Comprendre l’industrie de la japanime en 2015

 

Voilà voilà, aujourd'hui, le nouveau magasine consacré aux mangas et aux animes: MangaMag a publié un article très intéressant et qui permettra à beaucoup de mieux comprendre l'industrie de l'animation au japon.

 

dans ce sujet, Kubo (Membre de mangacast au passage) interview un français (Thomas ROMAIN) qui est partit vivre de sa passion au japon en tant qu'animateur. l'interview et bien construite et permet de mieux comprendre ce milieu qui nous est si chère mais dont les coulisses nous sont souvent fermé.

 

bon certes, pour ceux qui suivent l'animation de près, y aura peut être pas d'énorme révélation mais pour les autres, ça ne peut qu'être utile. de plus ça évitera peut être à certain de dire des bétise sur des réseaux sociaux et d'avoir la honte

 

je vous invite donc à lire cette article passionnant: ICI

 

qu'en pensez vous? avez vous appris des choses? d'autres vous choque-t-elle?

on est entre passionné alors lâché vous.

 

 

PS: je vous conseille le making of d'Oban Star Racer qui met un peu en image les propos tenu par Thomas. je vous conseille aussi Shirobako, un anime qui traite de la production d'anime. mine de rien l'anime est très complet et pas mal de propos de l'interviewé se retrouve dans l'anime.

Merci pour cet article ! En ce qui concerne la 3D on peut lire un très bon article dans le animeland de juin\juillet. (que j'invite vivement à lire !!) suis d'accord pour Shirobako, un anime qui nous ouvre les yeux, tout comme cet interview, sur la réalisation de ces animés qui nous font rêver !

C'est marrant car j'ai justement téléchargé Shirabako la semaine dernière. Je vais pouvoir le regarder bientôt du coup.

 

Perso, j'y connaissais rien donc je suis assez surpris des conditions aussi précaires (franchement à ces salaires là quel interet de faire ça ?). même passionné je trouve que c'est se faire exploiter mais bon...

 

Après ça m'étonnes pas trop non plus de voir ce genre de rythme infernal. Je pense que c'est devenu la norme dans un peu tout les domaines : rentabilité, rapidité, productivité au delà de la qualité. Le but c'est d'avoir une qualité acceptable, le top chef d'oeuvre, ça coute trop cher.

 

Bienvenue en 2015.

Bah je connaissais pas les conditions de travail exactes mais elles ne m'étonnent pas du tout. Après tout elles s'inscrivent plutôt bien dans la logique de la société japonaise, d'ailleurs il mentionne ça dans l'article.

Le rythme et les conditions de travail des mangaka ne sont pas plus mirobolantes je crois. La passion et le culte du travailleur sont ce qui tient le métier à ce rythme effréné.

 

Forcément, avec nos yeux d'occidentaux (et peut être même de français, désignés de par le monde comme les rois de la grève) c'est choquant car c'est pas du tout dans nos mœurs.

pour la 3D, du temps d'Oban Star Racer, la France avait un bon niveau, je sais pas comment on est aujourd'hui. dans le making of il y a plusieurs minutes consacré au studio français. je vous le conseille, c'est aussi super intéressant mais sans doute plus prenant vu qu'il y a les images pour illustrer les propos.

 

 

sinon kentou, je rejoins ton avis. je trouve pas ça normal qu'il soit si peu payé mais bon ils vont bien devoir augmenter les salaires s'ils veulent attirer du monde pour remplacer les "anciens" surtout que bon un salaire un peu plus correct pour les employés n'aurait pas un impact énorme sur le budget. quand tu gagnes plus avec un petit travail, y a un soucis.

 

mine de rien, vu le budget, ils font des miracles les japonais. y a qu'eux pour faire aussi bien avec aussi peu.

 

 

@hanabi: en effet, les mangaka à moins d'un carton niveau vente, ne roule pas sur l'or et surtout s'use au travail. on le voit bien dans Bakuman.

 

après effectivement, les japonais on tendance à se tuer à la tâche. on le voit d'ailleurs assez souvent dans les anime. la mère reste à la maison et s'occupe du ménage... et le père taf énormément ce qui fait que les enfants le côtoie finalement peu voir dés fois, on ne voit jamais la tête du père.

oui le japon est sexiste et y a assez peu de femme marié qui travail. après, ça évolue mais bien moins vite que par chez nous

 

sinon, pour la mentalité, en effet elle est bien différente de chez nous et je crois qu'elle est dû en grosse partie à l'après guerre et surtout parce que le japon est un peuple assez fier.

pour reconstruire après la défaite et surtout moderniser le pays qui était pas mal en retard, ils ont sacrifié leur vie de famille pour se mettre au service de leur pays. c'est cette mentalité qui perdure de nos jour.

Article très intéressant qui nous confirme ce dont on se doutait déjà, pas mal de fautes d'ortographe dans l'article, pour le côté pro on repassera.

Mais sinon l'interview est bien menée et c'est vraiment prenant.

 

Vu la conjoncture dago, je pense qu'espérer une augmentation des salaires est juste utopique, dans le pire des cas ils feront de la sous traitance mais une augmentation des salaires, je n'y crois guère :/

bah le soucis, c'est je pense à l'heure actuel la surproduction.

 

en 2007, quand j'ai commencé à mater des animes, la norme, c'était les anime de 24 épisodes, aujourd'hui, c'est 12 épisodes. autant d'épisodes sont produit voir plus ça veut donc dire au minimum 2x plus de série donc y a de quoi être noyé dans ce flot d'anime.

les otaku bien que sacrifiant beaucoup pour leur passion ne peuvent clairement pas acheter tous les coffret dvd/bd surtout vu le prix de vente au japon et encore moins suivre niveau goodies.

 

il y aurait beaucoup à y gagner en produisant moins de séries mais toute de qualité aussi bien niveau scénario qu'au niveau animation. au japon, le publique aurait une meilleur image des animes et peut être que le publique regarderait plus longtemps (genre au lieu d'arrêter à la fin de l'adolescence, il continue). mine de rien sur la tonne d'anime produit par an, y en a un finalement pas mal qui mérite à peine d'être vu, c'est gâcher le talent je trouve.

 

si moins de taf, plus besoin de sous-traiter à l'étranger par exemple, plus de temps sur chaque épisode. ça vaudrait dire aussi des coup de production plus élevé mais je pense qu'on atteint les limite de leur modèle. quoique, vu que moins d'anime meilleur visibilité = peut être moins de marketing. je sais pas quel est le budget marketing pour les block buster mais ça doit être affolant. genre t'as des métro quoi!

 

je sais qu'on est dans un monde où seul la croissance compte mais il faut aussi être un peu rationnel. je me demande comment ça va évoluer. je pense que de l'intérieur, ils vont avoir beaucoup de mal, il leur faudrait presque quelqu'un d’extérieur, un étranger fan d'anime mais bon, c'est pas près d'arriver. enfin faut surtout que les commité de production accepte de payer autant pour moins d'oeuvre et c'est clairement là que ça bloquera

Merci pour le partage !!

J'avais pas vu ce topic, bizarre :o

Comme les autres ça ne me surprend pas trop mais je rejoins le point de vue de dago : stop à la production de masse, la qualité prévaut sur la quantité :/

Mais bon tant qu'on aura des spectateurs qui se contentent de fan service ça continuera de marcher et ça ne les encouragera pas à prendre des risques

 

Merci pour l'article en tout cas !

Je confesse également avoir complètement zappé ce topic, je devais bronzer à la plage pendant ce temps. :hum:

 

Merci de nous l'avoir fait partager Dago. En tant que passionné d'animes, c'est vraiment intéressant d'avoir une vision des coulisses des métiers liés à l'animation et cela permet de mieux comprendre pas mal d'éléments.

 

J'ai ainsi découvert que le pachinko représentait une partie étonnante des revenus de l'industrie. O_O

Le coût dépend en grande partie du nombre de dessins ce qui explique le surcoût des scènes d'action. :hum: Ils ont fait de sacrées économies dans Asterisk. :d

 

Le raisonnement des investisseurs est intéressant, ils financent pas mal de projets et la minimisation des risques passe par un format raccourcis des animes. Le but de tout cela étant d'obtenir un hit qui permettra de dégager un profit indépendamment des pertes des projets flop. Le problème c'est qu'ils adoptent du coup un format 12-13 épisodes qui n'est parfois pas du tout adapté à l'anime. (Charlotte par exemple) Je déplore la progressive disparition du format 24 épisodes que j’affectionne particulièrement.

 

J'ai rigolé aussi quand j'ai vu le passage sur la qualité moindre des animes mainstream à la fan-base déjà acquise. :d

Au final, l'idée que je retiens, si on veut les aider, il faut récompenser les oeuvres de qualité en achetant les produits dérivés plutôt que d'encourager ces animes au fan-service fade qui fait office de scénario.

mais hélas, il faut avouer que les otaku japonais (en gros ceux qui achètent les coffrets) ont plutôt mauvais goûts.

c'est souvent les séries fade, fan service et ultra classique qui se vendent là ou les série avec scénario on tendance à se planter.

 

je me demande encore combien de temps l'animation japonaise ne pourra vivre que grâce au otaku.

en visant un public otaku donc déjà fan d'animation, il se ferme aux publique traditionnelle ou jeune ado et au futur otaku.

bref, il réduise leur marché à une niche, c'est jamais bon. c'est une solution à cours terme mais ça sent mauvais à long terme.

La vidéo date un peu et c'est peut être pas le bon topic pour la mettre mais je la trouve intéressante (hésitez pas à déplacer si jamais ^^)

Pour rebondir sur ce topic, le journal du Japon a interviewé Thomas Romain, c'est assez intéressant, même si là c'est plus centré sur lui : http://www.journaldujapon.com/2016/10/09/interview-thomas-romain-un-gaijin-a-la-conquete-de-lanimation-japonaise/

Ha ha en même temps le gars a fait les gobelins donc il devait avoir un niveau monstrueux en dessin pour être pris :d

Intéressant l'article !

Une autre interview d'un français des gobelins, dans un format plus court :

 

http://www.furansujinconnection.com/yann-le-gall-chef-decorateur/

interview très intéressante surtout la question sur les points faibles de l'animation japonaise actuel.

 

dommage que l'animation au japon soit tellement importante, s'il pouvait faire comme les étranger et par exemple bosser en france et dans leur pays, on aurait sans doute quelque chose de moins fermé

 

au passage, si vous avez un compte twitter, je vous conseille de suivre ce site, ils ont toujours de bon petit article

Une analyse assez rapide qui explique pourquoi vous n'avez pas droit à une S2 : http://goboiano.com/list/5373-anime-producer-explains-why-second-seasons-don%2527t-happen

 

Bon c'est en anglais. En gros, ils disent que les revenus des studios sont essentiellement tirés des ventes de BR, qu'ils ne touchent que peu d'argent sur le streaming et les produits dérivés. Et dans un contexte de surproduction, le client est un peu perdu et certains titres peuvent passer à la trappe.