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[Débat] Liberté de l'esprit & prison du sentiment


Kanon
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Liberté de l'esprit & prison du sentiment

Nous avons tous un lien particulier avec certains animes ou mangas pour diverses raisons de forme : par exemple le graphisme, l'affinité avec l'univers présenté, pour des raisons de fond : la psychologie des personnages, le scénario, sa capacité de suggestion dramatique, comique,romantique ou autre.

 

On pourrait également évoquer notre personne comme principal support de l'expérience, ce que nous regardons ayant alors le rôle de stimulateur de notre constellation émotionnelle,culturelle, intellectuelle. On pourra toujours trouver des critères pour apprécier la qualité d'une production et c'est ce que nous faisons tous sur ce forum, mettant en avant celles que nous avons apprécié pour ses qualités ou parce que nous avons vécu une expérience émotionnelle forte, profonde, ou bien encore en raison de sa capacité à stimuler largement notre esprit, notre univers psychique, par la qualité de la vision de l'auteur.

 

Nous pouvons entretenir un lien particulier avec une œuvre pour le sentiment d'ouverture, de liberté qu'elle nous a procuré ou pour sa capacité à stimuler une émotion, un sentiment complexe s'exprimant rarement au quotidien pour diverses raisons, le tout pouvant être décuplé par la mise en scène, la musique, par la réalisation.

 

Si le cœur vous en dit nous pouvons également débattre de ce qui selon vous détermine notre liberté d'esprit & notre éventuelle oppression émotionnelle, un sentiment profond émergeant rarement qui se verrai porté aux nues lors de la vision d'une scène.

 

 

 

Dernièrement il y a une scène de Baccano, disons même plusieurs, qui ont eu un effet assez profond sur moi, celles où Szilard Quates apparaît. D'une part en raison du thème musical, je trouve qu'il soutien parfaitement le côté théâtral de ses entrées, il illustre parfaitement ce que ce personnage représente par l'emploi du violoncelle, ses notes profondes et l'impression solennelle que dégage cet instrument « classique ». D'autre part la quête de connaissances de ce personnage, son ambition et tout ce qu'il représente m'a largement rappelé l'atmosphère de la bibliothèque universitaire, où certains semblaient animés d'une réelle soif de connaissances, de pouvoir par leur intermédiaire. J'ai également goûté ce sentiment, dans une moindre mesure, lorsque la perspective du diplôme s'est rapprochée avec l'obtention du statut professionnel et social qui y est associé.

 

Pour lancer le débat je dirais que le sentiment de liberté associé à l'esprit dépend largement de notre capacité à se représenter diverses dimensions de l'Homme & de cette réalité. Pour creuser un peu j'ajouterai que cette capacité est rendue possible par l'acquisition d'une certaine qualité d'absorption, pouvant être développée par l'entraînement. Donc liberté d'esprit= entrainement.

 

Pour le sentiment nous laissant une impression d'oppression,cela me fait penser à la confrontation avec un sentiment que nous n'avons pas l'habitude de ressentir, peut-être connu par le passé ou présent mais ne pouvant s'exprimer.

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Je suis pas sûre du tout d'avoir saisi exactement de quoi tu parlais précisément, mais je réponds malgré tout parce que, eh bien, ca sonne une cloche.

 

Tout simplement la dualité entre la productivité et le laisser-aller naturel.

Naturellement, par défaut, on est plutôt fainéants, on se vautre naturellement dans le rien-faire tant que le sentiment immédiat est agréable. mais cela laisse une profonde sensation de vide dont j'ignore l'origine (puisqu'on était bien). Donc on devient, ou on essaie de devenir productifs. Faire quelque chose, se construire, apprendre une langue, s'améliorer en dessin, peu importe du moment qu'on se réalise. Qu'on s'esntraîne comme tu le disais. pour être meilleur quelque part plutôt qu'un amas de potentiel non exploité.

 

après le fait est que cela n'a aucun sens, puisqu'on meurt. et qu'on finira défnitivement dans l'oubli.

un comble.

...Bon c'est pas vraiment un débat mais c'est ce à quoi tu m'as fait penser

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C'est certain qu'on est déterminé par notre vécu et nos émotions pour tout ce que nous faisons et aimons. Et puis, nous développons des goûts personnels qui nous définissent de plus en plus et quoi qu'on en dise nos goûts sont déterminés par ce que l'on est et nous on est déterminé par notre vécu, entourage, sentiments.

Pour ma part, j'aime beaucoup les tsunderes, mais ce goût il est déterminé car j'ai vécu beaucoup de choses qui m'ont poussée à avoir une personnalité qui ressemble à l'archtype tsundere, donc, je m'y identifie facilement.

J'aime pas les histoires trop simples, mon vécu est bien remplis alors si une histoire n'arrive pas à trouver de sens à mon avis, je m'ennuie car je suis habituée d'avoir une constante stimulation du cerveau. Je suis une fille qui a apprit à tout analyser, il faut qu'une histoire et que ses protagonistes arrivent à satisfaire ma soif d'analyse, que j'arrive à les comprendre pour ainsi apprécier leur histoire.

Et puis, n'aimant pas pleurer sur ma vie, je dois passer mes émotions ailleur, donc il me faut des histoires qui sauront exorciser ces émotions que j'ai appris à réprimer.

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Pour ma part Kanon, je pense bien comprendre ce que tu veux dire.

Je partage en effet cet avis qu'une oeuvre puisse nous faire ressentir un sentiment complexe que l'on ne saurait définir.

Evidemment les œuvres qui nous le font ressentir, différeront d'une personne à l'autre, de par son caractère, ou son vécu, voire sa manière de voir les choses.

Selon moi ce sentiment sera plus généralement ressenti lorsque l'on arrive à s'identifier à un personnage, de par des traits de caractères communs ou bien un vécu nous rappelant le notre.

Par exemple, DaisuKare arrivera plus facilement à s'identifier auprès de personnages tsunderes car elle à priori un caractère similaire, tandis que moi ce serait plutôt auprès d'un personnage au caractère impulsif, ou qui à pu avoir un vécu compliqué.

C'est aussi pour cela que je dirais qu'il n'existe pas de bonnes ou mauvaises œuvres en soi, mais plutôt des œuvres destinées à un type de lecteur/spectateur en particulier, ce qui n'empêche pas que certaines œuvres puissent être meilleures que d'autres.

 

En tout cas je trouve ce topic très intéressant :)

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Je suis pas sûre du tout d'avoir saisi exactement de quoi tu parlais précisément, mais je réponds malgré tout parce que, eh bien, ca sonne une cloche.

 

Tout simplement la dualité entre la productivité et le laisser-aller naturel.

Naturellement, par défaut, on est plutôt fainéants, on se vautre naturellement dans le rien-faire tant que le sentiment immédiat est agréable. mais cela laisse une profonde sensation de vide dont j'ignore l'origine (puisqu'on était bien). Donc on devient, ou on essaie de devenir productifs. Faire quelque chose, se construire, apprendre une langue, s'améliorer en dessin, peu importe du moment qu'on se réalise. Qu'on s'esntraîne comme tu le disais. pour être meilleur quelque part plutôt qu'un amas de potentiel non exploité.

 

après le fait est que cela n'a aucun sens, puisqu'on meurt. et qu'on finira défnitivement dans l'oubli.

un comble.

...Bon c'est pas vraiment un débat mais c'est ce à quoi tu m'as fait penser

 

Yo Drei,

ce que tu évoques je le partage. D'ailleurs cette sensation de vide est précisément ce qui me pousse, ne pouvant me satisfaire de la situation. Je suis un peu un maniaque de l'entraînement, va savoir pourquoi, la culture peut-être, l’accoutumance au plaisir de réaliser des trucs qui me stimule largement, me demandant de mobiliser le plus de capacités, d'émotions, de pensées. Le besoin de se réaliser : clair que lorsque l'on choppe le virus, la réponse à cette logique donne parfois l'impression de tourner en rond "cela n'a aucun sens". Moi ça me donne également cette impression tout pendant que je n'ai pas identifié un objectif. Tourner en rond, mais progressivement sentir un mouvement supplémentaire, celui de dévier, de ne jamais retrouver la position exacte de départ, s'inscrivant progressivement dans une spirale concentrique au gré des objectifs, des aspirations, des rêves. Moi c'est cette sensation qui me donne envie de persévérer, même si je n'ai pas un objectif ultime clairement défini, l’œil du cyclone, j'ai l'intuition, la certitude que chaque révolution, chaque tour me rapproche du cœur, l'enrichissant à chaque fois.

Pour la fin du film, "puisqu'on meurt", ça me travaille pas plus que ça dans la motivation car je suis sûr que le contenu de ma vie est largement dépendant de cette dynamique, fantasme d'écrire sa propre histoire, même si une conscience aigu de cette logique fait peser une certaine responsabilité. C'est peut être le prix de l'autonomie à payer si on veut tracer notre propre voie. Limite moi la mort ça me rassure, je peux cramer, me consumer en chargeant la mule de plus en plus, je sais que de toutes les façons ça finira par un grand repos __roll__.gif. C'est plus la richesse de l'expérience qui fait office d'objectif que ce qui est accompli, comme quelqu'un qui fini toujours par mépriser ça dernière création car elle n'est jamais apte à représenter le cœur, l’œil du cyclone. Comme si nos créations servaient de balises dans notre périple, miroirs de l'instant dépendant de notre vision et surtout de nos capacités à l'exprimer, d'où la prédominance de l'entraînement dans une discipline, un art.

 

C'est certain qu'on est déterminé par notre vécu et nos émotions pour tout ce que nous faisons et aimons. Et puis, nous développons des goûts personnels qui nous définissent de plus en plus et quoi qu'on en dise nos goûts sont déterminés par ce que l'on est et nous on est déterminé par notre vécu, entourage, sentiments.

Pour ma part, j'aime beaucoup les tsunderes, mais ce goût il est déterminé car j'ai vécu beaucoup de choses qui m'ont poussée à avoir une personnalité qui ressemble à l'archtype tsundere, donc, je m'y identifie facilement.

J'aime pas les histoires trop simples, mon vécu est bien remplis alors si une histoire n'arrive pas à trouver de sens à mon avis, je m'ennuie car je suis habituée d'avoir une constante stimulation du cerveau. Je suis une fille qui a apprit à tout analyser, il faut qu'une histoire et que ses protagonistes arrivent à satisfaire ma soif d'analyse, que j'arrive à les comprendre pour ainsi apprécier leur histoire.

Et puis, n'aimant pas pleurer sur ma vie, je dois passer mes émotions ailleur, donc il me faut des histoires qui sauront exorciser ces émotions que j'ai appris à réprimer.

 

Yo DaisuKare,

c'est fou à quel point ton univers est largement attaché à cette spirale, ne pouvant vibrée qu'à travers des histoires, des personnages stimulant ton expertise, ta capacité. Quand le sentiment amoureux s'en mêle ça devient vraiment riche et encore plus complexe : l'analyse, la réflexion est une capacité, un art qui, lorsqu'il est développé dans une enceinte comme les études par exemple ça nous parle tous, peut constituer un pôle puissant et dominant avec lequel l'émotion doit pouvoir se conjuguer en étant suffisamment souple. Perso je partage aussi cette dynamique : quand le bulbe est en pleine possession de ses moyens, je deviens très regardant sur l'émotion de ma partenaire et son univers, cherchant l’écho d'une complexité pouvant entrer en dialogue avec la mienne, faisant monter d'un cran la pression de l'échange et rendant l'expression de l'émotion plus délicate, dans les deux sens du terme. Si en plus on est chargé d'une cohorte d'émotions et d'expériences négatives, douloureuses, plus l'échange avance et plus l'émotion devient présente car elle trouve l'espace pour se déployer, plus le négatif et la douleur trouvent potentiellement voix au chapitre. D'où l'intérêt de trouver une partenaire ne se retrouvant pas les bras ballants quand l'émotion prend des teintes oscillant entre le violet et le noir.

Pour ma part Kanon, je pense bien comprendre ce que tu veux dire.

Je partage en effet cet avis qu'une oeuvre puisse nous faire ressentir un sentiment complexe que l'on ne saurait définir.

Evidemment les œuvres qui nous le font ressentir, différeront d'une personne à l'autre, de par son caractère, ou son vécu, voire sa manière de voir les choses.

Selon moi ce sentiment sera plus généralement ressenti lorsque l'on arrive à s'identifier à un personnage, de par des traits de caractères communs ou bien un vécu nous rappelant le notre.

Par exemple, DaisuKare arrivera plus facilement à s'identifier auprès de personnages tsunderes car elle à priori un caractère similaire, tandis que moi ce serait plutôt auprès d'un personnage au caractère impulsif, ou qui à pu avoir un vécu compliqué.

C'est aussi pour cela que je dirais qu'il n'existe pas de bonnes ou mauvaises œuvres en soi, mais plutôt des œuvres destinées à un type de lecteur/spectateur en particulier, ce qui n'empêche pas que certaines œuvres puissent être meilleures que d'autres.

 

En tout cas je trouve ce topic très intéressant :)

 

Yo Kirito,

je suis d'accord avec toi, l'identification c'est la base pour entrer en communication émotionnelle avec une oeuvre. Après, c'est intéressant d'observer une large et profonde réaction à une oeuvre pour la qualité de la vision de l'auteur, sans que l'on s'identifie plus que ça à un personnage.

On peut aussi devenir expert dans l'exercice, en arrivant à s'imaginer à la place de personnages avec lesquels on ne partage pas grand chose, sorte de fluidité, de liberté d'investissement émotionnel qui résulterait d'une habitude bien sûr, mais aussi du fait que l'on ait pris de la hauteur par rapport à nos problématiques.

La prison du sentiment me fais penser à une période où je tournais toujours autour d’œuvres devant relayer une capacité d'expression et d'élaboration en panne, aussi en raison de la complexité, de la violence et des souffrances associées. Tout pendant que je n'avais pas suffisamment ressenti certaines émotions et que je n'arrivais pas à les vivre et les exprimer en dehors des œuvres qui les stimulaient, mes sentiments en étaient en quelque sorte prisonniers.

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Oh, mais t'inquiètes, à 26ans j'ai un champs d'expérience me permettant d'apprécier plusieurs types d'oeuvres différents. Et puis, je rajoute que tout dépends la période que je traverse, je recherche certain style d'histoires différentes.

Si je déprime et que je bloque, que j'arrive pas à extérioriser, je regarde quelque chose de triste pour pouvoir libérer ce sentiment, libérer les larmes, la colère mais pas sur ma vie, sur celle d'un personnage triste, en colère, perdu.

Si je vais bien, je vais pas chercher un truc qui va me faire pleurer inutilement, je profite du moment et je vais avec quelque chose de plus calme, drôle, adorable.

On dirait que j'ai besoin de cet univers pour réussir à stabiliser mon univer réel, ma vie.

Je me raccroche à l'imaginaire, je vie au travers d'histoires créer.

(à noter que ça ne m'empêche pas de vivre aussi dans la vie rééelle, je plaque pas tout pour vivre uniquement au travers d'oeuvres fictives)

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J'avoue que j'ai toujours eu dans un coin de ma tête la question suivante : pourquoi s'évertue-t-on tant à faire et consommer des histoires qui n'existent pas? Je ne vais pas m'intéresser à ce que nos espérances, amibitions, peurs se cristalliseraient ou autre dans les récits qu'on invente, ça n'est pas vraiment mon propos là.

 

On crée et invente chaque jour de nouvelles choses, objets, processus, techniques, le progrès pour ainsi dire ne s'arrête jamais, il accélère même. On est concrètement aujourd'hui capable de faire des choses à couper le souffle, comme fabriquer du papier avec de la pierre, téléporter des particules de lumière, transformer l'eau en solide etc. Pourtant, des esprits les plus brillants aux plus simples, on a tous ce même besoin depuis notre plus jeune âge : raconte-moi une histoire.

 

Dans beaucoup de cas, on serait techniquement capable de récréer ces histoires fabuleuses dont on raffole, mais ça n'est pas ça qu'on recherche apparemment. Sinon, chacun des récits, des films, des jeux, deviendrait pour nous un "plan" à suivre et je doute que chacun s'applique ensuite à fabriquer concrètement l'objet de ce plan. Bien sûr on adore faire entrer ces histoires dans notre réalité concrète, on se déguise, on recrée, mais au final à moins d'avoir quelque déséquilibre de perception, on reste bien conscient qu'il s'agit là de fake. Quand on joue à un jeu, regarde une série, on pourrait s'offusquer "nan mais stop, rien de tout ça n'est réel", mais ça ne nous chatouille pas plus que ça. On joue le jeu, on accepte. On n'y réfléchit pas d'ailleurs, puisque depuis qu'on est né, on écoute des histoires, on regarde des fims, on joue à des jeux. C'en est presque un comportement naturel. Mais se demande-t-on jamais ce qui nous rend si enclins à accepter, aimer et consommer des mensonges?

 

Il ne s'agit pas au final d'un besoin physiologique, pourtant on peut concéder qu'il s'avère vital de pouvoir reconnaître le vrai du faux dans une certaine mesure. Faire la différence entre fiction et réalité dans l'information qu'on traite. Le mécanisme n'est probablement pas le même (peut-être plus sensoriel?), mais on est capable de faire la différence entre un rêve et un souvenir réel. Un élément de réponse se trouve peut-être à ce niveau, dans le fait qu'on soit confronté (plus ou moins suivant les gens) à des rêves fictifs, que l'on appréhende bien comme non-réels. Et ce sans avoir rien demandé. Sans aller jusqu'à en déduire un besoin de fiction, on peut avancer que le rêve nous familiarise à la fiction, à traiter du faux.

 

Si on se penche sur l'écriture elle-même, sans être en possession de toutes le clefs pour comprendre son développement et son contexte, on se rend bien compte d'une chose. À un but purement pratique lié à une réalité concrète (administration, gestion de l'agriculture, mesures des ressources) s'est succèdé un but plus incertain, lié au simple fait d'inventer une histoire. Et il n'a pas fallu attendre longtemps. Il est évident de conclure que l'histoire ne date pas de notre capacité à l'écrire. Pourtant on l'a jugée digne de ce medium, dès ses prémices, quand bien même il n'était pas des plus simples à mettre en oeuvre. À ce niveau on pourrait s'attarder sur le caractère sacré des histoires dignes d'être écrites au même titre que les faits réels, si ce n'est avec plus de zèle, mais cette partie-là ne m'intéresse pas vraiment puisque l'histoire en question ne serait alors plus du champ de la fiction mais d'un genre de réel non témoigné mais cautionné —champ passionnant à décortiquer, mais c'est le fictif reconnu et accepté qui m'intéresse ici. L'écriture se révèle un élèment peu concluant dans ma problématique au final, à part pour nous renseigner que le faux a toujours été aussi important que le vrai, au moins dans son traitement par l'écrit. Donc dans sa destination à la consommation, la mémorisation, la transmission.

 

Remontons un peu (beaucoup) plus loin alors que l'écriture : le langage. À partir du moment où on dépasse antérieurement les premiers écrits découverts à ce jour, on entre dans un joyeux champ de flou général pour tout ce qui ne touche pas aux peintures murales, objets de chasse ou terre cuite. Essayons quand même deux minutes d'imaginer les prémices du langage (enfn d'un langage, on n'en sait tellement rien après tout…). Les premiers mots ont probablement été formulés pour des cas/objets très concrets —vache et faim sont sûrement arrivés plus tôt que véranda ou accoutumance. À quel moment et dans quel but pourtant ces termes concrets ont-ils été jugés nécéssaires pour décrire autre chose qu'une situation réelle? Raconter un rêve? Mentir pour un intérêt quelconque (donc faire passer du faux pour du vrai)? Quand est-ce qu'au final on a commencé à raconter des histoires, donc à mentir sciemment avec l'accord de l'auditoire? Et pourquoi? Parce qu'on s'ennuyait? Alors comment est-on passé de "c'est chiant de décrire les cailloux" à "et si je parlais de ce qui n'existe pas?"

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Kanon, je vois très bien ce dont tu veux parler, il est vrai que pouvoir se mettre dans la peau d'autres types de personnages que ceux pour lesquels on à des affintés est une chose très intéressante, et ne t'inquiètes pas j'ai déjà eu l'occasion d'en faire l'experience, je vais prendre l'exemple de "deadman wonderland" personnellement je m'identifierais plutôt en le personnage perincipal (Ganta) de par le fait qu'il soit révolté par la situation dans laquelle lui et les autres personnages se trouvent, mais j'ai aussi éssayé de me mettre à la place de shiro qui reste un personnage mysterieux, dont on ne sais pas trop si l'on peut la considérer comme un "gentil" ou un "méchant" et ceux pour me permettre de mieux la comprendre, je suppose que l'on peut comparer ca à de l'empathie vis à vis des personnages.

 

 

Duet, je trouve ton raisonnement très intéressant, car il est bien vrai que les histoires existent depuis des milliers d'années, depuis son apparition, l'être humain à créé des histoires, en dessinant sur les murs des cavernes, jusqu'à finir par les écrires dans des livres.

Il est aussi vrai que si l'homme crée des histoires, c'est parceque celui ci ressens ce besoin de rêver et de s'évader, évidement un rêve en général reste une chose que l'on considère comme "impossible", que ce soit de gagner à la loterie ou bien même de pouvoir voler parmi les nuages.

Aussi, que ce soit l'auteur ou bien même l'auditeur, ces deux rêvent, l'un en créant son histoire, le second en la lisant/visualisant, car le premier exteriorise par son histoire, ses pensées et ce qu'il imagine, quand au second, ce seront les pensées du premier qui lui permettrons de s'évader dans ses rêves.

Et c'est sans doute pour cela que l'on accepte ce "mensonge", que l'on nous raconte ces histoires irréelles, car nous ressentons le besoin de nous évader de notre vie que l'on considère comme "banale" en faisant travailler notre imagination.

Cette dernière nous permets d'atténuer certains maux de la vie, voir de les mettre de côté pour un court instant et nous permets dans certains moments de détresse de libérer un peu de cette pression qui nous envahis.

 

Pour ma part, lorsque je me sens stressé, ou que quelque chose me pèse sur le coeur, et que je lis un manga ou que je visionne un anime, cela me fait oublier mes soucis durant un petit instant, et me permets même d'y réfléchir sans stress.

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Oh, mais t'inquiètes, à 26ans j'ai un champs d'expérience me permettant d'apprécier plusieurs types d'oeuvres différents. Et puis, je rajoute que tout dépends la période que je traverse, je recherche certain style d'histoires différentes.

Si je déprime et que je bloque, que j'arrive pas à extérioriser, je regarde quelque chose de triste pour pouvoir libérer ce sentiment, libérer les larmes, la colère mais pas sur ma vie, sur celle d'un personnage triste, en colère, perdu.

Si je vais bien, je vais pas chercher un truc qui va me faire pleurer inutilement, je profite du moment et je vais avec quelque chose de plus calme, drôle, adorable.

On dirait que j'ai besoin de cet univers pour réussir à stabiliser mon univer réel, ma vie.

Je me raccroche à l'imaginaire, je vie au travers d'histoires créer.

(à noter que ça ne m'empêche pas de vivre aussi dans la vie rééelle, je plaque pas tout pour vivre uniquement au travers d'oeuvres fictives)

 

Yo,

à l'aise, j'imagine très bien que tu ne te cantonnes pas à des œuvres devant faire raisonner le cœur de ton histoire. C'est bien ce que je trouve intéressant dans notre rapport aux œuvres, que ce soit la libération ou encore l'enrichissement d'une vie psychique ne trouvant pas pour X raisons tout le matériau nécessaire dans son quotidien. L'otaku et le réel. J'adore le film Avalon de Oshii Mamoru, roi des otakus __plz__.gif, qui à travers ce film représente le parcours, le sien par la même occasion, de l'otaku expert qui fini par ne plus trouver de challenge, d'émotions suffisamment puissantes dans le virtuel, du moins c'est mon interprétation.

J'avoue que j'ai toujours eu dans un coin de ma tête la question suivante : pourquoi s'évertue-t-on tant à faire et consommer des histoires qui n'existent pas? Je ne vais pas m'intéresser à ce que nos espérances, amibitions, peurs se cristalliseraient ou autre dans les récits qu'on invente, ça n'est pas vraiment mon propos là.

 

On crée et invente chaque jour de nouvelles choses, objets, processus, techniques, le progrès pour ainsi dire ne s'arrête jamais, il accélère même. On est concrètement aujourd'hui capable de faire des choses à couper le souffle, comme fabriquer du papier avec de la pierre, téléporter des particules de lumière, transformer l'eau en solide etc. Pourtant, des esprits les plus brillants aux plus simples, on a tous ce même besoin depuis notre plus jeune âge : raconte-moi une histoire.

 

Dans beaucoup de cas, on serait techniquement capable de récréer ces histoires fabuleuses dont on raffole, mais ça n'est pas ça qu'on recherche apparemment. Sinon, chacun des récits, des films, des jeux, deviendrait pour nous un "plan" à suivre et je doute que chacun s'applique ensuite à fabriquer concrètement l'objet de ce plan. Bien sûr on adore faire entrer ces histoires dans notre réalité concrète, on se déguise, on recrée, mais au final à moins d'avoir quelque déséquilibre de perception, on reste bien conscient qu'il s'agit là de fake. Quand on joue à un jeu, regarde une série, on pourrait s'offusquer "nan mais stop, rien de tout ça n'est réel", mais ça ne nous chatouille pas plus que ça. On joue le jeu, on accepte. On n'y réfléchit pas d'ailleurs, puisque depuis qu'on est né, on écoute des histoires, on regarde des fims, on joue à des jeux. C'en est presque un comportement naturel. Mais se demande-t-on jamais ce qui nous rend si enclins à accepter, aimer et consommer des mensonges?

 

Oui, je me le demande pas vraiment pour ma part car la réponse est évidente : quand le réel est une plaie je fais diversion et suis moins affecté par une stupide identification corporelle. Le jeu, l'identification permet de s’assouplir sur la question identitaire, de ne pas s'identifier à la douleur, qu'elle ne devienne pas un élément constitutif de notre identité.

Après j'y vois également l'emprise de l'entertainment, l'habitude de consommer des histoires toujours plus riches émotionnellement avec un fossé pouvant se creuser avec le quotidien, ne faisant potentiellement pas le poids pour ce qui est de la palette d'émotions pouvant être ressenties et surtout exprimées. Bien sûr qu'une fragilité peut alimenter une tendance à "accepter, aimer et consommer des mensonges", en ce qui me concerne je sais parfaitement où sont mes faiblesses, mes plaies, c'est déjà ça.

Il ne s'agit pas au final d'un besoin physiologique, pourtant on peut concéder qu'il s'avère vital de pouvoir reconnaître le vrai du faux dans une certaine mesure. Faire la différence entre fiction et réalité dans l'information qu'on traite. Le mécanisme n'est probablement pas le même (peut-être plus sensoriel?), mais on est capable de faire la différence entre un rêve et un souvenir réel. Un élément de réponse se trouve peut-être à ce niveau, dans le fait qu'on soit confronté (plus ou moins suivant les gens) à des rêves fictifs, que l'on appréhende bien comme non-réels. Et ce sans avoir rien demandé. Sans aller jusqu'à en déduire un besoin de fiction, on peut avancer que le rêve nous familiarise à la fiction, à traiter du faux.

 

Ouais, comme une familiarisation à l'abstraction, à l'imagination, être de plus en plus à l'aise dans notre capacité à voyager et vivre psychiquement, voir survivre quand la réalité devient un enfer. On peut parler d'entraînement, de familiarisation avec l'imaginaire, suis d'accord. Pour la dissociation, la discrimination du vrai du faux, du réel de la projection mentale, c'est bien sensoriel mais pas que. Comme tu le dis il y a une variabilité certaine d'un individu à l'autre, en fonction de son rapport à l'imaginaire, au réel. Celui qui passe sa vie à adoucir le réel par de profondes et fréquentes injections d'imaginaire sera capable de générer de puissantes projections. Si en plus il utilise ce moyen pour mettre en forme l'émotion, bien réelle elle, la question ne devient plus de dissocier le vrai du faux, mais que notre volonté ne se substitue pas à celle des autres et de rester capable d'envisager leur univers pour ce qu'il est, sans les enfermer et s'enfermer dans les représentations que l'on peut en avoir, c'est là que la frontière entre vrai & faux me semble déterminante dans ce cas précis. Nos représentations sur le monde, les autres, vaste domaine ne devant en aucune façon rester figé, mais qui se représente vraiment l'inconfort & l'effort que représente l'accès constant et la modulation perpétuelle de ses représentations ?

Si on se penche sur l'écriture elle-même, sans être en possession de toutes le clefs pour comprendre son développement et son contexte, on se rend bien compte d'une chose. À un but purement pratique lié à une réalité concrète (administration, gestion de l'agriculture, mesures des ressources) s'est succèdé un but plus incertain, lié au simple fait d'inventer une histoire. Et il n'a pas fallu attendre longtemps. Il est évident de conclure que l'histoire ne date pas de notre capacité à l'écrire. Pourtant on l'a jugée digne de ce medium, dès ses prémices, quand bien même il n'était pas des plus simples à mettre en oeuvre. À ce niveau on pourrait s'attarder sur le caractère sacré des histoires dignes d'être écrites au même titre que les faits réels, si ce n'est avec plus de zèle, mais cette partie-là ne m'intéresse pas vraiment puisque l'histoire en question ne serait alors plus du champ de la fiction mais d'un genre de réel non témoigné mais cautionné —champ passionnant à décortiquer, mais c'est le fictif reconnu et accepté qui m'intéresse ici. L'écriture se révèle un élèment peu concluant dans ma problématique au final, à part pour nous renseigner que le faux a toujours été aussi important que le vrai, au moins dans son traitement par l'écrit. Donc dans sa destination à la consommation, la mémorisation, la transmission.

 

Oui, il y a un contrat tacite pour l'écriture comme pour le reste des véhicules ayant pour finalité de produire un effet sur notre psyché, pouvant se résumer à la volonté poursuivie, celle de l'auteur, des personnes à l'origine du produit. Informer, stimuler, distraire, réfléchir, émouvoir, voyager, etc...

Corriges moi si je m'éloigne de l'idée que tu développes, mais en quelques sortes le caractère sacré serait attaché à l'ambition, l'ampleur de l'expérience que l'auteur souhaite faire vivre aux lecteurs ? Au final il n'y a bien que pour la connaissance et l'information que la question du vrai est fondamentale.

Remontons un peu (beaucoup) plus loin alors que l'écriture : le langage. À partir du moment où on dépasse antérieurement les premiers écrits découverts à ce jour, on entre dans un joyeux champ de flou général pour tout ce qui ne touche pas aux peintures murales, objets de chasse ou terre cuite. Essayons quand même deux minutes d'imaginer les prémices du langage (enfn d'un langage, on n'en sait tellement rien après tout…). Les premiers mots ont probablement été formulés pour des cas/objets très concrets —vache et faim sont sûrement arrivés plus tôt que véranda ou accoutumance. À quel moment et dans quel but pourtant ces termes concrets ont-ils été jugés nécéssaires pour décrire autre chose qu'une situation réelle? Raconter un rêve? Mentir pour un intérêt quelconque (donc faire passer du faux pour du vrai)? Quand est-ce qu'au final on a commencé à raconter des histoires, donc à mentir sciemment avec l'accord de l'auditoire? Et pourquoi? Parce qu'on s'ennuyait? Alors comment est-on passé de "c'est chiant de décrire les cailloux" à "et si je parlais de ce qui n'existe pas?"

 

Si je comprends bien tu interroges la genèse de l'expression orale quand elle porte sur le rêve, sur le mensonge et leurs raisons d'être ? Pourquoi le rêve ? Parce que la réalité ne se résume pas à ce que l'on voit peut-être, parce que les enjeux de l'expression peuvent influencer son contenu. Faire passer du faux pour du vrai, raconter des histoires quand le contrat tacite est explicite, l'auditoire est d'accord, à mon avis pour voyager, pour ne pas se résumer à ce que l'on vit ou ce que l'on ne vit pas. Peut-être parce que les cailloux, le réel, ne représentent pas la même chose, n'évoquent pas la même chose à chacun. Passer du temps dans le rêve pour en développer un, avoir des objectifs, des aspirations quand les cailloux signifient plus la mort que la vie.

 

Kanon, je vois très bien ce dont tu veux parler, il est vrai que pouvoir se mettre dans la peau d'autres types de personnages que ceux pour lesquels on à des affintés est une chose très intéressante, et ne t'inquiètes pas j'ai déjà eu l'occasion d'en faire l'experience, je vais prendre l'exemple de "deadman wonderland" personnellement je m'identifierais plutôt en le personnage perincipal (Ganta) de par le fait qu'il soit révolté par la situation dans laquelle lui et les autres personnages se trouvent, mais j'ai aussi éssayé de me mettre à la place de shiro qui reste un personnage mysterieux, dont on ne sais pas trop si l'on peut la considérer comme un "gentil" ou un "méchant" et ceux pour me permettre de mieux la comprendre, je suppose que l'on peut comparer ca à de l'empathie vis à vis des personnages.

 

 

Duet, je trouve ton raisonnement très intéressant, car il est bien vrai que les histoires existent depuis des milliers d'années, depuis son apparition, l'être humain à créé des histoires, en dessinant sur les murs des cavernes, jusqu'à finir par les écrires dans des livres.

Il est aussi vrai que si l'homme crée des histoires, c'est parceque celui ci ressens ce besoin de rêver et de s'évader, évidement un rêve en général reste une chose que l'on considère comme "impossible", que ce soit de gagner à la loterie ou bien même de pouvoir voler parmi les nuages.

Aussi, que ce soit l'auteur ou bien même l'auditeur, ces deux rêvent, l'un en créant son histoire, le second en la lisant/visualisant, car le premier exteriorise par son histoire, ses pensées et ce qu'il imagine, quand au second, ce seront les pensées du premier qui lui permettrons de s'évader dans ses rêves.

Et c'est sans doute pour cela que l'on accepte ce "mensonge", que l'on nous raconte ces histoires irréelles, car nous ressentons le besoin de nous évader de notre vie que l'on considère comme "banale" en faisant travailler notre imagination.

Cette dernière nous permets d'atténuer certains maux de la vie, voir de les mettre de côté pour un court instant et nous permets dans certains moments de détresse de libérer un peu de cette pression qui nous envahis.

 

Pour ma part, lorsque je me sens stressé, ou que quelque chose me pèse sur le coeur, et que je lis un manga ou que je visionne un anime, cela me fait oublier mes soucis durant un petit instant, et me permets même d'y réfléchir sans stress.

 

 

 

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Si je comprends bien tu interroges la genèse de l'expression orale quand elle porte sur le rêve, sur le mensonge et leurs raisons d'être ? Pourquoi le rêve ? Parce que la réalité ne se résume pas à ce que l'on voit peut-être, parce que les enjeux de l'expression peuvent influencer son contenu. Faire passer du faux pour du vrai, raconter des histoires quand le contrat tacite est explicite, l'auditoire est d'accord, à mon avis pour voyager, pour ne pas se résumer à ce que l'on vit ou ce que l'on ne vit pas. Peut-être parce que les cailloux, le réel, ne représentent pas la même chose, n'évoquent pas la même chose à chacun. Passer du temps dans le rêve pour en développer un, avoir des objectifs, des aspirations quand les cailloux signifient plus la mort que la vie.

Je continue sur mes conjectures quant à la genèse du langage comme tu dis, je me place délibéremment dans un contexte ou l'être humain est tout juste capable d'aligner deux mots entre trois grognemements.

 

La question du faux peut trouver des débuts de réponse dans l'expression d'une projection. Je m'explique : mettons qu'un lambda en peau de bête exprime buffle. Dans le cas le plus basique, on peut imaginer qu'il est face à à un buffle. Mais à un moment donné il aura besoin de parler de ce buffle au passé, pour raconter un souvenir par exemple, ou encore au futur pour une prévision. On a déjà là une projection temporelle dans le langage, qui ne décrit plus une situation présente vérifiable à l'oeil nu par l'auditoire en quelque sorte. D'autre part, revenons à nos buffle, notre lambda peut avoir besoin d'exprimer aux autres lambdas qu'il a vu un troupeau à quelques kilomètres de là. Ici, personne ne peut témoigner non plus de ce qu'il dit, car les buffles en question sont hors de leur champs de vision, donc il y a une projection spatiale. Pourquoi ces histoires de buffles et de projection? Parce qu'à un moment, l'expression a bien du servir à communiquer des idées qui n'étaient pas vérifiables dans l'instant par l'auditoire, parce que éloignées dans le temps ou dans l'espace. Il a bien fallu que l'auditoire se projette donc. Encore un peu de buffle : imaginons maintenant que notre lambda a faim, et qu'il mangerait bien un buffle. Son expression ne le projette plus dans l'espace ou le temps, mais dans un souhait. Donc dans un champ qui n'est ni dans le présent, ni dans le passé, ni dans le futur, ni dans un ailleurs spatial. Est-ce que le faux prendrait naissance là?

 

[je m'éloigne peut-être du débat avec mon faux et mes buffles, j'aime bien approcher les problématiques en cherchant une origine mécanique—sûrement pas unique]

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Je continue sur mes conjectures quant à la genèse du langage comme tu dis, je me place délibéremment dans un contexte ou l'être humain est tout juste capable d'aligner deux mots entre trois grognemements.

 

La question du faux peut trouver des débuts de réponse dans l'expression d'une projection. Je m'explique : mettons qu'un lambda en peau de bête exprime buffle. Dans le cas le plus basique, on peut imaginer qu'il est face à à un buffle. Mais à un moment donné il aura besoin de parler de ce buffle au passé, pour raconter un souvenir par exemple, ou encore au futur pour une prévision. On a déjà là une projection temporelle dans le langage, qui ne décrit plus une situation présente vérifiable à l'oeil nu par l'auditoire en quelque sorte. D'autre part, revenons à nos buffle, notre lambda peut avoir besoin d'exprimer aux autres lambdas qu'il a vu un troupeau à quelques kilomètres de là. Ici, personne ne peut témoigner non plus de ce qu'il dit, car les buffles en question sont hors de leur champs de vision, donc il y a une projection spatiale. Pourquoi ces histoires de buffles et de projection? Parce qu'à un moment, l'expression a bien du servir à communiquer des idées qui n'étaient pas vérifiables dans l'instant par l'auditoire, parce que éloignées dans le temps ou dans l'espace. Il a bien fallu que l'auditoire se projette donc. Encore un peu de buffle : imaginons maintenant que notre lambda a faim, et qu'il mangerait bien un buffle. Son expression ne le projette plus dans l'espace ou le temps, mais dans un souhait. Donc dans un champ qui n'est ni dans le présent, ni dans le passé, ni dans le futur, ni dans un ailleurs spatial. Est-ce que le faux prendrait naissance là?

 

Ici il ne s'agît donc plus de "faux" comme tu semblais l'entendre précédemment alors. Sorte d’origine à l'emploi d'autres temps que le présent, possible si "l'auditoire" peut se projeter. Tu penses que les souhaits existent en dehors du temps et de l'espace ? Remarque le souhait naît de l'esprit, relativement méconnu mais j'aurai tendance à penser que le temps & l'espace peuvent agir sur l'esprit, donc sur le souhait. Avec le temps l'esprit peut changer de contenu et au contact de l'espace nos perspectives peuvent se moduler : perso en restant un long moment face à de vastes espaces, mes perspectives peuvent se modifier. Etant donner que je ne sais plus à quoi fait référence ce "faux" dans ta dernière phrase, j'ai le plus grand mal à avancer une réponse à ta question. De toutes les façons si l'on considère le temps, l'espace et le souhait, l'esprit, la dimension de l'homme, on se rend compte de ce qui influence réellement la vie & la matérialisation du souhait au contact du temps et de l'espace.

[je m'éloigne peut-être du débat avec mon faux et mes buffles, j'aime bien approcher les problématiques en cherchant une origine mécanique—sûrement pas unique]

 

 

 

 

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