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[Divers] Volonté


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Volonté

Nous serions aussi avides de connaissances et de perspectives que nous le sommes pour d'autres choses, une mutation importante s'amorcerait. Quelle impression fascinante serait celle de pouvoir éclairer son regard sur le monde pour ensuite plonger dans l'âme humaine. Chaque personne dont on peut lire sa position, son rapport aux autres, sa vie intérieure à travers ses émotions, ses horizons de pensées stimulantes ou aliénantes, sa distance, est à chaque fois la preuve pouvant nous confirmer que l'esprit est la forêt à laquelle nous avons tendance à tourner le dos.

 

Chaque projection, chaque pensée où l'on s'attarderait bien volontiers, sont autant de refuges fournis par l'esprit. Cette activité est le fondement par lequel nos raisonnements auront ensuite suffisamment de place et de formes pour nous emmener au-delà de la norme. Dans cette perspective, le quotidien peut incarner l'espace où notre pensée peut devenir la flamme accentuant le jeu des ombres et des reliefs. Chaque individu, lui-même déterminé par sa pensée, peut nous permettre de contempler le dénominateur commun et la singularité de deux aspects de notre réalité psychique, pouvant être représentés d'une part par une structure physiologique identique pour chaque homme et chaque femme (dans les grandes lignes) et d'autre part à travers sa partie fonctionnelle, unique à chaque seconde.

 

Qu'une conscience soit riche de pensées et d'émotions ou pauvre en apparence à un certain moment, la base est la même. Figée, déterminée, appartenant à un champ sur lequel notre volonté n'a que peu de prises. Etudier la base somatique de notre activité psychique en espérant pouvoir un jour influer directement sur notre vie intérieure est peine perdue, car en ce royaume l'apprentissage domine. Chaque pensée, aussi immatérielle qu'elle soit, est douée de formes, parfois de ressentis et peut comporter finalement une signification. Nos motivations, nos aspirations, nos espoirs, nos fantasmes, autant de situations, de formes mentales au sein desquels nos perspectives existentielles se drapent de ressentis pour devenir autant de voyages à mener. Encore faut-il en avoir la capacité et tout les voyages n'ont pas la même valeur.

 

Devant les objets de nos futurs plaisirs, une fois que nous les posséderons totalement que se passera-t-il ? On aura fait une avancée significative ?

 

L'aire de repos que peut représenter le plaisir est généralement bien isolée de nos ambitions les plus grandes. Il va bien falloir reprendre la route car le peu de perspectives qu'il a à offrir va finir par nous laisser scruter un spectacle qui, s'il était observé chez un autre, n'éveillerait alors chez nous rien d'autre que de l'ennui, voire de la tristesse. Le principe d'immersion, d'une totale absorption dans une situation ou un raisonnement stimulant largement notre esprit, a cela de fascinant qu'il nous permet de nous affranchir de certaines futilités. En répondant à nos ambitions les plus hautes, tout autre besoin peut devenir secondaire. Le large investissement de nos fonctions supérieures, à travers des tâches ou des réflexions sur des sujets aussi riches que variés, semble satisfaire une soif essentielle dont l'expérience laisserait à penser que la passion est le carburant le plus puissant. On se laisse souvent happé par la pensée parce que secrètement pour nous le rêve, de par sa vacuité, ne porte pas à conséquence. On peut enfin se délester de nos poids pour papillonner au cœur de nos idées les plus fruitées. Puis vient le signal, la nuisance, une réalité pouvant être désagréable, nous escortant à reprendre la route à contre cœur, la tête si près du sol que l'odeur du bitume chaud en devient encombrante, écœurante. Pourtant, nous continuons à fonctionner de cette manière, essayant à chaque fois de croire que nous pouvons vivre dans nos rêves et que donc si nous y demeurons, nous ne pouvons êtres ailleurs, en l'occurrence dans la dimension concrète de notre vie. Au royaume de la pensée le temps semble différent, voire inexistant, sorte d'avant-goût de l'éternité. Une éternité bien brève en vérité, mais à chaque fois la tentation d'y croire nous étreint, comme une promesse chaleureuse et confortable où notre expression et nos émotions seront libre d'entraves.

 

Une fois le rêve évaporé, quand l'odeur du goudron chaud nous empli l'esprit, nous finissons souvent contraints de nous immerger dans cette autre réalité où tout est concret, où rien n'évolue selon notre volonté sans y appliquer une force et un labeur variables. Ruminant parfois certains regrets quant à sa dureté, nous la considérons comme étriquée, biaisée par des logiques et des lois, qui cette fois, ne nous appartiennent pas. Nous pourrions arriver à un consensus sur la dimension que nous sommes les plus tentés d'embrasser.

 

Des rêves toujours plus envolés, où notre liberté serait conditionnée à l'ampleur des espaces imaginés, notre cœur y étant seulement limité par nos peurs. Et bien non, car à chaque fois le concret s'est manifesté comme un boomerang sur le retour. Malgré cela, nous nous présentons comme une personne pragmatique, ancrée dans une réalité où l'esprit se voit malmené par dépit. Nous finirions presque par nier toute philosophie, toute spiritualité, pour peu que cela puisse nous permettre de ne pas avoir à échanger sur le thème de notre vie intérieure, qui ne manquerait pas de s'y trouver. Si nous piétinons la nôtre pour exister dans le concret, il est compréhensible que nous ne souhaitions pas l'évoquée. On se vante rarement du coup de marteau que l'on s'est donné et du doigt souffreteux dont nous avons ainsi hérité. Chaque dimension se trouve ainsi bafouée, rejetée, conséquence de nos difficultés à tout faire coexisté.

 

C'est bien là que le bât blesse, comment concilier deux univers si diamétralement différents ? En faisant d'incessants allés et retours, considérant la pensée comme un refuge équilibrant le mordant de l'autre réalité ? Nous le faisons, nous insistons même, toute une vie, et quand viendra l'inactivité nous errerons comme une âme incomplète, vivant le concret comme pesant et la pensée comme trop éthérée. Allons au bout des choses. Pas de volonté de déchirer cet état de fait ? Non ? Vraiment rien ? Très bien, nous décidons après tout, c'est notre vie. N'avez-vous pas remarqué à quel point la susceptibilité est le parent pauvre de l'orgueil ? Se dressant quand une personne souligne un point à notre endroit, la chose ne nous gênant donc pas tant que cela finalement, sinon nous n'aurions pas attendu que cette personne y mette du sien. De l'orgueil, oui, mais pas celui où nos propres références et l'exigence y étant associées nous permettraient de vivre en homme, en femme libre. Non vous savez l'autre, celui qui n'est là que pour sauver les apparences, comme un réflexe maladroit pour ne pas se retrouver pantois. Remarquez, l'immersion a cela de bon qu'elle facilitera une réaction, mais généralement au moment où la situation aura bien pourrie, quand nous ne serons que l'ombre de nous-mêmes. La souffrance endolorira tout possible sursaut venant d'en haut, nous plaçant en bonne voie pour une forme de dépendance, nous attachant à la patience dans l'espoir que quelque chose, qu'une personne puisse rectifier une balance ayant perdu sa capacité à trouver son équilibre en toute autonomie. L'adjonction de rêves plus envolés, d'objets dignes de notre intérêt, constituent alors notre seul moyen d'entretenir la flamme. Comment retrouver un esprit largement stimulé, une volonté de conquête, ne sachant généralement pas réellement où donner de la tête ? Oui, le désir est tout pour nous. Une absence de désirs ressemblerait selon toute vraisemblance à l'errance, à une sorte de transe vide sur un fondu de gris. Si le désir est la vie, alors le problème ne vient pas de lui.

 

 

 

P.S. : suite à venir

 

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Pour bien faire, il faudrait faire exister le rêve dans la matière. On a tous des objets qui nous font rêver, s'évertuant à actionner le levier ayant été identifié comme pouvant être le tenant, la cause, le moyen par lequel la jouissance ainsi créée semble être à même de faire cohabiter rêves et réalité. L'union du rêve et de la matière est alors possible parce que les objets nous font rêver ou encore à travers l'art et la matérialisation de la pensée et de l'émotion.

 

Si vous en êtes revenu par lassitude, par frustration économique, vous ne disposerez plus du relatif confort que peut contenir le fait de jeter son dévolu sur quelque chose pouvant être acheté. L'individualisme (comme courant focalisé sur le développement de l'individu, sans que cela implique la négation de l'autre) et la volonté de puissance y étant associée, recèlent la spécificité suivante : nous tendons à déterminer nos propres références, développant nos propres outils avec l'appui de connaissances et de formations plus ou moins adaptées, convaincus qu'in fine ils resteront une planche de salut sûre car elle nous restera attachée. Notre appartenance à une communauté d'origine marque alors une filiation plus ou moins heureuse en fonction de la cohérence de l'idéologie sous-jacente avec notre ressenti et nos aspirations. La tradition. Nous avons beau l'aimée, la respectée pour la sécurité qu'elle nous a procuré tout au long de nos premières années et toute l'aide qu'elle nous a apporté, certains aspects peuvent devenir pesants. Les gardes fous qu'elle contient incarnent alors des symboles reflétant plus les inquiétudes de son prédicateur que des préceptes utiles dans notre situation.

 

Si les objets de nos désirs évoluent, ils le peuvent dans la mesure des lumières que nous sommes en capacité de créer. Ce que certaines cultures désignent sous le terme : « d'intelligence primordiale », pourrait être associée à notre capacité à comprendre notre fonctionnement, à développer des métacognitions (pensées et connaissances développées sur notre fonctionnement) de valeur. Celui qui croit pouvoir faire cette économie fait le choix de la passivité, du hasard, le choix d'aviser en fonctions des situations pouvant se présenter, pariant sur le fait que rien de terrible ne se passera et que dans le cas contraire, ceci ne soulignera que plus intensément le postulat de départ : la vie est une loterie où chacun s'accroche à son ticket, entretenant l'espoir tout à fait déraisonnable que le nôtre puisse être de qualité, au mépris de toutes probabilités. Qu'elle soit sur un milliard ou sur deux millions, nous retenons surtout la réalité du numérateur, une chance. Nous en avons une. Sur combien ? Peut importe, nous en avons une.

 

Nous ferions de bien piètres généraux : à un contre deux millions on ne se démonte pas et on se dit que nous avons une chance. Cette bataille constituera un spectacle particulièrement cruel. Dans le tourment d'épreuves toujours plus gourmandes en ressources, il nous arrive souvent de pouvoir contempler le plancher de la cale. On est à sec. Il est sûr que le contraste devient prompt à valoriser cette chance : 1 c'est toujours plus que 0.

 

Soyons sérieux un instant, c'est n'importe quoi, on va où là ? Dans le mur, c'est sûr. Si en plus on entretien la croyance que parfois il est préférable de se ramasser pour repartir sur de nouvelles bases, on oublie peut-être que les chocs successifs laissent à chaque fois des traces, et qu'un châssis peut être vrillé au point de ne pouvoir être réparé. S'il est une pièce que nous ne pouvons raisonnablement réparer indéfiniment, c'est bien celle là. Son influence sur la tenue de route est telle, que nous ferons à peine quelques centaines de kilomètres avant de replonger dans le fossé. D'une c'est humiliant et de deux, si cela nous sert à retrouver les soins d'infirmières ou d'infirmiers séduisants, on se leurre. Ils ne sont là que pour réparer ce qui peut l'être, distillant si nous avons de la chance un quelconque réconfort, mais indubitablement viendra le temps où ils ne pourront plus rien faire.

 

On ne va pas y aller par quatre chemins, si les choses sont ainsi c'est bien par dépit. Si d'aventure notre écurie était suffisamment développée technologiquement, les choses seraient différentes. Il n'y a plus de susceptibilité à ménager, notre implication dans cette course est sans alternative, nous n'avons d'autres choix que de la courir. C'est par la dynamique de la nécessité que cette frilosité sera dépassée. Si l'on y pense un instant, nous n'avons que peu de perspectives sur la ligne d'arrivée de cette course si singulière. Vise-t-on tous la même, y a-t-il une route nous étant dévolue ?

 

En notre qualité de directeur(trice) d'écurie on ne va pas demander au pilote d'augmenter le rythme si nous n'avons aucune visibilité sur la route que nous devons emprunter, sauf par nécessité, pour quitter rapidement les zones de trafic et retrouver suffisamment de latitude, d'espace, de temps, pour s'employer à développer un outil de navigation performant. C'est à ce moment que le bureau d'étude et de développement de notre écurie devient déterminant.

 

Work in progress.

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Je tique sur un aspect de ton démarrage : ta manière de décrire la pensée...

 

"Des rêves toujours plus envolés, où notre liberté serait conditionnée à l'ampleur des espaces imaginés, notre cœur y étant seulement limité par nos peurs. Et bien non, car à chaque fois le concret s'est manifesté comme un boomerang sur le retour."

 

 

 

 

Avec le langage, tu rends ta pensée compréhensible par autrui, déjà, puis tu la publies ici par exemple (ou autre support) donc cette pensée devient un message, qui lui est bien concret, et le resultat de l'échange que tu entretiens avec ceux qui te lisent est egalement quelque chose de bien concret. Au fond, à partir du moment où tu décides d'ouvrir l'enceinte de ton crâne si je puis dire, plusieurs mécanismes plus ou moins modestes se mettent en marche pour faire entrer ta pensée dans une realité concrète factuelle, et la nourrir d'une multitude d'autres faits concrets.

 

 

 

 

J'ai l'impression que tu opposes la pensée à LA réalité, mais à quel moment la pensée ne fait plus partie de la réalité au juste? Peut-être qu'il faut reconsidérer cette frontière que tu traces entre ces deux mondes, qui à mon sens se croisent bien plus qu'il n'y paraît. "C'est bien là que le bât blesse, comment concilier deux univers si diamétralement différents? " J'ai l'impression que la rupture opère entre une intériorité entière et absolue, et ce qu'on pourrait qualifier "d'univers social" où divers facteurs d'ordres variés viennent empêcher de livrer directement à l'autre ce nous entier et asbolu. Au final, par l'impossibilité ne serait-ce que technique de s'offrir à autrui avec une sincérité absolue jusque dans les moindres nuances, peut naître le sentiment de ne pas être honnête. Rien qu'en observant ce décalage, on finit par le transformer en suprême dichotomie entre pensée et réalité.

 

 

 

 

Mais rappelons-nous que s'il est impossible de "tout dire" de ce qui se passe derrière nos yeux, cela n'enlève pas pour autant la véracité du peu qu'on a pu avoir l'occasion de livrer. Plus concrètement, on ne se comporte pas de la même manière avec différentes personnes, pourtant sommes-nous en train de mentir à l'une en particulier? Ou de cacher délibéremment une part de nous? Je pense qu'à un moment, il faut pouvoir accepter cette partition dans notre manière de livrer notre pensée, de nous livrer nous-même à autrui. Ces morceaux de nous sont peut-être incomplets, mais ils n'en font pas moins partie de la réalité. Ce qu'on pourrait définir comme "la pensée pure et libre" (quoique…) est-elle moins réelle que goudron sous tes pieds? Elle opère des changements dans notre comportement, influe sur nos souvenirs, notre quotidien, et lorsqu'elle est communiquée elle enclenche toute une série de réactions bien concrètes. Une pensée quitte-t-elle son royaume éthéré lorsqu'elle se lit sur notre visage par la personne en face de nous? Lorsqu'elle y creuse une ride à force d'y réapparaître? Tes deux "univers si diamétralement différents" fonctionnent certes selon différentes règles, mais tu as dû le remarquer, à chaque fois que l'on trace une limite sous mes yeux je la remets en question. Ces deux univers sont extrêmement poreux, et tous deux très concrets d'ailleurs.

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"Notre éventuelle appartenance à un groupe, à une communauté, marque alors une filiation plus ou moins heureuse en fonction de la cohérence de l'idéologie sous-jacente avec notre ressenti et nos aspirations."

 

Si l'on peut prendre le "social" comme objet de désir tel que tu en parles ici, j'ajouterais que l'on fonctionne (peut-être de plus en plus aujourd'hui) par cercles. Là où une situation, de fait, vient nous relier les uns aux autres par le partage d'un contexte, la magie du lien opère plus moins on va dire. Cependant, on peut aujourd'hui se poser la question de la nature de ce qui nous lie les uns aux autres, lorsqu'on n'est plus dans ce partage de contexte. J'aurais pu sympathiser avec mon voisin, même s'il est radicalement différent de moi, ou pas, justement parce qu'il est radicalement différent de moi. Cependant, en venant sur OA par exemple, je sais que j'ai des chances de créer des liens, vu qu'on partage un/des centres d'intérêts, même s'il n'y en a pas deux qui vivent au même endroit. En likant une page facebook je partage des publications avec ceux qui ont liké la même chose que moi. Allons plus loin : l'amour ne se trouve plus au bout du couloir, apporté jusqu'à nous par un délicieux hasard, mais sur un site de rencontre : je veux qu'il soit blond, brun, qu'il fasse du patinage artistique, qu'elle aime le sport et le nougat, et puis tant qu'on y est je vais aller chercher sur un site pour riches, comme ça c'est plus simple, environ un mètre soixante-dix, au fait vous livrez le week-end? Je m'égare, mais au final, le fait de créer des liens par "recherche", voire (au pire) par casting, va faire émerger en nous le concept de l'idéal. Là où cet idéal pouvait relever du fantasme, on est en droit de se demander s'il n'est pas devenu aujourd'hui tout simplement plus accessible (un idéal est-il toujours idéal s'il est accessible d'ailleurs?) grâce aux nouveaux outils de communication. Quittons le social deux minutes. On pourrait alors opposer à cette remarque les concepts de culture de masse, offrant des produits standardisés, et des modes de vie qui s'exportent dans de nombreux pays pour au final nous transformer en individus nous-aussi standardisés un iphone vissé dans la main, regardant la dernière pub pour Opel qui nous chante "vous êtes uniques" grâce la magie des différentes options de couleurs personnalisables à l'intérieur du dit-véhicule… Nos désirs sont peut-être devenus standardisés, et d'ailleurs ils l'ont toujours été car ils héritent de la tradition dont on est issu, mais parallèlement à ça il est assez étrange de voir à quel point il est aisé de choisir sur catalogue un compagnon sur internet… Je ne condamne pas internet (bien au contraire) ni "le monde d'aujourd'hui", d'ailleurs c'est le seul que je connais, mais je pense qu'il est nécéssaire de se rendre compte à quel notre désir d'appartenir à une communauté peut battre la mesure en rythme avec ceux qui tendent à satisfaire le plus grand nombre. Et qu'on ne s'inquète pas, puisqu'on peut de toute manière choisir sur catalogue, changer la couleur des jantes, et ainsi prouver notre authentique unicité en ce monde.

 

"Si les objets de nos désirs évoluent, ils le peuvent dans la mesure des lumières que nous sommes en capacité de créer." Il est sérieusement raisonnable de vouloir bien plus que ce qu'on nous propose. Ou plutôt autre chose. Mais en a-t-on finalement envie, puisque l'idéal est à portée de google?

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Je tique sur un aspect de ton démarrage : ta manière de décrire la pensée...

 

"Des rêves toujours plus envolés, où notre liberté serait conditionnée à l'ampleur des espaces imaginés, notre cœur y étant seulement limité par nos peurs. Et bien non, car à chaque fois le concret s'est manifesté comme un boomerang sur le retour."

 

 

 

 

Avec le langage, tu rends ta pensée compréhensible par autrui, déjà, puis tu la publies ici par exemple (ou autre support) donc cette pensée devient un message, qui lui est bien concret, et le resultat de l'échange que tu entretiens avec ceux qui te lisent est egalement quelque chose de bien concret. Au fond, à partir du moment où tu décides d'ouvrir l'enceinte de ton crâne si je puis dire, plusieurs mécanismes plus ou moins modestes se mettent en marche pour faire entrer ta pensée dans une realité concrète factuelle, et la nourrir d'une multitude d'autres faits concrets.

 

Pour cette partie et les paragraphes suivants je crois qu'il y a un malentendu. Mon propos concernait les rêves et la réalité et non la pensée & la réalité. Je suis bien d'accord pour dire que le rêve appartient au "domaine" de la pensée, mais il existe une grosse différence à mes yeux entre les deux. Le rêve a cela de spécial qu'il implique une totale absorption attentionnelle, une rupture de l’identification corporelle et une mise en veille des sens. En gros c'est rêve ou réalité mais pas les deux à la fois de manière totale. Pour souligner l'unité, comme tu le fais, j'évoquais alors la façon dont nous faisons exister la pensée dans le concret. Après il existe une zone à la frontière, devant marquer certaines qualité de l'attention : les rêveries, ou petits rêves éveillés ou encore une absorption telle que nos sensibilités sensorielles diminuent grandement. C'est un peu l'arbre qui cache la forêt, l'exemple devant me servir à aborder notre fonctionnement attentionnel.

Le premier exemple qui me vient est le souvenir de cours où je passais pas mal de temps à réfléchir ou à rêvasser à tout autre chose que le cours lui même. Sorte de sport national dans l'éducation nationale. Il m'arrivait parfois d'être tellement absorber que limite je ratais la sonnerie pour être plutôt interrompu par les camarades se levant et le vacarme des chaises. Ou encore quand prie dans une réflexion haut combien importante pour moi ou une rêverie particulièrement riche de sens et d'émotions, le prof. se doutait de mon état mental et prenait alors un malin plaisir à marquer la nuisance devant me faire réaliser que je commençais à m'aventurer trop loin. Si il y a bien un truc que je n'aimais pas c'était que l'on m'interrompt dans une réflexion extrêmement importante pour ma vie. Sûr que ce n'était pas l'endroit indiquer mais bon, nous y passons tellement de temps qu'on fini par prendre la place nécessaire. Comme je n'étais pas non plus très fan des interventions pour vérifier si je suivais ou pas, via une interrogation personnelle soudaine, je m'employais à développer une sorte d'attention flottante, gagnant petit à petit en mobilité entre une absorption très poussée dans ma réflexion ou ma rêverie et le cours à proprement parler. Histoire de rassurer le prof. sur ma vigilance : toujours savoir où nous en sommes en faisant des pauses régulières dans mes réflexions et rêveries. Au début ça marche pas super mais il y a vraiment une expertise dans la mobilité attentionnelle et cette dernière est la frontière entre les mondes.

Le dernier exemple peut-être le plus marquant pour moi reste la recherche de la rêverie, d'un investissement tel que la pensée prend toute sa dimension à travers une totale implication et une sorte d'insensibilisation sensorielle progressive, en raison des limites de notre attention. Ce mécanisme est très important dans la gestion de la douleur et sa maîtrise progressive est un outil précieux. Dans ce contexte l'antagonisme rêve VS réalité prends tout son sens, prenant même la forme d'une lutte de l'esprit contre le corps, de l'esprit contre la matière : si tu investis convenablement l'esprit, que tu gagnes en qualité d'absorption, tu souffrira moins. La nature est bien faite :)

 

 

J'ai l'impression que tu opposes la pensée à LA réalité, mais à quel moment la pensée ne fait plus partie de la réalité au juste? Peut-être qu'il faut reconsidérer cette frontière que tu traces entre ces deux mondes, qui à mon sens se croisent bien plus qu'il n'y paraît. "C'est bien là que le bât blesse, comment concilier deux univers si diamétralement différents? " J'ai l'impression que la rupture opère entre une intériorité entière et absolue, et ce qu'on pourrait qualifier "d'univers social" où divers facteurs d'ordres variés viennent empêcher de livrer directement à l'autre ce nous entier et asbolu. Au final, par l'impossibilité ne serait-ce que technique de s'offrir à autrui avec une sincérité absolue jusque dans les moindres nuances, peut naître le sentiment de ne pas être honnête. Rien qu'en observant ce décalage, on finit par le transformer en suprême dichotomie entre pensée et réalité.

 

Même remarque que précédemment pour ce qui est de l’opposition rêve & réalité. Finalement en pensant au dernier exemple ton impression n'est pas infondée, en ce moment je suis bien dans une "opposition" (façon de parler) corps versus esprit, ou plutôt investir massivement l'esprit pour diminuer la place du corps dans le focus attentionnel et par la même occasion la douleur. Pour la suite de ton propos je ne sais quoi penser. J'aurai envie de dire que cela dépend de la bienveillance. J'imagine très facilement que l'on ne puisse tout exprimer mais le sentiment de malhonnêteté qui accompagnerai une expression incomplète ou de ne pouvoir "s'offrir à autrui avec une sincérité absolue jusque dans les moindres nuances", j'ai tendance à penser que c'est assez variable d'une personne à l'autre. Cela va peut-être te sembler louche mais je t'assure avoir rencontrer des personnes dont l'expression est minimaliste mais en face desquelles je ne me pose pas de questions sur leurs affectes. C'est aussi un peu sur cette base que j'envisage la qualité du contact d'un professionnel : les impératifs sociaux sont forts, ceux de la communication également, à cela se greffe les obligations du poste, mais ce qui fera la différence pour l'aisance des personnes qu'elles auront en face d'elles se focalisera sur la bienveillance et la maturité sociale : l'aisance avec la communication dépend certes d'une partie technique, d'un apprentissage d'expression, mais notre façon de considérer l'autre transpire toujours, les représentations que l'on entretien on un impact considérable. Si je pense "cette personne à l'air d'un connard", j'aurai toutes les peines du monde à avoir un contact naturel étant donné que dans ce contexte professionnel je n'ai pas à faire étalage de ce que j'aime ou pas, l'égalité et la politesse constituant la référence plancher. Oui, j'aurai l'impression d'être hypocrite car j'ai alors un ressenti contradictoire avec les impératifs du poste, car dans mes représentations je ne considère pas là une personne parmi d'autre, mais un individu face auquel je me laisse la liberté de formuler une impression, terre ou naissent tout les préjugés. C'est bien ce que je soulignai auparavant : face aux impératifs sociaux et de communication la façon dont on considère nos semblables à un impact considérable. Je t'assure qu'en passant en mode pro je peux n'avoir aucun ressenti personnel face aux personnes en face de moi si ce n'est celui d'une bienveillance parfaitement réelle et sincère, relativement stable d'une personne à l'autre, avec le souci d'offrir une prestation de qualité. Je ne vois pas pour l'impression d'être malhonnête car je ne me livre pas totalement à cette personne car il n'est jamais question de se livrer totalement à autrui, sauf en couple, et encore dans la pratique rien n'est aussi manichéen. Je manque peut-être de précisions ou je ne comprends pas très bien. Help, peut-être un exemple ?

 

 

 

Mais rappelons-nous que s'il est impossible de "tout dire" de ce qui se passe derrière nos yeux, cela n'enlève pas pour autant la véracité du peu qu'on a pu avoir l'occasion de livrer. Plus concrètement, on ne se comporte pas de la même manière avec différentes personnes, pourtant sommes-nous en train de mentir à l'une en particulier? Ou de cacher délibéremment une part de nous? Je pense qu'à un moment, il faut pouvoir accepter cette partition dans notre manière de livrer notre pensée, de nous livrer nous-même à autrui. Ces morceaux de nous sont peut-être incomplets, mais ils n'en font pas moins partie de la réalité. Ce qu'on pourrait définir comme "la pensée pure et libre" (quoique…) est-elle moins réelle que goudron sous tes pieds? Elle opère des changements dans notre comportement, influe sur nos souvenirs, notre quotidien, et lorsqu'elle est communiquée elle enclenche toute une série de réactions bien concrètes. Une pensée quitte-t-elle son royaume éthéré lorsqu'elle se lit sur notre visage par la personne en face de nous? Lorsqu'elle y creuse une ride à force d'y réapparaître? Tes deux "univers si diamétralement différents" fonctionnent certes selon différentes règles, mais tu as dû le remarquer, à chaque fois que l'on trace une limite sous mes yeux je la remets en question. Ces deux univers sont extrêmement poreux, et tous deux très concrets d'ailleurs.

 

Mooouuaaaiiissss, beaucoup de sujets semblent se superposer dans ce paragraphe. Allons y. Je vais peut-être me planter dans l'interprétation, mais tu corrigeras. Bien d'accord, tout comme précédemment il n'est jamais question de tout dire. On se comporte différemment selon la personne quand on s'adapte à l'autre, reste à savoir la représentation que l'on a et qui dicte à ce moment notre comportement, mais il est aussi possible d'avoir le même comportement avec tous. Pour ce qui d'un contenu assujetti à une règle ou une motivation que l'un des deux ignore, j'imagine que la véracité n'est pas remise en cause pour certains et pour d'autres oui, je ne vois pas là une règle généralisable. Dans la réalité je ne m'embête pas avec ces considérations car j'ai bien des moyens d'apprécier tout cela. Mais je t'en prie, remets en question. Si je devait préciser ce que représente pour moi le monde de l'esprit dans ce poste, cela correspondrait de manière incomplète à l'imaginaire, au royaume des rêves où notre corps et les histoires que l'on y vie peuvent êtres inspirées de la réalité mais aussi totalement étrangers à cette dernière. Les lois de physique peuvent ne pas exister par exemple. Pour le reste je suis bien d'accord, il y a un malentendu, jamais je ne nierai l'impact de la pensée sur nos vie, j'y consacre la mienne :)

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"Notre éventuelle appartenance à un groupe, à une communauté, marque alors une filiation plus ou moins heureuse en fonction de la cohérence de l'idéologie sous-jacente avec notre ressenti et nos aspirations."

 

Si l'on peut prendre le "social" comme objet de désir tel que tu en parles ici, j'ajouterais que l'on fonctionne (peut-être de plus en plus aujourd'hui) par cercles.

Si tu veux le considérer comme tel OK, mais à l'origine j'abordais le groupe, la communauté comme milieu d'origine, pour ensuite aborder plus spécifiquement la tradition.

 

Là où une situation, de fait, vient nous relier les uns aux autres par le partage d'un contexte, la magie du lien opère plus moins on va dire. Cependant, on peut aujourd'hui se poser la question de la nature de ce qui nous lie les uns aux autres, lorsqu'on n'est plus dans ce partage de contexte. J'aurais pu sympathiser avec mon voisin, même s'il est radicalement différent de moi, ou pas, justement parce qu'il est radicalement différent de moi. Cependant, en venant sur OA par exemple, je sais que j'ai des chances de créer des liens, vu qu'on partage un/des centres d'intérêts, même s'il n'y en a pas deux qui vivent au même endroit. En likant une page facebook je partage des publications avec ceux qui ont liké la même chose que moi.

Oui oui, je ne vois pas quoi discuter, ce sont des faits.

 

Allons plus loin : l'amour ne se trouve plus au bout du couloir, apporté jusqu'à nous par un délicieux hasard, mais sur un site de rencontre : je veux qu'il soit blond, brun, qu'il fasse du patinage artistique, qu'elle aime le sport et le nougat, et puis tant qu'on y est je vais aller chercher sur un site pour riches, comme ça c'est plus simple, environ un mètre soixante-dix, au fait vous livrez le week-end? Je m'égare, mais au final, le fait de créer des liens par "recherche", voire (au pire) par casting, va faire émerger en nous le concept de l'idéal. Là où cet idéal pouvait relever du fantasme, on est en droit de se demander s'il n'est pas devenu aujourd'hui tout simplement plus accessible (un idéal est-il toujours idéal s'il est accessible d'ailleurs?) grâce aux nouveaux outils de communication.

Mouais, j'ai jamais tester les sites de rencontre par le passé mais j'ai un gros doute sur le descriptif que tu fais, peut-être à tord, cela ressemble limite à une pub avec un marketing pas très travaillé. Le concept d'idéal en matière de personne ? Via un site ? Sur la base de quoi, du physique ? Des phrases laissées ? J'avais un collègue divorcé qui était à fond sur un site de rencontres, du peu que j'ai vu cela ressemblait à tout sauf à la recherche de l'idéal.

 

Quittons le social deux minutes. On pourrait alors opposer à cette remarque les concepts de culture de masse, offrant des produits standardisés, et des modes de vie qui s'exportent dans de nombreux pays pour au final nous transformer en individus nous-aussi standardisés un iphone vissé dans la main, regardant la dernière pub pour Opel qui nous chante "vous êtes uniques" grâce la magie des différentes options de couleurs personnalisables à l'intérieur du dit-véhicule…

Je te crois sur parole pour l'Opel, ça fait un moment que je n'ai pas regarder la TV. Oui ba le marketing de masse pour des produits de masse en stimulant le besoin d'appartenance et de réalisation de soi..

 

Nos désirs sont peut-être devenus standardisés, et d'ailleurs ils l'ont toujours été car ils héritent de la tradition dont on est issu, mais parallèlement à ça il est assez étrange de voir à quel point il est aisé de choisir sur catalogue un compagnon sur internet… Je ne condamne pas internet (bien au contraire) ni "le monde d'aujourd'hui", d'ailleurs c'est le seul que je connais, mais je pense qu'il est nécéssaire de se rendre compte à quel notre désir d'appartenir à une communauté peut battre la mesure en rythme avec ceux qui tendent à satisfaire le plus grand nombre.

Oui c'est le business, il y a toujours des personnes qui observent les autres vivre en pensant comment leur vendre des trucs. On peut même dire qu'il ne reste pas grand chose dans nos besoins qui n'est été pensé par les gens du marketing. Pour le désir c'est assez différent je trouve, disons que c'est très conditionné par l'individu lui même et ce à quoi il aspire. S'il y a bien une chose de déterminante c'est le caractère. Bien sûr certaines personnes recherchent simplement de la compagnie, les sites sont alors une bonne chose je pense. Mais je ne pense pas que tous puissent y trouver "l'idéal" comme tu l'évoquais précédemment.

 

Et qu'on ne s'inquète pas, puisqu'on peut de toute manière choisir sur catalogue, changer la couleur des jantes, et ainsi prouver notre authentique unicité en ce monde.

 

Ah ba si on laisse les autres nous dire ce qui est bon pour nous ça fini toujours par ressembler à ça. L'idéal reste alors de créer ce qui nous plaît si nos goûts sont uniques. Et puis sincèrement je m'en fou un peu, les objets ça ne me fait plus vibrer, juste le temps de régler les frustrations de gosse qui voulant si ou ça en idéalisant car c'était hors de porter. Après à bien y regarder avec d'autres yeux ça n'a plus le même cachet...

 

"Si les objets de nos désirs évoluent, ils le peuvent dans la mesure des lumières que nous sommes en capacité de créer." Il est sérieusement raisonnable de vouloir bien plus que ce qu'on nous propose. Ou plutôt autre chose. Mais en a-t-on finalement envie, puisque l'idéal est à portée de google?

 

Il est sérieusement raisonnable de ne pas considérer ce que l'on nous propose, les trucs qui valent le coût ne sont jamais proposés comme ça.

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Nous n'avons d'autres choix que de lancer un programme de recherche suffisamment large pour n'exclure aucune connaissance pouvant de prêt ou de loin nous permettre de dresser la topographie du terrain et déterminer plus ou moins précisément notre position. On n'a pas toujours le temps de tout faire par nous même, les impératifs de la course sont tels, que dans l'urgence il est préférable, au préalable au lancement de tout programme de recherches fondamentales et originales, de se tourner vers les connaissances pertinentes et étant de plus en libre accès.

 

C'est à ce moment que nous égrainerons les textes où nos prédécesseurs se sont échinés à explorer cette problématique d'orientation. Nous pourrons toujours trouver des indications plus ou moins utiles, plus ou moins d'actualité, à condition d'effectuer une transposition, une interprétation propre à isoler la partie sémantique n'étant que peut conditionnée à l'époque ou à l'environnement. Dans cette visée, nous pouvons clairement nous concentrer sur les techniques de localisation, car à priori la topographie de l'environnement change. Les règlement évoluent, les matériaux sont devenus plus chers que par le passé et le trafic ainsi que le rythme ont sérieusement augmentés. Le temps pouvant être imparti à la recherche se rétréci comme une peau de chagrin. Si nous voulons pouvoir nous dégager suffisamment d'espace pour approfondir ces recherches, nous avons l'obligation de calmer le jeu ou d'accélérer pour quitter un temps le feu du peloton. Bien évidemment n'accélère pas qui veut, mais qui peut. Sans rire, peut importe notre allure si l'on ne sait pas où l'on va... Si c'est seulement pour jouir du fait d'avoir doublé deux ou trois véhicules et sentir, entendre le moteur vivre, ça va un moment, puis vient le temps des considérations logistiques et économiques. Il est préférable d'économiser le moteur et de le faire parler au moment déterminant, pas quand l'envie nous en prend. Alors comme ça on est des chats sauvages ? Des bêtes furieuses dont les narines expirent une écume âcre et chargée d'adrénaline ? Ho le beau moteur, sympa. Sinon, on va de quel côté ?

 

Je ne sais pas, on a qu'à suivre un temps le mouvement et l'on avisera. Ceci suppose donc de rejoindre le peloton où notre attention sera totalement accaparée par les distances de sécurité et par la lecture, l'anticipation des mouvements des véhicules. C'est fascinant comme la vigueur de l'allure de certains laisserait à penser qu'ils savent secrètement où aller. Il s'agit peut-être de têtes brûlées. Passons, leur malédiction est bien triste quand on imagine comment cela pourrait se finir pour eux et pour les personnes qu'ils ont embarqué. D'ailleurs le drame réside plutôt dans la situation des pauvres âmes ayant choisi ce véhicule en méconnaissance de cause ou par dépit.

 

Remarquez, quand le véhicule fait une grosse consommation de carburant, vous n'avez pas vraiment le choix, vous avancez à marche forcée. Empruntant ce que vous pouvez pour ne pas tomber en panne sèche, la gestion des ressources peut réellement devenir une problématique rêche. Aux vues du prix du carburant dans les prochains temps nous allons raisonnablement devoir gérer ce sujet. On roulera efficace, accélérant de temps en temps quand nous penserons être dans la bonne direction. On peut toujours solliciter le bureau d'études pour optimiser notre consommation, adoptant une méthode, une approche de la route plus douce, pour ménager les pneumatiques et même en adopter certains réduisant la consommation d'énergie.

 

C'est flagrant, la recherche occupe une place déterminante dans le développement d'un véhicule parfaitement adapté aux contraintes du terrain pratiqué.

 

La cohérence de la communication et du travail des différentes sections avec le cap et la politique de l'écurie est fondamentale. On sait que le pilote a tendance à toujours rouler trop vite, faisant peser sur les autres la responsabilité d'assumer les conséquences de son manque de contrôle. Pour cette seule raison, toute l'écurie peut se trouvée en difficulté du fait de la très haute interdépendance entre les secteurs dont elle est composée. La conduite agressive et incisive du pilote est peut-être déterminante pour se faufiler dans le peloton et s'en écarter, mais cela a une influence non négligeable sur l'usure des pneumatiques, des suspensions et sur le travail du châssis.

 

Si la technologie et la recherche permettent des avancées significatives dans la gestion des ressources psychiques, émotionnelles et motivationnelles, les problèmes de gestion courante augmentent proportionnellement à notre allure et au trafic, les problématiques d'usure de certaines fonctions pouvant devenir primordiales. Par souci de longévité, de fiabilité et en raison de notre lucidité sur les forces et les faiblesses de notre écurie ainsi que de notre maison, il est parfois préférable de choisir des chemins relativement balisés et fréquentés, ceci constituant l'assurance de pouvoir demander de l'aide en cas de coups durs et de ne pas dépenser une énergie folle en spéculations d'orientation.

 

Cela peut-être temporaire, ou pas. Tout dépend du pragmatisme de notre politique, de ses objectifs et de nos ressources. Une chose reste certaine : celui n'appartenant à aucune maison et dont le champ culturel humain n'a pas été creuser plus que ça, doit tout créer lui même. Ce n'est pas forcément une mauvaise chose. Etant donné qu'il n'a hérité d'aucun support, ou de quelques brides ou rudiments en termes d'orientation et de gestion des ressources, ses développements seront réalisés sur mesure, par sa main. D'ailleurs ce n'est pas une fatalité, il est toujours possible d'étudier à condition de le faire pour de bonnes raisons. Ce qui implique, pour des raisons d'efficience et de temps, de s'y engagé totalement pour avoir une chance d'assimiler, de s'approprier des connaissances ayant été institutionnalisées et dont la mise en application n'est pas toujours aisée. Les bureaux d'études devront travailler à plein régime pour rendre l'opérationnalisation des connaissances possible. Notre réussite dans cette entreprise est attachée à la connaissance de notre écurie, de son fonctionnement et de la dialectique de la maison, de sa politique, de ses tendances. Quand on fait tout soit même, bien sûr le rythme est moins effréné. Et encore, certains peuvent s'enticher de certaines compétitions sur des circuits relativement isolés, par amour du sport, pour l'entrainement et les développements qu'elles permettent. Pour tester les réglages et avancer dans le développement des différentes fonctions que nous assumons, il faut de la pratique, de l'entraînement. Ces circuits isolés représentent des terrains idéaux pour le développement de nos projets.

 

Certains circuits sont connus pour les qualités qu'ils appellent. Par exemple les travaux manuels permettent de développer une attention soutenue, un savoir faire, une gestion et une progression de notre force de travail, une capacité à modéliser, à penser en trois dimensions et une propension à aiguiser notre vision. Des aptitudes précieuses. Toutefois en se spécialisant on devient forcément dépendant des connaissances et des aptitudes qui nous échappent, d'où l'intérêt pour les autodidactes de ne négliger aucune perspective en marge de ce circuit.

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Bien évidemment, certains de ces circuits sont isolés, s'étant parfois transformés en îles, en sociétés auto-suffisantes dont l'accès est réglementé. Le prix d'entrée peut être assez élevé et nos perspectives de pouvoir les quitter dépendent de nos ressources et de notre capacité à exercer nos qualités sur un autre terrain. Cette fameuse employabilité, nerf d'une guerre où notre devenir est dépendant de notre admission sur des circuits possédant leurs propres codes, leurs propres valeurs. Le réalisme voudrait que nous étudions à priori la culture à l'œuvre pour augmenter la qualité de notre présentation et de notre communication lors de notre introduction. L'autodidacte n'a pas vraiment le choix, lorsqu'il n'est rattaché à aucun milieu précis, il contracte le devoir de travailler son relationnel pour percer. Dans cet exercice singulier il n'y a pas réellement de règle, si ce n'est celle de prendre le temps de comprendre et de ne pas s'arrêter aux remous de surface que nous pouvons percevoir ou que certains provoquent dans leur propre tentative d'exister à travers un système de références comportementales et idéologiques. Tout modèle de société, d'entreprise ou de groupes, possède le même dénominateur commun, l'homme. Pour des raisons évidentes d'opérationnalisation des connaissances sur des modèles aussi divers, il est préférable d'approfondir nos connaissances de ce dénominateur, de cette base nous permettant le développement de connaissances fondamentales pouvant ensuite se décliner avec les spécificités culturelles locales, les croyances et la politique développementale y étant appliquées.

 

Ces connaissances fondamentales demeurent relativement inaccessibles car elles s'expriment à travers des formes culturelles diverses. L'apprentissage de la condition humaine constitue alors le socle sur lequel chaque peuple, chaque homme, chaque femme voit la culture se développer et exprimer plus ou moins précisément les caractéristiques d'une condition où la connaissance pour exister doit être individuellement appréhendée en fonction de la singularité de chacun, si le cadre idéologique considère que l'individu existe. La richesse de cette société sera donc proportionnelle à la largeur de l'idéologie tendant à modéliser tous les tenants de la condition humaine, permettant à chacun d'exprimer et de développer des aboutissants en accord avec leur histoire et leurs particularités. L'intégration au sein d'une société est donc partiellement conditionnée au résultat du rapprochement de modèles idéologiques humains plus ou moins différents, l'un pouvant mettre l'accent sur un aspect de la condition humaine, l'autre pouvant se trouver à l'exact opposé.

 

Un ressortissant d'une culture individualiste où chaque personne doit personnellement intégrer une quantité importante de connaissances et de comportements pour pouvoir être autonome, aura quelques difficultés à s'épanouir dans un modèle où l'individu n'existe qu'à travers sa contribution et son appartenance à une entité plus grande. Deux cultures différentes s'exprimant à travers la même condition humaine. Partant du principe que le socle est commun, la différence de ces deux cultures tient simplement à une spécialisation, mettant l'accent sur certaines réalités étant pourtant communes aux ressortissants des deux cultures, l'idéologie y proposant simplement une perspective différente sur l'humanité. L'individualisme et le collectivisme représentent deux approches permettant des applications et des développements différents. Si l'individualiste n'a pas la capacité d'appréhender le collectif en raison de son idéologie et si le collectiviste ne peut reconnaître l'existence des particularités de chacun, l'un et l'autre, de par leur spécialisation, oblitèrent certains aspects d'une même réalité. L'étude fondamentale de la condition humaine, intégrant toutes les perspectives possibles, facilite donc la compréhension et l'intégration à un modèle de société. Etant donné que de telles études peuvent représentées l'œuvre d'une vie, l'application la plus utile pouvant en être tirée demeure dans la capacité partielle de chacun à se situer sur ce continuum opposant ces deux perspectives et à évoluer dans ces deux modèles.

 

La flexibilité et l'amplitude de notre focus attentionnel détermine alors notre réussite dans cet exercice, passant du général au particulier, sans segmenter la réalité. Bien évidemment c'est la segmentation qui déterminent chaque culture, la compréhension que nous en avons est donc déterminée par notre capacité à les identifier, à en déterminer les frontières. Chacun s'acclimate des particularités de l'orientation de la société où il est né, et s'il aspire à développer une expérience plus fondamentale, plus poussée de la condition humaine, il doit pouvoir la dépassée, sans nécessairement la quittée. De ce dernier point dépendra alors l'accessibilité de la connaissance au sein de cette société. Si la connaissance était accessible de la même manière pour toute l'humanité, les spécificités et les particularités culturelles ne représenteraient pas une segmentation à l'origine de conflits. Donc c'est bien la connaissance fondamentale de la condition humaine et la place lui étant dévolue dans une société qui détermine la richesse humaine de cette dernière. Elle permet le développement des spécificités de chacun et la propension de chaque individu à accéder à une perspective intégrée de son appartenance, de sa place dans une réalité englobant toutes les individualités.

 

Cette tâche appartient à notre bureau d'étude et de recherche, sachant que les retombés des avancées acquises dans ce domaine sont nombreuses et fondamentales dans nos processus de localisation et d'orientation.

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Lorsque l'individu est dépossédé de son destin par la force d'une volonté collective, ou que la culture tend à substituer les intérêts communs à des intérêts individuels, les conflits qui s'annoncent sont alors l'expression de l'absence dans cette société d'une approche fondamentale de la condition humaine, le résultat d'une segmentation idéologique. La connaissance y est instrumentalisée pour servir certains intérêts, les idées y sont manipulées par certains pour défendre une maison, un état, une identité. Tout processus identitaire se construisant dans l'opposition à l'autre, sans possibles perspectives fondamentales sur la condition humaine, engendre les pires horreurs. Etant donné que le respect de chaque société implique un devoir de réserve, le fruit de nos recherches n'a à s'appliquer qu'à notre propre domaine, le prosélytisme représentant la branche perverse de la communication des connaissances.

 

Bien sûr le climat concurrentiel que nous connaissons implique la performance, mais lorsque certains envisagent de freiner les autres, le pragmatisme et la lucidité nous commande de reconnaître que ceci traduit surtout le fait que les développements sont insuffisants. Dans son expression la puissance pure se suffit à elle-même et n'a que faire de la concurrence, car elle est sous-tendue par une logique fondamentale. Une maison, une écurie, qui définit son identité seulement à travers son opposition aux autres, le fait par adaptation. Le fait de considérer que le voyage n'a pas de finalité traduit simplement le fait que notre bureau d'étude est désert, qu'il n'a pas de quoi travailler ou encore que nous venons de réaliser que le fait d'être devant les autres n'a aucun sens si nous n'avons pas d'idée sur la localisation de la ligne d'arrivée. Nous pouvons aussi faire l'expérience de ce ressenti si nous appartenons à une maison qui stagne, par défaut de bureaux d'opérationnalisation de la connaissance, en l'absence d'une ergonomie adaptée aux personnes qui en auront l'utilité. Le réalisme implique de reconnaître qu'une connaissance n'existe que pour celui qui l'a conquise.

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C'est un aspect crucial du développement humain. Il s'agit donc bien d'une course où le classement et la situation par rapport aux autres est sans intérêt. Nous pouvons toujours suivre un groupe quelque temps. Quand bien même nous considérons appartenir à une maison, à un groupe, ayant un plan d'orientation humain nous satisfaisant pleinement, nous n'atteindrons la ligne d'arrivée que grâce aux qualités de notre propre bureau d'étude et de développement. Nous devons pouvoir orienter, rectifier notre trajectoire, à défaut nous devenons dépendants du jugement et des erreurs d'autrui. De plus, on ne pourra pas leur reprocher le résultat car nous nous sommes dérober à notre propre responsabilité. La qualité de nos références compte autant que la gestion de notre distance vis-à-vis d'elles. Il s'agit de ne pas se leurrer : imaginer un chemin, n'a rien à voir avec le fait de l'éprouver, d'assumer notre orientation sur ce dernier. Notre avancement dépend donc totalement de notre capacité à concrétiser nos choix, à les assumer, de notre capacité à opérationnaliser nos connaissances.

 

Si la plupart des hommes et des femmes ont faits l'expérience de joies et de souffrances, de malheurs, très peu d'entre nous s'amuseront à utiliser ces données pour en déduire des connaissances fondamentales sur leur condition et ainsi améliorer leurs capacités d'orientation en enrichissant leur univers mental de connaissances essentielles. Notre système de valeurs et nos représentations sur le monde, sur l'homme et notre personne, déterminent alors notre orientation une fois qu'elles sont appliquées.

 

La façon dont nous considérons nos pairs exprime la maturité de nos représentations et notre capacité à adopter une perspective globale de l'humanité. Si rien n'est idéalisé et relativement conforme aux turpitudes que tout à chacun éprouve plus ou moins, il n'en demeure pas moins que leur vie intérieure ne peut être observée.

 

Prendre le temps de comprendre et d'observer nos semblables dans leurs ressemblances et leurs différences n'a de réel intérêt que dans une approche différentielle ayant pour objectif d'identifier des qualités précieuses. La comparaison sociale est une activité stérile à laquelle nous nous adonnons en raison d'une incapacité à nous définir. D'ailleurs, si notre histoire et nos pensées concourent généralement à nous définir, la variable temps nous détournent lentement de ce genre de considérations existentielles, étant trop occupés à intégrer de nouvelles conceptions et à les faire vivres. Tout vague à l'âme sur notre identité sociale résulte de difficultés à nous appuyer sur nos représentations pour nous orienter. Parce que l'on pense ne pas avoir ce qu'il faut pour exister ?

 

Nous laissons aux autres la responsabilité de nous dire ce que nous valons, en fonction de critères totalement arbitraires. La volonté est le bras armé de notre devenir et nos connaissances du monde, de l'homme, conditionnent son assouvissement. Bien entendu il y a des limites, des lois. Celui qui tente de les bravés est mue par une volonté de puissance remarquable ou par une profonde bêtise. Si nous comprenons le bonheur pouvant résider dans l'accomplissement d'une entreprise que nous considérons comme ardue, c'est que nous apprécions notre propre capacité à explorer nos limites et notre humanité. Que nous ayons ou non hérité de représentations sur la finalité de cette existence, notre vie dépendra de l'avancée de nos recherches et du fruit de notre exploration. Nous n'avons même pas idée des trésors de l'esprit et de l'âme humaine. Nous nous cantonnons à ce que nous pouvons observer en bas de chez soi ou autour de nous. Forcément, ceci limite le champ des possibles et nous attache à des dimensions pouvant être lisses ou totalement délabrées, mais en aucune façon nous ne pouvons raisonnablement en tirer des représentations riches et fidèles sur ce que représente le potentiel humain. Nous remarquons que certains ont développés un talent particulier par leur assiduité et que d'autres se battent avec une réalité où tout est pénible, se levant chaque matin le couteau entre les dents. Si l'on se rapproche un peu, on peut se dire que la naissance fait tout. Nous aurions traversé d'autres épreuves et grandi dans un autre environnement que celui qui fût le nôtre, nous serions vraisemblablement différents.

 

Certains enfants ont hâte de grandir, d'avoir le pouvoir de construire un quotidien meilleur quand l'amertume n'a pas tout saccagé, réduisant leur volonté à néant. Résister à son environnement : autant déclarer la guerre au vent. Les ressources que cela suppose, l'ampleur et la nature des défenses suggérées, confinent l'homme au statut de résistant, prenant les armes dés sept ans. Contre qui, contre quoi ? Tout et rien à la fois.

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Contre le manque de moyens, le feu de professeurs exigeants, de parents trop occupés à être malheureux, « Tu ne compteras que sur toi et valorisant des partenaires avec qui le quotidien est passionnant ». Accumulant les expériences désagréables, les coups et saisissant le plaisir que leur procure certains produits, intervenons pour qu'ils puissent s'arrêter un instant pour observer la situation, pour ensuite s'orienter. La vie est une forêt dans laquelle on peut se perdre, à n'en point douter, il suffit de contempler les vastes plaines où raisonne la fureur et les pleurs. On ne décide que pour soi. Les situations sont si diverses, les souffrances innombrables. Qu'est-ce qui est gratuit et pouvant représenter un moyen de s'affranchir de la plupart des enfers ? Le rêve, l'imagination, la connaissance, l'esprit. On trouve du réconfort où l'on peut. Si l'abandon des causes de notre souffrance suppose au préalable de pouvoir les identifiées, la réflexion et la connaissance peuvent en être les clefs, mais cela ne sera pas suffisant. Le sentiment, à son cœur défendant, résonne parfois là où l'on ne l'attendait pas. Si la vie contient des mystères, se rapprocher de celui de notre condition peut devenir une réelle passion, où l'écho de notre voix résonnera dans chaque dimension humaine que nous investirons. Le problème de l'homme moderne ne réside pas tant dans les troubles occasionnés par son environnement, mais plus fortement dans son affaiblissement moral. L'homme occidental moderne ne connaît pas la guerre et a accès aux denrées alimentaires. Bien évidemment son écurie, pour tirer son épingle du jeu, doit avoir conçu un véhicule relativement performant pour satisfaire aux attentes des différentes compétitions le faisant vivre. L'évolution humaine ne présente pas toujours les attributs souhaités et l'orientation appelée de nos souhaits, mais elle est. Le monde actuel est plus exigeant pour ses ressortissants qu'il y a cinquante ans. Si dans cette évolution l'homme remet en cause le fait qu'elle puisse représenter une avancée, c'est qu'il attend autre chose, le tout étant de pouvoir le formuler.

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Si cette attente porte sur le contenu social, sur la composante émotionnelle de ses interactions et de la vie en société, considérant que les rapports humains ne sont pas moins conflictuels que par le passé, nous pouvons développer l'hypothèse que l'homme, la femme moderne ne trouvent pas dans leur vie personnelle et intérieure les ressources leur permettant de ne pas être affectés par les efforts que réclament leurs activités. Quand tout va bien à la maison, ce refuge peut nous permettre d'affronter monts et marées, sans sourcilier. Par le passé nous étions matériellement moins riches, aujourd'hui nous sommes humainement plus pauvres. La faute à qui ? La nôtre, ce n'est pas parce que nous faisons des choix en méconnaissance de cause que cela nous dispensera pour autant d'avoir à en assumer les conséquences.

 

Remémorons-nous la structure des écuries de nos prédécesseurs. Beaucoup portaient le blason des grandes religions par obligation. Le bureau d'étude et les fonctions d'orientation y étaient alors sous-traités. pour caricaturer le principal avantage était la sécurité au détriment de la liberté et dorénavant nous avons à tolérer une sécurité moindre pour jouir d'une liberté plus grande. La question existentielle est si essentielle, qu'un important trouble à son endroit a des répercussions considérables. Il ne s'agit pas de soutenir un point de vu rétrograde et conservateur prônant un retour à un model antérieur.

 

Pour rien au monde, il s'agit plutôt de comprendre la nécessité de théoriser suffisamment pour esquisser les contours de connaissances sur notre fonctionnement nous permettant d'évoluer vers un modèle riche et adapté. Nous n'avons pas vraiment le choix, l'homme, la femme moderne en revendiquant sa pensée et son autonomie se trouve dorénavant dans la nécessité d'avoir son propre bureau d'étude et d'orientation. Ceci constitue l'aboutissement de l'individualisme en tant que modèle développemental humain naturel. De même, si certains sont restés attachés à une pensée religieuse, il est toujours bon d'actualiser notre position vis-à-vis d'elle, notamment à travers la façon dont elle vie en nous et la qualité des développements initiés par cette pensée.

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