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[Divers] Chroniques d'Ailleurs


KeKeR
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Bonjour à tous ! Malgré le titre plus que vague et sûrement très peu adapté à ce que je vais vous présenter, voici mon projet qui, j'espère, tiendra un petit peu de temps !

C'est une sorte de récit "progressif", comme j'appelle ça. C'est un récit que je continue au fur et à mesure en fait, rien de très original donc x3 Juste que ce ne sont pas des chapitres que je posterais, et que je ne vise pas à en faire quelque chose qui soit digne d'être appelé roman.

Dans tous les cas, dans ce récit, vous suivrez les aventures de Seishin, petit nouveau sur le grand MMORPG en vogue du moment, les Chroniques d'Ailleurs ! J'espère que ça vous plaira ! Ce premier chapitre sert surtout à poser les bases, présenter le héros et montrer comment le MMO fonctionne lors de sa première approche. J'ai beauuuuuuucoup d'idées pour son développement, donc j'espère que vous me lirez ! =) Voilà, trêve de bavardages, enjoy!

 

 

 

J'entrais dans la boutique. A l'extérieur, tout semblait normal. Rien de bien étrange. Une boutique parmi tant d'autres. Mais à l'intérieur, on sentait bien que ça n'était pas réellement un magasin ordinaire. Des énormes machines étaient placées contre les murs des différentes pièces. Des écrans partout et des gens qui s'agglutinaient autour. Un homme s'approcha de moi avec un grand sourire.

 

— Est-ce la première fois que vous rentrez dans ce genre d'établissement ?

 

Timide, j'acquiesçais et il commença à me donner les tarifs, et me demanda aussi ce que je voulais. Je m'inscris pour deux heures, et remplissais ma carte de membre. J'étais décidé. J'allais me donner à fond là-dedans. L'homme me dirigea vers la machine qui correspondait à mon choix. Je m'installais. Quand l'homme ferma la porte, des lumières clignotèrent et un écran me donna les directions à suivre. Je mis mes mains dans des gants, m'assis dans le fauteuil, mis le casque sur mes yeux, et mon aventure commença.

 

C'était la première fois que je jouais à un jeu en ligne. J'avais décidé de m'inscrire à celui qui était le plus en vogue en ce moment, connu sous le nom de "Chroniques d'Ailleurs". Je m'inscris rapidement, et débutais la personnalisation de mon personnage.

 

Dans les Chroniques d'Ailleurs, il n'y avait aucune race. Le jeu n'était jouable que dans ces machines, qui scannaient votre corps à chaque visite pour le reproduire fidèlement dans le jeu. Néanmoins, l'assistant qui m'aida à débuter m'apprit qu'il y avait deux choix possibles et irréversibles. Je me devais de choisir la voie du corps ou celle de l'esprit. Autrement dit, choisir un personnage plutôt axé sur le combat physique, ou sur la magie. Ne préférant pas débuter trop fort, je choisis la voie du corps. L'assistant me demanda un pseudonyme. Réfléchissant quelques instants, je répondis :

 

— Seishin ira très bien.

 

Tout de suite après cela, je me retrouvais en jeu. Je testais les contrôles un moment, puis essaya de m'observer. De ce que je pouvais voir, c'était bien moi. Je regardais aux alentours. J'étais sur un petit sentier de terre battue, entouré d'arbres et de buissons. J'aperçus un lac non loin, et je m'y dirigeais pour voir à quoi je ressemblais dans le reflet de l'eau. Oui, décidément, c'était bel et bien moi. 17 ans, un visage fin, des cheveux noirs et courts, et rien de bien particulier. Je me redressais et décidais de suivre le chemin dans un sens au hasard. Après tout, il fallait bien commencer quelque part. En tâtonnant l'interface visible mais discrète, sûrement pour accentuer l'immersion, je regardais mon inventaire et mes stats. Bien évidemment, je n'avais rien dans mon inventaire, hormis les affaires que je portais déjà.

 

Mes stats étaient divisées en plusieurs catégories. Force, Intelligence, Dextérité, Chance, Sagesse et Vitalité. Soit, respectivement, STR, INT, DEX, LUK, WIS et VIT. Bien évidemment, ma Dextérité et ma Force étaient plus hautes que le reste de mes stats. En avançant ainsi, sans regarder où j'allais je me cognais contre quelque chose. Reculant de deux pas et fermant mon interface, je m'excusais pour découvrir une jolie jeune femme qui me fit un large sourire.

 

— Bonjour ! Vous êtes un aventurier, n'est-ce pas ?

 

— Oui... C'est cela, je crois..., répondis-je sans trop comprendre.

 

La jeune femme sortit de son sac une épée, un arc, une masse et une arbalète.

 

— Vous pouvez choisir l'une d'entre elles. C'est une sorte de cadeau de bienvenue. Ce monde est très dangereux, aussi faites très attention et ayez toujours une arme avec vous.

 

Je pris l'épée avec moi et la remerciais d'un signe de tête. Elle parut heureuse et continua sa route dans le sens opposé au mien. J'examinais l'épée. C'était une épée tout à fait banale. Sûrement un objet de départ du jeu. Le manche était en bois et la lame semblait à peine pouvoir trancher quelque chose. Malgré tout, j'étais fier de pouvoir porter quelque chose de ce genre. Je me sentais fort rien qu'en serrant le manche dans ma main.

 

Je continuais doucement ma route et aperçut au loin une grande ville fortifiée. Néanmoins, elle devait être à des kilomètres car je n'arrivais pas à bien la distinguer du sol. Je me décidais donc à sortir un peu du chemin, cherchant un village un peu plus proche.

 

M'aventurant dans des hautes herbes, je commençais à découvrir la faune du jeu. Un énorme scarabée passa près de moi, me remarquant à peine, ou m'ignorant tout simplement. Au-dessus de lui, du texte jaune indiquait son nom et ce qui devait être son niveau. Ce gros scarabée était donc niveau 2. Je sortais mon épée de son fourreau et chargeait l'énorme insecte. Je me pris un coup de corne qui me fit ressentir des picotements au niveau du ventre. Visiblement, le système de douleur était paramétré pour que l'on sente les dégâts sans ressentir de douleur... Dans tous les cas, j'achevais rapidement le scarabée. Tout fier, je bombais le torse.

 

Sur le sol, je remarquais un objet qui étincelait. Le saisissant dans ma main, une petite fenêtre m'annonça que je venais d'acquérir une "Petite coquille de scarabée". Ne sachant pas qu'en faire, je la mis dans mon inventaire et repris ma route. Je préférais savourer la beauté du décor et son harmonie avec sa faune plutôt que de tuer des monstres. Même si cela était très satisfaisant, il fallait avouer que le monde était d'un réalisme troublant. Je pouvais arracher de l'herbe, caresser les troncs d'arbre, sentir les insectes (de taille normale) frôler ma peau... C'était réellement une sorte de nouveau monde qui avait été créé de toutes pièces par l'humain. Et ce pour son propre loisir. Aussi décidais-je de m'amuser.

 

Je commençais à m'attaquer à chaque "monstre" qui s'approchait un peu trop près de moi. Très vite, je passais au niveau supérieur. Une fenêtre d'aide m'indiqua que j'avais gagné des points d'attributs, à dépenser dans mes stats. J'en avais gagné cinq en tout. Ne savant trop qu'en faire, je décidais d'en mettre trois en Force, et deux en Dextérité. Puis, je repris mon massacre animalier, jusqu'à tomber sur un petit village. En l'apercevant, je me précipitais dans les limites de celui-ci. En arrivant en trombe comme je le fis, des gens me lancèrent des regards intrigués, tandis que d'autres m'ignorèrent proprement. Regardant leurs noms et métiers affichés au-dessus de leur tête, je remarquais qu'il y avait un forgeron ainsi qu'un marchand dans ce village. Cela pourrait m'être utile pour la suite. N'ayant besoin de rien, je continuais mon chemin.

 

Même si j'étais très satisfait de commettre un acte meurtrier et gratuit sur la faune environnante, il fallait admettre que les scarabées n'étaient pas un gros challenge. En réfléchissant à cela, je m'approchais d'une forêt dans laquelle je pénétrais sans trop le remarquer. Ce n'est qu'en manquant de me cogner que je relevais le regard, et que je remarquais que la faune tout comme la flore avait changé. Fini les buissons de myrtilles, bonjour les fougères. Au revoir les scarabées, bonjour les...

 

J'observai un peu plus longuement les créatures qui fouillaient le sol devant moi. Mi-rats, mi-humains, ils grattaient le sol frénétiquement tout en relevant la tête de temps à autre. Au-dessus de leur tête, on pouvait y lire "Rafouilleur". Discrètement, je m'approchais de l'un d'eux. Attirant son attention loin de ses camarades, je l'attaquais par surprise un peu plus loin. Néanmoins, je ne vis pas qu'il portait une pioche qu'il secoua en l'air pour me toucher. J'esquivais rapidement, mais mon bras fut éraflé. Voyant le sang qui coulait, je compris que cet adversaire n'allait pas être comme les scarabées, et je me rendis compte de tout le potentiel de ce jeu. Il ne suffisait pas de taper sur un adversaire pour le tuer. Il fallait aussi éviter ses attaques tout en en portant d'autres, fatales. Comme dans la vraie vie. Gonflé à bloc, je me mis en garde tandis que l'affreuse bestiole gigotait devant moi. Elle se mit à me charger, mais je sautais sur le côté pour lui asséner un coup dans le dos. Une longue blessure apparut, laissant couler du sang à flot. Le Rafouilleur gesticula un moment, essayant de se toucher le dos, puis lança sa pioche vers moi. Je me baissais instinctivement, et il en profita pour me saisir au visage et me frapper plusieurs fois du poing. Me débattant, je réussis à le repousser un peu, et lui enfonçais mon épée dans le ventre. Très vite, la petite bestiole hybride arrêta de bouger et mourut. Cela me fit un choc. Je venais de tuer quelque chose. Les scarabées ne m'avaient pas gêné, mais cette chose, aussi monstrueuse fut-elle, semblait tout de même assez intelligente pour que je réagisse à la mort de celle-ci. Je rentrais au village, un peu confus par tout cela. Alors que je sortais de la forêt, je revis la belle jeune femme qui m'avait donné mon épée. Voyant mon air dépité et le sang sur mon épée, elle me sourit et me tapota l'épaule.

 

— Sachez que toute créature que vous tuez dans ce monde revivra quelques instants après. C'est votre but de ramasser de l'expérience pour devenir le plus fort, alors ne pensez pas trop à tout cela !

 

Puis elle repartit gaiement. Même si ses paroles ne m'avaient pas réellement touchées, elles restèrent dans mon esprit un petit moment. Je ne devais pas me faire trop de soucis pour une intelligence artificielle, composée de données et de rien d'autre...

 

J'arrêtais la machine, mon temps étant écoulé. Je ressortais de celle-ci, l'air dépité, alors que l'homme qui tenait le Cyber Café m'arrêta.

 

— Alors, que penses-tu de ce jeu ? Les Chroniques d'Ailleurs sont très populaires dernièrement.

 

— Très honnêtement, avouais-je, je ne me sens pas d'attaque à décimer des populations entières de bestioles innocentes...

 

L'homme éclata de rire, et je me sentis un peu bête. Après tout, ces bestioles étaient là pour ça...

 

— Ne t'en fais pas !, reprit l'homme. Ca nous a tous fait ça au début. Persévère un peu. Quand ce seront aux monstres de vouloir te chasser, tu les achèveras sans même y penser !

 

Je rougissais de honte, acquiesçais de la tête et m'enfuis rapidement de la boutique. Mais malgré tout, le conseil du gérant m'avait remonté le moral. Je devais persévérer. C'était un monde très joli, et je n'avais qu'à peine effleuré la surface de ce qu'il avait à m'offrir. Et quand je serais en danger, moi aussi, je me mettrais à tuer des monstres sans faire d'état d'âmes. Je courais jusqu'à chez moi, pressé d'être demain pour continuer à jouer.

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Un très bon d&but, qui ne manque pas de bonnes idées !

 

Par contre, il y à juste un petit hic sur le temps que tu emploies, il t'arrive d'en changer dans la même phrase et ça coupe un peu l'immersion je trouve, et peut-être un peu plus de description des autres intervenants, mais ce n'est pas bien méchant.

 

En tout cas j'espère que nous en saurons plus sur Seishin et son entourage, et qu'il pourra jouer à Chroniques d'Ailleurs chez lui très vite ! :) (Ca revient chère le cyber café quand même ^^)

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Merci à vous deux pour vos réponses !

 

Ai, je ne pense pas qu'il arrêtera d'aller au Cyber Café x3 Comme je l'ai décrit, les machines sont assez conséquentes, et donc assez chères :3 Mais je développerais plus l'histoire de ces machines plus tard. Tout est prévu, tout est calculé !

Quant aux temps, j'ai toujours eu ce problème :| Le pire c'est que ça me choque pas quand je me relis. J'essaierais de faire des efforts malgré tout.

 

Bref, voici la seconde partie de ce récit ! J'espère qu'elle vous plaira tout autant !

 

 

 

Je donnais un dernier coup d'épée qui transperça ma cible. Lentement, le corps inerte du Rafouilleur glissa de ma lame pour s'étaler sur le sol. Au même moment, une fenêtre apparut pour m'annoncer que je venais de gagner un niveau. Haletant, dégoulinant de sueur, très probablement virtuelle, je rangeais mon épée dans son fourreau et alla m'appuyer contre un arbre. Même si les paroles du gérant m'avaient rassuré, c'était toujours très perturbant et dur mentalement d'achever l'une de ces bestioles. Malgré tout, j'essayais de me débarrasser vite de ces pensées et ouvrais la fenêtre de stats. J'avais à nouveau cinq points à dépenser. Cette fois-ci, je décidais de m'en mettre un peu en Chance aussi. Je ne savais pas trop à quoi correspondait mes stats, mais un peu de Chance ne pouvait pas être mauvais.

 

Je retournais vers le village après cela. Petit à petit, je m'habituais au décor qui m'entourait. En poussant un peu vers la capitale, qui devait être immense vu la distance, j'avais même repéré une petite ville un peu plus loin. Néanmoins, je préférais rester par ici pour le moment. En entrant dans le village, je me dirigeais vers le marchand. En me voyant, il me fit un signe de la main. C'était un homme dont les cheveux commençaient à grisonner. Il avait juste une petite table installée devant chez lui, où des objets étaient posés. Des petites fioles, des herbes qui devaient être médicinales, des objets variés... Il avait aussi une moustache qui lui donnait un petit air comique. En m'approchant, je fis :

 

— Bonjour ! Dites-moi, est-ce que vous m'achèteriez quelques objets ?

 

— Dam', ma foi, c'est bin mon métier que d'faire ça !, répondit-il d'un air joyeux.

 

Je sortais de mon inventaire la petite coquille de scarabée, ainsi que du tissu abîmé récoltés sur des Rafouilleurs. En voyant le tissu, le marchand eut l'air surpris.

 

— Tu chasses des Rafouilleurs, mon gars ? T'es habitué à en chasser ?

 

Je baissais le regard timidement. J'en avais certes tué beaucoup, mais je ne m'y faisais toujours pas. Je n'aimais pas ôter la vie de ces créatures. Malgré tout, je répondis à l'affirmative.

 

— Oh ben ça, c't'une chance ! Martin, viens par là !

 

Un paysan passa la tête par une fenêtre et vint nous voir. Le marchand lui expliqua la situation.

 

— C'est vrai, peuch'tiot ? Tu chasses des Rafouilleurs ? Ah ba dam' ça, c't'une chance, ouaip ! Ces satanés bestioles saccagent mon champ depuis des jours ! Tu ne voudrais pas te débarrasser de quelques-unes qui s'approchent trop, histoire d'donner le ton au reste du groupe ?

 

Je sursautais. On venait littéralement de me demander d'assassiner une créature vivante. Le marchand vit mon hésitation et fit :

 

— Tu sais mon gars, y'a qu'aux aventuriers comme toi qu'on peut d'mander ça. Les autres de ton métier appellent ça des quêtes. En tout cas, on peut s'arranger pour te payer si ça peut te rassurer.

 

Je fus un peu soulagé par cette remarque. C'était donc ce genre de choses que l'on demandait dans une quête. Après tout, cela semblait logique. J'acceptais donc, à la grande joie du dénommé Martin, et une petite fenêtre me prévint que la quête avait été acceptée. Le paysan m'amena jusqu'à son champ, où un groupe de Rafouilleurs grattaient déjà le sol frénétiquement.

 

— R'garde-moi ça ! Z'ont d'jà commencé à tout saccager ! Foutez le camp, bande de saligauds !, fit-il en leur lançant des pierres.

 

Si une partie du groupe commença à fuir, quelques autres restèrent sans se soucier des cailloux qu'on leur jetait. Prudemment, je m'approchais pour en frapper un. Ma cible se retourna vivement et commença à m'attaquer. À ma grande surprise, les autres ne me prêtèrent aucune attention. Je décidais de profiter de cette opportunité pour tuer rapidement le Rafouilleur, puis enchainais avec un autre. Aucun de leurs camarades ne me regarda alors que je les achevais. Il semblait trop occupé à gratter le sol et à ramasser ce qui semblait être du grain. Malgré tout, au troisième Rafouilleur tué, l'un d'eux releva la tête et parût effrayé. Il se mit à hurler d'une façon très désagréable, et tous les Rafouilleurs présents relevèrent la tête aussitôt. Puis, ce fut la cohue. Les Rafouilleurs commencèrent à fuir dans tous les sens, saccageant encore plus le champ du pauvre Martin. Quand ils furent tous partis, je m'approchais de lui, l'air déçu.

 

— Je suis désolé, ils ont encore plus détruit votre champ.

 

— T'inquiète pas, peuch'tiot !, répondit Martin avec un grand sourire. Au moins, ils y reviendront pas de si tôt ! Merci, voilà pour toi !

 

Il me mit dans la main une dizaine de pièces de cuivre. J'étais ravi. Ma première récompense. Au final, je m'étais habitué à tuer des monstres et j'avais même accompli ma première quête. Trouvant qu'il était temps d'avancer, je fis au revoir au marchand et commençai à marcher vers la ville que j'avais aperçue.

 

Le voyage fut calme et le décor ne changea pas tellement. Malgré tout, le paysage devint plus structuré, montrant que la route avait été emménagée et que l'on faisait tout pour que celle-ci reste propre et présentable. Aussi, la terre battue laissa peu à peu place à des pavés grossièrement placés, des parterres de fleurs firent leur apparition près de la route ainsi que quelques lampes accrochées à des poteaux.

 

En arrivant près de la ville, j'étais tout excité. Le petit village était assez banal en fin de compte. Mais là, c'était déjà une toute autre affaire. Déjà, les maisons étaient en pierre, et cela donnait un tout autre aspect à la ville. Elle faisait plus moderne, et les rues étaient plus remplies. Parmi ce qu'on appelle les PNJ, pour Personnage Non Joueur, je crus reconnaitre ce qui étaient des joueurs, comme moi. Ils n'étaient pas très nombreux, et ne semblait pas agir entre eux. Chacun faisait ses petites courses dans son coin. Alors que je regardais tout autour de moi, les yeux ébahis, une jeune fille me tira la manche. Je la regardais, surpris. Elle devait être très jeune. A peine douze ans. Elle me fit un grand sourire et me tendit un paquet.

 

— Tiens ! Livre ça à l'alchimiste s'il te plait !

 

— Que... Pardon ?, fis-je, plus qu'étonné.

 

La jeune fille ramena ses bras vers son corps et fit un air tout aussi étonné.

 

— Pardon ! Vous n'êtes pas un aventurier ? Je me suis trompée, excusez-moi !

 

— Non, non, petite, je suis bien un aventurier. Tu m'as juste surpris.

 

Elle parût tout de suite plus satisfaite et retendit son paquet vers moi.

 

— Je n'ai pas vraiment le temps de tout faire à la boutique. Tu peux livrer ça à l'alchimiste ?

 

Je saisis le paquet et lui fit un signe approbatif de la tête. Ravie, la jeune fille me fit un signe de main et disparut dans une maison, alors qu'une fenêtre m'indiquait qu'une nouvelle quête était en cours. Tout sourire, je me mis en route pour trouver l'alchimiste, et m'arrêtais presqu'aussitôt. Je ne savais absolument pas où était l'alchimiste. Je questionnais un passant au hasard. Regardant mon paquet, il fit :

 

— Ah, la petite Nina a encore réquisitionné un aventurier pour faire les livraisons ? Haha, quelle maline celle-là. L'alchimiste est un peu plus loin, vous tournez à droite là, puis vous apercevrez l'auberge, et c'est quasiment en face !

 

Je remerciais le passant qui continua à ricaner gentiment, et suivis ses indications un peu floues. Je trouvais effectivement l'auberge, et décidais d'y jeter un oeil avant. Y entrant avec prudence, je découvris une pièce pleine de vie où les gens riaient et buvaient. Je sentis même de délicieuses odeurs de plats qui devaient être succulents. Néanmoins, on m'avait donné du travail, et je devais l'accomplir. Je me dirigeais vers le bâtiment d'en face. Une petite pancarte m'indiqua que je me trouvais effectivement devant la boutique de l'alchimiste. Je frappai avant d'entrer et ouvris la porte doucement. La pièce était très sombre, et il y avait des livres et des fioles qui trainaient un peu partout. En m'entendant entrer, un vieux monsieur s'était retourné vers moi. Une barbe grise de trois jours, les traits marqués par les âges, de longs cheveux blancs tombant sur ses épaules, il portait d'étranges lunettes qui tenaient sur sa tête grâce à une lanière en cuir. Il les enleva en me voyant et se rua sur mon paquet.

 

— Ah ! C'est Nina qui t'envoie ? Bien, bien, bien... Merci beaucoup jeune homme !

 

Le vieil homme me déposa une pièce d'argent dans la main et alla se rasseoir vivement devant une table où des fioles laissaient s'échapper des fumées malodorantes. Je ressortis de la boutique sans trop comprendre ce qui m'était arrivé. Je repartis vers la maison, ou la boutique, de Nina et frappai à la porte. N'entendant pas de réponse, j'entrai timidement et découvrais de superbes étalages de fruits et légumes, tous bien ordonnés, créant un ravissant spectacle coloré. Nina était assise derrière un comptoir et leva les bras au ciel en criant :

 

— Bienvenue dans la boutique de Nina ! Qu'est-ce que je peux—

 

Elle s'arrêta en me voyant, et sauta par-dessus le comptoir pour venir à ma hauteur.

 

— Oh, ça n'est que toi ! Tu as bien effectué ta livraison ?

 

Je lui tendis la pièce d'argent que m'avait donné l'alchimiste, en déduisant que ça lui était destiné. Effectivement, elle la prit, la mit dans sa poche, et ressortit quelques pièces de cuivre.

 

— Tiens ! Vingt pièces de cuivre devraient suffire, je pense ! Si jamais tu as besoin d'un peu de sous, viens me voir ! Je t'engagerais volontiers à mi-temps !

 

Elle repartit derrière son comptoir, toujours en sautant par-dessus, et je ressortis de la boutique. J'eus à peine le temps de fermer la porte qu'une fenêtre m'indiqua que je venais de gagner un nouveau niveau. J'étais désormais niveau quatre. Surpris, je distribuais mes points d'attributs sans trop comprendre.

 

— Les quêtes donnent aussi de l'expérience. T'es nouveau toi, ça se voit.

 

Je tournais la tête vers ma droite pour découvrir un homme qui devait avoir la vingtaine. À en juger par son nom et ses vêtements, ce devait être un joueur.

 

— Tu viens de rendre la quête de Nina, pas vrai ? Elle interpelle toujours des gens pour qu'on fasse les livraisons à sa place. Et à en juger par ta tête et ta montée de niveau, tu n'avais pas encore compris qu'on gagnait de l'expérience à la fin d'une quête.

 

— Euh, oui, effectivement. Je suis encore tout nouveau sur les jeux en ligne..., bafouillais-je. Merci de l'information, euh... Henge ?

 

— C'est moi ! Seishin, hein ? Ravi de te rencontrer. Si tu débutes tant que ça, il va te falloir un tuteur !

 

Henge passa son bras par-dessus mes épaules et me serra contre lui.

 

— Je vais t'apprendre les bases de ce jeu, moi ! Tu verras, tu seras un pro après cela !

 

— C'est très gentil, mais...

 

— Tatata ! C'est gratuit, t'en fais pas ! Ce serait idiot de refuser !

 

Me faisant entrainer, je fus amené jusqu'à la taverne. Là, Henge me força presque à m'asseoir. En le regardant bien, je remarquais qu'il avait les cheveux châtains et des yeux verts. Il était habillé avec un tee-shirt noir et une chemise en cuir verte par-dessus. Il avait aussi un large pantalon en toile marron. Il s'assit en face de moi et commanda des boissons.

 

— Bon ! Par où dois-je commencer ?

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Très bonne seconde partie KeKeR !

 

Toujours quelques petites erreurs de temps mais bien moins nombreuses :)

 

L'histoire se déroule clairement, on arrive à suivre Seishin dans son périple, et c'est là que je vais peut-être te fâcher (sans le vouloir).

 

Tu nous présente l'hisoire à la première personne ainsi qu'au présent (en général). Mais les descriptions présentes seraient plus pour un point de vue général (omniscient), enfin ce n'est que mon avis, je te dis ça en tant que lecteur satisfait ;)

 

Sinon je pense que Henge est un archer ou même chasseur (Enfin qu'il se bat avec une arbalette) ! Le vert m'y fais penser et je trouve moche les "magiciens" habillés en vert ^^

Et, comment on prononce ? Henge = Henje ou Henge = Hengue ? Désolé mais j'arrive pas à trancher, dans ma tête je reste sur "Hengue" néanmoins. ^^

 

Malgré mes "critiques" j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce que tu as écris, et j'espère que tu continueras à en prendre en écrivant.

 

Bon courage l'ami ! :)

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Hmmm... Pour le point de vue omniscient, tu me conseillerais de corriger ça comment ? Je n'ai pas dévoilé d'infos que Seishin ne pouvait pas connaitre, donc je ne vois pas trop... Serait-ce la façon de décrire qui te choque ?

 

Quant à Henge... Je me tâte encore ! xD Henje, Hengue, Hengué, Henjé... J'aurais tendance à dire Henje, comme l'anglais. Mais je laisse le choix à mes lecteurs, en fonction de ce qui leur plaisent le plus ! :o (J'ai du me planter dans l'accord, là xD)

 

Autrement, oui, ça sera une classe de combat à distance xD Il a lui aussi choisi la Voie du Corps, mais... :3 Well, il expliquera tout dans la prochaine partie. Les Chroniques d'Ailleurs ont un système bien spécifique de classes, vous comprendrez plus tard.

 

En tout cas, cela me fait chaud au coeur ! Merci beaucoup ! :d

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Pour le point omniscient c'est pas vraiment ta façon d'écrire qui me choque, mais je trouve qu'on ne ressent pas les choses comme on devrait les ressentir en étant Seishin, dans ta première partie tu l'avais pourtant bien fais quand il rencontre le scarabée et quand il l'affronte, après ce n'est que mon avis. ^^

 

Cela ne change rien au fait que j'aime ton travail ;p

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Salut les gens ! J'ai moins posté que ce que je pensais ces deux derniers jours ._. J'ai eu des trucs plus importants à faire. Comme des RPs Papier. *fuit*

 

Toujours est-il que ça m'a laissé du répit et que les idées ont foisonné o/ J'espère que ce pavé vous plaira ! ABSOLUMENT pas d'action, QUE du blabla, mais beauuuuuucoup d'explications quant au fonctionnement des Chroniques d'Ailleurs. J'espère vraiment que ça vous plaira, parce que ça me servira de base ^^" Enjoy!

 

PS : Rassurez-vous, y'en aura plus dans la prochaine partie, de l'action !

 

 

 

Henge me regarda fixement. Paniqué, je cherchais un sujet sur lequel poser des questions. N'en trouvant pas, cela ne fit que renforcer mon état. Le jeune homme en face de moi porta son verre à ses lèvres calmement, but une gorgée et le reposa en souriant.

 

— Pas facile comme question, hein ? Déjà, quelle classe comptes-tu jouer plus tard ?

 

— Une classe ?, demandais-je, sans même savoir de quoi il parlait.

 

Mon interlocuteur fit des yeux ronds et rit doucement en soupirant.

 

— Ca va être très long... Laisse-moi t'expliquer. En créant ton personnage, tu as dû choisir entre deux voies, pas vrai ? La voie du corps et la voie de l'esprit.

 

— J'ai pris celle du corps, lançais-je, fier de lui montrer que je n'étais pas un cas totalement désespéré.

 

— Bien. Commençons par celle-ci dans ce cas. La classe que tu joues définira les attaques que tu recevras ainsi que ta façon de jouer. Dans les Chroniques d'Ailleurs, tu as d'abord une phase où tu es considéré comme un Aventurier. Dans d'autres jeux, on appelle cela Vagabond, ou Roublard... Enfin bref. C'est un état où ta classe n'est pas définie, et où tu as des attaques ou des sorts de base. Tu fais un peu ce que tu veux, cela te sert surtout à t'adapter au jeu.

 

— J'ai des attaques de base ?, l'interrompis-je, intrigué.

 

— Je te montrerais comment les utiliser tout à l'heure..., me répondis Henge, de plus en plus sidéré. Quoi qu'il en soit, dans les Chroniques d'Ailleurs, cette phase te sert aussi à définir ce que te sera ta classe plus tard. Pour la voie du corps, c'est grâce aux armes que tu utilises que l'on te proposera telle ou telle classe au niveau dix. Je m'explique : si tu n'as utilisé qu'une épée durant ta phase d'Aventurier, on ne te proposera que Guerrier ou Voleur au niveau dix. Si tu n'as utilisé qu'une arbalète, tu n'auras certainement le choix qu'entre Chasseur ou Archer. Le mieux est donc d'utiliser toutes les armes possibles durant cette période. Ca te permettra aussi de savoir avec quelles armes tu es le plus à l'aise. Tu suis ?

 

— Oui, oui, pour le moment ça va...

 

— La voie du corps n'est pas très compliquée à comprendre. Là où ça se complique, c'est quand tu as choisi ta classe au niveau dix. Tu seras "tranquille" jusqu'au niveau cinquante. Et atteint ce niveau, tu seras appelé par ton Maitre de Classe pour, si tu le désires, choisir une déclinaison de ta classe.

 

Voyant que je commençais à être de plus en plus embrouillé, Henge fit une pause pour boire une gorgée de sa boisson (qui sentait la framboise, en passant) et reprit ses explications.

 

— Imaginons que tu choisisses Guerrier. Si un jour, tu protèges vigoureusement un peuple et que celui-ci t'apprécie énormément, tu pourras choisir la classe Paladin au niveau cinquante. Ta classe, officiellement, sera "Paladin de..." suivi du nom du peuple. C'est plus précis maintenant ?

 

— Beaucoup plus, merci. Toutes mes actions seront donc analysées au niveau cinquante pour que l'on me propose des classes en plus, donc ?

 

— Pas en plus. Une classe à la place de celle que tu as déjà. Elles ne sont pas nécessairement plus fortes, elles sont... Différentes, c'est tout. Il faut voir comment tu joues. Pour résumer, fais ce que tu veux dans ta phase d'Aventurier et essaie de toucher au maximum de types d'armes possibles. Arrivé au niveau dix, tu pourras choisir une classe en fonction des armes que tu as déjà utilisées. Et quand tu seras niveau cinquante, on te proposera des nouvelles classes, que tu pourras choisir ou non, en fonction de ce que tu as accompli durant ces quarante niveaux.

 

— C'est bon, j'ai compris. Je crois. Et pour la voie de l'esprit ?

 

Henge prit une grande inspiration et but plusieurs gorgées de sa boisson.

 

— Là, ça se complique vraiment. L'intelligence des joueurs est mise à rude épreuve, et je ne parle pas de la stat. Dans leur phase d'Aventurier, les joueurs ayant choisi la voie de l'esprit reçoivent six sorts, correspondant aux domaines de magie qui existent.

 

— Les domaines de magie ?, répétais-je sans comprendre.

 

— Exactement. Ils sont : la magie Elémentaire, la magie Blanche, la magie Noire, la magie d'Illusion, la magie d'Altération et la magie d'Invocation. Quant aux sorts, ils sont, respectivement : Boule de Feu, Premiers Soins, Drain de Vie, Clone, Sommeil et Chouette Mystique. Jusque là, rien de trop compliqué. Ce sont des sorts de base que tout le monde acquiert quand on choisit la voie de l'esprit. C'est au niveau dix que ça se corse. Il faut choisir entre l'un de ces domaines.

 

— Quoi ? Mais c'est évident que tout le monde va prendre la magie Elémentaire ou la magie Noire. La magie Blanche aussi, à la limite... Mais jamais le reste !

 

Henge éclata de rire et finit sa boisson.

 

— Heureusement que tu n'as pas pris la voie de l'esprit, alors ! C'est là qu'on reconnait les joueurs faits pour cette voie et les autres. Imagine une seconde...

 

En disant cela, Henge avait posé ses coudes sur la table et pointé son index dans ma direction.

 

— Que ferais-tu si tu n'avais que ces sorts-là ?

 

— Hein ?, fis-je surpris. Et bien, je me concentrerais sur la Boule de Feu ou le Drain de Vie...

 

— Et c'est tout ? Tu ne ferais que ça ? Rien de plus ?

 

Etonné, je me calais dans le fond de ma chaise pour réfléchir convenablement. Je ne savais même pas que j'avais des attaques disponibles, comment voulait-il que je sache quoi faire avec six sorts ? Je me mis à réfléchir durant un long moment, et un sourire narquois apparut sur le visage d'Henge.

 

— Ce monde n'a comme limites que celles que tu te poses. L'imagination, voilà ce qui délimite la frontière de ce jeu.

 

— L'imagination n'a pas de limite, précisais-je.

 

— Précisément. Ce jeu n'a quasiment aucune limite. Dis-moi, que se passerait-il si tu lançais Drain de Vie et Premiers Soins sur un joueur ?

 

— Et bien, le joueur serait soigné tout en étant blessé, donc je suppose que cela n'affectera pas ses points de vie...

 

— Tu fais des progrès dirait-on !, se moqua-t-il un peu. Et s'il ne perd pas de points de vie, mais que Drain de Vie t'en fait récupérer... Tu as avec toi une réserve infinie de points de vie. De plus, la subtilité de Drain de Vie est que ce sort peut viser un autre joueur que le lanceur. De plus, Drain de Vie ne s'arrête que jusqu'à ce que la cible drainée meurt. Autrement dit, tu peux soigner quelqu'un avec un mélange de magie Noire et de magie Blanche plus efficacement qu'avec un sort de magie Blanche seul.

 

J'écarquillais les yeux. C'était un système étonnant et ingénieux. Vraiment intelligent. La personne qui avait pensé à ça devait être extrêmement maline. Henge vit mon air ébahi et sourit encore plus.

 

— Impressionnant, hein ? Ces deux sorts combinés forment un nouveau sort, Sacrifice.

 

— Sacrifice ? Pourtant, ça ne m'a pas l'air de demander quelque chose en échange de lancer ce sort.

 

— Dans la théorie seulement. Dans la pratique, la cible drainée perd de l'attaque jusqu'à ce que la cible receveuse soit complètement guérie. Cela veut dire que si la cible receveuse se fait attaquer en même temps, la cible drainée ne va pas regagner son attaque de si tôt. Néanmoins, c'est un sort qui soigne mieux que Premiers Soins, et qui permet de s'occuper d'autre chose après l'avoir lancé.

 

— Et ce genre de fusions de magie... Peut être faite avec tout ?

 

J'étais passionné. Ce jeu me plaisait de plus en plus. Même si je ne voulais pas chercher les sorts combinés, je voulais voir quelqu'un le faire un jour. Je voulais que quelqu'un m'explique tout ce qu'il y avait à savoir sur ce genre de pratique.

 

— Quasiment. Il y a quelques conflits avec la magie Elémentaire, et parfois, les fusions ne créent pas de sorts. Par exemple, Boule de Feu et Sommeil ne crée qu'une boule de feu qui endort sa cible. Pas de sort particulier, mais ça évite de devoir préparer un sort après l'autre. Tu as bien compris tout cela ?

 

— Oui, c'est bon !

 

Je me levais pour partir et Henge me retint par le bras. Il me fixa droit dans les yeux et dit :

 

— Qui a dit que j'avais fini ?

 

— Quoi ? Il y a plus à savoir ?

 

— Evidemment. La magie est un art très complexe, et certainement pas à la portée du premier venu. Des joueurs passent des mois et des mois à tester des combinaisons. De plus, ce n'est pas parce que tu débloques un sort que tu peux l'utiliser à sa pleine puissance directement. Tu es forcé de refaire la fusion un certain nombre de fois pour correctement l'utiliser. Et je ne t'ai toujours pas parlé de leurs classes.

 

Je me rassis, un peu gêné, et lui fis signe de continuer.

 

— Bien. Au niveau dix donc, ils doivent choisir un domaine de magie dans lequel ils seront les plus forts. Ils recevront un bonus permanent lié à ce domaine, et des sorts impossible à créer se débloqueront au fur et à mesure de leur progression. Et arrivé au niveau cinquante...

 

Henge prit une longue pause. Intrigué et excité d'entendre la suite, je le fixais avec un grand sourire. Il me regarda un moment lui aussi, et lâcha un long soupir.

 

— À vrai dire, je ne sais pas ce qu'il se passe au niveau cinquante.

 

— Quoi ? C'est vrai ?, me plains-je, déçu.

 

— Malheureusement, oui. On ne peut créer qu'un seul personnage dans les Chroniques d'Ailleurs, et je ne suis que niveau sept. Pour tout te dire, j'ai passé plus de temps à me balader et récolter des informations qu'à tuer des monstres et faire des quêtes. J'en connais donc un minimum sur le jeu, mais je suis pourtant débutant moi aussi !

 

Abasourdi, je le regardais bomber du torse alors qu'il venait d'avouer qu'il était aussi débutant que moi. Je pris de longues gorgées de ma boisson, fort succulente, et je la posais bruyamment en éclatant de rire.

 

— Alors, toi aussi tu joues depuis peu à ce jeu ?

 

— Ouais ! Mais je suis toujours mieux renseigné que toi, alors ne te moque pas trop ! Toujours est-il que je recherche un partenaire pour m'aider à tout connaitre de ce monde !

 

Il se leva, se mit à ma hauteur et me tendit la main, son grand sourire, que je devinais caractéristique de sa personne, affiché sur le visage.

 

— Alors ? Qu'en dis-tu ? Je t'aide à bien saisir les bases et toi, tu m'aideras à tout comprendre de ce monde qui s'offre à nous !

 

Ses yeux pétillaient. Sa voix était remplie d'espoir, d'excitation et de rêve. Je regardais cet homme qui me tendait la main, me proposant de le suivre dans une aventure qui semblait extraordinaire. Lui rendant son sourire, je lui serrais la main.

 

— Je te suis, partenaire !

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Bonne partie 3 KeKeR !

 

Le système de fusion de skill est intéressant, et tu nous laisses bien en haleine quand à la spé 50 de ceux qui ont choisi la voix de l'esprit.

 

Malgré tout ça, je me demande si la fusion de skill est à la porté de tous et immédiate ou s'il faut accomplir un craft de reliques pour que celle-ci devienne un skill permanent. Cela n'empêche que je me pose plein de questions, mais tout cela en bien. ^^

 

En tout cas je me demande quelle classe Seishin va choisir, et est-ce que Henge deviendra un chasseur ou un archer ? Oui je reste bloqué sur cette option !

 

Courage pour la suite !

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"Tu es forcé de refaire la fusion un certain nombre de fois pour correctement l'utiliser." Le but de la fusion de skill est qu'il faut refaire, par exemple, 10 fois la fusion avant d'obtenir le skill en lui-même. Par exemple, pour obtenir Sacrifice, il faudrait faire dix fois Drain de Vie et Premiers Soins avant de pouvoir utiliser Sacrifice en tant que skill. Cela revient à dire qu'il faut préparer deux sorts pour pouvoir n'en utiliser plus qu'un après un peu de temps. Est-ce plus clair ? Ce serait le principe de l'entrainement et de la recherche en fait =) On perfectionne sa technique, et on peut utiliser le tout correctement à force !

 

Quant aux classes de Henge et Seishin, tu verras ! :d Je vais quand même pas tout dévoiler o/

 

Dans tous les cas, ça me fait plaisir de lire que tout ça te plait. J'ai prévu de grands changements d'ambiance beaucoup plus tard, mais j'espère que cela te plaira quand même. Et aux autres aussi o/ (Si autres il y a ;____;)

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Hop ! Voilà la nouvelle partie !

 

Je préviens, cette fois-ci, le début est carrément chiant. Enfin, ça n'est que mon avis, mais je n'apprécie pas trop la première partie de ce pavé. Malgré tout, je n'ai pas su trouver comment faire en sorte que les évènements se passent autrement. Donc bon, un petit bout ennuyeux mais qui sera utile au final.

 

Cette fois-ci, c'est tout l'inverse de la dernière fois ! Beaucoup d'action et peu de blabla ! Enjoy!

 

 

 

Nous sortîmes de l'auberge et Henge me conduisit à un endroit tranquille. Nous étions proche d'un petit lac, où la végétation se portait à merveille. Nous étions entourés de hautes herbes, et des arbres majestueux poussaient non loin de là. La faune était très vivante aussi. Tortues, insectes en tout genre, oiseaux... C'était un spectacle magnifique. Malgré tout, Henge me désigna l'une des tortues.

 

— Bien. Tu vois cette tortue ? Elle va nous être parfaite pour l'apprentissage de ta première compétence. C'est Brise Bouclier. Tout ce que tu as besoin de faire, c'est de le crier quand tu attaques.

 

Je le regardais, un peu méfiant. Cela me semblait ridicule de crier quelque chose pour activer une compétence. Néanmoins, je m'approchais de ma cible, visait sa carapace, et criait :

 

— Brise Bouclier !

 

Ma lame s'abattit sur l'épaisse protection qui vola en éclat. Je fus moi-même surpris de ce résultat. La tortue lâcha ce qui sembla être un cri de douleur, mais je me forçais à ne pas faire d'état d'âmes et l'achevais d'un autre coup de lame. Son corps sans vie gisait à présent sur le sol. Tandis que je retirais ma lame du cadavre, Henge me rejoignit.

 

— Alors ? Pas mal, non ? Cette capacité permet de briser le bouclier d'un humain ou la protection d'un monstre. Bien, passons à autre chose !

 

Henge me tendit une petite arbalète avec quelques traits.

 

— La seconde technique est Perce Coeur. C'est une technique d'attaque à distance qui vise un point vital de l'adversaire, infligeant des dommages considérables. Prends-les, je n'en ai plus besoin moi.

 

Je le remerciais d'un signe de tête gêné, et visait un monstre au hasard. Mon choix s'arrêta sur un héron. Je criais le nom de l'attaque en appuyant sur la gâchette, et un trait illuminé sortit de mon arme pour venir se planter dans une aile de la pauvre bête. Je la regardais essayer de s'envoler, battant d'une seule aile, pour finalement venir s'écraser contre le sol. Je m'approchais d'elle, et l'abattit d'un second trait en plein crâne. Je détournais le regard, toujours peu familier avec ce genre de pratique.

 

— Parfait !, me dit Henge. Ce qui est pratique avec ce genre d'attaque, c'est que le trait atteindra forcément sa cible. Tu n'es donc pas obligé de viser, contrairement aux attaques normales. Passons ! En réalité, tu n'es pas obligé de crier les attaques. C'est juste que ça donne du courage au corps-à-corps. Tu peux simplement les dire, ou même les murmurer. Ca sera utile pour le reste des attaques. Celle qui suit est Dressage ! Ca te permet de contrôler un monstre durant un court laps de temps. Vas-y, essaye !

 

Même si je trouvais que Henge allait un peu vite en besogne, je me dirigeais vers un renard qui gambadait par là. Je tendis la main vers lui et murmurai le nom de l'attaque. Comme si plus rien n'existait autour de lui, le renard me fixa un long moment, s'immobilisant complètement. Je me tournais vers Henge qui me fit signe de revenir.

 

— Ca n'a pas marché cette fois. Le renard n'est absolument pas sous mon contrôle, il m'a juste regardé avec un air bête.

 

— Tu crois ça ? Regarde derrière toi.

 

Je me retournais. Le renard m'avait suivi et attendait, assis à mes pieds. Je tendis la main vers lui, mais il commença à me grogner dessus.

 

— Haha, on dirait que la compétence s'est terminée. Je te l'ai dit, ça n'est qu'un court laps de temps.

 

J'acquiesçais de la tête en regardant Henge. Le renard repartit plus loin. Même si ce ne fut que l'affaire de quelques secondes, j'étais content d'avoir eu un compagnon. Sans même se préoccuper de cela, Henge me tapa sur l'épaule.

 

— Allez, la dernière et je te laisse tester tout ça ! Celle-ci se nomme Coup dans le Dos. Je te laisse imaginer comment l'utiliser !

 

Là, ce n'était pas bien difficile à comprendre. Le nom de la compétence parlait de lui-même. Je me plaçais derrière un autre renard et assénait mon coup. Efficace, le renard tituba un moment, une plaie béante sur le dos, et je pus l'achever sans trop de problème. Je revins vers Henge qui me fit :

 

— Bien ! Voilà, tu connais les bases. C'était une séance d'entrainement fastidieuse, mais c'était nécessaire. Allons autre part !

 

Henge me fit signe de le suivre et nous nous éloignâmes du lac. Il pénétra dans une forêt, sûrement la même que celle dans laquelle j'avais rencontré les Rafouilleurs, mais nous nous enfonçâmes plus loin cette fois-ci. Il m'amena jusqu'à un petit village forestier. Là, je vis des créatures qui ressemblaient de dos à des humains, mais qui étaient en réalité un croisement entre des ceux-ci et des grenouilles.

 

— Des Batrapèdes, me souffla Henge. Vas-y, tu peux aller en attaquer. Je t'attends là.

 

Je le fixais un moment, pour bien me répéter ce qu'il venait de dire. Je devais attaquer seul un groupe d'humanoïdes. Les Rafouilleurs n'avaient pas posé de problème, mais ceux-là semblaient d'une toute autre catégorie.

 

En les regardant bien, je pouvais voir qu'il portait des armures de cuir. Pas forcément très bien faites, elles semblaient offrir un minimum de protection... Mais surtout, ils avaient des armes. Les Rafouilleurs avaient déjà failli m'avoir avec leurs pioches, je me méfiais donc des créatures avec une arme. Je m'approchais doucement, me cachant derrière les arbres pour étudier correctement ces nouvelles créatures. Leurs armes étaient des sortes de haches en pierre. Des armes tranchantes.

 

Alors que je fixais les humanoïdes dans le village, un Batrapède passa tout près de mon arbre. Je faillis sursauter mais la peur d'être attaqué m'en empêcha, fort heureusement. Je regardais la créature qui venait de me surprendre. Elle me tournait le dos. Elle m'offrait son dos. Une occasion parfaite.

 

J'avançais prudemment, à pas de velours malgré les branches et les feuilles sur le sol. Le Batrapède ne semblait pas m'avoir repéré. Je n'étais plus qu'à quelques mètres de lui. Pas plus de trois. Je pouvais l'entendre respirer. Je pouvais le voir toucher un arbre, caresser son écorce. Pensait-il à quelque chose d'heureux ? Etait-il épanoui ? Cela importait peu. Je n'étais plus qu'à quelques centimètres. Une cinquantaine, tout au plus. Et malgré mon étonnante performance jusque maintenant, mon coeur battait la chamade. J'avais peur. J'étais excité. Comment devais-je réagir s'il me repérait ? Allait-il me tuer ? Ou le tuerais-je en premier ?

 

Je pouvais le toucher. il était à portée de main. J'avais les jambes fléchies afin d'être réactif au moment opportun, et d'être aussi silencieux qu'une panthère. Soudain, je bondis vers lui. J'attrapai sa bouche pour qu'il n'en sorte aucun son, et murmurait près de son visage :

 

— Coup dans le Dos.

 

Ma lame transperça son dos pour ressortir de son ventre. Il se débattit. Longuement. Je ressortis ma lame pour la renfoncer à un autre endroit. Je pouvais lire la peur dans son regard. Et pourtant, je n'éprouvais aucun remord à le tuer. Je me sentais puissant. Je savais qu'il ne pouvait rien faire, et cela me réconfortait dans mon acte. Je laissais glisser son corps sur le sol, n'émettant toujours aucun son.

 

Je venais d'assassiner un nouvel être vivant. Mais cette fois, je n'avais pas eu de regrets. Je n'en avais pas. J'étais à la fois excité et troublé par ce que je venais de faire. Ma lame était recouverte de sang qui coulait à son long et perler à son bout, puis tomber goutte à goutte sur le sol, rougissant les feuilles. J'étais debout, à contempler ma victime qui gisait sur le sol. Et j'étais heureux. Heureux d'être en vie alors qu'il était mort. Un son sur ma gauche me fit tourner la tête vivement. Je vis deux Batrapèdes approcher vers moi. Je ne sais pas ce qui les avait alerté, mais je me cachais derrière un arbre, tout près de la scène du crime. En voyant le cadavre, les deux humanoïdes cherchèrent du regard un suspect. Un indice. Quelque chose qui pouvait les renseigner sur l'auteur de cet horrible évènement. Sans succès.

 

L'un des monstres fit signe à l'autre et ils se séparèrent. Parfait. Tandis que l'un s'approchait de moi, l'autre partait dans la direction opposé. Le Batrapède s'approcha doucement de mon arbre, sans me voir. Sa hache était levée. Il était prêt à l'abattre sur quiconque s'approcherait trop près. Il dépassa mon arbre. Vivement, je le saisis lui aussi à la bouche et lui tranchai la gorge. Le sang coula à flot, et il tomba sans vie. Mort. En un seul coup. L'adrénaline montait en moi. Je voulais courir, mais me cacher dans l'ombre était plus excitant encore.

 

Tandis que je me cachais en me rapprochant du deuxième Batrapède, courant silencieusement d'arbre en arbre, je compris ce qui me plaisait dans cette boucherie. Ce n'était pas le sang ni la mort. Ce n'était pas les cadavres que je laissais derrière moi. C'était le fait de me jouer de ces créatures. Savoir qu'elles étaient là sans qu'elles sachent où moi j'étais. Sans qu'elles sentent ma présence. À ma merci. Je prenais un malin plaisir à les savoir presque sous mon contrôle. Je courus vivement vers le dernier Batrapède, qui se retourna vers moi. Trop tard. Je mis mon épée à ma taille, préparant mon coup. Mais je ne pus le porter.

 

Je ressentis une douleur supportable à l'épaule, suivis de picotements. Je me retournais. Un troisième Batrapède avait fait son apparition. Sa hache plantée dans mon épaule, il me regardait sombrement. Il la retira, me laissant s'échapper de son emprise. Je me mis en garde un peu plus loin, les deux créatures dans mon champ de vision. Mon épaule saignait abondamment, mais ma barre de vie ne baissait pas. Je pestais intérieurement. Je m'étais fait avoir à mon propre jeu. J'étais si stupide de me croire si puissant alors que je n'avais jamais fait cela !

 

Alors que je me maudissais, un Batrapède fonça vers moi en hurlant. Sa hache levée, je le laissais porter son coup en parant avec ma lame. Le choc me fit reculer d'un pas et brisa ma garde. Mais je ne fus pas le plus infortuné. Le Batrapède tomba à terre. Une aubaine. Je fis un grand mouvement latéral avec ma lame. L'épée fendit l'armure du monstre et laissa dans son sillage une longue trainée rouge.

 

Voyant son camarade en danger, le second humanoïde m'attaqua. J'esquivais son attaque en me jetant à terre un peu plus loin, et dus me relever difficilement. Quand je me retournai vers les deux monstres, ils étaient à nouveau devant moi, debout. Les deux m'attaquèrent en même temps. Grâce à un bond en arrière, je réussis à m'en sortir sans trop de dégâts, mais leurs haches me laissèrent tout de même de légères blessures au torse.

 

Rapidement, je fonçai vers eux. Alors qu'ils se mettaient en garde, je passais entre eux deux et me retrouvai derrière, sans qu'ils comprennent. Juste avant qu'ils se retournent, je visai le monstre déjà blessé.

 

— Coup dans le Dos !

 

Le Batrapède s'effondra, mort. Le second, toujours indemne, me jaugea avant de m'attaquer. Devenu soudainement beaucoup plus prudent, il préféra ne pas s'approcher. Ce fut donc à moi de relancer l'attaque. Une feinte, comme on appelle ça, vers son torse, qu'il dévia sans trop de problème. Il voulut m'attaquer au bras mais j'esquivai à nouveau, me retrouvant sur son flanc. Tout de suite, je lançais une attaque horizontale. Je tranchais son rein, et le monstre tomba à terre près de son camarade.

 

Je remarquais quelque chose de brillant, aussi me penchais-je pour le ramasser. J'avais gagné un morceau de cuir. Une fenêtre m'annonça que j'avais gagné un nouveau niveau. Henge sortit de nulle part pour me féliciter.

 

— Et bien ! Un joli combat que tu m'as montré ! Toi, je pense que tu as déjà trouvé ta voie.

 

Je lui souris timidement. Au vu de ce que je venais de faire, il n'y avait plus de doute possible. Ma classe était déjà définie. J'ouvrai la fenêtre d'attributs.

 

— Qu'est-ce que tu me conseilles d'augmenter, demandais-je à Henge.

 

— On part sur Voleur ?

 

Je lui répondis par un sourire qu'il me renvoya.

 

— La Dextérité et la Chance alors.

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Nouvelle partie ! Cette fois-ci, je prépare ce qui prendra sûrement deux parties, voire trois. Un donjon ! Yaha ! Avec des bosses et tout ! Des Boss, je veux dire. :3 Dans tous les cas, j'espère que ce qui suivra vous plaira ! Enjoy!

 

 

 

— La Force est ce qui te permet de frapper plus fort.

 

— Et la Dextérité ?

 

— Ce qui te permet d'infliger plus de coups critiques et d'esquiver les attaques.

 

Nous parlions depuis déjà dix bonnes minutes. Henge et moi étions en train de rentrer en ville. J'étais gonflé à bloc. Je voulais faire toujours plus de combats, et avoir encore plus d'expérience pour pouvoir monter de niveau. Plus vite je deviendrais Voleur, plus vite je pourrais parcourir le monde.

 

— La Chance, dans ce cas ?, demandais-je.

 

— Avec la Vitalité, c'est un peu à part. La Chance augmente le taux d'objets rares que tu peux trouver, et la Vitalité augmente tes points de vie.

 

— Je vois je vois... Et les deux derniers ?

 

— L'Intelligence influe sur la barre de Mana, et la Sagesse sur la puissance des sorts.

 

Nous continuâmes à marcher jusqu'à arriver en ville. Là, je soupirais.

 

— J'aimerais déjà être niveau dix... Il n'y a pas de moyen plus rapide que de faire des quêtes et tuer des monstres ?

 

Henge se tourna vers moi avec un petit sourire.

 

— Sois patient. Je sais que c'est dur d'attendre quand on commence à être aussi excité, mais ça ne sert à rien de précipiter les choses. Les niveaux augmentent assez vite comme ça quand on est faible. Ceci étant dit... Il y aurait bien un moyen.

 

Je m'arrêtais en plein milieu de la rue. Henge éclata déjà de rire alors que je n'avais rien dit.

 

— Les donjons, si c'est ce que tu veux savoir, dit-il avant que je puisse réagir. Il n'y a qu'un donjon possible quand on est en dessous du niveau dix. Si tu veux, on peut trouver une autre personne et essayer de le faire.

 

— Pourquoi est-ce qu'il nous faudrait une autre personne ?

 

Henge me fit m'asseoir sur un banc et s'assit lui-même en soupirant de soulagement, comme si cela faisait des siècles qu'il ne s'était pas assis.

 

— Tu vois, les donjons demandent de la stratégie et certaines conditions. Même avec un niveau aussi bas que celui que je te propose, essayer de le faire à deux est un peu léger. Et surtout, il nous faudrait une personne pour nous soigner, un Healer.

 

J'acquiesçais de la tête, et il poursuivit.

 

— Dans un donjon, il y a trois catégories de personnes. Le DPS, le Tank et le Healer. Le DPS inflige les dégâts par seconde, c'est lui qui frappe les monstres le plus fort. Le Tank, c'est celui qui encaisse le plus de dégâts et fait en sorte que les autres monstres n'attaquent pas les autres joueurs. Quant au Healer, c'est celui qui soigne.

 

— Je vois... Ils sont essentiels ?

 

— Ouaip. Chacun est important. C'est pourquoi il nous faudrait un mage. Mais pour ça, va falloir utiliser nos cordes vocales.

 

Je le regardais avec un air interrogatif. Voyant que je ne comprenais pas, il se leva et me fit signe de le suivre. Il marcha dans l'allée principale, ignorant les autres joueurs qu'il rencontrait. Pourtant, il m'avait bien dit qu'il nous fallait un autre joueur... Nous arrivâmes bientôt sur ce qui semblait être la place principale, où un petit belvédère prenait place en son centre. Comme personne n'y était, Henge y prit place et me fit comprendre de le rejoindre. Puis, il cria :

 

— Deux nouveaux joueurs veulent faire le Château du Roi Gobelin ! Un Tank et un DPS, il nous manque juste un Heal ! Il nous manque un mage pour faire le Château du Roi Gobelin ! Qui est partant ?!?

 

Surpris, je sursautais et m'assis sur un coin du belvédère, me recroquevillant sur moi-même. Les gens nous jetaient des regards variés. Certains interrogateurs, d'autres intéressés, et d'autres encore ne faisaient que se moquer. J'avais honte d'être ainsi mis en avant.

 

Henge continua son annonce pendant ce qui me sembla être de longues minutes. Puis, soudain, une voix féminine s'éleva.

 

— Moi, je veux bien. Je suis mage.

 

Je me relevais pour apercevoir une jolie jeune femme rousse, portant une longue robe fendue au niveau de la taille. Entourée par un groupe de garçons qui papillonnaient autour d'elle, ses longs cheveux descendaient jusqu'au milieu de son dos. Au-dessus d'elle, son pseudo était affiché, comme le reste des joueurs. Lyna. Sans même attendre notre réponse, elle saisit l'un des garçons (qui devait être un peu âgé d'ailleurs) et lui colla une droite en pleine figure.

 

— Le prochain qui m'approche de trop près, il y a droit aussi !, hurla-t-elle.

 

Cela fit son petit effet. L'homme, qui devait avoir une trentaine d'années, commença à fuir, bientôt suivi par tous les autres. Quand nous fûmes seuls sur la place, elle croisa les bras et soupira.

 

— Désolé pour ça. C'est dur d'être une fille dans ce genre de jeu. Bref, je veux bien participer à ce donjon. Il vous manque un mage, pas vrai ?

 

Henge s'approcha d'elle en souriant, visiblement très peu déstabilisé par ce qu'il venait de se passer. Moi, je me tenais à l'arrière, plutôt intimidé.

 

— C'est exactement ça, confirma Henge. Je suis le DPS, j'attaque à distance. Et mon camarade derrière sera le Tank.

 

La jeune femme se pencha sur le côté pour me regarder, et je lui fis un timide signe de la main, qu'elle me rendit en souriant.

 

— Bon, z'avez l'air d'être de bons gars, mais je vous préviens. Le premier qui fait quelque chose de louche aura le droit d'avoir ma main dans sa tronche.

 

Henge éclata de rire et vint me saisir par les épaules.

 

— Ne t'inquiète pas ! Nous ne sommes là que pour nous amuser et devenir meilleurs ! Je suis Henge, et lui, c'est Seishin !

 

— Lyna, répondit-elle.

 

— Lyna ? Référence à la célèbre Lina Inverse, la terrible mage de feu ?, demanda Henge.

 

— Exactement. Mais Lina était déjà pris comme pseudo, alors j'ai dû modifier un peu. Je veux devenir Elémentaliste de feu.

 

Henge approuva d'un signe de tête, et je me risquais à poser une question.

 

— Ca ne te dérangera pas de nous soigner, si tu veux devenir Mage de Feu ?

 

Lyna, voyant que j'étais plutôt impressionné par sa démonstration de force de tout à l'heure, prit une pose tout à fait féminine et sa voix parut plus douce.

 

— A notre niveau, cela importe peu. Par exemple, qu'as-tu l'intention de devenir plus tard ?

 

— Voleur.

 

— Et pourtant, les Voleurs ne sont absolument pas faits pour Tanker. Tu vois ? En dessous du niveau dix, essayer d'avoir un minimum de stratégie est futile. Vois ça comme un long didacticiel. Contente-toi de t'amuser avant que les vraies choses ne commencent. Enfin, c'est ce que j'ai lu sur le net.

 

Henge me murmura à l'oreille :

 

— Je l'adore déjà. On va bien s'amuser !

 

Lyna commençait déjà à partir et nous interpella de loin pour savoir si nous suivions. Henge la suivit volontiers, et je me mis moi-même en route.

 

Sur le chemin vers le donjon, Henge nous expliqua le principe, sous la demande de Lyna. D'après ce qu'il avait entendu dire, nous devions juste parcourir un château rempli de monstres et de quelques Boss, avant d'arriver au Boss final. Rien de comparable à ce qu'on trouvait après le niveau dix, toujours selon lui. Lyna avait paru ravie à l'idée qu'il y ait un tel endroit grouillant de monstres. Pour ma part, j'étais excité à l'idée de voir ce que donnait un donjon. Henge m'avait prévenu que je n'allais pas pouvoir recommencer à me cacher dans l'ombre et tuer des monstres ainsi. Visiblement, le rôle du Tank était d'être en première ligne...

 

Nous arrivâmes devant le château. Vu de l'extérieur, il était plutôt banal. On ne pouvait pas se douter qu'il était rempli de monstres assoiffés de sang qui étaient prêt à vous bondir dessus pour vous tuer en un rien de temps. Et la prairie verdoyante qui entourait le bâtiment renforçait cet aspect.

 

Avant que nous entrions, Henge nous expliqua un dernier point essentiel pour un donjon.

 

— Il faut que nous créions un groupe. Si on fait ça, l'expérience sera partagée entre nous, d'une, et nous pourrons départager le butin de façon aléatoire.

 

Henge me jeta un coup d'oeil et sourit. Lyna tourna aussi la tête vers moi et soupira.

 

— Laisse-moi deviner..., fit-elle. Tu es un noob, c'est ça ?

 

— Un noob ?, demandais-je.

 

— C'est pire que ce que je croyais... Tu joues depuis combien de temps aux jeux en ligne ?

 

— C'est mon premier..., admis-je sans fierté.

 

Henge mit une main sur l'épaule de Lyna, qui lui jeta un regard noir, puis se calma en voyant qu'il n'avait aucune intention déplacée.

 

— C'est bon, pas de problème, dit-il. Pour t'expliquer, le butin considéré comme étant "rare", ou tout du moins "peu commun", est distribué dans le groupe aléatoirement. Si l'un de nous trouve un objet de ce genre, une petite fenêtre s'affichera pour savoir si tu veux participer au tirage au sort pour avoir cet objet. C'est plus facile de répartir le butin en donjon de cette manière, et ça laisse ses chances à tout le monde.

 

J'approuvais en hochant la tête doucement, réfléchissant à ce que cela pouvait bien donner. Lyna, un peu plus compatissante que plus tôt, me tapa dans le dos.

 

— T'en fais pas, va. Le mieux, c'est d'apprendre sur le tas !

 

À peine eut-elle prononcé ces mots qu'elle se précipita sur la grande porte en bois du château.

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Bonjour ! On continue le donjon ! Cette fois-ci, la petite compagnie va affronter un ennemi basique, mais néanmoins redoutable ! J'espère que ça vous plaira ! Enjoy!

 

 

 

Une nouvelle fois, j'attaquais mes opposants. Ma lame filait à toute allure entre mes ennemis, laissant de longues estafilades rouges sur leurs corps. Derrière moi, Henge visait les monstres avec son arc et ses flèches. Il ne touchait pas tout le temps ses ennemis, mais il ne me touchait pas moi non plus. Souvent, ses flèches se plantaient dans le crâne d'un gobelin juste sous mon nez, et il m'envoyait un "Désolé !" en riant. Lyna s'en sortait parfaitement bien elle aussi. Ses sorts faisaient d'énormes dégâts, et ils n'étaient pas très longs à charger. Plus d'une fois, je la vis lancer une boule de feu sur le sol, pensant qu'elle avait raté. Mais elle cherchait à limiter ses adversaires, leur brûlant les pieds ou les déstabilisant. Après quelques minutes de combat acharné, nous pûmes enfin nous reposer.

 

C'était le premier combat que nous avions eu dans ce donjon, et il était très dur. Néanmoins, Henge avait raison. Avec tous ces monstres, j'avais déjà gagné un niveau, et j'avais dépensé mes points d'attributs en Dextérité et en Chance.

 

Après avoir pris une petite pause, nous nous remîmes en route. Le château était assez proche de ce qu'on pouvait imaginer. Sombre, lugubre, les murs étaient faits de grosses pierres et les couloirs étaient assez étroits pour la plupart. Nous marchâmes longuement dans les couloirs sans rien dire. En vérité, nous étions tous stressés. C'est impressionnant comme, même si vous savez que votre existence en elle-même n'est pas en danger, vous redoutez la mort, aussi virtuelle soit-elle. Et vu l'endroit dans lequel nous nous trouvions, la mort était tout autour de nous.

 

Nous fîmes plusieurs salles sans rien trouver. À vrai dire, nous ne rencontrâmes plus d'ennemis jusqu'à ce qu'un escalier de pierre se présente à nous. Il descendait dans ce qui semblait être le sous-sol du château. Nous nous fixâmes les uns les autres un moment, et je me risquais à descendre. Henge banda son arc et Lyna prépara une boule de feu. Moi-même, je sortis mon épée, prêt à attaquer quoi que ce soit qui surgisse sans prévenir. Arrivés en bas, nous nous retrouvâmes dans un long couloir éclairé par la faible lueur des quelques torches présentes.

 

— L'endroit est humide. De ce que je sais sur ce donjon, il est plus que probable que nous rencontrions des Slimes..., murmura Henge.

 

Lyna approuva d'un signe de tête. J'acquiesçais timidement aussi, ne sachant pas trop de quoi il voulait parler. Je me mis à parcourir lentement le couloir, aux aguets. Alors que je passais sous la première torche, un bruit me fit sursauter. Un bruit dégoûtant, comme une serpillière mouillée qui trainait sur le sol. Puis un long bruit de succion. Et plus rien. Regardant en arrière, je vis Henge me faire signe de continuer.

 

Je continuai de marcher ainsi, m'arrêtant à chaque bruit étrange. Bizarrement, les bruits ne s'approchaient ni ne s'éloignaient de nous. Soudain, Lyna s'arrêta brusquement. Ses muscles étaient raides et elle semblait avoir vu Satan en personne. Lentement, elle porta sa main à sa robe et articula :

 

— Quelque chose... A glissé dans ma robe...

 

Henge s'écarta d'elle rapidement et la visa avec son arc. Il semblait prêt à bondir au premier danger. Lentement, malgré l'obscurité, nous pûmes discerner ce qui gênait Lyna. Une substance rouge visqueuse pénétrait dans sa tenue. En relevant la tête, Henge lâcha échapper un cri de surprise. À mon tour, je levais les yeux. Au plafond, une quantité incroyable de substance y était collé. Parfois rouge, jaune, vert ou bleu, elle semblait se mouvoir sans pour autant réussir à bouger.

 

— Slime !, hurla Henge.

 

Prenant rapidement une flèche dans sa main, il visa la substance qui glissait sur Lyna. Il toucha une étrange orbe coincée dans le liquide rougeâtre et celui-ci sembla exploser. Au même moment, le reste de la substance collée au plafond atterrit sur le sol. J'en reçus sur la tête. Etrangement, cela m'assomma un peu. Je pensais que j'allais en ressortir trempé, mais je titubai un instant, devant m'appuyer au mur pour rester debout. En reprenant mes esprits, je vis Lyna, les mains enflammées, en train de crier sur la substance.

 

— Sales Slimes ! Z'allez regretter ça ! Double Boule de Feu !

 

Elle plaça ses mains en avant et deux Boules de Feu surgirent pour venir s'écraser dans le liquide coloré. Alors que le feu se propageait, des plaintes aiguës s'élevèrent. La substance criait de douleur. Je regardais ce spectacle étrange sans comprendre. Henge me posa une main sur l'épaule.

 

— Des Slimes. Des créatures stupides mais dangereuses en grand nombre. Leur corps n'est que mélasse, mais tu peux les détruire en visant leur coeur. La sorte d'orbe que tu vois flotter.

 

J'acquiesçais d'un mouvement de tête tandis que le feu s'éteignait, laissant apparaitre le reste des Slimes qui avançaient vers nous.

 

Je me jetais dans la bataille. Repérant le coeur de l'un des Slimes, je le tranchais en deux et il explosa. Je recommençais ainsi pour chacun des Slimes. Ma lame passait au travers de leurs coeurs, ne laissant que derrière elle des tas de mélasse gluante. Néanmoins, les monstres continuaient d'affluer vers moi. Se créant des bras ou des tentacules avec leurs corps visqueux, mes jambes furent immobilisées et je tombai au sol. L'un d'eux me grimpa dessus et je pus sentir mes jambes brûler. Leurs corps semblaient toxiques, et le mien en faisait l'expérience. Soudain, j'entendis :

 

— Chouette Mystique ! Boule de Feu !

 

Quelque chose de jaune orangé passa au-dessus de moi pour s'immobiliser un peu plus loin. Puis, l'étrange objet volant lança des projectiles à mes assaillants. Le Slime qui me grimpait dessus explosa et je courus rejoindre Henge et Lyna. Celle-ci me sourit.

 

— La Chouette Enflammée. Pas mal comme fusion de sorts, hein ?

 

— Tu aurais pu nous dire que tu connaissais ça !, se plaignit Henge.

 

— Hey, ça n'aurait plus été une surprise, pas vrai ?

 

Devant nous, la Chouette Enflammée s'occupa du reste des ennemis. Bientôt, il ne resta plus des monstres qu'une flaque gigantesque de mélasse collante et gluante. Nous continuâmes à avancer tandis que la Chouette s'évapora comme par magie. Plus loin, le couloir commença à devenir plus lumineux, à tel point que nous dûmes plusieurs fois plisser les yeux pour ne pas être aveuglés, jusqu'à arriver à une grande salle. Devant nous, un Slime gigantesque bleu avec une couronne semblait nous attendre. Un son grave se fit entendre, faisant trembler toute la salle. Lyna hurla :

 

— Un mid-boss ! C'est un Roi Slime !

 

Henge sembla approuver. Vu l'appellation, j'en déduisis que ce monstre n'était pas de la même trempe que ce que nous venions d'affronter. Henge me poussa dans le dos et cria :

 

— Celui-ci n'a pas de coeur ! Contente-toi de le trancher ! On s'occupe du reste !

 

Un peu surpris par sa conduite, je me ruai sur l'énorme monstre et plantai mon épée dans son corps visqueux. J'en découpais une grosse tranche que j'envoyais valser plus loin. Avant de continuer à attaquer le Roi Slime, je vis la tranche que je venais de couper se stabiliser sur le sol et avancer vers mes camarades. Une orbe flottait dans son corps. Sans m'en préoccuper, je continuais de couper le Roi Slime en grosses tranches de mélasse bleue. Derrière moi, Henge m'expliqua :

 

— Il faut que tu le découpes jusqu'à ce que tu puisses voir son coeur !

 

À peine eut-il fini sa phrase qu'une explosion retentit derrière moi. Je me retournai et aperçu mes deux camarades encerclés par des Slimes. Une Chouette Enflammée au-dessus d'eux, ils combattaient péniblement les Slimes qui affluaient vers eux, et que je créais quand je découpais l'énorme monstre. Lyna me hurla dessus.

 

— Continue à l'attaquer, bordel ! On tiendra pas longtemps comme ça !

 

Je sursautais et repris mon travail. Je remarquais que le Roi Slime diminuait de taille au fur et à mesure que je l'attaquais, et il fut bientôt aussi grand que moi. Après un énième coup d'épée, je pus apercevoir une petite orbe flotter dans son corps.

 

— Ca y est ! Je le vois !, m'écriais-je.

 

— Transperce-le alors !, me répondit Henge.

 

J'enfonçais mon épée dans le coeur du Roi Slime, qui explosa comme si ça n'était qu'un Slime normal. Derrière moi, un bruit visqueux se fit entendre. En me retournant, je vis Henge et Lyna, recouverts de mélasse colorée. Ils soupirèrent et glissèrent sur le sol, côte à côte, se touchant par les épaules. Je m'approchais d'eux.

 

— Le Roi Slime est mort, ça y est !

 

— On a vus, Seishin... En le tuant, tu as fait exploser le reste de ses congénères... Ce qui n'est pas plus mal.

 

— J'espère qu'il y a une salle de bain dans le coin, se plaignit Lyna, car je ne continue pas comme ça...

 

Comme si quelqu'un l'avait entendu, la mélasse répandue dans la salle disparut petit à petit, comme si elle n'avait au final jamais existé. Henge et Lyna redevinrent secs, et je les aidais à se relever.

 

— Qu'est-ce que c'était que cette histoire de Roi Slime ?, demandais-je.

 

— Un mid-boss, comme l'a hurlé notre chère demoiselle, m'expliqua Henge. C'est un passage obligé dans un donjon. Cela veut dire que c'est un boss, mais pas le boss final. Mais on a bien bossés sur celui-ci, prenons une pause... Et une longue !

 

Avec l'approbation générale, nous nous allongeâmes sur le sol, fatigués mais heureux. Nous allions définitivement battre ce donjon.

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Et on continue encore ! L'avant-dernière partie de ce donjon ! La prochaine fois, c'est la fin ! Un combat dangereux attend notre héros dans cette partie ! Enjoy!

 

 

 

Après le passage du Roi Slime, nous nous remîmes en route. D'après Henge, nous avions déjà parcouru un bon bout de chemin, et le Roi Gobelin ne devait plus être si loin que ça, sans pour autant être la porte à côté. Nous parlions beaucoup pendant les petites pauses que nous laissaient nos ennemis, et Henge et moi apprîmes que Lyna y connaissait beaucoup de choses en matière de fusion de sorts. Elle avait déjà testé quelques combinaisons intéressantes, mais se gardait bien de nous dire lesquelles pour les sortir au moment opportun.

 

Du côté du combat, nous nous en sortions pas trop mal. Les Slimes avaient disparus pour laisser place à des Gobelins. Même si ceux-ci étaient armés, ils n'étaient pas plus difficiles à battre pour autant. Je pouvais voir ma barre d'expérience monter à grande vitesse. Très vite, je fus niveau six. Je continuais à augmenter ma Chance et ma Dextérité. Henge et Lyna ont aussi augmenté de niveau peu après moi.

 

Alors que nous nous extasions sur l'une de nos récentes batailles, nous tombâmes soudainement dans une nouvelle grande salle. À peine eûmes-nous posé un pied dans celle-ci que la porte se ferma violemment derrière nous, et nous fûmes rapidement encerclés par des dizaines de Gobelins. Nous menaçant de leurs lances et leurs lames, un autre Gobelin, de taille humaine, s'approcha de nous. De la même teinte verdâtre que le reste de son peuple, il était pourtant moins laid et portait une lourde masse. Arrivant à notre hauteur, il se mit à rire bruyamment.

 

— Hahaha ! Voilà quelque chose qu'on ne voit pas tous les jours ! Des aventuriers !

 

Le rire se propagea dans la salle, provoquant un brouhaha aiguë. Le Gobelin devant nous fit taire ce bruit et se tourna.

 

— Et puis-je savoir ce que vous faites par ici ? Vous seriez-vous perdus par hasard ?

 

Henge se pencha vers moi et me murmura à l'oreille :

 

— Si on réussit ce dialogue, on peut éviter de combattre tous les Gobelins. Laisse-moi faire.

 

Il eut à peine le temps de terminer sa phrase que Lyna s'exclama :

 

— Dis donc, gros verdâtre ! L'ironie ne te va pas du tout ! On est là pour massacrer ton peuple et tuer ton roi !

 

— Quoi ?!? Mais non, pas du tout, enfin, Lyna !, paniqua Henge.

 

— Mais si, c'est ce qu'on est venu faire ! Et il me tape sur le système ce type, j'ai envie de le faire cramer !

 

Le Gobelin nous regardait avec un air de plus en plus sombre. Tout autour de nous, les Gobelins s'excitaient, énervés par l'ambiance tendue qui régnait. Lyna pointa un doigt accusateur vers le Gobelin.

 

— Toi ! Je te mets au défi de nous battre tous les trois si t'es si malin que ça ! Tu fais le fier, mais je suis sûr que tu crèves avec juste une boule de feu !

 

Le Gobelin se mit à rire bruyamment, puis se mit en garde, sa massue devant lui.

 

— Très bien ! Montrez-moi de quoi vous êtes capable dans ce cas ! Moi seul contre vous trois !

 

Henge me regarda avec des yeux ébahis, mais se reprit vite, son éternel sourire sur le visage. Je me mis aussi en garde en face du Gobelin. Sans crier garde, celui-ci fonça sur moi. Enfin, pas vraiment. Il passa à côté de moi avec une vitesse impressionnante et se dirigea droit vers Lyna. Je le poursuivis pour l'arrêter, mais il était trop rapide. En quelques secondes, il fut à la hauteur du mage de notre groupe.

 

— Double Boule de Feu !

 

L'explosion retentit dans toute la salle. Lyna avait prévu le coup. Elle venait d'envoyer deux Boules de Feu dans la tête du Gobelin, qui fit un pas en arrière sans pouvoir esquiver le coup. À présent, il gesticulait pour éteindre le feu. Je me ruai sur lui et hurlai :

 

— Coup dans le Dos !

 

Ma lame s'enfonça dans son dos tandis qu'il lâchait un cri de douleur. Je pris un coup de coude dans le visage, ce qui m'envoya valser un peu plus loin avec ma lame. Le Gobelin réussit à éteindre le feu sur lui, et se retourna, visiblement encore plus énervé. Néanmoins, il resta immobile un long moment, à décider qui de moi ou de Lyna serait sa première victime. Tandis que je le fixais, prêt à bondir pour esquiver, quelque chose attira mon attention sur le côté. Quelque chose fendit l'air et fut accompagné d'un long cri de douleur. Henge venait de toucher le Gobelin dans le cou. À en voir sa tête, lui-même semblait étonné d'avoir aussi bien visé.

 

Le Gobelin retira la flèche rapidement et fonça sur Henge, fou de rage. Celui-ci saisit une flèche de son carquois pour s'en servir d'arme de corps-à-corps, aussi futile que cela puisse paraitre. Lyna lança une Boule de Feu qui manqua sa cible. Sans trop m'en rendre compte, je m'étais déjà mis à courir. J'étais derrière le Gobelin, qui courait rapidement vers Henge. Il leva sa massue. Je mis mon épée un peu vers l'arrière, la lame pointée vers l'avant. La massue s'abattit. Ma lame transperça la chair. Fit couler le sang. Mais elle ne fut pas la seule.

 

Le Gobelin tomba à terre. Il n'y avait plus un bruit dans la salle. Le visage d'Henge était éclaboussé de sang. Ma lame laissait tomber quelques gouttes du même liquide. Son visage semblait incroyablement pâle. Sûrement à cause de la teinte sombre du sang de gobelin.

 

C'est ce que je croyais. Jusqu'à ce qu'il s'effondre à terre, haletant. À ce moment, je compris toute la fragilité de nos vies. Nous nous croyions puissants depuis le début de ce jeu, mais nous mourrions aussi facilement que dans la vraie vie, si ce n'est que nous pouvions revivre. Je mis ma main sur la plaie de Henge. Je ne savais pas quoi faire. Mes oreilles sifflaient. Un de mes amis mourrait devant mes yeux, et j'étais impuissant.

 

— Double Soins.

 

Je me tournais vivement vers Lyna. Ses mains, entourée d'un joli halo bleuté, étaient tendus vers Henge, dont le teint rosissait.

 

— Ah ben quand même ! J'ai bien cru que j'allais y passer !, se plaignit-il.

 

— La prochaine fois, fuis. Combattre un Gobelin avec une flèche... C'est quoi cette idée aussi ?

 

Je les regardai tous les deux. Je venais aussi de comprendre l'importance d'un Healer dans un groupe. Henge me tapota sur l'épaule en souriant, puis se releva.

 

— Ca fait bizarre la première fois, hein ? Tu vivras ça toi aussi. Dis-toi que dans ce monde, tu n'as pas à affronter les conséquences de tes erreurs. Ca t'aidera !

 

Lyna me lança un petit clin d'oeil accompagné d'un joli sourire, et notre compagnie fut prête à repartir. Autour de nous, les Gobelins se tenaient à distance. Le cadavre de ce qui devait être un mid-boss gisait toujours sur le sol. Nous avançâmes prudemment jusqu'au milieu de la salle. Un Gobelin en face de nous nous fixa d'un air effrayé. Soudain, perdant son sang-froid, il fuit à toute allure, la horde de Gobelins le suivant dans un capharnaüm ridicule. En quelques secondes, la salle fut vide. Nous restâmes là à regarder autour de nous, jusqu'à ce que Henge s'écrie :

 

— Enfin ! Un coffre !

 

Lyna et moi tournèrent la tête vers la direction qu'indiquait Henge avec son doigt. Nous nous jetâmes dessus pour l'ouvrir. À l'intérieur, il y avait de l'or, des potions, et un arc. Henge le saisit, visiblement ravi.

 

— Un arc rare ! Génial !

 

— Et bien ça, pour un coup de bol..., commenta Lyna.

 

Henge se tourna vers moi en tendant l'arc.

 

— Regarde. C'est un arc plus puissant que ce que tu trouveras normalement. Ca se voit grâce à son nom de différente couleur quand tu observes ses stats. C'est une chance !

 

Henge parut ravi. Tandis qu'il s'extasiait sur son nouvel arc, Lyna se plaça devant la grande porte de bois qui menait à la suite du donjon. Je m'approchai d'elle.

 

— Derrière cette porte se trouve sûrement le Roi Gobelin, fit-elle.

 

— Comment le sais-tu ?

 

— La concentration de monstres. Il y avait beaucoup trop de Gobelins ici, ça indique que le boss final est juste derrière. Mais peut-être que je me trompe.

 

Henge apparut derrière nous pour venir nous saisir par les épaules.

 

— Il n'y a qu'une seule façon de le savoir !

 

Il nous doubla et poussa la lourde porte en bois massif.

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Et voici la suite ! On termine le donjon ! On va pouvoir passer à autre chose ! J'espère que mon boss de fin vous plaira :3 Enjoy!

 

 

 

La porte de bois grinça longuement avant de cogner contre le mur dans un bruit sourd. La grande pièce devant nous était très belle, mais semblait pour autant extrêmement inaccueillante. Des coffres étaient posées un peu partout, ouverts, laissant apercevoir leur richissime contenu. Des pièces d'or, des joyaux, de la vaisselle... Aux murs, des tableaux très raffinés étaient accrochés. Tandis que nous avancions lentement dans la salle, nous contemplions tout cela. Malgré le luxe présent dans cette pièce, nous ne pouvions ôter nos yeux de ce qui siégeait au milieu. Un immense trône d'os, dont le siège était rembourré avec ce qui semblait être de la peau.

 

Henge s'en approcha et tâta le coussin d'un doigt. Il confirma nos craintes par un geste grave de la tête. Je commençais à greloter, comme si la pièce était subitement devenue aussi froide qu'un réfrigérateur. Lyna enflamma ses mains, prête à lancer une boule de feu. Soudain, je sentis quelque chose passer derrière moi. Je me retournais rapidement, mon épée en main. Rien. L'ambiance était encore plus pesante que dans les couloirs. Henge eut le même réflexe que moi en regardant au plafond. Rien. Puis, une voix grave qui fit trembler les richesses de la salle s'éleva.

 

— Des étrangers ? Dans la salle du trône ? Avec mes richesses ? Hahaha... Qui donc croyez-vous être pour pouvoir vous introduire ainsi dans cette pièce ? J'espère que vous êtes prêts à mourir...

 

Henge banda son arc tandis que je serrais de plus en plus fort mon épée. Lyna, très sûre d'elle, s'avança du trône. La voix continuait de nous menacer sans que nous puissions voir d'où elle provenait. Lyna passa derrière le trône et attrapa quelque chose. Soudain, la voix sembla moins sûre d'elle, et passait même dans les aiguës.

 

— Qu'est-ce que... ? Non, lâche-moi ! Tu ne sais pas ce que tu fais, lâche-moi ! Arrête ça !

 

Je jetais un regard interrogateur à Henge, qui ne fit que me le renvoyer. Soudain, Lyna lança quelque chose vers nous, quelque chose qui s'écrasa bruyamment sur le sol en hurlant. Elle se tapa dans les mains comme pour les essuyer.

 

— Là. Le voilà, le grand boss du donjon.

 

Je me tournais vers la petite créature qui venait de chuter près de moi. Elle se releva lentement, en gémissant, pour se tourner vers moi et me regarder dans les yeux. C'était un gobelin, encore plus petit qu'un gobelin normal, avec une couronne. Henge sembla vouloir dire quelque chose, mais il n'osa même pas. Quant à moi, je ne faisais que fixer cette créature ridicule avec un air béat.

 

— Quoi ?, fit le gobelin. Vous avez jamais vu un gobelin noble ? Je suis le Roi Gobelin, j'exige que vous sortiez de ma salle du trône !

 

— Lyna, osais-je enfin, qu'est-ce que... C'est quoi ça ?

 

— Le Roi Gobelin. Il l'a dit lui-même. C'est le boss final du donjon.

 

Je fixais toujours ce qui se tenait devant moi. Je n'arrivais pas à y croire. Cette chose ? Le Roi Gobelin ? Celui-ci me bouscula pour venir escalader son siège d'os et s'y asseoir royalement, avec un air hautain.

 

— Prosternez-vous ! Je serais bientôt le maître de ce monde ! À genoux ! Vite !

 

Lyna le frappa derrière la tête, ce qui le fit tomber de son siège. Puis, elle l'attrapa par le col.

 

— Dis-moi, le nain. J'aimerais savoir ce qu'on doit faire pour sortir d'ici et emmener le maximum de richesses avec nous.

 

— Vous ne pourrez jamais sortir d'ici ! Et vous ne prendrez pas non plus... Aïe ! Aïe, d'accord, je dirais tout !

 

Tandis qu'il parlait, Lyna venait de lui tirer la joue en la pinçant visiblement très fort, la peau verdâtre du gobelin passant au bleu. Le Roi Gobelin, puisque c'était visiblement lui, nous amena devant une porte cachée derrière un rideau de soie. Là, il déverrouilla la porte et se tourna vers nous.

 

— Je peux vous laisser prendre qu'une seule chose. Soit de l'or, soit une arme. C'est vous qui voyez. Dépêchez-vous, que je reprenne ma conquête du monde !

 

Nous nous regardâmes les uns entre les autres. Henge, ayant déjà eu un nouvel arc, demanda de l'or. Lyna demanda un bâton de magicienne, tandis que je demandais une nouvelle épée. Là, le Roi Gobelin nous poussa rapidement hors de la salle, et une voix off nous annonça que nous venions de finir le donjon. Nos richesses dans les mains, nous étions à présent dans un couloir long et sombre, et nous nous regardions dans le blanc des yeux, sûrement pour y trouver des réponses à toutes les questions que nous avions sur la situation qui venait de se passer. Lyna haussa soudainement les épaules.

 

— Bah ! Tant pis ! On a de l'équipement !

 

Et elle partit devant. Henge la suivit, rangeant sa bourse dans son dos et je les rejoignis aussi. Nous sortîmes dehors, aveuglés un moment par la lumière du soleil. J'avais l'impression que cela avait duré des lustres. En réalité, une simple heure et demie venait de s'écouler. Là, je pus voir à quoi ressemblait mon épée. Elle était très jolie, avec une garde dorée et un manche recouvert de tissu rouge. Henge me la prit des mains pour l'observer un moment.

 

— +1 en Force et +2 en Intelligence. Il nous a volé, ce gobelin !

 

Voyant que j'affichais un air déçu, il me tapa sur l'épaule.

 

— De toute manière, il faudra vite te trouver des dagues. C'est ce avec quoi les voleurs jouent. Cette épée ira très bien pour le moment !

 

J'acquiesçais de la tête tandis que Lyna contemplait elle aussi son nouveau bâton, et elle semblait ravie. Au final, Henge et Lyna étaient niveau huit, tandis que j'étais niveau six. Ca n'était pas trop mal. J'avais pris deux niveaux en une heure et demie, ce qui était tout de même très rapide. Néanmoins, quelque chose commençait à m'inquiéter. Les ralentissais-je ? Qu'arriverait-il s'ils devenaient niveau dix avant moi ? M'abandonneraient-ils ?

 

Je me retournais vers eux. Riant, reprenant leurs esprits après ce passage incongru, ils paraissaient déjà beaucoup plus forts que moi. Je serrais des poings. Non pas parce que j'étais en colère, mais parce que ça me motivait. Je serais niveau dix en même temps qu'eux. Lyna accepta de rejoindre notre petit groupe. Nous décidâmes de garder le groupe construit. Henge m'expliqua qu'un groupe, comme un joueur, pouvait augmenter de niveau, voir se transformer en guilde. Il passa rapidement les explications sur les guildes, mais je compris qu'il y avait plusieurs moyens d'en former une. Dans tous les cas, nous étions désormais un groupe.

 

Nous nous séparâmes après cela. Ils arrêtèrent de jouer pour aujourd'hui. Moi-même, je me déconnectai. Néanmoins, les jours suivants, je me mis à jouer sans eux. Quand ils partaient, je restais connecté et essayais de les rattraper. Petit à petit, l'écart se réduisit. Le gérant du cyber-café commençait à bien me connaitre. Il se plaignait souvent de ne pas pouvoir jouer à cause de son travail, mais semblait tout de même adorer son boulot.

 

Jour après jour, je continuais mon entrainement. Nous avons bougé dans différentes villes, faits des quêtes de routine comme livrer des choses, tuer des monstres, attraper des brigands... Nous nous amusions bien. J'étais vraiment heureux. Et le grand jour arriva. J'atteignis le niveau dix.

 

Ce jour-ci, je frappai un monstre pour la dernière fois avant qu'il ne s'écroule dans un gémissement rauque. Une petite fenêtre m'annonça que je venais de passer niveau dix. Henge se plaça devant moi et me sourit.

 

— Et bien. T'as mis le temps, même en t'entrainant.

 

Pas étonnant de sa part. Henge savait tout. Je lui souris en retour et Lyna vint me taper dans le dos.

 

— Qu'est-ce qu'on fait maintenant qu'on est tous niveau dix ?

 

Henge pointa le doigt vers la grande ville que nous voyions au loin.

 

— Direction la capitale !

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  • 4 weeks later...

Voilà la suite ! On y découvre un peu comment ça se passe quand on choisit une classe ! Désolé si c'est moins bien, je viens d'me taper une semaine à être malade, et je le suis toujours un peu... Donc il se peut que ça soit un peu moins bien. Je m'en excuse beaucoup ! :'(

 

 

 

Nous marchions entre les différents commerces. Que ce soit des joueurs ou des PNJ, la ville était en pleine ébullition. Elle grouillait de monde. Partout. Les gens parlaient, criaient, riaient, provoquant un brouhaha infernal mais rassurant.

 

Henge, Lyna et moi déambulions entre tous ces gens, nous frayant un chemin à travers toute cette activité. Recherchant un garde du regard, Henge nous tira soudainement par la main pour nous amener jusqu'à l'un d'entre eux.

 

— Bonjour ! On est nouveau en ville, vous pourriez nous indiquer où sont les Maitres de Classe ?

 

Le garde nous salua d'un geste discret du visage, puis sembla réfléchir un moment avant de montrer une direction sur notre gauche.

 

— Par là. Cherchez un bâtiment ouvert, tout en pierre. C'est là que les différents Maîtres de Classe recherchent leurs disciples.

 

Nous remerciâmes le PNJ, et partîmes dans la direction indiquée. Cependant, nous prîmes notre temps. Regardant à gauche à droite les étalages, emplissant notre nez de fines odeurs, nous sommes restés un long moment à s'extasier sur les merveilles de la capitale. Enfin, après avoir divagué ainsi de notre but, nous arrivâmes à destination.

 

Le bâtiment était fait de pierre grise, et son entrée commençait par cinq piliers en arc de cercle, reliant le sol au bâtiment. Derrière eux, la porte d'entrée était un peu plus loin, créant une sorte de petit préau. Nous nous approchâmes et entrâmes dans le bâtiment. L'endroit n'était pas désert, mais cela ne grouillait pas de monde pour autant. De chaque côté, des stands en bois massif étaient installés. Des panneaux indiquaient que les stands sur notre gauche correspondait à la Voie du corps, et ceux à droite à la voie de l'esprit. Sans nous diriger vers aucun côté, nous regardions les pancartes près des stands. Ils indiquaient quelle classe ils formaient. Du côté de la voie du corps, il y avait les guerriers, les voleurs, les archers, et les artistes martiaux. En face, il y avait un maître pour chaque domaine de la voie de l'esprit : altération, magie blanche, magie noire, invocation, magie élémentaire et illusion. Soudainement surexcité, je me précipitais vers la personne en charge des voleurs. C'était un homme, assis sur une chaise, les deux pieds sur la table. En me voyant me diriger vers lui, il s'assit correctement et sourit.

 

— Bonjour ! Alors, intéressé par le vol ? me fit-il.

 

— Plutôt la furtivité... Mais oui, j'aimerais devenir voleur.

 

— Bien ! Alors...

 

L'homme se pencha pour attraper quelque chose sous la table et y sortit une feuille de papier et un crayon.

 

— C'est moi qui vais t'entrainer. Tous les deux niveaux, tu gagneras une attaque que tu devras venir apprendre auprès de moi. Sans ça, tu ne pourras pas l'utiliser. Tu seras forcé de porter des armures en cuir ou en tissu, mais rien d'autre. Ne t'inquiète pas, l'esquive est le principal atout d'un voleur.

 

J'acquiesçais de la tête, peu rassuré. J'aurais préféré porter de lourdes armures qui protègent beaucoup... Néanmoins, si je devenais furtif, alors je n'aurais pas besoin de ces armures. Reprenant un peu confiance en moi, j'écoutais la suite.

 

— Tes armes se limiteront aux épées à une main, aux dagues et aux griffes. Tu ne pourras pas utiliser autre chose. C'est d'accord ?

 

— Oui, très bien, répondis-je.

 

— Parfait. Signe ici dans ce cas.

 

Il me montra le bas de la feuille qu'il tenait, et je signais. Visiblement content, il reprit la feuille, la plia, et se leva.

 

— Bien, suis-moi.

 

Henge et Lyna se tournèrent vers moi tandis que l'homme sortit du bâtiment. Je le rattrapai, et nous marchâmes l'un à côté de l'autre pendant un moment. Il descendit plusieurs marches de la ville, m'emmenant dans des endroits un peu délabrés et des ruelles sales. Soudain, nous arrivâmes devant une sorte d'auberge dans laquelle il pénétra. J'entrai à mon tour pour découvrir un endroit plutôt bien entretenu et où il y avait déjà du monde. Certaines personnes me regardèrent entrer, d'autres s'en fichèrent complètement. L'homme se tourna vers moi et fit :

 

— Bien ! Voici où nous nous entrainerons ! Enfin, pas cette pièce exactement, mais c'est un endroit dont tu dois te souvenir de l'emplacement. Et voici un cadeau de la maison !

 

Une jeune femme m'apporta un équipement complet en une matière qui semblait être du cuir. L'homme me tendit la main.

 

— Je m'appelle Vortis, au passage. Je serais ton entraineur, comme tu le sais déjà.

 

Je lui serrai la main tout en me présentant également. Il parut satisfait et me fit descendre un escalier qui nous mena directement dans une sorte de grande grotte située sous la ville. De longues colonnes de roche reliaient le plafond au sol, et une cascade coulait bruyamment un peu plus loin. Nous nous plaçâmes devant un mannequin composé de bois et de paille.

 

— Bien... Pour commencer, j'aimerais savoir une chose, Seishin. Pourquoi veux-tu te spécialiser dans la furtivité ?

 

Son air était grave, beaucoup moins réjouissant et souriant par rapport à quand nous étions en haut. Je ne comprenais pas pourquoi, cela dit. Je répondis juste ce que je pensais.

 

— Et bien, j'ai beaucoup apprécié l'attaque Coup dans le Dos, mais cela nécessitait de se trouver derrière son adversaire. J'ai donc commencé à ruser et à me cacher pour pouvoir l'exécuter. Je pense que c'est tout.

 

Le visage de Vortis se relâcha, comme s'il était surpris, et il se mit à rire.

 

— Ah, ce n'est que ça ! Je comprends, je comprends ! Bien, dans ce cas, mettons-nous au boulot !

 

Je ne compris pas ce que Vortis attendait d'autre comme réponse, mais je me mis rapidement à l'entrainement. Vortis m'apprit comment rester en dehors du champ de vision de quelqu'un, mais malgré ses explications, il me trouva à chaque fois que j'essayai de le surprendre. Il m'apprit également les points vitaux d'un ennemi, notamment la jugulaire, l'endroit préféré des voleurs selon lui. Au bout d'une heure d'entrainement, il m'apprit l'invisibilité.

 

— C'est une compétence très pratique, mais encore faut-il savoir l'utiliser. Tu auras beau ne pas pouvoir être vu, tu pourras quand même être entendu, donc ne te crois pas invulnérable quand tu es invisible. De plus, c'est une compétence classique de voleur, donc la plupart des joueurs y sont habitués. Fais attention à ça !

 

Je le remerciai, et sorti en courant de l'endroit où je me trouvais. J'eus du mal à revenir à l'endroit où j'avais quitté mes amis, mais je réussi tout de même à m'y retrouver. En arrivant sur la place juste devant le bâtiment des maitres de classe, je regardai autour de moi. Je ne vis ni Henge ni Lyna. Je supposai qu'ils étaient encore avec leurs maîtres de classe, aussi m'assis-je sur des marches. J'attendis un moment, mais soudain, Henge sembla comme apparaitre devant mes yeux.

 

— Et bien ! Pas facile de s'y retrouver avec tout ce monde, pas vrai ?

 

J'acquiesçais de la tête en souriant, quand Lyna apparut elle aussi.

 

— Z'allez voir les garçons, avec ce que je viens d'apprendre, je vais être la plus grande mage de feu de l'histoire !

 

— Tu as donc choisi la magie élémentale ?, demandais-je.

 

— Evidemment ! Et toi, je t'ai vu aller du côté des voleurs ! Alors ?

 

— Alors j'en suis un désormais. J'ai même récupéré de l'équipement, il faut juste que je trouve un endroit pour me changer. Ah, et je vais être entrainé spécialement pour devenir furtif ! Et toi, Henge ? Qu'est-ce que tu as choisi ?

 

— Moi ? Je suis désormais Archer ! On verra ce que ça donne ! J'ai pas eu de demande particulière, comme toi, donc j'ai un entrainement basique, je pense.

 

— Bon, les mecs !, nous interpella Lyna. On va peut-être bouger ! Ca vous dit de visiter la ville ?

 

— Tu veux pas plutôt qu'on aille se faire deux-trois monstres pour tester nos nouvelles capacités ?, demanda Henge.

 

— Profitons-en qu'on soit dans la ville pour l'explorer un peu ! Les monstres sont en dehors, alors autant rester ici à se balade !

 

—Je suis assez d'accord avec Lyna, approuvais-je.

 

Henge soupira, mais garda son sourire.

 

— Et bien, allons-y ! Voyons ce que cette ville peut nous offrir !

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raaah tu vas trop vite! j'ai dû quitter le sujet deux trois semaines et pif pouf, le sujet a quintuplé!!

je lis tout ça tranquille et j'éditerai demain pour te dire ce que j'en pense :d

 

J'ai lu!! ça m'a beaucoup plu et j'ai bien hâte de lire la suite! j'étais bien triste quand ça s'est arrêté.

 

Je me demande si tu va te limiter sur le jeu ou bien voir un peu ce que ça fait dans sa vie...

 

Bref, la suite s'il te plaît \o/

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Well, je suis content si ça te plait tant ! J'avais l'intention de montrer un peu sa vie, oui, mais que ce soit tout de même en rapport avec le jeu. J'essaierai notamment de faire en sorte qu'il soit plus ami avec le gérant du cyber-café. Donc voilà~ Merci beaucoup ! =) La suite viendra !

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Hop ! Voilà la nouvelle partie ! On y fait la rencontre d'une personne assez... Spéciale ! Et on apprend certaines choses en plus ! On reste une fois de plus dans la capitale, avant d'aller tester les nouvelles classes !

 

 

 

 

Joyeux, intrigués, impressionnés, nous nous baladions à travers la ville en quête de nouvelles choses à découvrir. Henge nous mena tout d'abord à nouveau au marché, où les joueurs vendaient leurs dernières trouvailles à des prix cassés. Vendant les mérites d'une épée donnant de l'intelligence, ou d'un diadème ayant soi-disant appartenu à une reine Naga, les joueurs criaient de plus belle pour couvrir les annonces de leurs voisins. À tout cela se mêlait les offres du commissaire priseur qui faisait s'approcher la foule pour faire grimper les enchères. Et au beau milieu de ce capharnaüm, les différents PNJ de la ville semblaient beaucoup s'amuser à regarder les joueurs s'évertuer à vendre leurs biens.

 

Après cela, nous sommes allés sur la place principale de la capitale. Une grande statue héroïque avait été placée au milieu de celle-ci, et beaucoup de monde s'agglutinait autour, sûrement car elle faisait un bon point de repère. Puis, Lyna voulut voir la partie artisanat de la cité. Demandant de nouveau notre chemin à un garde, il nous indiqua la forge la plus proche. Nous nous y rendîmes donc, et Lyna commença à interroger chaque PNJ qu'elle rencontrait. Tandis qu'elle faisait cela, je regardais le décor. Les bâtiments étaient en bon état, voire luxueux pour certains. La forge était immense et on pouvait sentir sa chaleur juste en passant devant. Néanmoins, la façon d'agir de Lyna m'intriguait.

 

— On ferait bien de chercher aussi un métier, fis Henge en voyant mon air interrogatif.

 

— Mais... Nous sommes déjà voleur, mage et archer. On a pas besoin de métier !

 

— Tu confonds. Ce que tu m'as énoncé, ce sont les classes. C'est ce qui définit ton style de jeu. Un métier, c'est encore autre chose. Ca te permet de fabriquer des choses ou de récolter des ressources. Tu ne peux pas le faire si tu n'as pas un métier. Souvent, cela permet d'avoir beaucoup d'argent très vite, surtout si tu es doué.

 

— Et quels sont les métiers disponibles ?

 

— Oh, y'a de tout. Tisseur, mineur, forgeron, alchimiste, herboriste, enchanteur... Ce genre de choses. Mais ne t'inquiète pas, si tu ne veux pas en avoir, ça n'est pas indispensable. Personnellement, je ne vais pas m'embêter avec ça. Et je suis très mauvais commerçant en plus.

 

J'acquiesçais en riant, et Lyna tourna la tête vers nous pour nous sourire. Après avoir fait le tour des différents métiers, elle choisit d'être scribe. De ce que je compris avec l'explication d'Henge et les bafouillages excités de Lyna, son travail consistait à noter beaucoup d'informations intéressantes, notamment des sorts et des endroits spécifiques, mais aussi à créer des papiers spéciaux pour certains lanceurs de sorts. Lyna continua de me raconter à quel point ce métier pouvait être intéressant tandis que nous nous remettions à marcher. Je ne compris pas tout à ce qu'elle me raconta, mais elle semblait si heureuse de me le dire que je ne pus me résoudre à lui dire et me contentai d'acquiescer de la tête en souriant. Henge, lui, nous regardait avec un sourire en coin, comme si cette situation l'enchantait beaucoup.

 

Soudain, Henge nous fit nous arrêter. Je regardais autour de nous. Le décor avait drastiquement changé. Les riches bâtiments avaient laissé place à de la roche et à quelques cabanes de bois serrées les unes contre les autres. Nous n'étions pas sortis de la cité, mais je n'arrivais pas à croire que cela pouvait en faire partie. Les quelques rares bâtiments dignes de ce nom n'étaient que des sortes de rectangle de pierre qui s'élevait vers le haut en menaçant de s'écrouler. L'ambiance était assez lugubre, et certaines personnes nous regardaient de travers.

 

— Il semblerait qu'on soit tombé dans ce genre de quartier, fit Lyna.

 

Henge approuva d'un signe de tête et ils commencèrent à faire demi-tour. Au même moment, je remarquais une femme avec un étrange pseudo. Je saisis Henge par le bras et la montra du pouce.

 

— Pourquoi il y a [+18] derrière son pseudo ?

 

Henge regarda Lyna, qui semblait aussi attendre la réponse.

 

— Vous ne savez vraiment pas ? Cette balise apparait quand on utilise une machine spéciale. C'est... Et bien...

 

— C'est une machine érotique, qui autorise à avoir des relations sexuelles en jeu.

 

Nous sursautâmes. La voix féminine qui venait d'intervenir provenait de la femme que j'avais montré du pouce. Henge déglutit difficilement et fit :

 

— Euh, oui, c'est cela... Bon, eh bien, vous savez maintenant, on peut s'en aller !

 

— Allons, allons, pas si vite !, fit la femme. On vient à peine de se rencontrer, et je peux vous en dire plus sur ces machines. Ca ne vous intéresse pas ?

 

Lyna détourna le regard et fit la moue. Henge, lui, semblait tiraillé par son envie de partir et celle d'en apprendre plus. Quant à moi, je la dévisageais du regard. À vrai dire, elle n'était pas très habillée. Son haut blanc ne couvrait que sa poitrine, assez développée, et tenait grâce à une seule bretelle uniquement. Le bas qu'elle portait était plus un morceau de tissu attaché autour de sa taille qu'un réel bas, et ses chaussures étaient des talons aiguilles. Remarquant que je la détaillais du regard, la jeune femme me sourit en mettant ses longs cheveux derrière elle. Elle me fixa de ses yeux colorés d'une lueur violette, et me sourit gentiment.

 

— Ca te plait ? Tes yeux sont-ils ravis ?

 

Rougissant jusqu'aux oreilles, je balbutiais :

 

— Ah, je... Excusez-moi, je n'avais pas l'intention de...

 

— C'est bon, ne t'inquiète pas. Après tout, j'ai l'habitude que les hommes me reluquent du regard. Venez, suivez-moi. On va parler tranquillement de ces machines...

 

Elle tira Henge par la main et s'en alla. Je regardai Lyna, qui soupira et lui emboita le pas. Je les suivais donc à mon tour, et l'étrange femme nous mena jusqu'à une maison délabrée. Elle ouvrit la porte en bois avec un peu de mal, forçant sur la poignée, puis nous invita à entrer. La maison était assez petite, et l'intérieur se résumait à une pièce séparée par des poteaux et des bouts de tissus pour délimiter les pièces. Des sous-vêtements féminins trainaient un peu partout, et des fioles en verre remplies de liquides colorées étaient posées sur chacun des meubles. La jeune femme nous rejoignit, et nous fit nous installer autour de la seule table de la maison. Posant ses pieds sur la table, mettant ses longues jambes au niveau de notre regard, elle sourit mystérieusement.

 

— Alors ? Que voulez-vous savoir ?

 

— À vrai dire, vous nous avez trainés de force ici, alors ce serait plutôt à vous de nous dire ce que vous voulez nous dire, répliqua Henge.

 

La jeune femme eut un petit rire satisfait, puis s'assit convenablement.

 

— Bien. Tout d'abord, je m'appelle Shymie. Ravie de vous rencontrer.

 

Nous nous présentâmes également, et Shymie reprit.

 

— Bien. Tu voulais savoir pourquoi j'avais ce [+18] dans mon pseudo, pas vrai ?, fit-elle en me regardant. C'est donc effectivement une balise qui est automatiquement mise quand on utilise une machine érotique. Ce sont les mêmes que vous utilisez sûrement, celles qu'on trouve dans les cybercafés, sauf que celles-ci ont quelques petits ajouts...

 

Je me sentis rougir à nouveau, tandis que Lyna fit mine de s'intéresser à autre chose. Henge, lui, semblait très attentif à ce que Shymie racontait, et moi-même j'étais assez curieux de savoir ce qu'elle dirait d'autre à propos de ces machines.

 

— Des jouets coquins automatisés, notamment. Je ne vous fais pas un dessin... Ils bougent en fonction de ce qui se passe dans le jeu. C'est très perfectionné je dois dire, et on s'y croirait vraiment.

 

—Pourquoi..., hésitais-je. Pourquoi est-ce que cette balise est automatiquement donnée ?

 

— Bonne question. Il se trouve que certaines personnes trouvent drôle de forcer les gens. Je parle de viol, pour être plus directe. Bien évidemment, les personnes comme moi qui utilisent ces machines érotiques n'ont pas forcément envie de le faire avec n'importe qui n'importe quand, ce que certains ont du mal à comprendre apparemment. C'est pourquoi ces balises sont présentes : pour se méfier des personnes louches qui les ont. En fait, les machines érotiques ne s'activent que quand les deux utilisateurs accomplissant l'acte sont dans les dites machines. Si l'un des deux n'est pas dans une machine érotique, alors celle de l'autre personne ne s'activera pas.

 

— Ca veut dire que... Même sans ces machines, on peut... ?, demandais-je.

 

— Oui. Mais tu n'auras pas les sensations, donc autant ne pas le faire !, fit-elle en riant. Mais dans le cas d'un viol, le traumatisme mental peut être là tout de même, alors faites attention. Toujours est-il que voilà, j'utilise l'une de ces machines !

 

— Pourquoi ?, demanda Henge soudainement.

 

— Parce que c'est une prostituée, au cas où tu ne l'aurais toujours pas compris !, rétorqua Lyna apparemment mal à l'aise.

 

Shymie la regarda en souriant mystérieusement, puis se tourna de nouveau vers Henge.

 

— Et oui ! Je suis ce qu'elle a dit. J'offre un peu de bon temps en l'échange d'une modique somme d'argent.

 

— Il y a même ce genre de métiers dans le jeu ?!?, m'exclamais-je.

 

Tout le monde se tut, puis Shymie explosa de rire. Henge parut un peu déconcerté et m'expliqua :

 

— Non, ça, elle le fait elle-même. Ca n'est pas un métier comme tu l'entends. Elle offre ça d'elle-même.

 

— Mon véritable métier est Alchimiste. Je fais des potions, et des poisons si ça t'intéresse.

 

— En quoi ça pourrait nous intéresser ?, s'emporta Lyna. Vous n'êtes même pas dans ce jeu pour jouer, alors ne me faites pas croire que vous pouvez faire quelque chose d'utile !

 

Shymie ne parut pas choquée, même si moi, je fus plus que surpris par la réaction de Lyna, rouge de la tête aux pieds. Shymie se leva calmement et lança une fiole à Henge.

 

— Tu m'as l'air d'être bien renseigné. Tu saurais me dire quel genre de potion c'est ?

 

Henge regarda la fiole attentivement, réfléchit longuement avant de la poser délicatement sur la table.

 

— C'est une... Une potion d'invincibilité majeure. Ca annule tous les dégâts pris pendant une minute. C'est une des potions les plus recherchées du jeu...

 

— Et c'est moi qui l'ai faite. Alors, oui, je pense vous être un peu utile...

 

Lyna s'empourpra de plus belle tandis que Shymie consulta l'heure.

 

— Sur ce, les enfants, je vais devoir vous demander de partir. J'ai un client dans quelques minutes, alors à moins que vous ne vouliez participer...

 

Lyna se leva rapidement et fut à la porte avant même que nous puissions faire de même. Nous la rejoignîmes tandis que Shymie nous faisait signe de la main.

 

— Revenez me voir de temps en temps !

 

Nous la saluâmes en retour tandis que Lyna partait devant. Henge souriait, visiblement très amusé de sa réaction. Il lui lança :

 

— Tu veux qu'on aille tuer quelques monstres, histoire de te détendre ?

 

Lyna enflamma ses mains et se retourna vers nous, les yeux remplis d'un profond désir de tuer quelque chose.

 

— Avec joie !

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j'aime bien ce nouveau personnage, et cette nouvelle partie de récit! Mais pourquoi Lyna réagit aussi violemment?

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Lyna est pas violente, elle est juste extrêmement gênée :3 Et comme elle a le sang chaud, ça la fait réagir ainsi. Pour sa réaction de la fin, c'était juste histoire de montrer qu'elle venait de passer un sale moment et qu'elle a besoin de décompresser :3 C'est dommage si je n'ai pas réussi à faire passer ça, je m'appliquerais plus quant à ses émotions les prochaines fois. En tout cas, je suis content si ça t'a plu o/ On reverra Shymie de temps en temps :3 Dans la prochaine partie, je lui ferais finir sa session de jeu (ça fait facilement 3/4h qu'il est en jeu xD J'ai du mal à gérer la temporalité de mes récits)

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J'ai pas dis qu'elle etait violente, juste que sa reaction l'etait, mais je parlais bien de sa gene exacerbee qui me posait question. Tu as bien reussi a faire passer ce que tu as evoaue plus haut ^^

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Ah, d'accord, tant mieux dans ce cas ! Tu me rassures :3 Et pour info, la prochaine partie est en écriture o/

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  • 5 months later...

J'adore ! *o*

J'ai bien hâte de lire la suite x)

C'est bien écrit et j'aime beaucoup le contexte (moi qui suit plus morbide et macabre en temps normal pourtant o_o )

C'est agréable à lire ^^

Bravo ! :o

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