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[RP] Chroniques d'Everland


Evangelina
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Vivre ou mourir ? Quel choix devais-je faire ? L'homme devant moi n'avait qu'une seule idée en tête planter sa lame à travers mon corps et jouer autant que possible avec mes restes. Mes yeux azurés se posèrent sur son bouclier. Comment avait-il fait ? Comment pouvait-il contrôler la terre et une épée ? La réponse m'échappais totalement. Je fus tirer de mes pensées par le bruit que provoquer la lame en glissant du fourreau. C'était clair qu'un affrontement direct au corps à corps était perdu d'avance, je n'avais pas non plus le temps pour préparer mon terrain. Il courait déjà sur moi la lame dans la main droite. J'allais devoir improviser et éviter de me faire blesser, chose plutôt difficile vu les circonstances. Combien de chance avaient mes flammes faces à sa terre ? Très peu... mes chances étaient quasiment nulles. Pourtant, je restais en face de cet être qui voulait mettre un terme à mon existence. Sa course était brouillonne, ses pas ne suivait pas une ligne. La folie l'avait emporté. Une chance pour moi ! Je ne devais pas me rater.

 

À peine quelques secondes plus tard, il était en face de moi, faisant décrire une courbe parfaite à son bras droit. Si je n'avais pas reculé à temps mon ventre aurait subis une large entaille, peut-être même une entaille mortelle. Un simple mouvement, un saut arrière m'avait sauvé la vie. Ma main gauche était toujours dans ma poche alors que la flamme dans ma main droite gagna en intensité. Un rire obscène sortie de la bouche de l'homme. Il m'avait pourtant raté ! Il n'y avait donc pas de quoi rire, d'autant que je prévoyais de mettre un terme à cette entrevue. Il était pourtant là, en face de moi à rire comme un fou. Son visage était tourné vers le ciel. Son esprit semblait avoir disparu. Il se remit à avancer vers moi. La flamme dans ma main droite était prête son éclat et sa pureté aller réduire cet être à l'état liquide. J'envoyais la boule de feu sur l'homme, il se protégea avec son bouclier. La terre avait pris un aspect différent, elle semblait beaucoup plus fragile. Parfait encore une attaque de cette intensité et il serait bon pour rejoindre l'au-delà.

 

La réponse fut immédiate. Il sauta sur moi et enfonça sa lame dans mon épaule. Je ne pus laisser échapper un cri, avant de sentir la lame descendre le long de mon corps et m'entailler jusqu'au bassin. Mon sang jaillit la blessure n'était pas profonde, mais gênante. Je ne pouvais plus me déplacer sans souffrir atrocement. Une fois que sa lame eu quitté mon corps, il voulut recommencer de l'autre côté. Un réflexe, ultime réflexe qui me sauva la vie, ma main gauche sortie de ma poche et attrapa la lame, mes yeux ne reflétaient plus rien, seul un grand vide, et le feu se répandit à travers mon corps, cautérisant la plaie. Je tenais toujours la lame trop fermement pour que l'homme résiste longtemps. Un large sourire se dessina sur mon visage. Je relâchai ma puissance à travers lui, un contact direct entre mon corps totalement enflammé et son bout de métal qui commençait à fondre. Le fer devint malléable, puis finis par se consumer répandant sur le sol d'horrible marque orange. L'homme avait été obligé de lâcher son arme pour ne pas brûler.

 

La peur emplit son regard. Il ne comprenait pas, après tout, personne ne peut comprendre que je n'avais plus rien d'humain sauf l'apparence. Un être dont le feu devient la seule obsession. Il savait qu'il allait mourir, je savais que je n'allais pas réussir à avoir mes informations, ça ne servait donc à rien que je lésine sur les moyens qui le tueraient. Mon pied décrivit un cercle, autour de moi. Sa circonférence correspondait à la taille d'un homme, une fois entré dans ce cercle l'enfer s'abat sur la personne au centre. Un piège d'une puissance redoutable qui allait certainement vider mon énergie magique. Je refis un petit saut en arrière pour me retrouver derrière le cercle. L'homme hésita, il choisit de ne pas me suivre. Et resta sur place me regardant les yeux emplit d'une grande peur. Je le regardai, sans sourciller avant de recréer une flamme dans ma main droite.

 

-Je ne suis pas qu'un simple étudiant....

 

Le sort que je préparais pour l'attirer était d'un niveau moyen, la flamme dans ma main commença à prendre la forme d'un fouet. Il glissa sur le sol, brûlant les herbes sur le chemin. Mes lèvres bougeaient afin de formuler ce sortilège. Une fois que le fouet ardent fut totalement prêt, ma main bougea et l'arme partit s'enrouler autour du cou de mon adversaire, qui fut contraint d'avancer dans le cercle. Le fouet se dissipa dans l'air. Un vent chaud passa sur mon visage, cet instant semblât durée une heure entière. Ma main gauche quitta à nouveau la poche pour claquer des doigts au niveau de la chaîne. Mes yeux bleus gagnèrent en intensité, l'air semblait être suspendu pendant quelques secondes, la terre se mit à gronder, tandis qu'un pilier de flamme se créait dans le cercle, montant jusqu'au ciel tout le monde devait avoir vu ma magie désormais. Avais-je prouvé ma puissance ? Certainement, mais j'avais failli dans ma quête d'information. Les cris de l'homme au centre du tourbillon de feu était horrible, l'intensité de ce pouvoir était bien trop puissant, seul inconvénient il vidait totalement ma magie, je me trouvais désarmais si j'échouais !

 

-Le feu fait partie de moi, maintenant brûle...

 

Les cris n'arrêtaient pas, son corps devait se transformer, tandis que le pilier de flammes se rétrécit, pour finir par disparaître, il ne restait aucune trace de l'adversaire, il avait été avalé par le feu. Mes jambes me lâchèrent, je finis par tomber lourdement sur le sol totalement épuisé. Me demandant qui avait vu mon pouvoir, si j'allais pouvoir entrer dans cette académie... Des larmes se mirent à couler le long de mes joues, la douleur n'avait pas disparu et les nerfs se relâchaient. C'était fini, j'avais réussi, mais à quel prix ? Celui de perdre toute tranquillité.. Je repris mes esprits peu à peu, de toute façon, personne ne pourrait imaginer qu'un élève puisse exercer un tel sort. J'étais donc tranquille sur ce point. Me cacher, pour vivre tranquille, c'était mon objectif en vivant ici. Je ne suis même pas encore inscrit que je dois déjà prouver ma supériorité à une petite frappe consumées par la folie. Je rampais péniblement en direction de l'académie, car mes jambes refusaient de me porter. J'eus une pensée pour les jeunes filles, avaient-elles réussi à attendre l'académie, et si c'était le cas reviendraient-elles me chercher si je ne revenais pas ?

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