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[Fiction] OA : le light novel


Shaft
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Messages recommandés

En effet, ce chapitre est moins drôle que les précédents, cependant, on commence peu a peu a découvrir ce monde, et l'intrigue est au rendez-vous :)

 

hâte de voir le suite :)

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C'est assez facile en fait d'écrire des chapitres légers avec beaucoup de dialogues. Il suffit d'écrire deux-trois blagues et de rendre les échanges vivants avec un décor a minima. Là je me suis clairement éloigné de l'idée du konosuba de base.

 

Je reste dans un style assez léger mais je suis obligé de poser un minimum de trame donc il y a beaucoup plus d'infos et de descriptions quand on essaie de faire un travail qui tient la route. Forcément on le ressent mais j'aime paver un minimum l'univers que je crée. Et il faut lâcher un minimum d'infos pour lui donner une certaine cohérence. Je me suis pas mal attardé sur le personnage de Sand car je le trouvais intéressant. Je mets en place une scène secondaire, cela complexifie pas mal mais cela crée aussi un certain suspense car on ne sait pas exactement ce qu'il va arriver (moi aussi d'ailleurs :mwhaha: ) même si j'ai quelques idées directrices maintenant.

Et je lâche quelques indices avec parcimonie sur l'identité d'untel ou untelle aussi.

 

L'avantage de cette masse d'infos côté écriture c'est que par la suite, je suis assez libre pour partir là où j'ai envie. Je me garde un large éventail de routes pour prendre un vocabulaire de VN. Comme cela si en cours d'écriture j'ai une meilleure idée, je pourrais l'implémenter assez facilement. J'espère que vous ne l'avez pas trouvé trop lourd, le retour de Kiri rendra toujours mécaniquement le récit plus léger. :P

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Un Slaine , une Princesse Blonde...

Moi j'ai entendu Sandyh c'était Asseylum !

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Personnellement, j'ai vraiment apprécié ce chapitre. Comme d'habitude, ta narration m'a envoutée... L'univers de ce chapitre permet au lecteur de mieux adhérer à l'histoire et de lui donner l'envie découvrir la suite. De plus, le contraste avec les précédents chapitres enrichit la lecture ^^

 

Hâte de lire la suite!!!

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C'est juste une coïncidence si Sand ressemble à Asseylum, par contre Slain... :joysiffle:

Merci Otakun, ça fait plaisir.^^

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Haha Sandyh est dans la place, ça va chauffer :P

Comme dit ci-dessus, un bon développement de l'univers, phase que j'apprécie particulièrement dans les œuvres, donc bon travail ! :)

 

Hâte de voir la suite aussi :P

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C'est juste une coïncidence si Sand ressemble à Asseylum, par contre Slain... :joysiffle:

Merci Otakun, ça fait plaisir.^^

 

Mais de rien ^^ avec grand plaisir ^^

Désolée de ne pas avoir posté de dessins jusque maintenant, je dois encore les prendre en photo ToT

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Ça y est, c'est lu! (ce qui signifie que maintenant tu dois te grouiller de faire la suite, hein :d)

j'ai eu un peu de mal avec la narration au présent au début, mais ce fut une lecture sympathique.

ton chapitre 4 est pour l'instant le plus réussit du point de vue de l'écriture. Et puis on a de la description plus détaillée et des bases posée pour les éventuelles directions que pourraient prendre la suite des événements (je crois déceler déjà certaines possibilités et décrypter certains indices :roll:).

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Nan même Smo s'y met ! :pourquoi: Heureusement je suis encore tranquille avec Dago. :mwhaha:

C'est un point intéressant que tu soulignes. Au final, j'ai opté pour des descriptions à l'imparfait et un récit au présent. Ce n'est pas très orthodoxe mais vu que le récit est léger instinctivement j'ai utilisé le présent au début. Surtout qu'à la base, l'écriture se voulait légère en description. Bon cela a un peu changé car j'avais envie de mettre un minimum d'intrigue et de me rapprocher d'un LN, ce qui est difficile sans passer par un chapitre plus costaud comme le C4.

 

D'ailleurs, je n'utilise jamais contrairement à un récit traditionnel de forme du genre "crie-t-il". Soit je fais une phrase avant, soit on doit le deviner à la phrase. Je trouve que cela rend le tout plus vivant, mais ce n'est que mon opinion. Je n'ai rien le sentiment d'écrire un truc exceptionnel sur le point du français, même je suis satisfait de certains de mes passages, comme pour ne citer que lui, "l'ode à la loli". ;)

 

J'ai largué pas mal d'indices en effet, on saura bientôt si tu ne t'es pas trompé. Je joue pas mal sur le suspense des personnages j'avoue, ce LN est fait pour être un trip interactif.

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Et voilà le 5e chapitre que vous allez pouvoir dévorer avec férocité. Devinerez-vous qui se cache sous ce chapeau pointu ?

 

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Chapitre 5 : En route pour la ville

 

Une explosion retentit. Kiri se réveille en sursaut.

 

« Hein ? Quoi ? Lilu-chan noooooooon ! Pas besoin de la hache pour trancher mon bacon ! »

 

Kiri émerge et se remémore progressivement les péripéties de la veille. Il renifle l’air et sent une odeur de brûlé. Il regarde autour de lui et ne voit aucune trace du canard.

 

« Non ils n’ont quand même pas osé ! Mon fidèle palmipède ! Mon compagnon de bain ! On a beau avoir eu des prises de bec par le passé… »

 

Kiri enfile ses habits déchirés en vitesse et se dirige vers l’endroit d’où provient la fumée. La porte du laboratoire gît à même le sol. Un épaisse nuage bleuâtre se dégage du laboratoire. Il s’approche prudemment des lieux du sinistre.

 

« HAHAHAHA, j’ai réussi, je suis un génie ! »

 

Kiri jette un coup d’œil dans la pièce et aperçoit une silhouette de grande taille qui danse une valse avec ce qui semble être un pot de fleur. Petit-à-petit, la scène devient plus nette : Shaft embrasse bien une plante.

 

Puis il aperçoit une loli qu’il n’a encore jamais vue. Elle avait un air de ressemblance avec les Lilus de la veille mais il régnait une curieuse atmosphère autour d’elle. Ses yeux étaient rouges sang comme la pierre précieuse incrustée dans son front. De ses longs cheveux blancs faillissait une mèche rebelle de chaque côté. Et petit détail et non des moindres, elle se trouvait dans le plus simple appareil et tenait contre sa poitrine un canard. Ce dernier se démarquait par son tour de l’œil noir sur un plumage blanc. La loli était en train de caresser l’animal et regardait Kiri d’un air narquois.

 

« Canard… Je me faisais du souci pour toi et tu te fais peloter par une loli ! »

 

Puis il se tourne vers Shaft et lui murmure en lui faisant un clin d’œil complice.

 

« Rassure-toi l’ami, je garderai secret ton penchant pour les plantes même si tu aimes les cactus ! »

 

Shaft fait de grands yeux et se racle la gorge.

 

« Bonjour Kiri, comme tu peux le voir avec le cercle de transmutation, j’ai finalement réussi à fusionner les trois Lilu en une ! Je commençais à accumuler les insomnies à force de déjouer leurs complots et mon esprit génialissime est parvenu à cette brillante solution ! »

 

« Shaft… Ahem. Ca ne te dérange pas de laisser Lilu nue comme un ver ? C’est une loli, il faut en prendre soin. Elle pourrait attraper froid. »

 

« Aucun risque vu son corps alchimique mais oui en effet c’est préférable. Lilu, mets l’habit que j’ai préparé dans ta chambre. »

 

« Master, vous êtes sûr que vous ne voulez pas vous rincer l’œil plus longtemps ? Vous ne devez pas faire le timide devant Lilu parce que vous avez un invité ! »

 

Lilu quitte la pièce avec le canard dans ses bras en faisant un faisant un clin d’œil coquin vers son créateur. Shaft l’ignore et toise Kiri des pieds à la tête.

 

« Kiri, voilà de nouveaux vêtements pour toi. Normalement, ils sont à ta taille, Lilu Gamma les a tissés avant l’expérience. »

 

« Lilu… Pour moi… »

 

Les yeux de Kiri s’illuminent d’un éclat bestial. Il se lance spontanément un strip-tease endiablé, renifle les vêtements un par un avec un air réjouit et les enfile. Quelques instants plus tard, il est vêtu d’une chemise blanche en lin, un pantalon gris-marron en toile un peu bouffant et d’un bandana vert qu’il s’est noué autour de la tête. A sa ceinture, il porte une courte épée dans son fourreau et l’indispensable bouteille de Stro. Une paire de bottes en peau de bête vient compléter la tenue.

 

« Coin ! »

 

Un canard fier comme un paon se pavane avec un fouloir crème orné de petits cœurs roses. A sa suite, Lilu sourit, arborant une courte robe rouge recouverte un petit tablier blanc.

 

« Bon, tout le monde est prêt on dirait, on va prendre des forces avec un copieux déjeuner et nous nous rendrons dans la ville la plus proche : Yuka. »

 

Dans la cuisine, Lilu s’attelle à faire griller les œufs, le bacon et les saucisses. Elle fait sauter le bacon dans la poêle avec habileté pour optimiser son croustillant. Dessous la poêle, un curieux dispositif formé de cristaux rouges produit une flamme homogène idéale pour la cuisson.

 

« Lilu… Epouse-moi ! Je ferai tout pour obtenir la reconnaissance de beau-papa Shaft. J’irai même jusqu’à devenir sobre ! »

 

Lilu reste muette. Pour toute réponse elle arrive avec un plat de petits sablés : les deux tiers du plateau représentent des elfes et le tiers restant est à l’effigie d’un canard. Dépité, Kiri noie son chagrin dans l’eau-de-vie elfique que Shaft a déposé sur la table. Pendant ce temps, Lilu s’amuse à envoyer des gâteaux au palmipède qui les attrape au vol sans difficulté. Shaft sort une carte de Floréas d’une malle, la déroule sur la table et leur décrit la suite des opérations.

 

« Nous allons devoir marcher un moment car la forêt de Zendart est particulièrement dense de l’autre côté de la montagne. Il va nous falloir quelques heures de marche et après nous rejoindrons une route plus fréquentée qui nous mènera tout droit à Yuka. Une fois sur place, nous nous inscrirons comme membres de la Guilde des aventuriers moyennant une modique somme. Cela donne accès à des quêtes rémunérées et permet de voyager plus facilement de pays en pays. »

 

Shaft les guide dans le dédale souterrain, un cristal jaune à la main éclairant leurs pas. Il s’arrête devant une paroi de la caverne, récite une invocation et une partie de la roche disparaît. La lueur du soleil les éblouit, leurs yeux peinent à supporter la clarté du jour. Lilu ne peut s’empêcher de soupirer. Son petit cœur se serre à l’idée d’abandonner son lieu de naissance.

 

Des arbres s’étendaient à perte de vue. La petite troupe progressait lentement dans cet environnement luxuriant. Quelques heures de marche plus tard, ils parvenaient finalement à l’orée du bois.

 

« RRRROOOOOOOOO »

 

Alors qu’ils pensaient en avoir fini avec les dangers de la faune sauvage, une vieille connaissance refait son apparition dans l’obscurité du sous-bois. La Panthéras montre les crocs et se pourlèche les babines à l’idée de ce copieux repas. Le teint de Kiri devient livide, son cerveau se souvient du monstrueux félin à deux queues dont les griffes sont capables de fendre la surface de la roche.

 

Lilu fait un bond en avant, l’anneau à sa main gauche brille et prend l’apparence d’une hache colossale. A la vue des dents acérées de la hache, la bête stoppe sa progression. Son instinct l’avertit que ce petit être est plus dangereux qu’il en a l’air.

 

Lilu fait des moulinets avec sa hache qui se rapproche plus d’une hallebarde vu son gabarit. Puis elle stoppe net et émet un cri strident produisant une onde de choc d’une force insoupçonnée. Comme s’il avait anticipé les actions de Lilu, Shaft se place devant Kiri et Cana puis sort un cristal de sa ceinture et active sa magie.

 

« NONOK ZU TCHIL ! »

 

Une barrière de lumière apparaît devant lui, les protégeant de la force terrifiante du cri de Lilu qui projette la Panthéras contre un arbre massif. Sa tête heurte le bois avec un craquement sinistre. La bête gît inanimée.

 

« Lilu, tu n’y es pas allée de main morte, vas-y en douceur la prochaine fois ! »

 

« Mais euh… Lilu ne voulait pas salir la belle robe toute neuve que Master m’a brodée avec amour. »

 

Lilu rougit et se tient les joues avec les mains. Kiri se dit intérieurement qu’il lui faut trouver une loli un peu moins dangereuse. Ils sortent de la forêt et tombent assez rapidement sur une large voie pavée.

 

Shaft rabat la capuche de sa robe sur sa tête afin d’éviter d’attirer trop l’attention. Après tout Floréas est un royaume dont la population est composée à 90% d’humains et les elfes évitaient la compagnie des autres races.

 

Le groupe se met en route d’un pas décidé vers la cité de Yuka. En chemin, ils croisent quelques marchands ambulants et essentiellement des groupes de voyageurs à pieds mais rien ne vient perturber outre mesure la quiétude de leur voyage.

 

Avant que soleil ne se couche, ils mettent finalement le pied dans la ville. Après un bref contrôle à l’entrée dans la ville, ils entrent un quartier marchand particulièrement animé. Les camelots donnent de la voix et tentent d’attirer l’attention des passants. Les échoppes et les stands de toute sorte se succèdent sous leurs yeux. Fruits exotiques, tissus multicolores, armes baroques, elixirs… Le bazar vend toute sorte de bien et de denrée sous l’œil attentif de soldats royaux qui montent la garde.

 

Shaft interpelle l’un d’eux et lui demande où l’on peut trouver la branche de la Guilde des Aventuriers. Le garde lui répond qu’il lui suffit de continuer la rue centrale et il arrivera sur une grande place avec une fontaine dédiée à Lote, la divinité de l’eau. Là il ne peut pas le manquer, il s’agit d’une grande bâtisse en pierre avec un grand écriteau représentant un fouet.

Shaft les remercie en inclinant le haut de son corps.

 

Le petit groupe continue son chemin et tente de fendre la foule des badauds. Les gardes parlent à voix basse entre eux en suivant du regard les deux hommes, la fille et le canard.

 

« On n’aurait pas dû les contrôler sergent ? Le regard de la fille avec une pierre rouge sur le front me glaçait le sang. »

 

« Pas besoin de chercher l’embrouille juste avant la relève et la chope de bière qui m’attend à la taverne. Et puis ils vont tomber sur « elle » à la Guilde. »

 

« Ah ouiiiii "elle", les malheureux… Ils ne savent pas ce qui les attend. »

 

Sans se douter du péril qui les guette, nos héros ont atteint la fontaine. De majestueux jets d’eau jaillissent haut dans le ciel. L’onde au contact de la lumière du soleil termine sa course en arc-en-ciel. Des Nyankos ailés - une sorte de félin volant - se baignaient avec ravissement dans l’eau limpide, faisant entendre un concert de « nyah » joyeux. Shaft a toutes les peines du monde à retenir Lilu qui veut en attraper un.

 

« Mais ils sont crooooo mignons ! Lilu va bouder Master ! »

 

Shaft traîne une Lilu qui fait une moue renfrognée avec l’aide de Kiri jusqu’aux bureaux de la Guilde des aventuriers. Un homme adulte de grande taille en armure fait un vol plané jusqu’à la fontaine. Un cri strident retentit :

 

« HIHIHIHI, encore un fou a encore voulu m’escroquer en me faisant croire qu’il avait réussi une quête de rang S ! »

 

Le canard entre en éclaireur poussé par Kiri, l’air vraiment pas rassuré. Shaft ferme la marche avec Lilu. Il aperçoit une femme brune de petite taille qui joue avec un fouet. Elle est habillée avec une robe sombre de mage et porte un curieux chapeau pointu.

 

« Bienvenue dans la guilde ! HOHOHO des nouvelles victimes ? Vous avez intérêt à filer doux mes agneaux. »

 

« HISSSHHH »

 

Le fouet tel un serpent émet un curieux sifflement. Le cuir parcouru par les éclairs se contorsionne et semble doué de vie. Après ce show de son et lumière, elle le rétracte et le fixe à sa ceinture. Elle s’approche de Kiri et lui fait une tape amicale dans le dos qui le fait reculer d’un mètre.

 

« Bonjour, je m’appelle Shaft. Nous venons nous inscrire comme aventuriers mademoiselle. »

 

« HIHIHI, quelqu’un qui sait parler aux femmes. Tu me plais toi petit avec ta tête d’idole ! C’est simple, voici 3 médaillons qui vous vous coûteront 15 pièces de cuivre en tout. Vous n’avez qu’à les lier à vous avec une goutte de sang et le tour est joué ! Le canard n’en a pas besoin. Si vous voulez voir les quêtes, elles sont épinglées sur des tableaux au rez-de-chaussée et au premier étage. A l’étage, les quêtes rapportent plus mais sont en contrepartie bien plus dangereuses pour vos petites fesses HOHOHO ! »

 

Shaft gèle la somme auprès de la réceptionniste. Puis il sort un poignard et fait couler un léger filet de sang de son pouce. Lilu en fait de même mais Kiri hésite.

 

« J’ai… J’ai peur de la vue de mon sang. »

 

Sans autre forme de cérémonie, Lilu d’un revers de main assomme Kiri et complète la liaison du médaillon avec le sang du pouce de ce dernier. Shaft caresse la tête de la loli en guise de récompense. Cette dernière affiche un sourire fier et épanoui.

 

Puis il se dirige vers le panneau des quêtes. Il parcourt du regard les titres : « Retrouver le Nyanko de la baronne Michèle », « Prendre en filature mon mari adultère », « Tuer des Arachnos velues ».

 

« Que du menu fretin, montons à l’étage voir ce qu’ils nous proposent de mieux. »

 

Lilu traîne un Kiri toujours dans les pommes par le col de sa chemise le long des escaliers devant Shaft. Derrière eux, Cana glousse à la vue de son maître assommé trainé par une loli.

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Très bon chapitre l'amis, l'intrigue avance et kog... heu la personne au fouet à l'air intéressante. Bref j'attends avec impatience la suite

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J'avais effectivement reconnu le fouet x)

On quitte déjà le point de vue de la princesse? T^T

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Merci Riri !

@Cana : je pense alterner un peu la princesse et tes aventures pendant un moment, mais je n'ai pas encore décidé à quel rythme.

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Encore un chapitre intéressant et drôle ^^

 

J'attends la suite avec hâaaaate ^^

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Encore 3min 30 de lecture où vous allez retrouver l’héroïne qui hante vos nuits. Ne soyez pas choqués par l'attitude très spontanée de la belle bonde. Ce n'est que l'expression de son tempérament fougueux.

 

Et ne rêvez pas trop, voici un aperçu de ce qui pourrait vous arriver.

 

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Chapitre 6 : La fuite

 

Quel bonheur de se séparer de ces instruments de torture appelés talons hauts ! Sandy se demande si elle va manquer à quelqu’un en abandonnant le palais. En tout cas, surement pas à ses partenaires de cours de danse qui lui avaient donné son troisième surnom : « la princesse casse-pieds ». Peut-être à Syel… Cette pensée lui laisse un goût amer sur la langue. Mais elle ne doit pas fléchir maintenant qu’elle s’est engagée dans la voie de l’aventure.

 

« EKNUF »

 

Une petite flamme fait son apparition dans la paume de sa main et vient combattre la pénombre du couloir. Derrière l’ouverture du passage secret, un étroit escalier en colimaçon l’entraîne vers les bas-fonds du palais. Le passage rejoint le dédale des égouts royaux. Heureusement cette carte indique en en pointillés rouges la voie à suivre pour s’en extirper.

 

Sandy progresse sur une corniche de pierre le long de l’eau qui s'écoule vers l'extérieur. Au bout d’une heure environ elle arrive à une grille qu’elle fait sauter d’un violent coup de pied. Elle la retient d’une main pour éviter que le bruit de sa chute n’ameute un garde. Elle sort du souterrain et scrute les alentours. Après avoir constaté qu’il n’y a aucune trace de présence humaine dans les environs, elle sort du souterrain.

 

Une fois à l’air libre, la princesse prend une profonde inspiration, savourant l’air frais de la nuit. Elle interrompt son sort de feu afin d’éviter d’attirer l’attention. Il lui faut maintenant mettre un maximum de distance entre elle et le palais. Dans la matinée, quand elle ne se présentera pas auprès de son percepteur, l’alerte sera donnée et les gardes ne manqueront pas de partir à sa recherche. Pour cela, elle devait absolument trouver un moyen de locomotion. Il était exclu qu’elle revienne voler une monture aux écuries, le risque serait trop élevé. Et même en cas de succès, un garçon d’écurie pourrait s’en rendre compte.

 

Un souvenir lui revient à la surface. Petite, elle passait son temps à fuguer. Lors d’une de ces escapades, elle était tombée sur une troupe de Kilins nomades. Ils venaient s’abreuvoir après une longue migration. Elle avait profité de leur état de fatigue pour monter l’un d’entre eux. Il avait essayé de se débarrasser de son encombrante passagère à grand renfort de ruades sans toutefois y parvenir. La jeune Sandy s’était cramponnée à la crinière de la bête comme si sa vie en dépendait. Son entêtement légendaire avait fini par l’emporter.

 

Le jeune Kilin avait fini par accepter ou plutôt se résigner à la présence de la princesse sur son dos. Ensemble, ils étaient partis galoper dans les grandes plaines. Ils avaient fait les quatre cents coups ensemble. Elle se revoyait volant des pommes dans les vergers avant de s’enfuir en tirant la langue, pourchassée par un paysan en colère armé d’une fourche. Elle s’était attachée au Kilin qu’elle avait baptisé Kalafin. Mais un jour Syel était intervenue et le Kilin s’était envolé en suivant son instinct de conservation. Ensuite, elle avait été confinée dans l’aile ouest du palais entre de vieux barbus qui avaient pour lourde tâche d’en faire une héritière du trône responsable. Le royaume de Floréas avait déjà été gouverné par des femmes dans le passé dont la redoutable Malicia Furna H. Floréas son aïeule.

 

Sandy part d’un pas décidé en quête du point d’eau de ses souvenirs sous la clarté bienveillante des lunes jumelles. Elle explore méthodiquement les bois des alentours en prenant garde de ne pas marcher sur la queue d’une bête féroce assoupie. Contrairement à un partenaire de bal, elle ne pourrait pas s’en tirer avec des excuses ou un sourire. Après avoir tourné en rond pendant un moment et vu ses espoirs refroidis plusieurs fois, elle finit par tomber sur la source de ses souvenirs.

 

Le soleil commence à se lever à l’horizon. Sandy s’assied contre la souche d’un arbre pour reprendre des forces après s’être désaltérée avec l’eau fraîche et limpide. Perdant un peu espoir, elle s’assoupit. Elle rêve de la nuit de noce avec le prince de Monalco. Une nuit torride où elle met le feu au domaine de ce dernier. Puis ce dernier la maîtrise avant de la menotter. Puis il entreprend de la lécher. Elle ressent des chatouilles dans le cou et se réveille. Le Kilin de son enfance se tient devant elle et lui léchouille l’oreille. C’est un digne représentant adulte de son espèce à la robe grise parsemée de tâches bleues. Une corne à l’extrémité effilée orne son museau. Il possède de longues ailes noires repliées sur son dos. Sandy serre fort son cou entre ses bras.

 

« Kalafin ! Mon poney en sucre ! Qu’il est doux de te revoir à nouveau petit fripon. Le destin nous a enfin rassemblés. Je vais avoir besoin de ton aide. »

 

Kalafin émet un petit cri en levant la tête, comme pour lui indiquer de monter sur lui. Elle ne se fait pas prier et d’un bond leste se hisse sur sa croupe. Sur un signe de sa cavalière, il déploie ses ailes avant de rejoindre l’immensité du ciel.

 

En vol, la princesse réfléchit à la suite des opérations. Il va lui falloir s’éloigner le plus possible de Yune qui est située dans le nord du royaume. Elle fait mettre le cap vers le sud à sa monture d’un coup de botte. Ensuite que faire ? La couronne ne devrait pas ébruiter la nouvelle de la fuite mais elle aura des agents secrets du royaume à ses trousses. Ils ne manqueront pas de la repérer si elle reste seule. A fortiori si elle se balade dans une grande ville.

Les paysages défilent : champs dorés avant la moisson, vastes forêts, montagnes des neiges éternelles. La nuit commence à tomber et une bourgade se profile à l’horizon. Sandy enjoint sa monture à se poser dans la forêt avant les hameaux.

 

« Kalafin, je vais essayer de trouver un logement pour la nuit. Repose-toi et je te retrouverai ici à l’aube. »

 

Un cri triste sort de la gorge du Kilin, il ne veut pas se séparer de Sandy.

Et comme si elle pouvait lire dans ses pensées :

 

« Ne t’en fais pas, je ne te laisserai plus seul très longtemps. Tu comprends que les humains de ce village ne doivent pas te voir. »

 

Sandy caresse sa crinière et le Kilin baisse la tête d’un air résigné. Elle s’éloigne en direction des hameaux de maisons en bois. Elle jette un coup d’œil circulaire et aperçoit un bâtiment qui semble un peu plus important que les autres. C’est une bâtisse solidement charpentée faite de pierre et de bois. Un écriteau représentant une chope fournit toute l’information dont le voyageur assoiffé a besoin. Elle se dirige vers l’établissement d’un pas assuré et pousse la porte d’entrée.

 

Des voix puissantes et viriles laissent échapper des rires bruyants alors que les chopes s’entrechoquent. Plusieurs groupes essentiellement composés d’hommes sont attablés autour d’un repas arrosé. Une serveuse leur apporte les plats qu’ils ont commandés. Le tenancier de l’établissement ramène un nouveau tonneau pour épancher ces gosiers sans fond. Sandy commande une chope de la bière locale au bar et interroge le tavernier sur les environs. Elle se trouve dans le village de Cromlash, à un jour de calèche du chef-lieu régional : Agapant.

 

Alors que Sand négocie une chambre avec le propriétaire des lieux, un homme robuste dans la force de l’âge s’avance auprès de Sandy d’un pas chancelant. Il se promène avec une chope vide à la main.

 

« Hey ma jolie, on ne t’a jamais vu par ici. T’as une sacrée descente pour une nana, tu me plais ! J’ai entendu dire que tu cherchais un lit au chaud pour la nuit, si tu veux je peux t’héberger gratis, tu ne seras pas déçue des prestations de la maison ! HAHAHAHA ! »

 

L’homme barbu part d’un gros rire gras auquel l’assemblée fait écho. Sandy le toise d’un regard réprobateur de l’acier bleu de ses yeux.

 

« Crève ! Va te trouver une chienne en chaleur.»

 

Surpris, le regard de l’homme se fige puis se fait dur. Il sert un gros poing de bucheron et frappe avec force sur le compteur. L’assemblée reste silencieuse, personne n’ose intervenir dans le conflit.

 

« Ned ! Va faire du grabuge ailleurs que dans mon établissement. T’as l’alcool mauvais gars. »

 

« Gab je t’aime bien mais ce sont MES affaires. Hey poupée, j’ai été gentil parce que tu avais un joli minois mais là tu te fous de ma gueule. Je vais t’apprendre les bonnes manières envers le sexe fort. »

 

Le dénommé Ned se fait menaçant, il prend une bouteille qu’il fracasse et pointe le tesson vers Sandy. Elle soupire et sort un poignard avant de trancher d’un geste fluide et précis la cordelette qui tient le pantalon de l’homme. Elle contemple ses parties et prend la parole d’une voix qui porte :

 

« Grande gueule, petite bite ! »

 

L’homme désarçonné par la soudaineté de l’attaque prend un air hébété avant de reprendre ses esprits. Il remonte avec précipitation son pantalon et quitte l’établissement en jurant comme un muletier et en maudissant Sand au nom d’une multitude de divinités.

 

Profitant de la commotion, Sand lance une pièce d’argent sur le comptoir et prend une clé avec le numéro 2 avant de se diriger vers l’escalier.

 

« Gardez la monnaie Gab. En échange, faites-moi monter une écuelle de soupe et un quignon de pain dans la chambre. Ah oui, je ne souhaite recevoir personne dans ma chambre. »

 

Sandy marche calmement vers l’étage sans attendre une réponse du tenancier. Après un bref moment de silence, le brouhaha reprend de plus belle.

 

« Ouh put****, comment la jouvencelle elle l’a renvoyé à sa place le Ned ! Bien fait pour sa gueule. Je paye ma tournée ! »

 

Pendant que l’ambiance bat son plein en bas, Sandy et mange le maigre repas que la serveuse lui a apporté. Puis elle se déchausse et s’écroule sur le lit avant d’enfouir son visage dans l’oreiller.

 

« Quelle conne je fais ! Je ne voulais pas me faire remarquer et forcément il a fallu que j’envoie bouler ce vieux porc barbu devant tous ces types ! C’est bien ma veine… »

 

Après un brin sommeil réparateur, la princesse se résigne à quitter le lit douillet de l’auberge. Après s’être brièvement recoiffée, elle quitte les lieux à l’aube en tout discrétion. Elle ne croise que la serveuse sur son chemin qui nettoie les tables et la salue d’un geste de la tête.

Elle fait un petit circuit entre les maisons de Cromlash pour s’assurer que personne ne la suit puis se dirige vers la forêt au point de rendez-vous fixé avec le Kilin. Un cri familier vient l’accueillir. L’animal baisse sa tête pour recevoir des caresses. Sandy lui donne ce qu’il désire et monte en amazone sur Kalafin.

 

Son objectif est de rejoindre Agapant afin de s’inscrire comme aventurière sous un faux nom. Comme cela, elle pourra rejoindre un groupe d’aventuriers et prouver sa valeur au combat. Le bracelet de Danse écarlate se met à luire comme excité à l’idée de répandre à nouveau le sang sur ces terres. Vu la distance qui la sépare d’Agapant, elle décide de faire le trajet sur la terre ferme.

 

« Kalafin, ne t’envole pas, tu vas te dégourdir les pattes jusqu’à la prochaine ville. Le trajet est court et ce ne sont que des plaines et des champs à perte de vue. Nous devons à tout prix nous faire le plus discret possible. »

 

Le Kilin acquiesce de sa tête. Une lumière bleutée enveloppe son corps. Les particules de magie remontent du sol pour s’agglomérer autour de ses ailes qui disparaissent dans un flash lumineux. Sandy contemple bouche bée le spectacle et se dit que les Kilins sont une espèce bien mystérieuse.

 

Elle lance sa monture au galop à travers les herbes folles en évitant soigneusement tout itinéraire trop fréquenté par les gardes royaux et les marchands. Avec la rapidité de Kalafin, elle arrive à Agapant à l’heure de manger. Elle passe sa main dans la crinière de l’animal pour le remercier puis descend.

 

Comprenant qu’il allait encore devoir se séparer de la princesse, Kalafin active sa magie. Sa corne s’illumine. Encore une fois, des particules de magie convergent depuis le sol vers le vortex qui s’est formé au-dessus de sa corne. Puis le vortex se réduit et prend la forme d’un objet. Un anneau bleu tombe avec un son cristallin sur le sol. Il pointe du museau vers l’objet pour dire à Sandy de le prendre.

 

Sandy se baisse et prend l’anneau de cristal qu’elle met à l’annulaire de sa main droite. Kalafin se lève sur ses sabots arrière, la corne pointée vers le ciel et émet un cri qui ressemble à un au revoir avant de foncer vers l’horizon. Le cœur de Sandy se serre mais elle a l’intuition qu’elle verra de nouveau cet ami qui la quitte.

 

Son foulard rouge soulevé par le vent, elle pénètre dans la ville d’Agapant. Celle-ci se révèle être très différente du petit bourg de Cromlash. Les maisons sont bâties en solide et des gens de toutes classent sociales arpentent les pavés. Elle rentre dans le premier bistrot qu’elle croise, commande un verre de rhum et se renseigne sur la Guilde des aventuriers. D’après le barman, leurs bureaux se trouveraient un peu plus bas sur l’avenue principale dans l’ancienne villa d’un gouverneur. Sandy engloutit le verre cul sec, règle sa consommation et quitte l’établissement. Effectivement, un peu plus en contrebas, elle aperçoit un fanion représentant un fouet, l’emblème de la Guilde des aventuriers sur le sol de Floréas.

 

Elle franchit les colonnes du palace néoclassique puis se fige sur le seuil. Une silhouette familière croise ses jambes et chantonne derrière le bureau de la réception.

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Nice shaft /O/

 

Keep going :d, on reconnait bien la blonde *sifflote

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Fort bon chapitre l'ami. Ton écriture s'améliore, et ton univers est consistant. Dommage que le style fasse un peu rushé (mais c'est le format qui veux ça)

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Owiii, je me le garde pour ce soir, merci shaftou

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Je ne sais pas si l'on peut dire que quelque chose comme le style, un truc qui ne change pas trop, est rushé. Mais je comprends un peu le sentiment. En règle générale je ne m'appesantis pas trop sur mes phrases. Mon but principal après tout c'est que le récit reste fluide. L'histoire est plus importante que le niveau d'écriture en somme. Ensuite, je ne dis pas non plus qu'il faut écrire comme un chacal. :d

 

Je n'ai pas personnellement l'impression que mon écriture s'améliore plus que cela perso, ensuite je sais que je peux écrire mieux mais faut trouver un juste milieu entre la productivité et la qualité intrinsèque.

 

Enfin merci pour les compliments, l'essentiel c'est que cela vous plaise. =)

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J'aime beaucoup ce chapitre ^^ On voit où l'histoire nous mène en fin de ce chapitre et c'est ça qui le rend encore plus palpitant ^^. J'ai hâte de lire la suite ^^

En effet, l'écriture est fluide et facilite la lecture ^^

J'attends la suite avec impatience ^^

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Voilà le chapitre 7. J'ai quelques trucs à faire donc le rythme de parution du LN sera ralenti, comptez environ un chapitre par semaine. Je reprendrai mon rythme initial dès que je le pourrais.

 

Deux nouveau membres d'OA font leur apparition dans ce chapitre. En ferez-vous partie ?

 

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Chapitre 7 : que ne ferait-on pas pour une idole ?

 

 

A l’étage du bâtiment de la Guilde des aventuriers de Yuka, Kiri reprend lentement ses esprits. Shaft contemple le panneau en bois où sont affichées les requêtes.

 

« Chasser un Grym des glaces excité par la saison des amours qui a fait des ravages sur plusieurs élevages, 50 pièces d’or de récompense… »

 

« Euh un Grym des glaces déjà c’est violent, et ensuite j’ai pour éthique de ne jamais déranger les êtres vivants quand ils prennent du plaisir. »

 

Kiri se rapproche des quêtes et son attention est attirée par une affiche avec des petits cœurs multicolores. Sur le parchemin on peut lire :

 

« Nyaaaaawww ~ J’ai perdu ma précieuse barrette en Ivogrine en forme de Neko que je tenais de ma mère. >_< J’étais en train de visiter le mont Fournaiz quand j’ai vu un animal trop mignon ! *-* J’étais en train de le caresser quand mon manager m’a attrapé par la main. J’ai dû le perdre à ce moment-là. ToT Aidez-moi s’il vous plaît ! _|-\o - Récompense : 100 pièces d’or + des places pour le concert des akb666 à Yune - Signé : une loli anonyme.»

 

« Les akb666 Shaft ! Les lolis gothiques les plus célèbres de Floréas qui vénèrent le dieu de la mort El’Shine ! Et leur voix est à tomber quand elles se trémoussent dans leurs robes de dentelle noire. »

 

« En effet c’est une perspective plutôt appétissante… euh réjouissante pardon. »

 

Kiri et Shaft s’essuient la bave au coin de leurs lèvres dans un geste totalement synchronisé.

 

« Master, vous faites peur à Lilu. Son instinct l’avertit d’un danger… »

 

Shaft regagne sa contenance et prend un air empreint de sérieux et de solennité.

 

« Lilu, que vas-tu imaginer, nous allons tenter cette quête afin de rétablir nos finances. Avec cet argent, nous n’aurons plus à nous préoccuper de nos dépenses. Nous pourrons même acheter des brochettes de dongos. »

 

« OWiiiiiiiiiiiiiiiiiiii des dongos ! C’est trop bon quand ça fond dans la bouche… »

 

Lilu saute dans tous les sens avec un enthousiasme assez effrayant. Cana reste stoïque et ne peut s’empêcher d’admirer avec quel art consommé Shaft passe du lolicon pervers à l’homme d’affaire vénal et manipulateur.

 

Kiri prend le parchemin de l’annonce et le renifle avant de le serrer fort contre son cœur. Il ferme les yeux et savoure ce moment d’extase en se tortillant sur place. Cana commence à se diriger vers l’escalier et donne le signal du départ.

 

« Coin ! »

 

En bas, Kiri présente le parchemin à la réception et fait enregistrer leur participation à la quête.

 

« Hohoho, vous ne serez pas seuls sur le coup, vous n’avez pas froid aux yeux. Certaines tueraient, père, mère et canari pour un concert des akb666. Très bien, votre équipe « Love Loli » a été inscrite dans la liste des participants pour cette quête. »

 

Cana sent un frisson parcourir son plumage alors que la femme au fouet le fixe d’un regard affamé qui en dit long sur ses intentions. Shaft demande quelques renseignements supplémentaires auprès de la petite femme brune qui caresse son fouet.

 

« Connaîtriez-vous un moyen de transport fiable pour nous rendre sur le Mont Fournaiz depuis Yuka Mademoiselle ? »

 

« Le Mont Fournaiz ? Oui, je connais un moyen. Ensuite, je ne sais pas si l’on peut le qualifier de fiable HIHIHI. Autour de la place des jets d’eau, cherchez un grand bâtiment avec une horloge encastrée dans une tour. Il s’agit de la Société Nationale des Calèches de Floréas que les gens appellent généralement par son acronyme, la SNCF. »

 

Le petit groupe prend congé et remercie la réceptionniste pour ses services avec une courbette. A l’extérieur, Shaft fait un point sur leur situation.

 

« Le mont Fournaiz… Il se situe dans les montagnes au centre-est de Floréas. C’est trop loin pour qu’on fasse le trajet à pied. En plus la faune locale est réputée pour sa férocité, notamment les Titanofos, des monstres de lave qui apprécient particulièrement cet environnement volcanique. Avec la concurrence des fanboys d’idoles, nous ne devons pas perdre un instant. Allons nous renseigner sur l’heure de départ des prochaines navettes. »

 

Shaft scrute la place du regard et aperçoit l’horloge mentionnée par la dame de la Guilde des aventuriers. Quelques pâtés de maison plus loin, les locaux de la SNCF se démarquent par sa façade en pierres de taille rouges. A sa plus grande surprise les lourdes portes en fer forgé sont fermées. Il aperçoit deux hommes bien habillés en train de discuter devant cette bâtisse rouge et les interpelle.

 

« Bonjour messires, je dois prendre une navette de la SNCF. Or j’arrive pour trouver porte close. Auriez-vous l’amabilité de m’éclairer sur les raisons de cette fermeture ? »

 

« Bonjour étranger. Cela se voit que vous n’êtes pas du coin. C’est le jour hebdomadaire de grève de la SNCF qui proteste contre le manque de moyens et le surplus de travail consécutif à la semaine de trente heures. »

 

« Oui, mon ami a raison. Il vous faudra prendre votre mal en patience. Revenez demain matin vers 9h, l’activité devrait reprendre. »

 

« Je vous remercie Messires. »

 

Shaft se rapproche de Kiri en pestant intérieurement contre ce retard inattendu.

 

« Bon on n’a pas le choix Kiri. La loli… euh la barrette devra attendre. Partons à la recherche d’une auberge pour y passer la nuit. »

 

Le groupe des quatre redescend vers la rue principale, le canard en tête. Ils s’arrêtent pour écouter un groupe de ménestrels ambulant. Les filles qui le composent sont trois grandes brunes aux yeux clairs. Deux d’entre elles jouent du youkou, un instrument en bois à cinq cordes. Un dispositif ingénieux sur la base d’un stigmata – une gemme magique – permet d’amplifier le son. La dernière est assise et frappe en rythme avec des baguettes en métal sur un tambour tribal. Leur auditoire est formé de nyankos et de badauds désœuvrés, attiré par la curiosité et le physique avantageux des filles. La voix rauque de la brune sur le devant de la scène improvisée avait un charme étrange qui ne laisse pas les spectateurs indifférents. Mais malgré tout, l’un d’entre eux manifeste un relatif désintéressement.

 

« Boarf, des lolis d’âge mûr…. Ces vieilles peaux sont bien trop âgées pour devenir des idoles. A vingt-cinq ans environ, il serait temps pour elles de se reconvertir. »

 

Shaft est quant à lui occupé à museler Lilu en mettant sa main sur sa bouche. Elle a voulu chanter pour accompagner les ménestrels, envoûtée par le rythme de la musique. Malheureusement, son corps d’homonculus ne possède pas à proprement parler de cordes vocales, il peut juste émettre des sons par le biais d’un dispositif alchimiste assez complexe. Au-delà d’un certain volume, le son se transforme en cri, celui-là même qui a terrassé la Panthéras dans la matinée.

 

« Certes Kiri, ces demoiselles du Royaume de Vormanking sont fort avenantes mais elles n’arrivent pas à la cheville d’une vraie loli idole qui verse son âme dans le chant et emporte notre cœur dans l’élan des paroles. »

 

« Trouvons un coin pour manger et boire un coup, le soleil va bientôt se coucher. »

 

« Coin ! »

 

Les trois aventuriers quittent donc l’attroupement et une fois suffisamment éloignés des ménestrels, Shaft libère Lilu.

 

« Han Master, quelle étreinte, quelle fougue ! Lilu sent que vous ne pouvez même pas attendre l’auberge pour l’embrasser. Ne vous en faites pas. Lilu accomplira son devoir cette nuit. »

 

Shaft laisse échapper un soupir mais évite de poursuivre le sujet. Kiri désigne du doigt une taverne avec des tables à l’extérieur avant de filer à toute vitesse pour occuper une table. Il tapote le banc pour faire signe à Lilu de s’asseoir à côté de lui mais celle-ci tourne la tête en signe de refus et opte pour les genoux de Shaft. Tel un nyanko, elle ronronne et se frotte contre lui avec un sourire comblé alors que Shaft caresse ses cheveux. Cana s’assied à côté d’un Kiri dépité et prend une pose cool. Il murmure à son oreille.

 

« Ne t’en fais pas Kiri, je serai toujours là pour toi. »

 

« Oh mon canard ! »

 

Kiri sert fort Cana contre lui, manquant de peu de commettre un meurtre par strangulation. Une serveuse s’approche et vient prendre leur commande.

 

« La spécialité locale s’il vous plaît ! Pour quatre personnes.« Vous êtes sûr de vous Messire ? »

 

« Oh que oui ! »

 

La serveuse s’éloigne et ramène un flacon de dix litres d’une liqueur ambrée. Une autre dispose devant eux quatre chopes vides.

 

« Voici le Jagerch que vous avez commandé Messires. »

 

« A l’attaque !!!!! »

 

Kiri se verse une première rasade et l’avale cul sec.

 

« Boudiou ! Comment que ça fait du bien ! Canard accompagne-moi ! »

 

A la deuxième chope, le visage de Kiri prend une teinte rouge. Pendant ce temps Shaft, Cana et Lilu apprécient tranquillement leur deuxième chope. Kiri met la chope vide sur son front.

 

« Je suis un Kiiiiiliiiiiiinnnnn ! »

 

Puis sa tête tombe contre la table avec un bruit sec. Un ronflement régulier se fait entendre. Le flacon est progressivement terminé. Lilu à elle seule en a bu la moitié.

 

« Lilu aimer le Jagerch !!! »

 

Shaft règle la serveuse avec une pièce d’argent. Lilu attrape Kiri par le col et le tire jusqu’au bâtiment contigu qui s’avère être une auberge baptisée « Le cochon sympathique ».

 

« Une chambre et un repas pour trois… deux personnes et un canard, s’il vous plaît. »

 

« Tout de suite Messire. Veuillez me suivre. »

 

La réceptionniste les guide vers une chambre spacieuse au deuxième étage. Deux grands lits trônent au milieu d’une pièce à la décoration assez sobre. Seule une grande tapisserie représentant un chevalier sur le point de terrasser une hydre à neuf têtes rompt la monotonie du décor. Elle jette un coup d’œil à Lilu puis se tourne vers Shaft.

 

« Cela fera une pièce d’argent payable d’avance et trente pièces de cuivre pour le repas. Veuillez ne pas faire trop de bruit afin de ne pas déranger nos autres hôtes. Le repas est servi en bas dans la cuisine. »

 

Lilu soulève Kiri d’une main et le dépose sur le lit. Il dort toujours comme un bienheureux. Les trois décident d’un commun accord de le laisser dormir et se dirigent vers la cuisine. Le fumet émanant d’une marmite les guide vers les lieux. Lilu sautille gaiement à l’idée de se remplir la panse. Ils s’attablent et attaquent avec un bel appétit le gigot et les pommes de terre qu’on leur sert. Cana admire ce petit corps qui est capable d’avaler plus d’alcool et nourriture que Kiri sans forcer. Une fois repus, ils remontent à leur chambre où Kiri dort toujours. Seule sa position de sommeil a changé. Maintenant il sert passionnément contre lui un édredon et murmure dans son sommeil.

 

« Akb666, fouettez-moi… ZZZZZzzzzzz »

 

Cana se fait un coin douillet avec la couverture. Il ferme un œil et tente de s’endormir, rassuré que son maître ait jeté son dévolu sur l’oreiller. Des souvenirs désagréables lui reviennent en tête. Shaft s’est couché dans l’autre lit et Lilu s’accroche à lui comme une sangsue. Elle s’endort immédiatement. Shaft tente en vain de desserrer l’étau de l’homonculus. Il se résigne à dormir dans cette position. Finalement, le sommeil arrive assez vite après cette journée d’aventure.

 

« Gooooooaaarrrgggllll »

 

Dans la matinée, le bruit de son estomac finit par réveiller Kiri. Il se frotte les yeux et se masse un crâne quelque peu douloureux. Mais cette douleur n’est rien à côté de l’agonie de son estomac. Il réveille le groupe d’aventuriers et tout le monde descend prendre le petit déjeuner en bas. Chacun mange à sa faim le pain de mie et les saucisses qu’on leur apporte. Kiri dévore tout ce qu’on lui présente avec voracité. Lilu voit un concurrent direct en Kiri et se lance dans la bataille du plus gros mangeur.

 

« Ah ça fait du bien ! »

 

Kiri passe un cure-dent dans les interstices de sa mâchoire et se tapote le ventre d’un air satisfait. Shaft laisse quelques pièces de cuivre dans la main de l’aubergiste et le petit groupe quitte « le cochon sympathique ». Quelques minutes de marche plus tard, ils sont devant la gare de Yuka. Les portes massives sont ouvertes, il est 9h du matin. Kiri regarde le tableau des navettes vers le Mont Fournaiz.

 

« Quelle chance ! Il y en a une qui doit partir dans dix minutes pour les montagnes. »

 

Quasiment trois heures se sont écoulées. Shaft, Lilu attendent patiemment sur un banc à l’intérieur. Cana se fait caresser par l’homonculus. Kiri fait les cent pas, excédé par l’attente et agacé par le traitement de faveur que reçoit Cana. Puis une calèche tirée par un étonnant volatile fait son apparition. Elle porte le numéro sept, c’est celle qu’ils doivent prendre. Kiri se jette sur le cocher et l’attrape par le col.

 

« C’est pas trop tôt mon gaillard ! Vous allez bien au Mont Fournaiz ? »

 

« Veuillez me lâcher cher client, je suis en avance de cinq minutes par rapport à la semaine dernière ! »

 

Kiri reste bouche bée et relâche son étreinte. Le cocher devant lui époussète l’uniforme vert et doré de la SNCF. Une casquette marron garni d’une plume rouge recouvre une chevelure châtain en désordre.

 

« Kwweeeeeeeee ! »

 

« Senpai !!! »

 

Un grand oiseau au plumage rouge s’avance vers lui et réclame un câlin. Il est juché sur deux puissantes pattes taillées pour la course. Les plumes jaillissent littéralement sur sa tête et son arrière-train. Deux grands yeux bleus rieurs au-dessus d’un grand bec contemplent le cocher avec félicité lors que celui-ci caresse la tête de l’imposante créature. Le volatile doit dépasser les deux mètres de hauteur. Shaft se demande qui a hurlé Senpai à l'instant.

 

« Yosh yosh, Tarask mon beau Chokabo, tu as bien travaillé. Bonjour chers clients, je suis Vinland, cocher pour la SNCF. Il semblerait que vous attendiez avec impatience ma venue. Messire ici présent n’a pas manqué de me témoigner son affection à mon arrivée. »

 

Shaft lui explique en quelques mots la situation et lui présente « Love Loli ». Vinland réalise la présence de Lilu et contemple le stigmata sur son front. Il semble pensif. Puis son regard s’illumine.

 

« Bonjour mademoiselle, pour être aussi mignonne vous devez être une idole, puis-je avoir un autographe ? »

 

« Un autographe ? Ça se mange Master ? »

 

Kiri se met devant Lilu et fait obstacle de son corps.

 

« Pas touche à cette loli cocher, elle appartient déjà corps et âme à Shaft. Ce n’est pas bien de convoiter la loli d’autrui ! »

 

« Bon laissez tomber, vous pourrez me le donner à la fin du voyage. Vous pouvez embarquer Mademoiselle avec vos domestiques. Nous ne devons pas perdre un instant si vous voulez récupérer la barrette de votre amie. »

 

Shaft n’ose pas dissiper le malentendu en voyant l’enthousiasme de Vinland qui attèle avec empressement le Chokabo à la calèche. Il monte rejoindre Kiri et Lilu dans la cabine. Cana est juché sur la tête du grand volatile avec qui il semble avoir une discussion animée. Vinland grimpe sur le siège du conducteur, prend les rênes entre ses mains et donne à Tarask l’ordre de quitter la gare pour rejoindre les montagnes.

 

Quelques heures plus tard, le chemin devient de plus en plus escarpé au fur et à mesure que la pente s’élève.

 

« Hoooooo ! »

 

Soudainement, Vinland intime l’ordre à la monture de s’arrêter devant l’obstacle inattendu.

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SENPAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAI :happywalk:

 

On va partir à l'aventure avec des vrais ! \ô/

*se demande quand se passera la rencontre avec la princesse*

 

 

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