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[RP] Chroniques d'Everland


Evangelina
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Le son de la pendule égrainé le temps, tel un métronome qui ne guiderait que le silence maintenu dans le bureau, le directeur était là, dans ses pensées, faisant face à la fenêtre dont le verre était percé par le regard azur. Que pouvait-il bien chercher à voir par-delà l’horizon ? De là où il se tenait le monde avait l’air si calme et pourtant –il le savait- dans l’empire de sombres complots murissaient. C’était à ces jeunes gens qu’il comptait confier l’avenir incertain de ce monde. Il devait faire en sorte de veiller sur eux et de les guider afin qu’eux guident le reste du monde à leur tour. C’était une tâche importante et il avait fait la promesse de poursuivre ce rêve, à présent partagé, il y a de très nombreuses années.

 

Deux bruits sourds, dissonant avec le rythme imposé par l’horloge, chassèrent ses pensées. Le vieil homme se retourna vers la porte, source sonore qui implorait une réponse, ce qu’il fit : « Entrez. »

Le réceptionniste ouvrir la porte en grand afin de faire passer sa carrure de nain et referma soigneusement devant lui. Il marqua ensuite une pause comme si la raison de sa venue venait de lui échapper, mais fort heureusement la reprise de sa marche annonçait vraisemblablement qu’il avait pu remettre en ordre ses idées.

 

« Bonjour monsieur le directeur. –Commença-t-il- Navrez de vous déranger, je sais que les préparatifs prennent beaucoup de votre temps et... »

 

Emrys l’arrêta d'un geste de la main et d’un sourire avant qu’il ne continue plus avant tout en s’installant dans le fauteuil de son bureau. Ainsi il reprenait véritablement son rôle de directeur.

« Bonjour monsieur Lôm, je vous en prie venez en au fait.

- Oh, bien. Je pensais devoir vous avertir au plus vite, j’ai entendu des élèves parler de la chambre et de son contenu. Alors je me disais que peut être quelqu’un était parvenu à y entrer. – Le nain croisa les doigts de ses mains en les laissant choir sur le sommet de son ventre en attendant la réponse d’Emrys.

- Non, je puis vous en assurer, personne à part moi n’a pu y entrer…pour le moment.

- Mais alors…comment ?

- Sans doute que ceux qui attendent, s’impatientent.

- Hum…oui…sans doute…bien alors je vais vous laisser. » Répondit-il en essayant vainement de cacher son incompréhension face à la réponse sibylline du directeur.

 

Edward disparut rapidement de la pièce, bien trop vite pour voir le regard du directeur s’assombrir tel un ciel qui présagerait la venue de l’orage. L’année n’avait pas encore commencé et Ils avaient déjà déplacé leur premier pion. Sans doute valait-il mieux sceller les portes de la chambre afin d’éloigner les étudiants mais lui-même n’avait pu réussir à la réveiller alors à quoi bon. Surtout que lui aussi attendait son réveil.

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Dans un petit village perdu dans une vallée lointaine, la rosée matinale se mit a brillé alors que les premiers rayons de soleils naissaient à l'horizon. Les oiseaux, éveillés depuis un moment déjà, se mirent à chanter plus intensément et trois d'entre eux allèrent se poser sur le rebord d'une fenêtre grande ouverte. Il s'agissait d'une maison parmi de nombreuses autres au milieu d'un village elfique. Les elfes vivants là sont des elfes sylvains, ou des elfes des bois. Leur maison sont faites de bois, en fait elles font partie intégrantes d'immenses arbres dont le tronc a été modifié pour accueillir des familles de toutes les tailles. Tout cela avec l'accord de l'arbre concerné bien sûr, c'est un peuple qui vit en symbiose parfaite avec la nature. D'ailleurs les elfes des bois sont des êtres discrets, calmes et posés. Ils travaillent avec la nature et non contre elle, tout ce qu'elle leur donne, les elfes le lui rendent d'une manière ou d'une autre. Leur longévité leur permet de voir les choses sous un angle que d'autres, comme les humains, ne peuvent pas comprendre ni même imaginer. Sauf à quelques expressions près c'est la race qui vit le plus longtemps, mais lorsque la mort vient à leur rencontre, nul ne sait ce qui se passe après.

 

Bref, revenons à nos trois amis les oiseaux, l'un deux s'avança un peu plus que les autres sur le rebord et se mit à piaillé comme s'il voulait dire quelque chose. Penchant sa tête tantôt à gauche, tantôt à droite, il s'avança de plus en plus juste avant de s'envoler soudainement comme s'il voulait sauver sa peau d'un danger imminent. En effet, un oreiller vint s'écraser lourdement à l'endroit où se trouvait l'oiseau ainsi que ses deux camarades de vols alors qu'une voix masculine s'exclama au même instant, brisant d'un seul coup toute l'harmonie du lieu.

 

- Aaaaaah, mais la paiiiiiix !!!

 

Dans la pièce, à côté de la fenêtre, se trouvait un lit sur lequel un jeune garçon tentait désespérément de continuer à dormir. On aurait dit un humain, qui d'autre peut briser de la sorte un tel instant de quiétude, qui peut oser parler ainsi à de nobles créatures de la nature ? Ah un instant, on dirait bien que ... mais oui, ce sont bien des oreilles d'elfes qui dépassent de la chevelure de ce jeune garçon effronté. Qu'à cela ne tienne, les oiseaux revinrent se poser, sur l'oreiller cette fois-ci et se remirent à piailler de plus belle, comme pour protester contre ce comportement indigne d'un elfe. Le garçon cherchait alors son oreiller des mains quelques secondes avant de s'arrêter dans sa recherche et de s'exclamer de nouveau.

 

- Mais ! C'est pas vraiiiiiis !!!

 

Il se leva d'un coup, s'approcha de la fenêtre et saisis son oreiller avant de le soulever d'un seul coup et de se saisir la tête des deux mains dont lune tenait le coussin tout en esquissant une grimace de douleur.

 

- Arg! Je me suis levé trop vite ...

 

Il se retourna et s'affala sur son lit, face contre le matelas, en aplatissant le coussin sur le dos de sa tête des deux mains il se mit à se lamenter d'une voix étouffée.

 

- Bon dieux, je sais bien que c'est aujourd'hui que je dois y aller, mais c'est pas une raison pour venir me faire c...

 

Il se reprit

 

- ... m'embêter de si bonne heure ... bande de petits emmerdeurs du dimanche !

 

Une silhouette se glissa discrètement dans la pièce, elle s'approcha tranquillement du lit et elle fit signe aux oiseaux de se taire. La silhouette pencha sa tête en direction de l'interstice entre le lit et l'oreiller, là où devrait se trouver les oreilles du jeune elfe tout en replaçant et maintenant, d'un geste gracieux, une mèche de cheveux d'un blond soyeux derrière l'oreille. C'est alors que la silhouette se mit à parler d'une voix féminine mais haute et intelligible.

 

- Qu'est-ce que j'entends ? N'as-tu pas honte de parler ainsi de ces petits oiseaux qui viennent te saluer une dernière fois ?

 

Une plainte insistante, à moitié audible, s'échappa du coussin.

 

- Rhaaaaaaaaaaaaaaaa !!!!! Mamannnnnnnnnnnnnnnn, !!! Toi aussi tu t'y mets ?!?!

 

- Comment ? Tu réponds en plus ? Tu vas voir comment je vais m'y mettre, malpolis !

 

- Maieuuuuuu, encore cinq minutes ! ...

 

Il pensa un instant au dernier mot que sa mère venait de prononcer

 

- ... s'il te plaiiiit !!

 

Celle qui était visiblement la mère du jeune elfe quelque peu perturbé se redressa calmement et reprit une voix calme et posée comme on en attendrait d'un elfe normalement constitué.

 

- Pas question, tu dois te préparer à partir. Saomir n'attendra pas la prochaine lune pour t'emmener. C'est aujourd'hui ou alors tu resteras ainsi affaler sur ce lit toute ta vie. C'est ça ce que tu souhaites ?

 

Un gémissement indescriptible et in-reproductible semblait, une fois encore, sortir du cousin. Les oiseaux, quant à eux, n'avait pas quitté le rebord de la fenêtre durant toute la scène, il avait simplement changé l'inclinaison de leur petite tête plumée de temps à autres. Après un long silence, ou tout le monde semblait observer le coussin râleur, le plus téméraire des trois oiseaux alla se poser sur le sommet du coussin en question et se remit à piailler de plus belle. Les deux autres en firent de même et alors que l'un se posa sur la table de nuit, l'autre alla se poser sur l'épaule de la mère du jeune homme, accusé du crime de paresse aggravée et de proférassions de gros mots ainsi que de râles malvenus. Toute l'assistance scandait le verdict "Coupable ... coupable ... coupable". C'est ainsi que le jeune homme s'imaginait la scène depuis son refuge qui n'en était pas un, puisque seul sa tête était cachée par le cousin-pièce-à-conviction.

 

- C'est bonnn !! J'ai compris. Est-ce que le déjeuner est prêt ?

 

La mère, laissa à nouveau tomber sa grâce, qui est manifestement assez souvent oubliée par les elfes de ce village et posa ses mains sur ses hanches.

 

- Non mais c'est qu'à peine pardonné il se remet à l'impolitesse ? Tu sais bien que ta mère si intentionnée a bien-sûr préparé tout ce que môôôsieur désirait avaler avant son départ. Par contre, être traité comme un invité de marque ne faisait pas partie du contrat, donc tu iras te nettoyer, t'habiller, aérer ton lit et descendre tes bagages tout seul comme un grand.

 

Elle reprit sa grâce si vite oubliée et tourna les talons. Sa silhouette, grande et fine disparut dans l'encadrement de la porte et on l'entendit descendre les escaliers et se diriger jusque dans la cuisine alors que l'oiseau qui se trouvait sur son épaule alla se percher sur le sommet de la tête de lit.

 

- Oui maman, j'ai compris.

 

Avait dit le jeune et étrange elfe avant que sa mère ne disparaisse. Il se leva tout en se grattant la tête, avant de se retourner vers les trois oiseaux pour leur demander.

 

- Je sais que vous n'avez pas beaucoup de force, mais je suis sûr qu'à trois vous arriverez à prendre et à déposer mes draps et mon coussin sur le rebord de la fenêtre.

 

Les trois oiseaux se ruèrent dans un piaillement infernal sur les affaires jonchant le lit. Apparemment, il n'y a pas que les elfes qui ont un comportement étrange dans cette partie du monde.

 

- C'est pas la peine de vous battre.

 

Ajouta le jeune homme, à voix basse, en se dirigeant vers la salle de bain.

 

 

*

* * *

 

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Un moment passa jusqu'à ce que le jeune elfe descende rejoindre sa mère dans la salle à manger. Les trois oiseaux, quant à eux, vinrent se poser, en passant par l'extérieur, sur le rebord de la plus grande fenêtre de la pièce. Au centre se trouvait une grande table, pouvant accueillir une dizaine de personnes si ce n'est pas plus. La hauteur du plafond était tel qu'un géant, du moins un jeune, pouvait presque tenir debout au centre. N'oublions pas que nous nous trouvons à l'intérieur du tronc d'un gigantesque arbre. Les escaliers en colimaçon semblaient interminable, il faut bien une à deux minutes pour les descendre. En cas d'extrême urgence, il est possible de se jeter directement du haut de ces derniers et d'arriver en bas sans une égratignure grâce à un charme d'amortissement de chute, mais ce serait trop disgracieux, même pour des elfes comme cette famille pour le moins ... déroutante. Quant à la largeur, une bonne partie des habitants du village peut tenir à l'intérieur, de larges fenêtre parcours toute la longueur et presque toutes la hauteur des parois donnant sur l'extérieur, ce qui permet au soleil bienveillant d'inonder la pièce d'une lumière dorée mettant en valeur la décoration raffinée de l'ensemble de la pièce. Voilà enfin quelque chose de typiquement elfique, si ce n'est la présence d'une grande horloge, en face d'un long canapé dans la partie de la pièce qui semble servir de salon. Mais ne nous égarons pas et revenons à ce qui nous intéresse.

 

La mère du jeune elfe venait de cuisiner un plat qu'elle déposa sur la table avant de regarder son fils finir d'enfiler un pull. Partit nu du sommet, il aurait eu tout le temps de s'habiller complètement durant la descente, c'est vous dire la hauteur que cela représente. Les yeux de la mère se remplir d'admiration alors qu'un sourire se dessina sur son visage, le jeune homme lui s'arrêta net en voyant la tête que tirait sa mère et se mit à grimacer de dégout, avant de détourner le regard et de saisir le dossier d'une chaise.

 

- Maman s'il-te-plait, ne me fixe pas comme ça.

- Mais et pourquoi ça ? Peux-tu seulement imaginer le sentiment que je peux avoir en te voyant descendre les escaliers pour la dernière fois ?

- Quoi ? Tu veux dire que tu m'as regardé m'habiller pendant que je descendais ? Le jeune elfe s'imagina la scène lorsqu'il se trouvait tout en haut et eut une réaction de vif rejet mêlé à du dégout, mais il parvint à l'étouffer sans que sa mère n'y prête attention.

 

Elle l'admira encore un instant avant d'ajouter ...

 

- Mon fils ... que dis-je ... mon adorable fils. On attendait ce jour avec impatience ton père et moi. Et tes frères et sœurs aussi à mon avis. Depuis que nous avons obtenu nos diplômes tous les deux, plus personne de la famille n'a foulé les vertes prairies entourant l'académie. À moins que ...

 

Elle s'arrêta à nouveau de parler un instant

 

- ... non je ne crois pas.

- de quoi ?

- Non non, rien, juste une bêtise.

- ...

- Bon, je vais réveiller ton père, il a travaillé tard hier soir.

- Quoi ?! Lui tu le laisses dormir tranquillement alors que moi tu soudoies trois vils piafs pour me torturer jusqu'à ce que je me lève ? C'est trop cruel !

- Maiiiis oui, le monde est cruel avec toi aujourd'hui, il faudra t'y faire, cela ne s'arrêtera pas à partir de maintenant, alors prends ça plutôt pour un tréééééés doux avant goûts de ce qu'il pourrait bien t'arriver là-bas.

- ... heuuuu, parce qu'il m'arrivera quoi là-bas ?!?

 

La mère ne répondit pas à cette question, mais alors qu'elle allait monter les escaliers, un homme de carrure imposante apparu au bas de ceux-ci et la mère faillit lui rentrer dedans.

 

- Ah chéri, j'allais justement monté te réveiller.

- Ah, mais pourquoi donc? Je n'allais tout de même pas rater ce déjeuner très spécial quand même.

- Eh bien, parce que quand je vois comment est ton fils lorsqu'il doit se lever, je me dis qu'il tient surement cela de toi.

 

L'homme se mit à rire bruyamment, faisant du même coup voler en éclat ce moment paisible qui faisait enfin ressembler les lieux à une maison normale.

 

- Ahahahahaaaaa ... toi alors ... toujours de si bonne forme le matin.

- Et quel matin ! Aujourd'hui je me sens dans une forme incroyable.

- Je vois ça ma chérie, tu as préparé tout ce que chacun préfère comme déjeuner. Tu as du passé un temps fou pour préparer tout cela.

- Oh tu sais, avec un peu d'aide ... "magique" ... c'est facile à faire.

 

L'homme s'approcha et saisit celle qui était visiblement sa femme par la taille.

 

- ooohlala, mais je sais bien où j'allais quand je t'ai demandé ta main.

- huuuuu, mon petit lapinouuuuuu.

 

Le jeune homme, pris d'une grimace comme si à chaque fois il essayait d'avoir une grimace plus horrible que la précédente, tenta de stopper cette scène d'horreur.

 

- heuuuuu, vous pourriez pas aller faire ça ailleurs s'il vous plait ? Y en a qui aimerait bien manger sans devoir assister à une scène dégoulinante de sentiments écœurants. Et pis vous êtes des efes je vous rappelle, alors comporter vous au-moins comme tel.

 

Le père fixa le jeune homme d'un regard noir.

 

- Dis donc fils, un peu de respect veux-tu ? Tu devras aussi passer par là un jour alors prends en plutôt de la graine ...

- Mouais, alors là j'en doute ...

 

Ajouta le jeune homme à voix basse avant de plonger dans son bol remplit à ras-bord.

 

Le déjeuner se passa tranquillement, les divers membres de la famille arrivant les uns après les autres, le repas se termina dans le brouhaha général. Les phrases fusant d'un côté à l'autre sans réelle destinataire, tout le monde parlant à tout le monde et en même temps. On se serait dit dans une auberge remplie d'humains, la scène était comme irréel pour toute personne ayant ne serait-ce qu'un brin de culture elfique. Soudain un inconnu à la silhouette elfique entra dans la pièce et fut soudain pris de terreur en voyant la scène, il hésita à ressortir en se demandant où il avait débarqué. Décidément, il n'y avait plus rien d'elfique en ces lieux, tout se perds, je vous le dis ... bientôt on aura droit à des trolls qui font du tricot pour la grand-mère au méchant magicien noir ... et cela dans la joie et la bonne humeur en chantonnant des musiques-à-boire naines tant qu'on y est.

 

- Ah te voilà enfin Saomir. Viens donc t'asseoir, nous t'attendions pour te conter ma dernière aventure !

- Lui raconter quoi papa ? Interrogea une jeune voit féminine

- Rien ma puce, quelque chose qui regarde les adultes.

- Heuuuu ben je crois que je vais aller me changer, je dois aller à l'école dans 15 minutes.

- Vas donc ma puce, vas ...

 

Il tenta de lui frotter la tête lorsque la jeune elfette passa à portée de sa grosse main, mais il se rappela soudain de quelles races il était vraiment. Il se ravisa et se redressa d'un air fier.

 

- Bon alors, j'allais te raconter, Saomir, que la fois où ...

 

Le temps semblait passé au ralentit pour le jeune elfe à qui était destiné ce déjeuner festif alors que d'un coup, la mère se leva et pris la parole après avoir fait taire tout le monde en inssistant bien sûr le père.

 

- Bon alors, tout le monde, chéri, je veux dire quelque chose avant que notre fils adoré ne parte pour une contrée lointaine. Je tenais à féliciter mon petit Galdwyn chéri pour avoir été accepté à l'académie et à l'encourager pour ses études. Ecoutes bien tout ce que l'on va te dire, le premier jour est le plus important pour la suite de ton parcours entre les murs de cette école. Tu devras bien-sûr respecter toutes les consignes et aussi ne pas oublier de prendre du bon temps. Il est important que tu te nourrisses bien et que tu fasses du sport pour te maintenir en forme et ne soit pas timide, oses aller vers les autres et demander de l'aide si nécessaire. Pour le voyage jusqu'à l'académie, je t'ai préparé un petit sac remplit de bonnes choses, n'en abuse pas, car la route est longue mais les voyages forment ... heu ... les ... quelque chose qui finit par -esse ...

- Fesse ? Intervint le père en saisissant celle de sa femme qui eut un petit cri étrange de surprise.

- Cheriii ! Voyons !!!

 

L'assistance se pris d'un fou rire général alors que la mère tenta de clamer tout le monde.

 

- Tes manières s'humanisent beaucoup trop ces derniers temps, il va falloir que tu apprennes à te comporter à nouveau comme un elfe normal. Je voulais dire la jeunesse. Donc je reprends ... Les voyages forment la jeunesse comme disent les humains.

 

Alors que le père ajouta une boutade qui fit rire tout le monde de plus belle sauf celui visé par celle dernière.

 

- Et quand ta mère te dit de prendre du bon temps, elle pense aussi aux filles, alors ne te retiens pas ...

- Mais c'est pas possible ça ... ne pourrait-on pas avoir un semblant d'human... euh d'elfisité ?!?!

 

La mère feint d'être outrée, mais elle riait de bon cœur avec son mari.

 

- Comment crois-tu que j'ai séduit ta mère, fils ? Tu veux que je te donne des conseils avant de partir ?

- Non, non ça ira papa, je me débrouillerais très bien tout seul de ce côté-là.

- Bon, comme tu voudras, mais tu rates quelque chose, quoi qu'il en soit, tu sais comment nous donner de tes nouvelles et tu pourras toujours me le demander plus tard. Soit sûr de ne pas rester indifférent, si tu ne trouves pas une fille à séduire je me poserai des questions quant à ton lien de parenté avec notre famille ...

- oooh chéri, tu y vas un peu fort. N'intimide pas ton fils, il fera ses propres expériences et il trouvera certainement une qui le fera sortir de son cocon.

 

Ajouta la mère en regardant Galdwyn d'un air amusé avant que ce dernier ne lui réponde.

 

- Mouais, on verra bien ...

 

Saomir posa une main sur l'épaule de Galdwyn et prononça ces mots d'un air très sérieux tout en le regardant fixement la tête haute.

 

- Ne sois pas défaitiste petit, je suis sûr, moi aussi que tu y parviendras. Tu devras sortir de ton cocon pour te socialiser, même si ce mot ne fait plus vraiment partie de notre vocabulaire depuis des siècles. Si tu veux savoir ce à quoi tu ne devras jamais ressembler, observe les humains, apprend tout d'eux, leur vie est si courte qu'elle te paraitra dérisoire. ...

 

Il eut un moment de silence, comme si tout était redevenu normal, Saomir avait parlé avec tant de sérieux qu'on aurait presque dit que ses oreilles d'elfe fier frétillaient. C'était son compter son intention, il saisit soudainement la tête de Galdwyn et la sera fortement contre son épaule à l'aide de son bras. De l'autre main il le décoiffa avec force et conviction.

 

- Quant aux humaines mon petit, fais en ce qui te chante, celle à grosse poitrine et aux cheveux couleur pâle sont une cible de choix, par contre ne tente pas de communiquer avec elle par le langage courant, ce serait peine perdue.

 

Le père donna une tape dans le dos de Saomir.

 

- Ha ha, je me souviens que tu étais mon plus farouche adversaire Saomir. C'était le bon vieux temps.

- En effet, tu étais meilleur que moi avec les filles, mais je te battais dès qu'il s'agissait d'avoir de bonnes notes, ne l'oublie pas.

- Olalala, écoutez le, toujours à se vanter celui-là.

- Heu, tu m'excuseras mais c'est toi qui t'es lancé la dedans le premier.

- Soit, ...

 

Le père jeta un œil sur l'imposante horloge trônant contre un mur de la pièce avant d'ajouter.

 

- ... eh bien il est temps pour notre grand elfe de partir à l'aventure. Je ne voudrais pas que tu arrives en retard à l'académie pour ton premier jour, ou que vous arriviez de nuit au refuge d'étape.

 

Saomir se leva,

 

- En effet, il est préférable de partir avant midi, nous avons un bon bout de chemin à parcourir.

 

Galdwyn se leva lui aussi,

 

- Bon, alors je vous dis au revoir et ne vous faites pas trop de soucis, je me débrouillerai du mieux que je peux.

 

Ses parents le regardèrent d'un aire attendrit. Ils se dirent qu'ils pouvaient oublier leur bonne manière d'elfe, car une fois n'est pas coutume, même si ce jour-là la coutume a quasiment été annihilée ... une date à marquer d'une couleur rouge sang, peut être le début de la déchéance pour ce peuple habituellement si calme et posé ?

 

- Mon petit, viens là que je t'embrasse, je ne me fais aucun soucis rassure toi. Je suis sûr que tout ira pour le mieux.

 

Le père se leva à son tour, droit et fier. Il regarda longuement son fils droit dans les yeux avant de prendre une profonde inspiration et serrer son fils violement contre lui.

 

- Soit un elfe, ne te laisse pas marcher dessus et reste fier. Notre race ne laissera pas l'arrogance des humains l'atteindre. Nous étions là avant eux, mais saches une chose fils, les humains sont très susceptibles et si tu les provoques ils te défieront à coup sûr. Si tu veux te lier d'amitié avec l'un d'entre eux méfie-toi toujours, il peut se retourner contre toi à tout moment, nos deux races n'ont pas les mêmes valeurs morales et fondatrice.

 

L'intervention du père jeta un froid dans la pièce, même les oiseaux qui étaient restés sur le rebord de la fenêtre, rejoint au fil du repas par beaucoup d'autres animaux venu voir ce qui se passait, tous se turent. Le silence assourdissant fut soudain brisé par la sonnerie de l'horloge et le père reprit la parole.

 

- Ah tiens, en parlant d'amitié humaine, cette horloge est un présent de mon seul véritable ami de cette race. Comme quoi il se peut quand même que cela dure longtemps, mais je sais bien qu'un jour cela tournera. Nous ne vivons pas avec la même espérance de vie, lorsqu'il sera vieux, il nous regardera avec mépris et convoitise assurément.

 

La mère intervint,

 

- Comment peux-tu dire cela de Saône, rien ne nous dit qu'il nous trahira un jour.

- Je plaisante chéri, je plaisante. Répondit le père d'un air faussement convaincu.

 

Ne voulant pas laisser l'ambiance se détériorer ainsi, Saomir prit la décision de lancer le pas.

 

- Bien, nous y allons, je vous remercie de m'avoir convié à ce festin et je vous promets de vite revenir vous apporter les premières nouvelles de Galdwyn.

- Oh, mais merci à toi d'avoir accepté de l'accompagner. Coupa le père.

- Mais ne t'inquiète pas, je devais de toute manière me rendre dans la ville attenante pour affaire, j'en ai pour quelques jours donc je pourrais vous conter comment se seront passés ses premiers jours de cours.

- J'en serais ravie ! s'exclama la mère.

 

Galdwyn salua tous ses frères et sœur, ainsi que la plus jeune qui était redescendue entre temps. Les au revoir semblaient durer une éternité mais le moment était venu pour Galdwyn de galoper vers de nouvelles contrées ou tout lui sera inconnu, ou presque, mais cela il ne le sait pas encore. Tout le monde était réuni à l'extérieur et regardèrent longtemps les deux chevaux s'éloigner à l'horizon.

 

- Le voilà partis, notre petit ...

 

Un des jeunes frères pris sa mère par les épaules.

 

- Maman ne pleure pas, tout ira bien tu verras.

- Je sais, mais je ne peux m'en empêcher, ce sera aussi bientôt votre tour, vous le rejoindrez avant qu'il ne finisse ses études.

 

La plus jeune ajouta

 

- Moi aussi je me réjouis d'y aller maman.

- Ohh ma petite, viens là. Tu me rappelles tant votre sœur ainée à tous, partie on ne sait-s-où. Ses lettres se font de plus en plus rares.

- Ne t'inquiète pas pour ça. J'en fais mon affaire. Assura le père.

 

Ce sont sur ces derniers mots que tout le monde rentra à l'intérieur.

 

Voilà, désolé pour le pavé, mais les mots sont sortis tel un fleuve de mon imagination. Il faut croie que j'étais en manque, j'espère seulement que j'aurais autant d'inspiration pour la suite ^^.

Par contre, je m'excuse pour les fautes et les problèmes de mise en page qui peuvent subsister. Je corrigerais au fur et à me mesure que je me relirais, là il se fait tard et je dois poster avant d'aller me coucher ^^.

J'espère que cela vous plaira ...

 

EDIT : Dsl pour la maintenance mais j'ai dû pratiquer une intervention chirurgicale à haut risque. En effet dans le texte initial on aurait dit qu'il s'agissait d'humain et non d'elfe, comprenez mon horreur lors de ma première relecture ... j'ai essayé de modifier les dialogues mais j'ai préféré changé quelque peu la description. Il s'agit donc d'une famille d'elfes des bois, tout ce qu'il y a de plus normal dans cette partie du monde d'Everland, sauf qu'en ce jour si particulier, ils ont quelque peu oublié leurs bonnes manières, car trop d'émotions les ont submergé, cela a même affecté le pauvre Saomir. Quoiqu'il en soit rassurez-vous, l'essence originelle est toujours là, seulement maintenant on a droit à une famille d'elfe qui se lâche le temps d'une matinée.

 

:d

Modifié par Mimile

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Ca se lit bien ton post Mimile donc le pavé est pas trop gênant, ce qui me titille plus, c'est la mise en page et les fautes d'ortho, utilise bonpatron si le correcteur suffit pas ^^'

 

Par respect pour sa compagne, Erika sortit du dortoir pour lui laisser le temps de se remettre sur pied. Ce genre de précautions pouvait sembler futile dans la mesure où le dortoir serait bientôt plein et qu'il faudrait bien se faire au manque d'intimité, mais elle préférait tout de même s'éclipser d'elle-même plutôt que de forcer Eva à lui demander de sortir.

D'ailleurs, les Lancaster faisant partie de l'aristocratie, on pouvait supposer que leur fille avait l'habitude d'avoir une chambre pour elle. Autant ne pas la bousculer puisqu'elle venait d'arriver.

 

Erika eut à peine le temps de laisser ses pensées vagabonder plus longtemps que sa compagne refit apparition, un peu plus rapidement qu'elle l'aurait cru, la faisant sursauter en lui demandant si elle partait. Elle ne l'avait pas entendu sortir du dortoir, mais Eva avait apparemment réussi à se recoiffer et arranger sa tenue dans ce petit laps de temps. La mage de feu en profita pour remarquer les mèches violettes qui striaient sa chevelure. Une couleur des plus rares.

 

En l'absence de réponse, Eva interrogea la jeune fille :

 

- Tu vas aller où ?

 

Sa camarade ayant l'air totalement éveillé, ce n'était pas à Erika de rester rêveuse.

 

- Je comptais aller manger, j'imagine que tu as faim. Fit-elle en souriant

- Oh oui. Tu as bien dû entendre le grognement de mon estomac. Je suis affamée.

- Suis-moi alors, je comptais aussi aller me restaurer, je n'ai rien avalé depuis le petit déjeuner.

 

Passant devant la salle de bain du premier étage, elles descendirent les escaliers pour arriver dans le grand hall. Elles tournèrent ensuite sur la droite pour atteindre la salle du banquet.

A la déception d'Erika, la porte du salon dans lequel elle avait déjeuné ces jours-ci était close. Le traitement de faveur devait être terminé puisque d'autres élèves étaient arrivés.

 

Eva était resté silencieuse les quelques minutes que leur avaient pris le trajet mais se reprit dès qu'elles furent arrivés à destination.

 

- Apparemment nous ne sommes pas seules.

- En effet, mais cela me parait quand même peu de personnes, surtout si on compte les trois professeurs présents dans la salle. Fit Erika en remarquant que les élèves ne se comptaient que sur les doigts d'une main. Peut-être que d'autres élèves se sont fait apporter leur repas dans leur chambre.

- Comment ça ? demanda Eva alors qu'elle se dirigeait vers une des tables proches.

- En sortant dans la bibliothèque tout à l'heure, je m'apprêtais à aller manger quand j'ai rencontré un petit garçon qui apportait le dîner à un élève donc je suppose que d'autres ont dû avoir droit à ce traitement.

 

Ou alors l'élève en question était un invité de marque.

 

- Pourtant, on ne m'a pas proposé de me monter de repas. Remarqua Eva en faisant la même déduction.

- Il faudra enquêter sur ce jeune homme dans ce cas ! proposa-t-elle avec enthousiasme. Mais parlons de sujets plus concret : as-tu fais bon voyage ? Tu viens d'où ?

 

 

Pour rappel, les cartes sont là : http://forum.otaku-a...post__p__167815

 

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Désolé petit pavé en vue

 

La rentrée approchant à grands pas, il fallait finir les préparatifs des terrains d'entrainement de l'académie. Telle était la préoccupation de Maître Aerosis, car il n'arrivait pas à faire ce qu'il voulait, on lui mettait des bâtons dans les roues, surtout cette stupide administration qui lui avait fait retirer le troisième passage de son parcours. Franchement qu'y a-t-il de mal à enchanter un passage avec des mines magiques de rang A+, certes cela pouvait arrêter une horde d'orks des sables enragés en seulement 2.4 secondes, mais il garantissait une total sécurité des élèves.

 

Son programme rendrait ses élèves capables de toutes les prouesses avec toutes sortes d'armes et il mourrait d'envie de les tester. En effet chaque année lors des premiers cours de magie offensive les étudiants de première année doivent affronter une Chiméria pouvant être invoqué a souhait grâce à une petite perle détenu depuis des décennies par l'académie. La chiméria est une créature d'Everland vraiment très particulière qui a pour capacité de pouvoir prendre la forme de n'importe quoi suivant la force se trouvant en face. Elle fait partie de la classe des métamorphes. Quant aux coups qu'elle assène ils ne laissent que des traces de peinture proportionnelle bien entendu à la puissance des coups. Il sera donc très important de voir en quoi la chiméria se transformera cette année pour déterminer l'intensité et le niveau des cours que les 1ere années devront subir.

 

Le directeur : Maitre Aerosis, Funka je t'en prie sois plus attentif quand je te parle

 

Maitre Aerosis : Hein... oh....ah....oui, certes, certes je suis tout à fait d'accord avec vous sur l'influence indiscutable des pieds de tables sur les interventions organo-plasmitique des kangourek du nord...Non..., vous ne parliez pas de ça... Je vous écoute!

 

Le directeur : (long soupir) c'est ce que vous disiez il n'y a pas 10min...enfin bref il est hors de question m'entendez-vous, de faire installer un lac près de la forêt pour je ne sais quelles raiso..Non ne me dite pas que...vous vouliez invoquer...

 

Maitre Aerosis : (bondissant de sa chaise et posant ses mains sur le bureau du directeur) Si justement, il le faut. Imaginez, tout ce que je pourrais leur apprendre !

 

Le directeur : A ne pas mourir me semblerais opportuns, Funka, ce ne sont que des adolescents en 1ere année.

 

Maitre Aerosis : (se grattant la tête) certes de ce point de vue... Il pourrait s'avérer quelque peu risqué mais n'est-ce pas vous qui m'avait demandé de tout mettre en oeuvre pour les préparer au pire !!

 

Le directeur : Oui effectivement, mais pas de les confronter au pire !

 

Maitre Aerosis : Oh vous le savez aussi bien que moi Emrys, là dehors, il existe des choses bien pires...

 

Emrys : Ok, même si je pense que je vais le regretter...vous avez mon aval. Faites venir le chef de chantier gobelins dans mon bureau. Les travaux débuteront en même que cette année scolaire.

 

Maitre aerosis était tellement enthousiaste à l'idée que son projet allait se réaliser qu'il en oublia toute retenu sur le trajet du réfectoire en effectuant une danse de la joie dont il avait le secret. Ce n'est que sous le regard dépité de deux étudiantes qui se rendaient, manifestement, elles aussi au réfectoire qu'il retrouva ses esprits.

 

Maitre Aerosis : hem...Excusaient moi mes demoiselles, que puis-je pour vous ?

 

Les deux élèves en même temps : eh ben, nous allions...Monsieur ?

 

Maitre Aerosis : Ah oui, j'oubliais. (Hop une petite courbette) Je me nomme Maitre Aerosis, je suis un mage de l'air, professeur dans cette modeste Académie. Me feriez-vous l'honneur de pouvoir vous escorter jusqu'à la salle de restauration ?

 

Son intuition ne l'avait pas trompé, il s'agissait bien de la petite Lancaster dont tout le monde n'arrêté pas de parler. Sa révérence et sa démarche n'avait pas échappé au regard affuté de Maitre Aerosis.

 

Eleves n° 1 (alias Eva Lancaster):Resteriez-vous manger avec nous ?

 

Maitre Aeoris : Malheureusement, il me reste pas mal de choses à préparer et je dois impérativement les boucler. Merci de l'invitation. Sur ce, mesdemoiselles, bonne soirée.

Evidemment il s'agissait là d'un mensonge, mais cette rencontre imprévue l'avait chamboulé. Le seul mot qu'il prononça en partant et qu'il répéta tout le long du trajet fus « chiméria »

Modifié par Funka

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Ma réponse ne parvient pas à franchir mes lèvres pour une raison assez spéciale. Un homme vêtu d'une longue cape ornée de fils d'or vient d'esquisser un pas de danse devant nous. La tenue, l'allure dénotent une bonne condition, mais la danse révèle un esprit espiègle. Erika, aussi surprise que moi, me regarde. Je sens un rire intérieur me secouer quand soudain, le monsieur nous remarque, interrompt sa danse et s'adresse à nous :

 

L'étrange monsieur : hem...Excusez-moi mes demoiselles, que puis-je pour vous ?

Nous répondons en même temps : eh ben, nous allions...Monsieur ?

L'étrange Monsieur se fend d'une petite révérence : Ah oui, j'oubliais. Je me nomme Maitre Aerosis, je suis un mage de l'air, professeur dans cette modeste Académie. Me feriez-vous l'honneur de pouvoir vous escorter jusqu'à la salle de restauration ?

Erika et moi nous faisons une révérence. Puis, sans m'en rendre compte pendant qu'il nous conduit à la salle de restauration, je m'entends demander à Maître Aerosis s'il sera des nôtres pour le diner. Il refuse gentiment notre invitation en arguant qu'il a des choses importantes à finir et s'en va en marmonnant un mot étrange "Chiméria".

Je me tourne vers Erika avec un regard interrogateur. A-t-elle entendu ce mot ? Je ne sais pas. Sait-elle de quoi il s'agit ? Erika est difficile à cerner. Elle a un visage calme et serein qui laisse rarement entrevoir ses pensées. Contrairement à moi, dont le visage très expressif trahit rapidement mes tumultes intérieurs.

 

Je pousse la porte de la salle en ressassant ce mot dans ma tête. Je ne sais pas pourquoi mais ça m'inquiète, me titille, bref, ça n'augure rien de bon. Les odeurs, le bon fumet d'une nourriture succulente viennent faire taire mes folles pensées et me ramènent à la réalité, ça sent bon et j'ai faim.

 

Quelques élèves plus ou moins vieux sont attablés devant des assiettes bien remplies. Certains sont à l'aise, ça pourrait être des séniors. D'autres jettent des regards un peu curieux, intimidés aux alentours. Je m'assoit à la première table avec Erika et j'attaque le potage. Pour le moment, j'oublie tout, je suis aux anges.

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L’apparition du professeur avait laissé sa question au sujet de l’origine d’Eva en suspens, ce qui irrita légèrement Erika. Cependant, l'agacement fit place à la stupéfaction lorsqu'elle le vit virevolter en descendant l'escalier.

Avant même qu'elle s'en rende compte, elle l'observait avec attention. Elle ne l'avait pas encore vu dans l'enceinte de l'école et elle s'était demandé au tout départ si ce n'était pas un élève de classes supérieures. Cependant, malgré son visage assez juvénile il portait des habits d'un cercle supérieur -elle n'aurait pas pu dire lequel- qui confirmaient son statut. L'apparence était d'un genre différent comparé au professeur Artaher, peut-être plus chaleureuse ou plus dynamique, Erika ne savait pas vraiment comment le définir.

 

Plongée dans ses pensées, elle laissa la conversation suivre son cours en se contentant d'appliquer la politesse de base, sans vraiment intervenir. Bizarre cet homme qui leur propose de les accompagner dans la salle du banquet sans pour autant rester à se restaurer avec elles. Courtois mais atypique.

 

Alors que le professeur Aerosis prenait congé, Erika l'entendit évoquer le nom de chiméria. Elle aurait aimé lui demander pourquoi il avait lâché ce mot avant de disparaître mais elle sentait qu'Eva l'observait. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle préférait ne pas se montrer trop curieuse pour le moment. Retenant le terme, elle se promit de préparer cette nuit un message à l'intention de Numar. En tant que diplômé d'Everland il pourrait peut-être lui répondre, savoir si c'était un mot dans un langue ancienne, un charme, un objet spécifique ou une notion trop complexe pour elle. Elle en profiterait également pour lui exprimer ses impressions sur les tous premiers jours, afin de donner le change et ne pas se contenter de l'interroger. Il serait dommage de s'en priver s'il avait d'autres conseiller à lui prodiguer.

 

Afin de ne pas rester silencieuse pendant toute la durée du repas, Erika mis ses considérations de côté pour le moment et se concentra sur le souper. Eva avait l’air d’en apprécier chaque plat avec un enthousiasme touchant.

 

Tranchant un morceau de volaille, Erika lui demanda d’un ton badin si elle connaissait déjà l’élément avec lequel elle était affiliée. A sa grande surprise, la question eut l’air de l’étonner :

 

- Non pourquoi je devrais ?

- Pas particulièrement. De toute façon ça devrait se manifester lors des premiers cours.

Eva recula dans sa chaise et croisa les bras, comme cherchant une solution, puis releva son regard d’acier vers elle.

 

- Tu sais quel est ta magie toi ?

- Comme tous les mages dans ma famille ont été d’affinité feu, je suppose que ça sera mon cas. L’hérédité ne ment jamais chez les Blanfort. Ou alors pas longtemps. Ajouta-t-elle avec un sourire contraint. En tout cas j’espère qu’on ne sera pas réparti par magie, ce serait dommage ne pas voir ce que donnent les autres techniques.

Eva opina et changea radicalement de sujet en évoquant la conduite du professeur Aerosis.

Le ton resta plus léger tous le reste du repas, parlant de recettes, d'épices utilisés dans leur maison, des parfums, de souvenirs. Rien de trop personnel mais tout de même une discussion des plus agréables pour un premier repas partagé.

 

13e jour du cycle de l'HermiteHeure du souper

 

 

Soit le 13 septembre, je prends juste les cartes de Tarot de Marseille pour le nom du mois, 9 = septembre = hermite, donc pour février = 02 = papesse, vous pouvez trouver une listepar ici entre autres.

Si vous voulez trouvez des noms totalement différents, c'est possible aussi je pense.

 

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Quel mage serais-je ? La question est perturbante et légèrement vexante. J'ai réussi à esquiver la situation pour ne pas révéler ce secret. Une tare qui me diminue qui me fait me sentir minable.

J'avais cru comprendre qu'on allait apprendre les techniques touchant à toutes les magies mais il paraît que notre affinité magique aura une certaine importance. J'espérais qu'on ne parle pas de magie et de pouvoir ce premier soir. Mais bon, Erika a lancé le sujet et moi j'ai réussi à changer le cours de la conversation.

 

Nous sortons de table, repues et légèrement somnolentes. Pour ma part, la journée a été longue et le voyage fatigant. Le souper et la chaleur de la salle m'ont rendue toute chose. Je réprime un bâillement en sortant dans le couloir avec Erika qui continue à me vanter les mérites d'une herbe médicinale qui ne pousse que chez elle. Le sujet m'intéresse mais je n'arrive plus à suivre, mes yeux commencent à se fermer, j'ai hâte d'être au lit.

 

Nous atteignons les grands escaliers dans le couloir principal. Cette soirée est finie, je suis arrivée saine et sauve et je viens de me faire une amie. Un bilan parfait pour moi. Je me sens contente.

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Quelques quarts d’heure auparavant, dans l’un des couloirs menant à la salle du banquet, défilait un professeur heureux, voir même comblé. Son leitmotiv pouvait paraître quelque peu étrange puis qu’elle tenait en un mot « Chimeria ». Certains élèves n’étaient pas vraiment étonnés de l’entendre, mais la plupart n’était plus des premières années évidemment. L’un de ses derniers, un jeune garçon maigrichon s’arrêta de stupeur en entendant maître Aeroris, mais cette stupéfaction ne dura qu’un instant et fit rapidement place à un rictus malfaisant.

 

Le garçon fila à tout à allure après cela, courant pour rejoindre le dortoir des troisièmes années et s’arrêter auprès d’un autre dont le gabarit était celui d’un homme bien battit. Les rideaux dissimulés les deux mystérieux compères qui se mirent alors à tergiverser à demi-ton. Ils n’étaient que des silhouettes complotant à la lueur d’un feu follet enfermé dans une lampe. Sans doute la magie protégeait cette conversation car même en tendant l’oreille les mots étaient incompréhensibles.

 

« Vous vouliez trouver un bon moyen de diversion et bien j’en ai trouvé un. » Dit le maigrichon.

« Je t’écoute mais tâches de ne pas faire perdre mon temps. »

 

Le maigrichon désigna une boite parmi les possessions de son interlocuteur tout en reprenant : « Le miroir, on peut s’en servir sur la Chimeria de l’académie, avec ça personne viendra nous ennuyer et le maître nous récompensera, c’est certain !

- La dernière fois que tu as eu une bonne idée, tu as failli ne pas pouvoir infiltrer l’académie. Ceci dit, cela mérite réflexion…penses-tu que nous pourrons agir dès ce soir ?

- Certainement ! En plus si ça fonctionne beaucoup de famille pourrait décider de ne pas envoyer leur enfant ici cette année. »

L’homme s’empara de la boite qui gisait sur l’une des étagères de son armoire et le confia à son acolyte.

« Soit prudent en l’utilisant. -Dit-il- Une fois que tu auras finit rejoins moi au cinquième étage à la chambre sans fenêtre et tâche de ne pas être suivit.

- A vos ordres lord Tenzer. »

 

Le maigrichon repartit en tout hâte, trop heureux de sa trouvaille et chantait dans son esprit « Chimeria, chimeria » à l’image de son professeur devenu muse. Ce n’est qu’après quelques instants qu’il se calma enfin et marcha à une allure plus réduite en direction de la bibliothèque. Là il glissa la tête dans le lieu pour chercher du regard sa cible, fort heureusement elle se trouvait encore là. Ce n’est qu’une fois assurée d’être à l’abris des regards indiscrets qu’il ouvrit la boite contenant un petit miroir de porcelaine et d’argent, un objet qui semblait des plus fragiles mais tout autant que beau. Il regarda son reflet un moment puis murmura « Funka Aerosis ». La magie ne tarda pas à faire effet et son image commença à se distordre comme l’aurait fait un mirage jusqu’à ce qu’à la place où il se trouvait, une copie conforme du professeur apparut.

 

« Parfait » dit-il dans son déguisement. Il entra ensuite d’un air satisfait dans la bibliothèque et ne s’arrêta qu’une fois en face de l’intendante Wednesfield. Il exécuta une révérence, affichant un grand sourire, tandis que la femme releva le nez du livre qu’elle consultait tout en redressant la paire de lunette qui se trouvait sur son nez.

 

« Que puis je pour vous professeur Aerosis ?

- C’est au sujet de la perle… - Il fut alors couper aussi sec.

- Je ne pensais pas que vous viendrez aussitôt, je me demande vraiment pourquoi le directeur a accepté que vous l’utilisiez alors qu’à présent nous avons à notre disposition le bâton du berger des rêves.

- Hum…hmmm…C’est que nous ne pouvons-nous contenter d’une simple illusion ! Il faut mettre nos élèves dans une situation réelle !

- De toute manière le directeur a déjà donné son aval.- Elle referma son livre et en le gardant avec elle se releva tout en invitant le faux professeur. – Suivez-moi. »

Le duo s’enfonça dans les rayons de la bibliothèque jusqu’à une porte de pierre, là l’intendante appliqua sa main droite devant elle pour faire apparaitre neuf cercles de lumières disposé en carré de trois sur trois. Chacun était un sceau magique particulier qu’Ecatarina commença à manipuler, appliquant ses doigts fin tel une pianiste à divers endroit. Le processus dura une bonne minute et ce n’est qu’après que les cercles disparurent et que la porte s’ouvrit.

 

« Attendez-moi là » ordonna-t-elle avant de s’enfoncer dans l’obscurité persistante qu’avait laissé apparaitre la porte. On aurait dit une substance obscure tel une nappe de pétrole qui bloquait le passage mais surtout la vue et interdisait de contemplait les merveilles que renfermé la salle des trésors. Elle ne revint qu’après quelques minutes avec un petit écrin d’ébène qu’elle tendit au maigrichon transformé. Juste au moment où ce dernier allait s’en emparer elle revint sur son geste pour retirer l’écrin au dernier moment.

 

« Attendez. » Elle réajusta sa paire de lunette à nouveau puis regarda de pied en cape le professeur devant elle. Le maigrichon savait pertinemment que l’intendante avait des moyens de vérifier la véritable identité des personnes, secrètement il priait pour que le miroir soit assez puissant pour ne laisser transparaitre la vérité. Il se mit à déglutir puis dans un geste impulsif il arracha l’écrin des mains de l’intendante tout en s’écriant. « Ahaha !!! Maintenant je vais pouvoir voir ce que valent vraiment ses premières années ! Vous viendrez voir ça mademoiselle l’intendante n’est-ce pas ?! »

La jeune femme le regarda sévèrement et lui pensa : *Et merde.*

 

Puis à sa grande surprise Ecatarina poussa un long soupir en fermant les yeux et en baissant la tête d’indignation. « Ne provoquez pas d’accident c’est compris ! » Finit-elle par dire en reprenant son chemin et en secouant la tête. Après le départ de l’intendante c’est le maigrichon qui soupira, elle avait dû avoir des doutes mais son dernier numéro lui avait sauvé la vie.

 

Il prit une profonde respiration puis ouvrit de nouveau la boite au miroir, il se concentra, puis dans un murmure prononça : « Emrys Dimitri LUDWIG ».

***

Erika et Eva venait tout juste d’atteindre le premier étage lorsqu’une violente secousse fit trembler le bâtiment entier. L’explosion supposait venait probablement de la bibliothèque puisqu’au loin elles virent un nuage de poussière s’étendre. Il était peut-être plus sage de repartir par les escaliers de la tour est, mais elles n’eurent le temps de choisir cette option que, sortant de la chape de fumé, un garçon maigrichon accourait vers elles en criant et bégayant : « D-d-d-d-d-d…

- Quoi ?! – s’exclama Erika. »

Mais la réponse ne tarda pas à apparaitre comme le nez au milieu du visage. A la poursuite du maigrichon une immense gueule s’extirpa de la fumée. La taille imposante de la créature lui rendait difficile de se mouvoir dans le couloir pourtant très large. La surface de son corps, recouvert d’écailles noires, grattait les murs et parfois les défonçait partiellement tandis qu’il essayait de se déplacer. Cependant la puissant musculature de ce dernier lui permettait de maintenir une certaine distance entre son repas et lui, d'autant plus qu'à présent deux nouveaux mets de choix venait de s'ajouter au menu.

« DRAGOOOONNNNN !!! » finit par s’exclamer le maigrichon entre deux souffles.

Les deux filles stupéfaites restèrent un moment abasourdis lorsque le maigrichon les dépassa. Eva s’exclama alors en panique : « Tous aux abris !!! »

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-Tous aux abris !!

 

Erika et moi partons en courant dans la direction opposée. Nous courons à en perdre haleine essayant de mettre le plus de distance possible entre la gueule immense du dragon et nous même. Nous traversons les dortoirs des premières années encore déserts pour rejoindre les escaliers de la tour Nord. Nous avons beau courir rapidement la créature progressait assez facilement dans ce château aux hauts plafonds et ce malgré sa carrure imposante. Il nous fallait de l'aide, il nous fallait des secours, il nous fallait...

- Les profs, me crie Erika, Il faut qu'on aille chercher des profs !

 

La plupart des profs ont rejoint leurs appartements au cinquième étage. On arrive à la seconde porte du dortoir, celle qui donne sur les escaliers de la tour Nord. Entre temps, le dragon a atteint l'autre porte du dortoir donnant sur le couloir et commence à tout saccager. Il donne des coups de pied dans les lits, souffle de la fumée de ses immenses naseaux. Je me mets à imaginer la fournaise qui doit brûler au fond de lui.

- Vas-y, cours, cours les prévenir, je me charge de le retenir !

- Mais tu es folle, tu veux faire quoi ?!

- Je ne sais pas, je me débrouille ! Cours, tu es plus grande et plus rapide que moi !

- Mais, Eva !

- Perds pas de temps, cours !

 

Erika, s'élance dans les escaliers de la tour Nord, les escaladant rapidement. Je fais un mini calcul mental, il me faudra retenir ce dragon pendant dix ou quinze minutes environ si Erika arrive à trouver rapidement des professeurs et à leur expliquer la situation. Par contre, si elle n'en trouve aucun, ça va être grillé pour moi. Je vais finir cramée ou dans le ventre de ce montre qui semble affamé.

"Erika, pitié, fais vite !!"

 

Le monstre se tourne vers sa droite. A ma plus grande peur, je vois le petit maigrichon par terre, qui rampe pour se protéger des débris des lits et des commodes. Le dragon aussi l'a vu et s'apprête à en faire son gueuleton, quoique vu la masse du gars, ça m'étonnerait que le dragon s'en contente. Je n'ai pas le choix, je dois attirer l'attention du monstre.

 

- Hé, Oh !! Gros tas de viande !! Je suis là !! Tu ne m'atteindras pas !!

 

Le monstre me jette à peine un coup d’œil. Si je voulais détourner son attention, c'est raté. Il a dû juger qu'il y avait moins à manger sur moi que sur l'autre gars. Bon, je décide d'utiliser les grands moyens (mais pas la magie, je suis nulle), je m'approche, prends une chaise et la balance. Le projectile atteint le dragon au niveau de sa cuisse. Il grogne mais se détourne de moi à nouveau.

 

- Non mais oh !! Ne m'ignore pas ainsi.

- Aide-moi !

- Je voudrais bien, mais ce dragon m'ignore.

"Erika, je compte sur toi, dépêche-toi !"

Je prends tout ce qui me tombe sous la main, chaises délicatement ouvragées, légères mais pourtant robustes (ça doit être de fabrication elfique, il n'y a que les elfes à faire des objets en bois, aussi délicats et robustes) [Non, mais LOL, Eva !! On n'est pas là pour discuter de l'artisanat elfe], débris de chaises, de lits et de commode projetés par le monstre. Agacé, pas cette nuée de projectiles, ce dernier se décide à me régler mon compte avant de diner. Il déploie ses ailes, mais la pièce, pourtant immense, n'est pas assez spacieuse pour lui permettre de voler. Il se tourne et avance lourdement vers moi. Il avance, respire un bon coup, la fumée sort de ses immenses naseaux. Une lueur meurtrière danse dans ses yeux, si tant est qu'un dragon est capable d'avoir des émotions, il ouvre sa gueule et s'apprête à cracher un long jet de flammes en ma direction.

 

- Et merde ! Erikaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!

 

Les dernières images que je vois sont le maigrichon qui sort en courant du dortoir par la porte en face et un jet de flamme qui va m'engloutir. Je ferme les yeux, c'est fini, j'ai échoué.

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Un grand bruit se fit entendre tandis que le professeur Celestia installait ses parcours sportifs pour la rentrée qui était imminente.

Elle se retourna et vit que de la fumée s'échappait de l’école. Elle courut pour voir ce qui se passait et en pénétrant dans le hall elle aperçut des élèves qui sortaient du réfectoire et même certains qui avaient commencé à monter au premier étage d’où on pouvait voir une épaisse fumée s'échapper.

 

Elle grimpa les escaliers tout en invitant les élèves qui s'y trouvaient, ainsi que ceux agglutinés dans le hall à rejoindre le réfectoire. Une fois à l'étage elle pu voir ce qui se passait réellement.

Il y avait un garçon mort de peur, dans l'entrée du dortoir des premières années , pris pour cible par un dragon et une jeune fille, de l'autre coté de la pièce, qui essayait d'attirer son attention en lui balançant tout ce qu'elle trouvait autour d'elle.

Soudain elle vit que le dragon changeait de cible et se préparait à faire un souffle de feu. Elle se précipita dans le dortoir et lança un sort de défense :

- Ô esprits de l'eau protégez nous, MUR D'EAU !!

 

Un immense mur d'eau apparut et dissipa le souffle permettant au professeur d’attraper la jeune fille et de l'emmener dans les escaliers hors de la vue du dragon.

 

- Comment t'appelles-tu ?

- Ev... Eva, Eva Lancaster. murmura la jeune fille.

- Je suis le professeur Celestia et on va essayer de se sortir de la.

 

Soudain un bruit de pas la fit se retourner et elle vit une deuxième jeune fille qui descendait les escaliers a toute vitesse.

 

- Erika !, s'exclama Eva.

En voyant Eva et le professeur, elle arrêta sa course et commença à questionner sa camarade :

- Qui est-ce ? Ou est le dragon ?

- C'est un professeur, lui répondit Eva visiblement a bout de souffle, elle vient de me sauver. Et toi tu as trouvé un autre professeur ?

- Malheureusement non il n'y avait personne.

- Que pouvons-nous faire ? demanda Eva ,qui paniquait de plus en plus, en jetant un regard au professeur.

- Vous allez sortir du dortoir et essayer de les chercher pendant que je retiens ce maudit dragon mais ne perdez pas de temps je ne tiendrais pas éternellement.

 

Le professeur suivi d'Eva et Erika s'engouffra dans le dortoir et se posta face au dragon tout en poussant les filles à partir le plus vite possible.

 

- Aller ne trainez pas la, partez !!

N'attendant pas un autre rappel a l'ordre, elles traversèrent la pièce à toute vitesse et disparurent dans le couloir tandis que le professeur Celestia engageait le combat face au dragon.

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Bran avait terminé son repas et avait repris place dans son lit. Il n'arrivait pas à retrouver le sommeil malgré la fatigue et la douleur que lui avait procuré son long voyage. Il pensait à son frère Assen qui était resté au château de seigneur père. Ses jeunes frères lui manquaient et la possibilité que sa fuite retombe sur Assen le torturait. Après tout, il n'avait peut-être pas à aspirer à vivre tel un humain ?! Il se sentait seul, non pas qu'il n'y avait personne dans le dortoir, mais que tout ce qu'il connaissait et chérissait était à des milles. Il avait toujours détesté sa vie, mais maintenant qu'il l'avait fui, elle lui manquait, car aussi terrible qu'elle pouvait être il y avait ses repères.

Bran était toujours dans ses songes quand des grondements se faisaient entendre. Ils se rapprochaient jusqu'à ce qu'ils aient lieu dans le dortoir voisin, celui des filles.

 

Mais que se passe-t-il bon sang ? Pensa-t-il tout haut.

La cloison entre les deux dortoirs céda sous le claquement de queue du dragon, ce qui fit un trou béant laissant voir à Bran ce qui en tant normal devrait être des filles en pyjama, un combat entre ce qui semble être un professeur et un gigantesque dragon.

 

C'est quoi ce délire !

 

Il se leva instinctivement de son lit et se prépara au combat. Tout ça lui rappela les contes qu'on lui lisait étant tout jeune, sur un chevalier combattant un dragon, un rêve d'enfant. Il s'était entraîné pour la guerre et rassembla tout son courage pour aider le professeur à combattre la bête. Cependant il était déjà trop tard quand il s’aperçut qu'il était armé d'un manche à balai et pour armure un simple bas cachant sa dignité... Le professeur eu tout juste le temps d'amortir la chute de Bran que la queue du dragon avait propulsé à travers le dortoir sans y prêter attention.

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Au départ, la situation lui avait semblé tellement ridicule qu'elle avait eu envie d'éclater de rire. Un dragon dans les dortoirs ! C'était absurde.

Cependant le tremblement de ses jambes et les battements terribles de son cœur lui avaient fait comprendre que même si c'était une mascarade, elle était terriblement dangereuse. Il fallait réagir mais son corps avait refusé de lui obéir, partagé entre l'envie de fuir et celle d'admirer le superbe animal. C'était comme regarder la tempête modeler les vagues à sa guise. On avait beau savoir qu'on risquait sa vie à les observer, on ne pouvait s'empêcher de rester sur place.

 

Le cri d'Eva avait réussi pourtant à rompre le charme de l'animal.

 

- Tous aux abris !!

 

Oui c'était ce qu'il fallait faire. Se cacher si bien qu'on ne pourrait pas les dénicher ou mettre assez de distance entre soi et les crocs pour pouvoir sauver sa vie. Courir, ne pas trembler, ne pas pleurer, voilà ce qu'elle se repétait.

Erika ne savait plus vraiment ce qu'elle faisait, mais, répondant à un instinct qu'elle ne connaissait pas, elle s'accrocha à la main d'Eva et la suivit dans les couloirs. Il fallait qu'elle se reprenne, elle ne pouvait pas rester dans la brume infiniment. C'était dans les situations dangereuses qu'il était nécessaire de pouvoir avoir l'esprit clair, sinon à quoi bon savoir raisonner si c'était pour rester dans un bureau toute sa vie.

Maudissant la vague de panique qui l'avait submergée, elle désigna à Eva le seul secours qui était à leur portée :

 

- Les profs, il faut qu'on aille chercher des profs !

 

La réponse de sa compagne l'horrifia. Retenir un dragon ? Alors qu'Eva ne connaissait même pas ses affinités élémentaires ? C'était de la folie. A quoi pouvait servir un sacrifice s'il était inutile et stupide ? Cependant, pressée par les événements et en constatant à quel point Eva était déterminée, elle abandonna. Ca ne servait à rien de discuter, le temps était devenu précieux.

 

En montant les escaliers le plus rapidement qu'elle le pouvait, Erika tentait de se persuader qu'elle avait fait le bon choix. Eva devait savoir ce qu'elle faisait. En s'éloignant du monstre, elle sentait sa propre panique décroire en opposition à sa culpabilité. Même si elle trouvait les professeurs à temps, qu'est-ce qui lui assurait qu'elle ne retrouverait pas son amie blessée voire pire ?

Manquant de se tordre la cheville en grimpant une marche, elle se ressaisit et s'obligea à se concentrer uniquement sur sa course. Même si elle avait du mal à respirer, il fallait qu'elle arrive jusqu'au cinquième étage. Si elle tombait de se blessait, elle perdrait trop de temps pour être d'une quelconque utilité. On lui avait fait confiance, elle devait réussir.

 

Essouflée par la montée, elle tombourina à la première porte qu'elle trouva. On aurait dit un garde qui avait abusé du vin mais tant pis pour les considérations.

 

- S'il vous plait, il y a quelqu'un ? On a besoin d'aide, on se fait attaquer par un dragon !!

 

Après quelques secondes passées à marteler le panneau de bois, elle abandonna et tenta les autres portes. Pourtant, elle eut beau frapper à toutes les portes qu'elle trouva au cinquième étage, aucune ne daigna s'ouvrir. Elle tenta même de trouver secours auprès des seniors en redescendant mais sans succès.

S'appuyant au mur pour reprendre son souffle, elle hésita quelques secondes à chercher d'autres élèves aux niveaux inférieurs mais abandonna l'idée : elle avait laissé Eva seule depuis trop longtemps.

 

Lorsqu'elle arriva au premier étage, elle faillit rentrer en collision avec une grande jeune femme aux cheveux turquoise. Enfin, une adulte. Demandant de but en blanc qui elle était, Eva confirma ses suppositions sur son identité alors qu'Erika n'avait pas encore remarqué que son amie était là. Dieux merci elle allait bien.

Elle expliqua rapidement qu'elle n'avait trouvé aucun secours, mais la professeur Celestia les chargea justement de rechercher ses collègues manquant à l'appel afin de la soutenir.

 

En quittant le dortoir, la mage de feu ne put s'empêcher de murmurer à sa compagne :

 

- Je suis contente que tu ailles bien. J'avais peur de l'état dans lequel je pourrais te retrouver.

- J'avoue que ce n'est pas passé loin, mais il en faut plus que ça pour m'avoir ! Répondit Eva en lui rendant son sourire.

 

Après une courte délibération, elles décidèrent de se diriger vers les jardins. Si les professeurs n'étaient pas dans leur bureau, peut-être préparaient-ils un rituel ou autre chose nécessitant d'être en extérieure. Car il semblaient impossible qu'ils ne soient pas restés inactif alors que le vacarme du dragon faisait vibrer tout le bâtiment. Tout en s'y rendant, elles firent la liste des professeurs qu'elles connaissaient et le lieu où elles les avaient vu récemment.

 

- La professeur Riwien était à l'accueil des élèves la dernière fois que je l'ai vu... commença Eva

- Quant à moi je n'ai vu que Judith et le professeur Arthaer aujourd … Erika s'interrompit en réalisant la situation avant de se reprendre. Il ne pourrait leur être d'aucun secours et elles non plus ne pouvaient rien pour lui, c'était tout ce qui devait compter pour l'instant. Il était dans la bibliothèque, donc il faut aussi l'exclure. Sinon je n'ai plus vu Judith depuis ce matin, l'assistante du professeur Amerlis.

 

Plus elles se rapprochaient des jardins, plus le chaos causé par l'apparition de la créature se dissipait. Les cris et les grondements faisaient place aux crissements des insectes et les coassements des grenouilles. Les chutes d'objets étaient remplacés par des feuilles portées par le vent.

Cependant, ce n'était pas le moment de se laisser bercer et, presque à regret, les deux compères durent briser à leur tour cette harmonie en s'époumonant à appeler de l'aide.

 

Elles aperçurent rapidement une silhouette encapuchonnée qui observait l'Académie et se précipitèrent vers cette dernière. Elles ne pouvaient pas encore l'identifier, mais, pleine d'espoir, elles ralentirent et l'interpelèrent :

 

- Excusez-nous, on aurait besoin d'aide, un dragon a attaqué l'école !

La silhouette se retourna vers elles d'un air surpris

.

- Un dragon hein ? C'est plus prometteur que ce que j'espérais.

- Pardon ? Si vous pouviez venir avec nous ça nous serait d'une grande aide, la professeur Celestia est seule pour le moment à comba…

 

Erika n'eut pas le temps de terminer sa phrase, qu'un coup violent l'atteignit à l'abdomen, la mettant à terre avec une facilité ridicule. Lorsqu'elle releva la tête, Eva était aussi à terre. Il ne manquait plus que ça, que le dragon ne soit pas la seule menace. En voyant qu'elle saignait en s'étant écorché dans sa chute, l'apprentie mage ne put retenir les larmes qu'elle contenait depuis l'apparition du monstre.

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Le maigrichon poussa un long soupir avachis contre le mur qui faisait face à la cage d’escalier. Vincente, de son vrai nom, avait finalement réussit à fuir le combat grâce à un sort de vitesse bien placé, l’une de ses spécialités en matière d’évasion. Il préférait le mot évasion plutôt que fuite qu’il jugeait trop dénigrante, l’évasion était un art, usé de son esprit pour s’en sortir en toute circonstance et en évitant les combats. C’est d’ailleurs pour ses capacités poussés qu’il était d’abord devenu un messager puis un assassin au service de Lord Tenzer. D’ailleurs il était temps pour lui de le rejoindre.

 

Il gravit donc les escaliers, s’arrêtant un moment au quatrième étage afin de laisser passer un groupe de professeurs alertés. Cela faisait bien cinq minutes que le combat avait commencées, la créature leur donnerait du fil à retordre, certes, à moins qu’ils comprennent sa véritable nature. Bref il était attendu et devait faire vite. Il rejoignit donc rapidement le cinquième étage et, au détour d’un couloir, il s’arrêta à une porte d’un air songeur. C’était la chambre du professeur Aerosis, l’endroit idéal pour une petite halte. Il vérifia tout d’abord qu’il n’y avait personne dedans, crocheta la serrure, ouvrir la porte, balança l’écrin contenant la perle et referma aussi sec.

 

Au moins les pistes étaient complètement brouillés et avec de la chance cette affaire retombera sur les épaules du pauvre Funka.

 

Il reprit rapidement son chemin en se dissimulant le plus possible jusqu’à arriver au centre de l’étage, là où se trouvait Lord Tenzer attendant devant une fresque richement décorée. Le maigrichon reprit sa respiration en ralentissant le rythme jusqu’à arriver à portée de chuchotement avec son maître.

« Que faisais tu bon sang ? » Lui demanda aussi sec Ulrich Tenzer, les bras croisés et le regardant de haut comme un enfant qui aurait fait une bêtise.

« C’est que, ça ne s’est pas vraiment passé comme je le prévoyais. » Le maigrichon se racla la gorge puis détourna son regard vers la fresque pour l’étudier avec minutie. Il s’agissait d’une reproduction des jardins du palais impérial avec en son centre le portail d’entrée. Les fleurs étaient plus somptueuses les unes que les autres, des digitales violettes étaient présentes en abondance. A mieux y regarder le portail était un trompe l’œil, il s’agissait d’une véritable porte qui pouvait passer inaperçu au premier regard mais dont l’illusion ne pouvait échapper après une étude minutieuse de la fresque. Il n’y avait rien de magique, c’était presque comme une invitation.

 

« C’est bien ici…

- Pourquoi n’est-ce pas mieux protégés Lord Tenzer ?

- Parce que les protections sont à l’intérieur et puis, je suppose que cela évite de devoir retirer puis remettre les protections à chaque fois.

- Pourquoi dîtes-vous cela ?

- Les digitales violettes signifient « Puisse mon amour préserver ton image des affres du temps ». Par ailleurs il n’y en a pas autant dans le jardin impérial. »

 

Sur ces paroles Ulrich poussa doucement l’un des battants de la double porte pour ouvrir le passage. Il entra ensuite dans la pièce et s’arrêta net devant le spectacle qui s’offrit à ses yeux, Vincente l’imitant peu après. Les lumières magiques s’allumèrent une à une pour éclairer un lit à baldaquin couvert de tenture de soie blanche, dissimulant à peine la princesse endormie. La chambre était grande, richement meublé de bois rares et précieux. Des vases en grand nombre fleurissaient la chambre avec la fleur fétiche affichée à l’entrée, la digitale violette. Sur le sol de marbre en face du lit se trouvait l’emblème impérial. Les murs eux-mêmes étaient décoré de fresques et de bas-reliefs, le plafond était une voute enchantée qui représenté le ciel à la perfection.

 

« M’sieur…heu…je veux dire…lord ? On est où là ?

- Je vois...elle mérite parfaitement son surnom.- Après ces mots Ulrich s’avança jusqu’à l’emblème et posa genoux à terre.

- Lord Tenzer ?

- Silence maigrichon…- Il prit une profonde respiration puis commença à dire solennellement- Moi Ulrich Androw Tenzer, de la maison Tenzer, me présente devant vous afin de mettre à l’épreuve la pureté de mon sang. Ma dame, entendez ma voix et éveillez-vous, je jure solennellement de vous servir et vous protéger. »

Le duo attendit, Ulrich la tête baissé cérémonieusement, vincente gobant les mouches en regardant un peu autour de lui, mais rien de plus ne se passait. Ulrich serra ses poings devant cette humiliation, lui, l’un des êtres supérieurs de ce monde, n’arrivait pas à se faire entendre par celle qui réclamait le plus de noblesse.

« Elle aurait dû se réveiller…- murmura-t-il en serrant les dents.

- On dirait un râteau – pensa le maigrichon tout haut. »

Cette pensée fut immédiatement récompensée par un coup de poing de son maître qui tourna le dos au lit en pressant le pas pour sortir de cette chambre maudite. Vincente se mit à le suivre en se tenant la mâchoire tout en proposant pour se faire pardonner : « Pourquoi ne pas essayer de l’embrasser, sa marche bien dans les contes de fée.

- On est pas dans un conte de fée triple buse ! »

 

Tandis que le duo s’éloignait en faisant route vers les escaliers, une ombre silencieuse s’échappa d’un croisement pour se diriger vers la fresque et regarder dans la pièce. Une pensée éclaira l’esprit de celui qui se révéla être nul autre que le directeur : *Tu as toujours su ce que tu voulais Elamshina, il semblerait que cela n’ait toujours pas changé…repose toi bien.*

Il referma doucement le battant que Vincente n’avait pas pris soin de fermer derrière lui tandis que derrière lui arrivait l’intendante Wednesfield.

« Monsieur, le bouclier est levé, la créature ne pourras plus s’échapper.

- Parfait…n’est-il pas temps de remettre un diable dans sa boite mademoiselle Wednesfield ? »

Un sourire naquit sur les lèvres de la femme en guise de réponse.

***

Elsa rassembla rapidement tout ce qu’elle savait sur les dragons. Ces créatures de légende étaient plutôt rares et terriblement dangereuses, leur intelligence était supérieure à celle des êtres humains pourtant celui qu’elle avait en face agissait plus comme un animal déchainé. Un dragon noir, son souffle avait quelque chose de particulier, un souffle acide. Elle posa son regard sur le lieu du premier souffle, un trou béant s’était formé au niveau du sol. Cette saloperie était en train de ronger l’école.

 

Elle évita de juste un coup de griffes qui auraient pu la transformer aisément en tranche. Elle devait se ressaisir, se concentrer, il lui était impossible de le terrasser seule mais elle pouvait gagner du temps. Afin d’économiser ses forces à chaque fois qu’un coup allait pour la toucher elle usait d’un mur d’eau à haute pression, suffisamment puissant pour arrêter la force du dragon. Mais elle s’épuisait vite.

 

« C’est quoi ce délire ! »

 

Elsa tourna son regard vers la voix de l’élève qui venait d’apparaitre presque nue par un trou creusé dans le mur du dortoir.

 

« Idiot ! » Avait-elle juste eu le temps de dire tandis que la queue du dragon vint frapper de plein fouet Bran le propulsant en arrière. Le professeur leva alors ses deux mains afin de concentrer les quelques forces restantes tout en criant : « Geyser ! ». Une colonne d’eau perça le mur du fond du dortoir afin d’intercepter l’élève le plus doucement possible, amortissant ainsi sa chute. Elsa accourut pour voir dans quel état il était et manqua de tomber lorsque le dragon tenta de l’attraper à l’aide de ses puissantes mâchoires.

Terminant sa course dans un roulé-boulé, elle arriva enfin à proximité de bran qui, encore secoué par l’attaque, reprenait doucement ses esprits. Son torse nu était à présent barré d’une belle marque rouge et chacune de ses respirations le faisait souffrir. Elsa pouvait soigner cela sans problème mais le dragon ne lui en laissa pas le temps. Chargeant le couple dans une rage aveugle, ce dernier essaya de les attraper de nouveau afin de les transformer en met de choix. Réagissant par instinct, Bran enveloppa Elsa dans ses bras et se propulsa en arrière. Un mouvement qu’il regretta aussitôt puisqu’il lui arracha un cri de douleur mêlé au sang qui venait d’envahir sa bouche.

 

L’élan du dragon noir ne lui permit pas de s’arrêter au fond du dortoir, il avait manqué sa cible certes, mais son corps tout entier emporta le couple avec lui lorsque ce dernier défonça le mur pour chuter à l’extérieur de l’enceinte de pierre. Elsa, protégée par son élève, se releva la première et aperçu le corps de son sauveur, inerte, à quelques mètres d’elle. Elle se précipita afin d’utiliser ses dernières ressources magiques afin de le sauver d’une mort certaine. Elle arrêta in extremis les hémorragies internes et soupira de soulagement lorsque le souffle de bran reprit un aspect naturel, malgré son bras brisé et les multiples contusions qu’arborait son corps à présent nue. Il était tiré d’affaire, mais était-ce son cas à elle aussi ?

 

Un hurlement atroce résonna jusqu’à la forêt, la vibration secoua le corps du professeur. Elle le sentit se relever dans son dos, cette monstruosité qui avait failli de nouveau la tuer ainsi que son élève. Le dragon se remit sur pied et écarta ses longues ailes membraneuses comme pour se donner plus d’envergure. Il n’était plus à l’étroit ici, il était à l’air libre, à son avantage et à présent il ne ferait qu’une bouchée d’Elsa et Bran.

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Cela faisait déjà 2 jours que Frank était en route pour l'académie. Rien de plus simple que de suivre la même direction sur une "route" principale.

 

Mais les soucis allaient commencer à arriver...

 

En effet, un éboulement sur la route empêche notre héros de continuer sur son chemin...

 

Que faire ? Le contourner ? (sur sa gauche un précipice, et sur sa droite, des rochers pas stables).

 

Sa solution ? Escalader ses roches qui bloquent le passage.

 

Il commence donc à grimper, mais des pierres glissent, ce qui lui fait perdre l'équilibre, et il s'esclaffe assez énervé : Et M*r*e !

 

C'est à ce moment là, qu'il attend une voix en détresse qui crie : Y'A QUELQU'UN ? C'EST VRAI JE SUIS SAUVE ?!

 

Frank est surpris et se demande d'où peut bien provenir cette voix.

Il répond : Oui, effectivement il y a bien quelqu'un. Mais qui êtes-vous ? Et où êtes-vous que je ne vous vois pas ?

 

Le son de la voix (celle d'un vieil homme) était faible : Il est normal que vous ne me voyez pas, je suis enseveli sous les rochers. Aidez moi je vous en supplie...

 

A la suite de ça, on aurait dit que la personne était entrain de s'étouffer, car elle toussait fortement.

 

Frank se précipite donc de monter sur cette première roche qui le gênait tant, et cela lui permit d'avoir une vue d'ensemble sur ces débris qui bloquaient la route. Il s'exclame :

 

Monsieur, ne vous arrêtez pas de parler, faites du bruit pour que je vous repère.

 

TOC TOC TOC ... (le bruit d'une pierre qui est frappée contre une autre).

 

Le jeune Darko analyse de son regard le terrain, arrive à joindre l'image et le son dans son champ de vision. et s'élance dans cette direction en criant : CONTINUEZ MONSIEUR, JE VOUS AI TROUVE ! En même temps qu'il s'y approchait, il glissait de plus en plus sur les gravas, mais ces petites blessures n'étaient rien du tout comparées à la vie d'un homme.

 

Le bruit se faisait de plus en plus fort, et il se retrouve juste au dessus de un gros bloc : Monsieur, vous m'entendez ?

 

Il tendit l'oreille et entendit un faible : oui

 

- Ne bougez pas, je suis juste au-dessus, mais un gros rocher me bloque l'accès pour venir vous secourir. Ne bougez surtout pas, et restez éveiller !! Je vais chercher de quoi bouger ce gros caillou !!

 

Frank se retourne, jeta un oeil autour de lui à la recherche de n'importe quoi qui pourrait lui servir à déplacer cette roche. Et son regard se fixa sur une grosse branche d'arbre (qui a été emporté dans l'éboulement).

 

Ayant pris cette branche, il retourne à l'emplacement où se trouve l'homme en détresse. La meilleure des solutions est de faire un système de contre poids sur la roche avec la branche pour permettre de la faire de la soulever et de la faire glisser !

Il se mit au boulot et força. La branche commence à craqueler mais Frank préfère redoubler d'efforts...

 

Et PAF, ses efforts furent récompensés !

En effet le rocher qui le gênait tant, dégringola la pente, et Frank aperçu le vieil homme.

 

En croisant son regard, Frank se raidit, et des flashs lui reviennent en tête..

 

Il s'écria : VOUS ?!!!

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Reprise de mon dernier poste

 

[...]

 

Le père jeta un œil sur l'imposante horloge trônant contre un mur de la pièce avant d'ajouter.

 

- ... eh bien il est temps pour notre grand elfe de partir à l'aventure. Je ne voudrais pas que tu arrives en retard à l'académie pour ton premier jour, ou que vous arriviez de nuit au refuge d'étape.

 

Saomir se leva,

 

- En effet, il est préférable de partir avant midi, nous avons un bon bout de chemin à parcourir.

 

[...]

 

Galdwyn salua tous ses frères et sœur, ainsi que la plus jeune qui était redescendue entre temps. Les au revoir semblaient durer une éternité mais le moment était venu pour Galdwyn de galoper vers de nouvelles contrées ou tout lui sera inconnu, ou presque, mais cela il ne le sait pas encore. Tout le monde était réuni à l'extérieur et regardèrent longtemps les deux chevaux s'éloigner à l'horizon.

 

[...]

 

Galdwyn, accompagné de Saomir, commença son voyage jusqu'à l'académie sans se retourner. Celui-ci devrait durer plus d'une semaine si le temps ne fait pas trop des siennes mais même dans le cas d'une tempête, ils devront avancer sous peine d'arriver en retard. Le silence laissa la place au chant de la forêt assez rapidement, ce qui permit à Galdwyn de remarquer que les trois oiseaux de ce matin le suivaient mais il n'y prêta pas plus attention. Au bout d'un moment il se mit à penser à ce qu'il allait bien pouvoir lui arriver durant son cursus académique, comment allait se passer son premier jour et si il allait arriver à se faire des amis assez rapidement. Il hésita à plusieurs reprises à demander conseil à Saomir mais il se retint et de fil en aiguille, perdu dans son imagination, il se rappela des paroles de son père et de Saomir concernant la gente féminine et sentit son visage rougir subitement au moment où ses pensées s'égarèrent dans une parties encore inexplorée de son imagination. À ce moment, il entendit une voix, sortie de nul-part, le tirer d'un coup de ce songe qu'il croyait presque réelle.

 

- Allez, debout là-dedans. C'est l'heure du réveille Galdwyn.

 

Boum patatra ... ! Galdwyn se réveilla brusquement et en tomba de son lit.

 

- Hein?! Que quoi?? Qu'est-ce que c'est?

- ...

- keskiya?

- ... il y a que nous devons nous dépêcher de lever le camp. La patronne s'impatiente, elle aimerait bien nettoyer notre chambre pendant le petit déjeuner.

 

Galdwyn, encore tout penaud après sa chute, tenta de répondre.

 

- ... heu ... d'accord. Mais quel jour sommes-nous?

- Tu as perdu le sens de l'orientation? T'inquiète je te comprends. Nous sommes le 13 et nous avons déjà parcouru la quasi-totalité du trajet. Il ne nous manque plus que quelques petits monts à passer et nous entamerons la dernière descente sur la ville et l'académie. Je comprends que tu n'aies pas l'habitude d'un voyage de plus d'une semaine mais ce n'est que le début, crois-moi.

 

Galdwyn se massa un endroit louche sous sa couverture mais avec une discrétion toute elfique, il avait de la peine à se défaire du trouble causé par la dernière image de son rêve mais sans qu'il puisse s'en rappeler même grossièrement la substance.

 

- Bon eh bien, je vais tâcher de m'habiller et de descendre rapidement.

- Très bien, je t'attends à table pour commencer le petit déjeuner. Bien que ces refuges d'étapes soit tenu par des humains, ils sont plutôt confortable. Du temps ou ton père et moi faisions les allers et retours entre l'académie et le village à chaque rentrée, ils n'existaient pas encore. Nous devions camper dans la forêt, ce qui pour nous autres elfes n'était pas trop désagréable et je me souviens même qu'en dernière année, ta mère nous avait accompagné. C'était épique, surtout qu'à l'époque elle en pinçait plutôt pour moi selon l'avis de nos camarades de l'époque ...

- Oui et bien tu me conteras cela plus tard, j'aimerais pouvoir m'habiller tranquillement, bien que cela m'intéresse grandement.

 

Répondit Galdwyn en se levant et en ayant pour seul habits son drap qu'il tenait en niveau de la taille alors que Saomir s'éclaircit la gorge tout en acquiesçant d'un léger signe de tête gêné.

 

 

** *

 

Quelques minutes après Galdwyn descendit les marches pour arriver dans ce qui ressemblait à une salle à manger de taverne. Le plafond était beaucoup plus bas que chez lui et on pouvait voire partout des signes que l'architecture était purement humaine. Il y avait des peintures représentant des paysages naturels impressionnants ou des châteaux et cité humaines. Il y avait aussi des armures dans les coins, et là où il n'y avait pas de tableaux il y avait soit des armoiries soit des jeux d'épée, de sabre et de bouclier accroché au mur.

 

La salle n'était pas pleine mais il y avait un bruit disproportionné par rapport à l'occupation de la pièce. Les humains n'en étaient pas seuls responsables mais Saomir et Galdwyn étaient les seuls représentants de leur race. Ce dernier se dirigea alors discrètement vers la table ou était assis Saomir.

 

- Ah te voilà, j'allais presque commencer sans toi. Depuis qu'on a finis les petites gâteries que ta mère t'a données, la nourriture humaine me sort par tous les orifices du visage. Mais ici j'ai dégoté sur leur carte un plat qui parait appétissant, une sorte d'imitation d'une de nos spécialités. La serveuse m'a dit que c'était un elfe de passage qui avait montré ce plat au chef avant de continuer son chemin, donc forcément j'en ai tout de suite commandé deux ... mais je les mangerais les deux si tu ne veux pas ... ajouta-t-il en voyant la mine mêlant surprise et méfiance de Galdwyn.

- ... eh bien, je vais prendre ça aussi. Répondit Galdwyn après avoir rapidement parcouru la carte comme si il s'attendait à y voir tout ce qui y était proposé avant même de l'avoir lue.

- Sage décision. Conclut Saomir en fermant sa carte énergétiquement.

 

Ils mangèrent en échangeant quelques mots au sujet du programme de la journée. Galdwyn allait enfin pouvoir voir à quoi ressemble son école. D'abord de loin puis de près puisqu'il allait devoir y entrer pour s'enregistrer. Saomir lui donna quelque truc et astuces et autres informations utiles concernant les bâtiments et l'enceinte de l'académie, tout en précisant que depuis le temps qui était passé depuis leur promotion, beaucoup de chose risquaient d'avoir changé. À commencer par le directeur et les professeurs. Il donna à Galdwyn un objet de petite taille, tenant dans un petit sachet de toile et lui dit que cela était un objet secret qu'il avait partagé avec son père en leur temps d'étudiant et qui lui rendrait service surement également. Il ajouta qu'il devrait découvrir par lui même comme il fonctionne et qu'il devrait le transmettre à ses frères et soeurs au moment ou ils entreront à leur tour à l'académie. Galdwyn pris l'objet en essayant de trouver ce que c'était en la tâtant à travers le sachet, il savait que Saomir n'en dirait pas plus alors il l'enfila dans une poche.

Une fois le repas terminé, ils payèrent leur dût et saluèrent la serveuse, la tenancière et le chef avant de sortir et de se diriger vers l'écurie. Ils montèrent leur cheval respectif puis se mirent en route pour débuter cette journée pleine de surprise pour Galdwyn.

 

Bon ben voilà pour la suite, plus petite que le premier poste certes ^^. Pour les fautes je corrigerais demains, là j'ai juste envie d'aller me coucher ;), j'espère que vous apprécierez autant que le premier et que vous compreniez cette histoire de "flash-back" ^^"

 

Voilà j'ai fait une très légère modification juste à la fin du petit déjeuner. J'attend vos réactions car je ne suis pas sûr que temporellement mon histoire tient la route ^^

Modifié par Mimile

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Alors qu'il était en pleine méditation dans les hautes sphères de la magie maître Aerosis fût perturbé par quelque chose, un contact semi-physique qui le fit redescendre dans la réalité du monde d'Everland. Un idiot avait lancé l'écrin de la Chiméria dans sa chambre juste à l'emplacement de son corps astral, ce qui au passage est une sensation très désagréable. Ce qui dérangea encore plus Maître Aerosis c'était que la chiméria n'était plus dans son boiter...quelqu'un avait utilisé la chiméria !

 

Maître Aerosis : Bon réfléchit... Ah oui la puissance de la chiméria est équivalant à la puissance de celui qui regarde le cristal rouge caché sur le monstre apparu et si plusieurs personnes le regardent l'effet peut être cumulatif, mais cependant d'une part les dégâts créer par la Chiméria sont instantanément réparé lors de son retour à l'état de perle, de plus toutes les personnes étant touché magiquement ou physiquement ne se fait que recouvrir de peinture à la fin de la simulation. Alors, à moins d'être totalement con, faire autant de remue-ménage ne sert à rien, à moins bien entendu de vouloir faire une diversion et cela expliquerait pourquoi on a jeté l'écrin de la chiméria dans ma chambre.

 

Maître Aerosis décida alors de partir en quête d'informations et rapidement il entendit un bruit assourdissant suivi de plusieurs élèves en panique qui criaient DRAGOOON !

 

Maître Aerosis : (tout en avançant vers l'origine du vacarme) Humm intéressant, je ne pensais pas que quelqu'un d'autre que le directeur puisse invoquer un dragon et sans doute noir. Enfin si quelqu'un se sert de la chiméria pour faire une diversion, il doit être capable de sort d'illusion suffisamment puissant pour d'une part tromper la chiméria et de deux tromper mes facultés de détection des puissantes aura magique.

 

Stopper net Maitre Aerosis se rappelas alors l'aura magique de la jeune Lancaster...A sa connaissance (plutôt vaste dans la matière) Personne n'avait jamais utilisé de chiméria avec un tel potentiel.

 

Maître Aerosis : Ah oui là ça pourrait devenir problématique, pourvu que la jeune lancaster n'ai pas regardé pas le Crystal rouge.

 

Arrivé en bas il vit que le professeur Celestia n'était pas au courant qu'il s'agissait d'une chiméria et qu'il s'agissait toujours d'un Dragon noir.

 

Maître Aerosis : (arrivant dehors en courant et en agitant singulièrement ses bras) Professeur Celestia ! Professeur Celestia ! Il s'agit d'une chiméria

 

Professeur Celestia : De quoi ? ? ?

 

Maître Aerosis : D'une CHIME....

 

Le dragon se retourna vers lui est commença à fulminer

 

Maître Aerosis : Oups...

 

les yeux fermé, les bras en mouvement et très rapidement il commença un rite qu'il maîtrisait parfaitement

 

Maître Aerosis : Esprit du vent levez-vous par le contrat qui nous lie et protégés ce qui n'est pas mien !

 

Différents esprits aussi bizarre les uns que les autres ce déplacèrent en formant des boucliers devant toutes les personnes en dangers, sauf devant maître Aerosis.

 

Maître Aerosis : En ce lieu et en cette heure j'en appelle aux forces du vent qu'ils débloquent pour leurs serviteurs les cercles premiers I, II et III qu'ils fournissent solidité et puissance aux bras du combattant.

 

L'air se mit alors à vibrer et des cercles magiques se formèrent devant Maître Aerosis d'où il sorti deux épées courtes dont les lames étaient entouré de vent tumultueux. C'est alors que d'un cercle sorti un petit esprit dont la forme ressemblais à si méprendre à une tortue-garou

 

L'esprit : Pfff encore en train de te la péter hein Funka, je crois me rappeler que tu à passer le 7e cercle et qu'il t'est possible de nous invoquer sur de simple mots !

 

Mais trop tard Maitre Aerosis était déjà parti à l'assaut du dragon, il lui suffisait de briser le cristal rouge. Derrière lui le professeur Celestia le soutenais avec une rare énergie. Aerosis lui esquiver et bloquer les coups de griffes et de queue du Dragon Noir. L'enchantement puissant de ses épées lui permit de les planter directement à travers les écailles Dragon Noir. Il commença alors une progression rapide vers l'emplacement du cristal et lorsqu'il perdait ses appuis Celestia invoquer son puissant mur d'eau compressé pour le stabiliser.

 

Le but d'Aerosis étais d'arriver en haut pour transpercer d'un coup sec et rapide le cristal et mettre fin au combat.

Le Dragon noir reprendrais alors sa forme originale celles d'une chiméria (une petite perle)

 

Bientôt des tâches de peinture apparaîtrons sur ceux touchés au combat .

Voilà voilà j’espère que ça vous plait et que vous n'hésiterez pas à me faire part de vos impressions :happywalk:

Modifié par Funka

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Galdwyn et Saomir arrivèrent en lisière de forêt et des bruits graves se firent entendre de plus en plus nettement à mesure qu'ils approchaient de du mur de lumière intense en lieu et place de la route et de l'horizon à l'endroit ou celle-ci sort de la forêt. Les bruits, d'bord sourd puis de plus en plus descriptible se transformèrent en bruit d'arme blanche et de puissant sort.

 

- Mais qu'est-ce qu'il se passe là bas ?! Interrogea Saomir dont la mine devint grave.

- Tu demandes ça à moi ? J'en sais rien mais j'ai l'impression que des gens se battent. Répondit Galdwyn en tentant de voir ce qui se passait au delà de la lumière.

- Oui, en effet. Mais on dirait que cette bataille use de sort puissant.

Saomir stoppa son cheval et se pencha pour prendre ceux de Galdwyn afin de stopper également son cheval.

 

- Attend moi ici Galdwyn, je vais aller voir ce qui se passe vraiment. Ne t'approche pas trop de la lisière, je viendrais te chercher lorsque j'aurais identifier si il y a danger ou non.

- D'accord. Répondit Galdwyn qui commençait à approuver une légère peur.

 

Saomir s'éloigna et disparut dans la lumière à l'endroit ou un halo disparut au moment même ou Saomir fut masquer par cette éclat lumineux. Galdwyn sentit une irrésistible envie de crier haut et fort mais au dernier moment les mots restèrent bloqués dans sa gorge mais il y pensa très fort.

 

Non, ne va pas vers la lumière, mon dieux non ...

 

Au même moment il se demanda mais pourquoi donc avait-il envie de dire cela.

 

Plusieurs longues minutes plus tard, Saomir réapparut et Galdwyn fut rassuré de la voir réapparaître au bout du chemin. Il arriva à la hauteur de Galdwyn au galop et sa voix était emplie de stress.

 

- Galdwyn c'est incroyable ! L'académie se fait attaquer par un dragon, elle est éventrée et des mages puissant tente de l'arrêter. C'est trop dangereux de s'approcher, alors pars au galop jusqu'à la ville, je te suivrais de près et une fois qu'on sera assez loin j'irais leur prêter main forte.

- Quoi ?!... Un dra... un dragon ?!... Qui attaque l'académie ?! Mais pourquoi?

- Pas le temps pour les question, vas y files, je te suis de très près ne t'en fait pas. Je ne veux pas te savoir derrière moi donc vas aussi vite que tu peux avec ton cheval.

Galdwyn avala sa salive et pris son courage à deux main pour sortir au galop de la forêt en ne sachant pas du tout ce qui se passait exactement. C'est la première fois qu'il s'aventure aussi loin donc tout lui est inconnu mais la peur ne saurait le terrasser, c'est un elfe fier après tout.

Ils surgirent des bois, Galdwyn fila tel une flèche en direction de l'entrée de la ville et lorsque Saomir trouva qu'il était assez loin du champs d'action du dragon il changea subitement de direction pour se diriger droit sur la bataille. Il commença une incantation pour faire surgir des racine de terre et tenter d'immobiliser le dragon.

 

Galdwyn quant à lui, ralentit son galop pour quasiment s’arrêter lorsqu'il vit Saomir charger le dragon. Poussé par la curiosité, qui dépassa sa peur, il s'approcha de de la bataille sans que Saomir ne s'en aperçoive.

 

Voilà, j'impose finalement mon personnage secondaire mais si vous ne jugé pas intéressante son intervention je peut modifié la fin pour le faire se diriger également sur la ville. Libre à vous de le faire agir à votre guise, c'est un combattant elfique qui utilise les forces de la nature, je ferais sa présentation en fonction de ce que vous lui ferez faire ^^. Vous pouvez le faire trébucher sur une racine qu'il a lui même invoqué ou lui faire faire surgir une armée de Ents de la forêt xD
Modifié par Mimile

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La silhouette se retourna vers elles d'un air surpris

.

- Un dragon hein ? C'est plus prometteur que ce que j'espérais.

- Pardon ? Si vous pouviez venir avec nous ça nous serait d'une grande aide, la professeur Celestia est seule pour le moment à comba…

 

Erika n'eut pas le temps de terminer sa phrase, qu'un coup violent l'atteignit à l'abdomen, la mettant à terre avec une facilité ridicule. Lorsqu'elle releva la tête, Eva était aussi à terre. Il ne manquait plus que ça, que le dragon ne soit pas la seule menace. En voyant qu'elle saignait en s'étant écorché dans sa chute, l'apprentie mage ne put retenir les larmes qu'elle contenait depuis l'apparition du monstre.

 

Le noir, un noir profond qui me happe et qui m'emmène loin. Je me laisse aller, épuisée, la journée a été fatigante et puis il y a eu le dragon... le dragon..? LE DRAGON !!! Merde !

 

J'ouvre les yeux, la réalité s'impose à moi brutalement. Erika et moi devions trouver du secours mais... Nous avons été mises à terre par cette personne. Qui était-ce ? Que voulait-elle ? Pourquoi était-elle heureuse de cette attaque ?

 

Nous sommes toutes les deux attachées à un arbre, bâillonnées, incapables de bouger le petit doigt. Je sens Erika frémir de rage et d'impuissance. Moi aussi, je rage à l'idée d'avoir été mise à terre aussi facilement. Une colère, brûlante comme la lave d'un volcan monte en moi. Je sens ma chair palpiter, j'ai envie de hurler, de massacrer tout, de détruire celui qui nous a ainsi humiliées. Je sens le feu monter en moi, je suis le feu....

 

Un cri étouffé me parvient à peine aux oreilles. Je reprends contact avec la réalité et je m'aperçois, avec horreur, que tout est en feu autour de moi. Erika me regarde d'un air effaré. Je lis la peur dans ses yeux. Une vague de peine immense me submerge, non ça recommence.

 

Je détache Erika avant que le feu ne l'atteigne, elle saute loin des flammes et enlève son bâillon. Les larmes me montent aux yeux, j'ai peur qu'elle me rejette comme les autres. Je ne veux pas qu'elle ait peur de moi. Je ne veux pas qu'elle me voit comme un monstre. Je n'arrive pas à parler. Tout ce que je peux faire c'est essayer tant bien que mal de retenir mes larmes et réprimer mes sanglots.

 

- On a un dragon à terrasser et un intrus à signaler !

- Hein ?!

- Hein, quoi ?! Eva bouge-toi !! Nous devons à tout prix trouver le directeur et lui parler de cet intrus !!

- Et, et, et ce qui est arrivé à l'instant ?!

 

Erika me fait signe de me taire et se remet à courir vers l'école. Cette fois-ci, on avance furtivement et en essayant de faire le moins de bruit possible. Après tout, on ne sait pas où se cache cette personne qui nous a attaqué.

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Professeur Celestia : De quoi ? ? ?

 

Maître Aerosis : D'une CHIME....

 

« Attendez ! Son souf… » Tenta de prévenir Elsa à la tête brûlé qu’était Funka, mais ce dernier était déjà partit tête baissée. Elle ne pouvait pas quitter Bran qui reprenait peu à peu connaissance, d’ailleurs surpris par ce fait tandis qu’un autre élève serait resté inconscient encore des heures. Mais l’heure n’était pas aux réflexions, son collègue, armé de sa magie, faisait face à présent à une terrible créature. Elle se concentra afin de préparer ses sorts de couvertures dont la clef de voutes de sa stratégie défensive, elle avait un mauvais pressentiment nourris par le fait que Funka ignorait le danger que représentait le dragon.

 

Funka ne pouvait voir qu’au fur et à mesure qu’il progressait, les entailles qu’il laissait se refermé aussitôt. Il ne pouvait voir que le dragon s’amusait avec lui, le laissant progresser vers son but puis d’une simple attaque faisait reculer le mage afin d’être hors de danger. Le professeur Celestia en était témoin, le directeur Ludwig et son assistante qui venait de faire leur apparition au sommet de l’école aussi, une entrée tardive car Funka touchait enfin au but. Dans un puissant élan, il se mit à bondir en direction du cristal, il allait enfin mener le combat à son terme, mais à l’instant fatidique un frisson d’effroi lui glaça le sang. Le vent, il n’y avait plus aucun vent autour de lui !

 

C’est alors que le dragon montra le fossé qui existait entre sa puissance et lui.

 

D’un battement d’aile il repoussa l’assaut de Funka qui se retrouva propulsé dans les airs tandis qu’il assistait impuissant à la dissipation de ses sorts, les esprits qui devaient protéger tout le monde disparaissant en un clin d’œil. Seul l’esprit tortue qui l’accompagnait avait su résister. Cependant le dragon n’en avait pas encore finit, son poitrail se gonfla d’air et dans un souffle il expulsa sa magie délétère en direction de Funka. Un nuage de flammes verdâtre se déploya, le professeur Aerosis n’avait jamais rien vue de tel. L’esprit tenta bien de s’interposer en protégeant le professeur de sa carapace mais cela n’arrêta pas la substance qui l’enveloppa en poursuivant sa course jusqu’au professeur. Seul un mot parvint aux oreilles de Funka « Désolé… » Puis l’esprit disparut.

 

Le souffle arriva à sa main droite qu’il avait dressé par reflexe, la brûlure n’avait rien de commun avec ce qu’il avait déjà connu. Un souffle de dragon normal aurait brûlé instantanément les terminaisons nerveuses mais là, c’était comme si la flamme acide épargné ses nerfs afin qu’il puisse ressentir toute la douleur. Le simple contact avec ce poison était si horrible qu’il crut tourner de l’œil tandis qu’il serra sa mâchoire pour ne pas hurler, mais cela voulait dire que c’était aussi la fin pour lui…

 

« Pluvialis ! »

 

La voix du professeur Celestia raisonna tandis qu’elle hurlait son sortilège en siphonnant ses dernières ressources. Une pluie diluvienne s’abattit alors un court instant, dissipant instantanément le souffle vitriolique. Après cet instant d’éclat ce fut au tour de la professeur de perdre connaissance, rattrapé in extrémis par Bran qui retomba au sol. Funka termina au sol, il n’arrivait plus à bouger sa main, rongé jusqu’à la chair et couverte de cloques par endroit et la douleur était encore présente mais l’eau magique avait pu atténuer cela. Jamais il n’avait entendu parler d’une chiméria capable de reproduire une telle puissance. Il avait sous-estimé son adversaire, une erreur qui avait failli lui couter la vie.

 

L’intendante Wednesfield poussa un soupir de soulagement en voyant le dénouement. Le dragon n’avait pas encore réagit, surprit par la pluie et l’étrange sensation qu’il ressentait depuis la venue du directeur sur le toit. La créature leva sa gueule vers les hauteurs tandis que le directeur venait de finir son incantation mentalement, il leva simplement la main et de lourdes chaînes apparurent pour tenter de maîtriser le dragon qui se mit à se débattre. Le sort n’avait pas pour but d’immobiliser la créature mais simplement gagner du temps.

 

« Mais je croyais que les chimérias ne pouvaient être aussi dangereuse…même maître Aerosis n’arrive pas à l’affronter. » Pensa-t-elle à haute voix pour entendre le directeur lui répondre par la suite : « Les chimérias ne font que prendre la forme de créatures, elles ont leurs muscles, leurs esprits, leurs instincts mais sont incapable d’utiliser des sortilèges. C’est pourquoi elles sont jugés peu dangereuse…Cependant lorsqu’elles arrivent à prendre la forme d’une créature magique suffisamment puissante, elles peuvent acquérir plusieurs de leurs traits uniques. Le souffle du dragon capable de faire fondre n’importe quoi et le vol magique du dragon, capable de soulever son imposant corps et enfin la régénération draconique capable de soigner n’importe qu’elle blessure en un instant. »

 

L’intendante regarda effaré le directeur, puis redressant nerveusement sa paire de lunette sur son nez elle demanda. « Que…que pouvons-nous faire ?

- La situation est bien pire que ce que vous pouvez imaginer. J’ai déjà affronté ce dragon, son nom est Rerkir Marfedelom, la mort rampante. Seuls les sorts du huitième cercle sont réellement efficaces contre lui…mais de tels sortilèges entraineraient irrémédiablement de nombreux dommages collatéraux. Nous devons nous assurer d’abord de la protection de nos élèves. Mademoiselle Wednesfield, permettez de propager ma voix je vous prie. »

 

Ecatarina acquiesça et commença à incanter en se concentrant sur la personne du directeur, au pied du vieil homme apparut un cercle de lumière gravé de symboles ésotériques. Le vieillard adressa un regard bienveillant de remerciement à son alliée puis commença à s’exprimer. Sa voix se mit alors à résonner dans tout l’établissement.

 

« Ici votre directeur qui vous parle. Je demande à tous les élèves de sortir des bâtiments afin de se rendre devant l’entrée principale. Les professeurs et le personnel sont attendus dans les jardins afin de participer à un exercice de défense stratégique.»

 

Il sortit ensuite du cercle pour s’adresser à l’intendante qui soupira : « Contactez maître Aerosis je vous prie et expliquez lui la stratégie, les mages d’eau vont devoir maintenir une pluie diluvienne afin d’empêcher tout nouveau souffle, les mages de feu devront faire diversion en attaquant le dragon en se disposant autour de lui, les mages de terres devront entraver ses mouvements et les mages d’air devront se tenir prêt pour l’assaut final. Nous superviserons d’ici. »

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  • 4 weeks later...

Doux soupire, l'air qui vole sur mon visage, le caressant avec tendresse. Mes deux billes azuré profonde posé sur le chemin devant moi. Alors que j'avance lentement me dirigeant vers l'académie. J'avais quelques jours de retard. Quelques mois peut-être ? Je n'avais aucune idée du temps qui s'écoulait lentement. Faisant tourner la roue de la vie. Vêtu d'un costume, de noble, noir avec une chaîne sur le côté gauche de mon pantalon, je marchais jouant avec une flamme au creux de ma main droite. Alors que main gauche était dans la poche. Je m'amusais à faire danser la flamme avec une facilité déconcertante.

 

Je me perdis dans la toile de mes souvenirs. Me rappelant pourquoi je voulais venir ici, apprendre à contrôler ce feu si magnifique si apaisant. J'avais donc pris la route. Contraint et forcé, après avoir passé dix ans à vivre comme un rôdeur. Je me devais bien de me poser dans un endroit plutôt calme non ? Un endroit parfait entouré de cerisier en fleur où je passerais le plus clair de mon temps à dormir. Une simple pensée qui eut pour effet de faire naître un sourire sur mon visage si froid. Mes cheveux au reflet argentés vinrent se positionner sur mes yeux alors qu'au loin, le fracas d'une bataille endiablée ainsi que les cris d'une créature massive me parvinrent. Un dragon ? Ici ? Je lâchais un soupire.

 

Je continuais de jouer avec ma flamme, j'étais comme un enfant devant le feu. Sauf que j'arrivais à le maîtriser sans même me brûler n'était-ce pas un pouvoir magnifique ? Je continuais de marcher. Chaque pas me rapprocher un peu plus de mon objectif. Chaque pas me rapprocher de cette odeur de brûler. Je n'étais qu'un apprentie. Je n'avais pas la moindre chance face à cette créature massive. Je soupirais faisant demi-tour, j'allais attendre que les choses se tassent avant d'entrer.

 

Je repartis dans l'autre sens, cherchant un endroit où je pourrais dormir tranquillement. Lorsque deux voix vinrent vibrer dans ma tête. C'était deux jeunes filles, l'intonation laissait présager de la colère et de la peur.

 

-On a un dragon à terrasser et un intrus à signaler !

- Hein ?!

- Hein, quoi ?! Eva bouge-toi !! Nous devons à tout prix trouver le directeur et lui parler de cet intrus !!

- Et, et, et ce qui est arrivé à l'instant ?!

 

Une autre réflexion parfaite. C'était donc bien un dragon. Et il y avait un intrus ? Pas bon pour moi ça. Si elles me découvrent. Elles me prendront forcément pour cet intrus... Mon esprit regardait toutes mes possibilités. Rester ici ne m'aiderez pas. Si, je partais, je ne rentrerais sûrement jamais dans cette école. Oui, j'en avais conclu que les inscriptions étaient bouclées. Et que si je voulais avoir ma place, je devais faire mes preuves. Donc aider à tuer le dragon, ou encore trouver ce mystérieux intrus et le mettre hors d'état de nuire, me semblait un bon procéder pour arriver à mes fins. J'avais toujours la flamme dans ma main. Elle vacillait dangereusement. Les deux jeunes filles se rapprochaient silencieusement. Repartant vers l'académie. J'avais réussi à me cacher derrière un arbre. Mais l'intensité de ma flamme avait grandi. Je sortie de ma cachette calmement. Regardant tour à tour leurs yeux. Une était affiliée au feu. Mais elle maîtrisait mal son pouvoir. Issue d'une famille noble, plutôt discrète vivant dans un coin où la malédiction fait rage. L'autre était plus simple, apparemment dans l'académie depuis un certain temps. Elle était aussi affiliée au feu. J'arrêtais ma petite inspection. Jouant toujours avec ma flamme dans la main. Soupirant de temps à autre.

 

-Vous vous êtes faites attaquer par un mystérieux inconnue n'est-ce pas ?

 

 

Voilà, Si mon post vous convient pas je le changerez merci de prévenir. ^^

 

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Désolé si vous m'avez attendu pour la suite, je ne comptais pas bloquer l'histoire, fallait me relancer au besoin ^^

Sinon, j'ai tout relu depuis mon dernier post pour me remémorer tout ça, j'aime bien ton post Mimile avec la taverne, c'est sympa les petites anecdotes.

 

Par contre Ozuki, je suis blessée, dire que Erika est simple c'est vexant xD

Je plaisante, mais en tout cas ton écriture rend très bien le côté nébulleux de ton personnage ^^

 

 

 

Erika avait repris connaissance quelques minutes avant sa camarade et avait trouvé la situation d’une stupidité écœurante.

Pourquoi les avoir attachées ? Les laisser à terre aurait largement suffit, ce n’était pas elles qui allaient pouvoir être d’une quelconque menace. A moins que l’individu veuille faire quelque chose de leur captivité ou les laisser en pâture au dragon…

L’interrompant de ses déductions macabres, Erika s’était rendu compte d’une sensation d’humidité sur sa main droite. Tournant la tête du mieux qu’elle avait pu, elle avait remarqué que la coupure qu’elle s’était faite en tombant saignait encore. Erika aurait juré si elle n’avait pas été bâillonnée.

Il allait falloir qu’elle trouve un moyen de sortir de cette situation, sinon elle allait encore perdre beaucoup de sang.

 

La solution avait été trouvée par Eva qui s’était réveillée peu de temps après, au grand soulagement d’Erika. Sans comprendre la situation, Erika avait vu les yeux de sa camarade scintiller légèrement puis une vague de chaleur s’était brusquement dégagée de son corps. Cela avait eut pour effet de faire s’embraser toutes les broussailles alentour, qui semblait n’attendre que ça pour se transformer en brasier.

Eva l’avait alors regardé brusquement, comme si elle s’était éveillée d’un rêve douloureux. Elle avait presque l’air de paniquer plus qu’Erika. Même lorsqu’elle s’était efforcée de défaire ses liens, sa camarade avait semblé au bord de larmes, à la fois affolée et peinée.

N’ayant pas le temps de chercher les raisons de son désarroi, Erika avait rappelé à Eva ce qu’elle faisait le mieux : agir.

 

- On a un dragon à terrasser et un intrus à signaler !

- Hein ?!

- Hein, quoi ?! Eva bouge-toi !! Nous devons à tout prix trouver le directeur et lui parler de cet intrus !!

- Et, et, et ce qui est arrivé à l'instant ?!

 

La réponse avait d’autant plus surprise Erika qu’elle ne s’était pas inquiété de la cause de la déflagration provoquée par son amie. C’est vrai que pour quelqu’un qui ne connaissait pas ses affinités élémentaires, elle s’était plutôt bien débrouillée mais c’était plutôt une raison de la féliciter que de la craindre ou de la mépriser.

Ne trouvant pas de réponse adéquate, Erika s’était contenté de lui intimer de se taire et se dirigea vers l’école à pas de loup. Qui savait quand l’individu allait revenir pour vérifier qu’elles étaient toujours attachées ?

 

Alors qu’elles approchaient du but, un jeune homme émergea d’entres les arbres, une flamme au creux de la main. Un léger sourire flottait sur son visage charmeur mais sa tenue sombre, idéale pour se camoufler, n’inspira pas plus confiance à Erika que son attitude désinvolte.

 

- Vous vous êtes faites attaquer par un mystérieux inconnu, n'est-ce pas ?

- Et si c’est le cas ? répondit Erika sur la défensive.

 

Avec l’expérience qu’elles venaient de vivre, elle craignait énormément une nouvelle confrontation. Elle était loin d’être une experte en comabt, et, lançant un regard du coin de l’œil à Eva, elle se douta qu’elle ne pourrait et surtout ne voudrait pas réitérer un sort semblable au précédent. Eva semblait très fragilisée par cette action, aussi Erika s’avança légèrement afin de tenter de la protéger.

 

Pour toute réponse à sa question, les yeux bleus du jeune homme descendirent sur le feu qui se consumait doucement dans sa paume, aussi Erika continua-t-elle :

 

- Ce n’est pas le meilleur lieu ni la meilleure façon de commencer une conversation sur le sujet donc permet de te demander qui tu es et ce que tu veux.

 

Elle ne savait pas trop où sa bravade allait la mener, mais l’incendie était en train de se propager derrière elles, elles n’avaient perdu que trop de temps en se déplaçant discrètement. Grands dieux, faites qu’il soit un allié sinon ça va sérieusement se compliquer. soupira’t’elle en voyant le sang glisser le long de ses doigts.

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Hagarde, je distingue à peine ce jeune homme face à nous. Mais mes yeux baissés rapidement pour éviter de croiser son regard tombent sur une vision terrifiante. Des gouttes de sang tombent du bras de Erika. Elle s'était dressée devant moi face à cet inconnu, un geste de protection. Si elle me protège cela veut dire qu'elle n'a pas peur de moi. L'espace d'un instant cette idée me fait un bien fou. Je récupère mon courage et mon énergie. Je m'adresse à cet inconnu.

- Qui êtes-vous ? Vous n'êtes pas l'intrus qui nous a attaqués. Êtes-vous son allié ?

- Je ne suis nullement votre ennemi. Je veux vous aider si possible.

- Un incendie se propage dans la forêt, un intrus y rôde attaquant les élèves et un dragon détruit l'académie, réplique Erika. Si vous n'êtes pas notre ennemi, aidez-nous à stopper ces deux désastres.

- Un incendie, fort bien, je m'en occupe.

 

Il se dirige calmement vers l'incendie et sans nous en rendre compte, nous le suivons. Arrivés à la lisère du feu, le jeune homme mystérieux tend la main, et murmure un sort d'une voix si basse que nous n'entendons rien. La flamme qui dansait dans sa main grandit et aspire peu à peu toutes celles qui alimentent l'incendie.

Encore une personne qui répare le mal que j'ai causé. Cette pensée me remplit d'amertume. Erika se tourne vers moi et me dit :

 

- Maintenant, allons voir ce qui se passe dans l'académie et signaler cet intrus.

- Oui.

- Je viens avec vous. Dit le jeune homme. Moi aussi je suis un élève.

Nous le regardons stupéfaites, il n'a pas l'air d'être un simple élève. De lui, se dégage une certaine aura, celle d'un homme qui maîtrise la magie bien plus que nous deux. Un allié pareil ne se refuse pas.

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Le temps était toujours aussi lourd. Le vacarme de la créature s'accentuait dans ma tête. Je reposais mon regard sur les deux jeunes filles. Remarquant que l'une d'elle était blessée. Son sang suintait le long de son bras. Trouver une solution à cette blessure n'était pas dans mes compétences. Je contrôlais peut-être très bien la magie liée au feu. Mais les autres éléments m'étais totalement inaccessible. Un soupire traversa mes lèvres, il se perdit dans l'air chaud. Le sortilège que j'avais absorbé était d'une puissance élevée. Je refermais le poing droit, faisant ainsi disparaître la flamme vacillante. Je ne pouvais supporter l'idée d'être éloigné de mon élément. Mon poing se rouvrit, laissant une flamme pure apparaître. Son intensité était moyenne, mais sa couleur était magnifique.

 

Je sentis sur moi deux regards lourds de sens. Oui, j'avais contrôlé son sortilège et ainsi gâché une flamme, mais sauvé des vies, avec une facilité déconcertante. Tel était mon pouvoir. Un contrôle quasi total et absolu sur le feu. Au moins, mes preuves étaient faites. J'avais réussi à me faire passer pour un élève alors que je n'étais qu'un futur élève. Tout était parfait. À un détail près, nous étions toujours au même endroit, au milieu de cette forêt. Lieu de tranquillité, mais aussi de peine. J'arrivais à sentir le craquement des arbres brûlés. Un frisson parcouru mon échine. Il y avait un autre regard posé sur notre petit groupe. L'intrus épiait ses futurs cibles. Son aura meurtrière était plus que palpable. Qui était-il ? Que voulait-il ? Des questions sans réponses qui tournaient dans mon esprit. Nous ne devions pas rester ici plus longtemps. C'était trop dangereux.

 

L'air se fit de plus en plus lourd. Je savais bien que nous ne devions pas rester ici. Plus nous nous attardions, plus la toile de l'inconnue se tisser autour de nous. Rester et combattre ? Fuir et avertir ? Elles avaient donc choisi de partir avertir l'académie. Je me tournais derrière moi, vers le long chemin d'où émaner encore certaine onde de choc. Un dragon tombant au sol peut très bien provoquer un petit tremblement de terre. D'autant que la créature était déjà adulte.

 

Nous partîmes rapidement. Je n'eus même pas le loisirs d'étancher leur curiosité en leurs dévoilant mon nom. Ozuki.. Un nom donné par ma mère selon les décrets de ma naissance. Von Inferi, un nom transpirant le chaos. Et la noblesse malgré, une absence total de ce nom dans les écrits des bibliothèque que j'ai jadis visité. Vivre en ermite m'avait forgé un caractère fort. Et les vêtements que je portais sont un cadeau d'une certaine famille que j'ai sauvé de flammes. J'adorais mon accoutrement. Un mélange de noblesse et de négligence. Je courais derrière. Protégeant leurs arrières. Je savais que le fourbes avait choisi de nous prendre à revers ou sur les côtés. Les arbres défilés sur les côtés. Jusqu'à ce que j'aperçoive par chance un homme vêtu de blanc, portant une épée à la ceinture ainsi que des yeux d'une noirceur terrible. L'entrevue n'avait duré que quelques micro-secondes. Mais j'avais ressenti toute sa haine, sa fureur envers les jeunes filles et l'académie. Son regard si froid était gravé à jamais dans ma mémoire. J'avais un visage, une aura meurtrière. Il ne manquait plus que l'essentiel, le nom et les motivations.

 

Je ne savais pas si les deux filles l'avaient remarquées. Elles semblaient bien trop préoccupées d'arriver à temps à l'académie et ainsi avertir les mages de sa présence. Alors que nous courions. Je réfléchissais. Attaquer l'homme sans avoir aucune information sur son type de magie était suicidaire. Mais courir sans rien dire vers l'académie relevé d'une mauvaise foi qui ne me ressemblait pas. Cela faisait quelques secondes que nous avions croisés par mégarde l'individu. Mes yeux tournèrent vers le côté. Il nous suivait, j'arrivais à distinguer les fourrés bouger. Ma main gauche passa devant ma tête. Je me contentais de regarder sur le côté pendant que je psalmodiais les paroles me permettant de créer une boule de feu.

 

-Courez vers l'académie, l'intrus est là, au vu de l'état de ton amie, un affrontement semble dangereux. Je vais donc m'en charger. J'espère que vous arriverez à temps, je vais vous faire gagner du temps.

 

Oui, elles avaient besoin de temps. Mais était-il vraiment la seule menace ? Je réfléchissais longuement avant de reprendre la parole.

 

-Il n'est certainement pas seul, se serait trop facile. J'espère que ça ira pour vous.

 

Des paroles qui ne me ressemblaient pas vraiment. Je devais quand même encore m'intégrer dans cette académie. Et avec l'énergumène que je devais affronter c'était pas gagné. Mon regard se durcit. La flamme encore présente dans ma main gauche fila avec force dans le fourré de droite. En une seconde, il était sorti se positionnant sur la route en face de moi. Alors que ma flamme continuait son périple à travers le bois, finissant par frapper le tronc d'un arbre et mettre le feu au fougère alentour.

 

Ses yeux étaient empreint d'une folie contrôlée. Il regardait autour de lui avec une certaine hargne et surtout son aura meurtrière était finalement lâchée. Je n'arrivais toujours pas à trouver son affinité magique. Il ne semblait habité par aucune force magique. Mais comment avait-il réussi à défaire les deux jeunes filles alors ? J'en conclus rapidement qu'il les avait pris par surprise. Un lâche doublé d'un faible ? Un lâche oui. Faible l'épée qui trônait trop fièrement sur son flanc gauche était plus qu'inquiétante. Outre son aspect repoussant et le sang présent sur la garde, je compris rapidement que la plus grande partie de son aura meurtrière se trouvait à l'intérieur. Emprisonné dans ce bout de métal froid, qui devait avoir mordu avec hargne plus d'une peau. Je n'arrivais plus à défaire mon regard azuré de ses billes aussi noires qu'une nuit sans étoiles et sans lune. Un soupire traversa mes lèvres, ce qui eut pour effet de le faire entrer dans une rage noire. Son affinité magique s'était révéla être la terre. En effet un bouclier de terre avait pris place autour de son bras gauche. Pendant que son arme quitta son fourreau. Il tenait son arme dans sa main aussi fermement que possible. Une lutte intense s'annonçait.

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Alors qu'elles se dépêchaient de se diriger vers l'Académie, leur mystérieux bienfaiteur s'était immobilisé.

Erika ne s'en était pas particulièrement émue au premier abord. Après tout, il aurait bien pu lui pousser des ailes dans le dos que ça ne l'aurait pas étonné plus que cela après la démonstration de maîtrise magique qu'il avait réalisé. C'était peut-être bien un élémentaire de feu ou une race assimilée pour avoir autant besoin du contact avec cette flammèche.

 

Cependant, au ton à la fois impérieux et protecteur qu'il utilisa, elle comprit qu'il était vraiment de leur côté : il se mettait sur la route d'un nouvel agresseur pour leur permettre de continuer leur routes. D'ailleurs avant même qu'elles aient eu le temps de protester, il leur tournait le dos, concentré et prêt à affronter quiconque les menacerait, semblant les avoir oublié.

 

Erika aurait aimé lui dire que ce n'était pas la peine, mais le bon sens fut plus fort que l'orgueil. De toute façon, il avait déjà pris sa décision.

Elle se contenta donc de hocher la tête et de murmurer qu'elles revenaient vite, la peur au ventre. Pourquoi fallait-il toujours laisser des gens derrière sans savoir s'ils avaient réellement conscience du danger ? Et pourquoi diable fallait-il que les événements prennent cette tournure ? Elle n'avait pas accepté de venir ici pour subir les pires situations mais justement pour apprendre à les maîtriser. Ce qui était loin d'être le cas à cet instant.

 

***

 

Après avoir repris connaissance, il lui avait fallut une poignée de minutes pour comprendre la situation dans laquelle il se trouvait. Dans une légère pénombre, il était allongé sur un sol encombré d’un mélange de livres, de papiers et de morceaux de bois brisé. Un encrier avait répandu son contenu sur le sol et la tache noire allait bientôt atteindre son pourpoint écarlate.

En constatant que son épaule était appuyée contre un panneau de bois qui soutenait auparavant des grimoires, Fëanor avait fait le lien avec la bibliothèque.

Plusieurs éléments de mobilier s’étaient par chance appuyés les uns contre les autres afin de créer la petite poche salvatrice où il se trouvait.

 

Ce n’était pas la première fois qu’une secousse mettait à mal le bâtiment. S’il se souvenait bien, la dernière occurrence datait de l’année précédente, lorsqu’un élève en cours de potions avait fait une mauvaise manipulation dans les sous-sols et que toute l’académie en avait ressenti les conséquences. Cette fois encore Fëanor s’en été tiré sans une égratignure.

Sa bénédiction d’aubaine, aussi appelée couramment bonne étoile, ne faisait pas partie de ces techniques impressionnantes que possédaient certains de ses collègues mais était très pratique pour pallier aux dangers de la vie quotidienne.

 

Le professeur se releva sans difficulté et s’attela à sortir de la bibliothèque pour comprendre l’origine de ce capharnaüm.

Repoussant les panneaux de bois, il s’aidait de sa magie du vent lorsque, par une mauvaise manipulation, la mobilier chutait dans un sens opposé à ce qu’il espérait. En progressant doucement vers la direction de la sortie, il haussa la voix à plusieurs reprises pour s’assurer que personne n’était ensevelit ou tout du moins n’était conscient et à portée de voix. Après une tentative infructueuse pour ouvrir la porte principale, Fëanor s’apprêtait à user d’aquilons pour briser le battant lorsqu’il entendit la voix du directeur résonner dans l’académie.

 

« Ici votre directeur qui vous parle. Je demande à tous les élèves de sortir des bâtiments afin de se rendre devant l’entrée principale. Les professeurs et le personnel sont attendus dans les jardins afin de participer à un exercice de défense stratégique.»

 

Le front barré d’un pli soucieux, le professeur comprit que la situation était plus grave que ce qu’il pensait. Combien de temps avait-il perdu, étourdi sous les rayonnages ou même pour sortir de la pièce ?

Se dirigeant vers une fenêtre qui donnait sur les jardins, le professeur Artaher eut une vision assez cauchemardesque : un énorme dragon noir trônait au fond des jardins, entravés par des chaînes.

A cette distance, il bénissait le sang elfique de sa mère qui lui permettait de savoir qui faisait face à l’animal : Elsa, un jeune homme qui n’avait pas l’air très habillé – autant ignorer l’absurde de ce détail pour le moment, et Funka, qui était vraisemblablement blessé. Alors qu’il ouvrait la fenêtre pour sortir, choisissant l’efficacité à la discrétion, Fëanor vit un elfe passer sous les fenêtres pour accourir vers le champ de bataille.

 

Ne pouvant déterminer si c’était un allié ou un ennemi, il sauta à terre, utilisant un chammal pour amortir sa chute.

 

Au fou et au vent, il faut livrer passage.

 

Arrivant à terre, il constata que l’inconnu l’avait attendu.

 

- Vous avez des petits soucis non ?

 

- Il semblerait en effet. Quoiqu’il en soit, pardonnez mon impolitesse, mais pourriez m’éclairer sur les raisons de votre présence ?

 

- Oh excusez, je m’appelle Saomir et je suis venu pour emmener un nouvel élève, mais on dirait qu’il va falloir patienter un peu donc je viens vous prêter main forte. Fit-il d’un air déterminé avant d’ajouter : Je suis mage de terre donc si vous avez besoin, je suis à votre disposition.

 

- Parfait. Sourit Faëner. Dans ce cas allons voir ce qui se trame sur le front, je vais vous épauler avec un libeccio afin d’y arriver un peu plus rapidement.

 

Le vent des hauts-plateaux souffle où il veut : qui peut lui imposer une direction ?

 

Il connaissait cette invocation par cœur tant il l’utilisait souvent. Pourtant, alors que le vent les portait vers le danger, il se demanda s’il avait vraiment fait le bon choix de magie et s’il était vraiment pertinent de se hâter vers le danger sans aucune préparation.

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Maitre Aerosis n'en revenais toujours pas. Le vent... Le vent avait disparu, « la tempête déferlante » avait été comme aspiré par le dragon. La perte soudaine de sa magie avait laissé Aerosis en état de choc car, le vent dont il se servait était spéciale, il renfermait une partie de l'âme de son ancien maitre, Maitre Gis, qui l'avait élevé comme son propre fils. Lors de sa mort, Maitre Gis avait transféré une partie de son âme dans le flux magique d'Aerosis, l'accompagnant ainsi à chaque instant de sa vie et de nombreuse fois cette bénédiction avait sauvé la vie d'Aerosis.

 

Maitre Aerosis était au sol avec la main droite rongé par une flamme draconique. Physiquement il n'avait quasiment rien, mais il souffrait dans son coeur, Garou san c'était sacrifié pour lui et la protection de son ancien maitre avait-elle aussi disparu.

 

Comment ? Pourquoi ? Une chiméria ne peut pas faire ce genre de choses... Incapable de raisonner il laissa tomber sa tête sur le côté. Au loin il distinguait deux formes l'une allongé et l'autre plus petite à genoux, à côté de la première. Sa vision était trouble, mais il entendait la petite silhouette, un étudiant apparemment il y avait une sorte de sanglot dans sa voix.

 

« Réveillez-vous, réveillez-vous, professeur...professeur celestia, s'il vous plait, réveillez-vous !! ! »

 

S'en était trop pour lui d'abord Maitre Gis puis Garou-san et maintenant la gentille professeur Celestia aux yeux d'émeraude, non il ne pouvait en endurer plus.

 

Cela commença dans les parties les plus infimes de son corps, peu à peu un flux d'énergie s'empara d'Aerosis. Etait-il incapable d'appliquer ses propres leçons de survie ? Quel professeur faisait-il en ne protégeant pas ses élèves ?

 

De longue trace noire faisaient maintenant leurs apparitions le long des veines d'Aerosis qui entra alors dans une sorte de transe, il n'entendit même pas le directeur qui demandait l'évacuation des élèves.

Comme un patin désarticulé il se leva lentement, croisant le regard horrifié de l'étudiant penché sur le corps inconscient du professeur celestia. De plus en plus la part de ténèbres de Maitre Aerosis tentait de prendre le contrôle et des éclairs noirs crépitaient tout autour de lui, ses yeux n'étaient plus que haine et rage

 

« Mai... gzzt..gzzt...Maitre...gzzt...Maitre Aerosis c'est ...zzttarina qui vous parle »

 

Ecatarina : Monsieur le directeur, la transmission passe très mal avec Maitre Aerosis, je ré-essais.

 

« Maitre Aero..zzt, besoin gzzt vous...zzt...assauzzt final »

 

La voix d'Ecatarina avait résonna dans l'esprit d'Aerosis et la dernière part de lumière qui subsisté se mis à vibrer puis à reprendre le contrôle de ce corps en proie à la folie. Petit à petit il recouvra ses esprits et redevient lucide.

 

Etonné Maitre Aerosis voyait les traces noire se rétracter rapidement le long de son corps. Soudain tout lui revient en mémoire et il se précipita vers le professeur Celestia qui recouvrait-elle aussi ses esprits.

 

« Ecatarina ? C'est Aerosis ! Désolé pour tout à l'heure, mais vous disiez ? Il faut évacuer le professeur Celestia le temps qu'elle récupère mais elle refuse »

 

« Maitre Aerosis, enfin nous pouvons communiquer correctement ! Faites au mieux avec Celestia mais nous aurons besoin d'elle, voici les instructions du directeur »

 

Après les explications de la stratégie imaginée par le directeur et sur les caractéristiques du dragon, Aerosis compris que le dragon possédé la faculté de dissiper temporairement et non pas d'absorber la magie. Maitre Gis et Garou-san n'étaient donc pas perdu, mais il lui fallait s'éloigner du dragon pour pouvoir refaire appel à eux !

 

Ils avaient convenu avec le directeur qu'il faudrait entre autre à minima un sort d'entrave magique du 8ième cercle afin de stopper la dissipation magique !

 

Maître Aerosis pris du recul afin de se concentrer, il lui faudrait toute sa puissance et donc utiliser le 7ième cercle. Les motifs sur ses habits de Mage du 7ième cercle n'étaient pas là pour faire jolie, mais servaient en réalité à canalisé et à condenser les flux magiques qu'offre le vent. Le professeur Celestia profita elle aussi pour récupérer.

 

Aerosis entra à nouveau en transe silencieuse,Il s'agissait d'une magie simple nécessitant très peu d'énergie. Cette fois seule une énergie chaude et pure voire apaisante émana de lui puis du sol en formant de petites lignes verte dans les airs.

 

Maître Aerosis commença à absorbé tout les courants d'air à proximité créant ainsi de léger mouvements d'air formant alors un bouclier de vent tout autour de lui.

Bientôt il serait prêt.

 

 

I come back !

Désolé pour ce retard.

Bref toujours la même chose, je suis ouvert à toutes critiques surtout si j'ai bousillé une de vos idées ^^'. Donc voilà n'hésitez pas à me MP, je serai ravis qu'on partage différents avis :pourquoi:

Modifié par Funka

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