[Licencié] Eureka Seven

Eureka Seven

Miku nous l'avais montré, Eureka nous le confirme : les cheveux azurs, c'est la classe !

 

 

C’est quoi ?

Eureka Seven (le nom complet est d’ailleurs Psalm of Planets Eureka Seven) est un anime sorti en 2005 et conçu par les studios Bones. Ces derniers sont connus notamment pour avoir réalisé les versions animés de Soul Eater, Fullmetal Alchemist, Darker Than Black ou encore Gossick. Composé de 50 épisodes, il s’agit d’un anime qui appartient résolument au genre Mecha. Suite au succès de la série, un film a vu le jour, narrant une histoire alternative à cella racontée dans la série. De plus, en 2012, une suite est parue : Eureka Seven AO.

En France, l'anime est licencié par BEEZ, tandis que le film peut être trouvé aux éditions Kazé.

 

Mon robot à moi, il peut surfer sur des flux d'énergie invisibles présents dans les airs.

 

De quoi ça parle ?

Eureka Seven nous propose de suivre l’histoire de Renton, un jeune homme enfermé dans une vie monotone qui rêve de liberté et de pouvoir rejoindre le groupe révolutionnaire Gekkostate, mené par ses idoles. L’occasion se présentera à lui lorsqu’Eureka, une pilote de LFO (le nom des mechas, dans la série) membre de Gekkostate s’écrase à proximité de chez lui et que son grand-père profite de l’occasion pour l’envoyer faire une livraison auprès des rebelles.

Nous aurons donc l’occasion de suivre son intégration parmi les rebelles ainsi, la lutte de ces derniers contre le gouvernement totalitaire et très militarisé qui contrôle la majeure partie du monde ainsi que la révélation des mystères entourant Eureka et les Coraliens.

 

Que ne ferait-on pas pour protéger celle à qui on tient ?

 

Et ça vaut le coup ?

Si l’histoire peut paraître de prime abord simple et basique, on se rend rapidement compte de la volonté d’originalité et de subtilité dont ont voulu faire preuve les créateurs de l’anime. La thématique et la symbolique ont une place importante dans Eureka Seven, à l’instar d’un Evangelion. Et comme Evangelion, il est assez difficile d’appréhender l’ensemble des concepts qu’on essaie de nous transmettre.

Pourtant, l’information est distribuée petit à petit. On commence par nous présenter un monde qui pourrait être similaire au notre avant d’y introduire les LFOs, sorte de mechas ayant la capacité de surfer sur des flux de particules en suspension dans les airs. Puis la série prend le temps de nous présenter les différents personnages qui feront partie du quotidien de Renton en intégrant progressivement la situation politique actuelle. Il faut ensuite plusieurs épisodes avant qu’on ne commence à s’intéresser au Coraliens et à ce qui les entoure. Concrètement, si l’anime dans sa globalité peut être assez délicat à cerner, les différents arcs scénaristiques sont très bien découpés et peu confus.

 

Esthétiquement, il n’y a pas de réels reproches à faire. Le dessin est beau, les scènes de combat rythmées et détaillées et les paysages grandioses. Même traitement pour ce qui est de la musique qui n’a aucune difficulté à s’adapter aux différentes scènes et aux différents thèmes de l’anime.

En ce qui concerne la galerie de personnage, on a droit à quelque chose de beaucoup plus épars. Si certain sont absolument mémorable, un grand nombre risque fort de ne pas vous laisser de fortes impressions. Au moins parviennent-ils à être attachants…

 

La bonne nouvelle, c'est que c'est de la confiture. La mauvaise nouvelle, c'est que connaissant la fille, ça pourrait tout aussi bien être votre sang.

 

Et toi, tu en penses quoi ?

J’avais entendu beaucoup de bien d’Eureka Seven et avait commencé l’anime en étant relativement confiant. Au final, je dois reconnaître avoir été déçu. Je peux comprends la volonté du studio d’avoir voulu faire preuve d’originalité. Je comprends également qu’ils aient désiré faire passer un message. Mais ils n’ont malheureusement pas choisi la meilleure façon de le faire. Entre les événements évoqués lors d’un épisode et qui ne sont expliqués que beaucoup plus tard, les séries d’épisodes qui, sous couvert de s’intéresser à un personnage, nous coupent complétement de la situation globale (qui continue bien entendu à évoluer) et le personnage de Renton qui passe davantage de temps à se lamenter sur son sort plutôt que de faire face à la situation dans laquelle il se trouve, on a du mal à rester accroché à l’anime du début à la fin.

Pourtant, Eureka Seven est loin d’être mauvais. Certain aspect de l’anime sont mêmes tout bonnement excellent : le personnage d’Anemone par exemple. Elle a beau être détestable en tout point, on ne peut s’empêcher de l’apprécier. A plus forte raison quand on inclut la relation (singulière) qu’elle entretient avec Dominic Sorel. Même traitement pour Eureka : si au début, on l’imagine comme un ersatz de Rei Ayanami, on se retrouve vite en présence de quelqu’un de chaleureux et de bougrement sympathique. Et cet état des choses ne fait que se renforcer au fur et à mesure de la série.

Je ne vais pas commettre l’affront de spoiler certains épisodes de l’anime, mais là encore on a deux poids deux mesures. D’un côté, les passages confus et ne faisant pas avancer le scénario, de l’autre les épisodes faisant preuve d’une véritable originalité et d’une force émotionnelle non négligeable.

 

Au final, je dirais que l’anime a voulu en faire trop. Trop de messages, trop de concepts abstraits, trop d’événements, trop d’histoires parallèles. Et en général pas assez d’explications. Je ne dis pas qu’il faut l’éviter, bien au contraire. Mais il vous faudra probablement au moins deux visionnages pour effacer le gros des doutes et des confusions.

Bonne présentation, Eureka Seven fait parti de ces DVD qui me font toujours de l'oeil et que j'hésite à commencer. Du coup je ne sais si je m'y lancerais car c'est un série assez longue non ? Autour de 50 épisodes je crois. Donc si cela demande plusieurs visionnages pour tout comprendre, cela commence à faire lourd :/

Bonne présentation comme l'a dit Shisaï, avec le pour et le contre, et je suis surtout d'accord sur le contre. J'ai regardé l'anime il y a un an ( vacances d'été de l'année dernière ) et je me suis arrêté aux alentours de la trentaine d'épisodes. Mais voila, personnellement, ça commençait à me saouler à partir dans tous les sens, etc... Et donc j'ai lâcher. Mais bon, ce n'est qu'un avis perso, après tout, si je me suis "forcé" à regarder, c'est parce que beaucoup de personnes en disaient du bien, mais j'ai finalement été très déçu. Mais ça n'empêchera pas d'autres personnes d'aimer, chacun ses goûts.

C'est aussi pour sa réputation que je voulais le voir, mais depuis Noir je me méfie et quand les gens disent que c'est lent ou trop complexe pour un visionnage je passe ma route ^^

Surtout que des séries peuvent faire compliqué sans larguer les gens, preuve en est Mawaru Penguindrum, ô combien compliqué mais très agréable à suivre.

 

Sinon, en regardant les images, je trouve que le style de vêtement du héros dénote drôlement avec les autres personnages non ?

Cinquante épisodes? ça doit faire cher non? (oui, préoccupation très terre à terre)

 

Tu ne l'as pas trouvé transcendant bien que pas mauvais, bref, côté avis, on a intêret à faire le notre nous même... *coeur qui balance*

Y a un p'tit truc qui me fait penser code geass (peut être tout simplement la présence de mecha et d'un état totalitaire x) ), mais je supppose que ça doit en être bien différent si tu insiste tant sur son originalité.

 

Je pense que je me laisserai tenter si j'ai un long moment de libre (et quelqu'un pour me le prêter). J'aime bien les concepts abstraits et les messages! Merci pour cette belle présentation.

Modifié le 20 juillet 2013 par Drei-M

En même temps, mon objectif était de présenter l'anime, je n'allais donc pas conclure en disant qu'il s'agissait d'une bouse monumentale (surtout que c'est quand même loin d'être le cas). Mais étant donné qu'on m'avait conseillé cet anime et que j'ai finalement eut un avis mitigé, je ne pouvais pas non plus conseiller la série sans condition, au risque de voir le schéma se répéter.

Car, comme je l'ai expliqué, l'anime a ses points forts et ses points faibles. Après il faut déterminer si l'un surpasse l'autre. A mon avis, les points forts pèsent plus lourds, mais il ne faut pas commencer le visionnage en s'attendant à une expérience sensationnelle (ce fut mon erreur).

 

En fait, la comparaison à Code Geass n'est pas complètement dénuée de sens. Les magouilles politiques sont loin d'être aussi élaborés et il n'y a pas vraiment de manipulation, mais certain personnages, certain concepts peuvent y faire penser. En insistant beaucoup plus sur les origines mystiques du Geass, en gros. Et avec beaucoup moins de charisme global.

 

Oh, au fait, non les vêtements de Renton ne jurent pas plus que ça : démonstration avec l'équipage du Gekkostate au grand complet !