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[Poèmes] La saga


blackspoon
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Opening

 

 

 

 

Sous la lumière d'une demeure austère,

 

Où flottent encore des idées sans réelle matière,

 

Je le vois à l'instant avancer lentement,

 

Le pas flottant, le regard m'interrogeant,

 

 

 

Sans réellement attendre de réponse,

 

Je ne peux l'ignorer plus longtemps à présent.

 

Observant vaguement les pierres que je ponce,

 

Je sens bien que ce qu'il voit le laisse blanc.

 

 

 

Lui qui est habitué à draguer le lit de cette vie,

 

En silence et sans une once de colère,

 

L'atmosphère de cette chaumière,

 

Doit lui paraître bien appauvrie.

 

 

 

J'ai beau tailler et polir chacune avec ferveur,

 

Sa moue impassible me laisse songeur.

 

C'est flagrant à présent,

 

Aucune pierre ne doit devenir un ornement.

 

 

 

À son cou pendent les trophées de la grande guerre,

 

Comme autant de symboles de victoires sans gloire,

 

L'esprit pétri d'un ressenti qui me sidère,

 

Coupe trop grande pour que je puisse y boire.

 

 

 

L'expérience même riche peut devenir inutile.

 

Quand l'esprit et le cœur se tournent le dos,

 

L'homme se transforme en chimère,

 

Ne pouvant alors cibler la racine délétère,

 

Quand bien même serait-elle offerte sur un plateau,

 

Ou encore en faisant office de mille.

 

 

 

Je sens son ombre surmoi,

 

Chaque élément amené à s'envoler,

 

Semble devoir inexorablement lutter,

 

Pour ne pas retomber dans mes bras.

 

 

 

Il reste là, jugeant des objets sans volonté,

 

Croyant pouvoir y déceler

 

La façon dont ils sont regardés.

 

J'ai décidé de l'accepter,

 

Le meilleur moyen de lutter,

 

N'est-il pas de dominer ?

 

À n'en point douté.

 

 

 

Qui est l'ennemi, où est-il tapit ?

 

En moi, dans ce que perçoit son esprit ?

 

Même si j'appelle la horde au grand jour,

 

Cela sera-t-il perçu comme de l'honnêteté,

 

Ou comme l'héritage trop encombrant d'une destinée ?

 

Je ne crois pas qu'il faille camper devant la tour.

 

 

 

Le respect de la parole est une fondation,

 

Mais le dialogue reste la maison.

 

Nous habillons l'émotion par pudeur,

 

Surtout quand elle a cette couleur.

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At the end Tout le mouvement d'un instant,

 

Quand il n'y a plus de dualité

 

Car plus rien n'est dissocié,

 

Le sujet et l'objet appartenant au même champ.

 

 

 

Oui, la contemplation possède ses travers,

 

Fascination pour l'univers,

 

Refuge de l'esprit et du cœur,

 

Où le bien et le mal sont des erreurs.

 

 

 

Seule reste la lueur que l'on créer,

 

Appréciant avec émoi

 

Toutes les lanternes autour de soi

 

Comme autant de cœurs embrasés.

 

 

 

Le meunier troc alors son moulin à vent

 

Contre un moulin à eau d'hier,

 

Pour s'établir au bord d'une rivière

 

Et retrouver ce bruit si plaisant.

 

 

 

Les saisons rythmant les couleurs des berges,

 

L'observation du flux des eaux

 

Reste le meilleur moyen de rompre l'illusion

 

D'une réalité figée et de la distraction,

 

D'un bas et d'un haut,

 

La précieuse flamme de la vie restant le cierge.

 

 

 

Reste à accepter les émois de la rivière,

 

Que ce soit un simple filé

 

Ou encore une crue caractérisée,

 

Aucun ne s'inquiète, le meunier comme ses pairs.

 

 

 

Ils la connaissent que trop bien,

 

Et savent qu'un débit important

 

Fera tourner la meule comme rarement,

 

Chacun venant alors y moudre son grain.

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