[Poèmes] Drei-M

Est-ce que le sabre a brillé ?

Sabre.

Objet de décoration, de kitsch et de fantasmes.

Est-ce qu’on sait encore ?

Ce sabre est une arme qui veut trancher la vie

Qui n’a d’autre but que la cassure, la haine, la force malsaine.

Outil immonde

Outil de menace

Outil de peur

Outil de pleurs

Je ne regarderai plus jamais les sabres .

Outil seulement, pourtant.

Lui qui portait le sabre,

Lui a bougé. Brisé.

Je connais son visage, le son de sa voix, la couleur de son sac et les dernière notes en math de sa vie.

A lui.

Le sabre n’a pas tranché de chair.

Mais il était là, écrasant de présence

Et ces femmes sont brisées.

Pas par le métal.

L’Homme.

Humain.

Comme moi.

Comme toi.

Pas une arme.

Pourtant.

Le noir.

Dans le noir.

Il a cassé, brisé, comme une arme de haine.

Lui l’était déjà, cassé.

Aussi dangereux qu’un amas de verre pilé

Souffrant.

Il brise pour briser ?

Je ne comprend pas.

Pourquoi elles ?

Plus fragiles ? Vulnérables ?

Je ne comprend pas.

La haine, je comprend.

La souffrance, je comprend.

L’envie de briser, je comprend.

L’envie de faire du mal.

L’envie de frapper.

L’envie de détruire.

L’intention, je ne comprend pas.

Indépendamment de l’écoeurement.

De l’antipathie.

De la sympathie.

Presque froidement.

Ce n’est pas possible.

Je ne comprend pas l’intention.

Je ne comprends pas l’action.

Il est humain.

Je suis humaine.

Même si c’est un monstre ; la notion de monstre est humaine et les seuls vrais monstres sont humains.

Il est humain.

Je suis humaine.

Mais je ne le comprend pas.

Quelque chose ne vas pas.

ERROR dans la tête.

ERROR.

Quelque chose cloche.

De gigantesque, bien plus grand que lui.

Comment peut on avoir l’intention de briser ?

Comment.

Ce n’est pas censé être possible.

Ça existe.

Quelque chose cloche, de gigantesque comme un éléphant invisible

Dont lui, le monstre, ne serait que la défense

Que l’on perçoit seulement quand elle brise.

Qu’est ce que cet éléphant ?

Il me fait peur.

Cet homme, ce monstre, ce violeur, peu importe son nom, ne m’effraie pas.

Cet éléphant invisible et malsain que je ne comprend pas, si.

Comment brise t-on le mur entre envie et intention ?

Je ne comprend pas.

L’éléphant me fait mal, comme le sabre qque je n’ai pas vu.

Ils existent.

Est-ce que cet éléphant, c’est humain ?

Est-ce que cet éléphant, c’est l’humain ?

 

 

 

... c'était peut être long, désolée ^^'

Je n'apprécie pas le poèmeen lui-même, mais je ne peux pas nier que tu l'as bien écrit. Il reflète plutôt bien une impression décousue du à l'absurdité/à la difficulté de concevoir de ce que tu racontes. Son aspect général et la disposition des "vers" approfondissent cette idée de cassure que tu évoques. On sent plus ou moins une longue réflexion sur un événement qui sans bousculer ta vie, a touché un petit quelque chose.

 

Il se laisse lire facilement malgré sa longueur, car il nous emporte un peu, on est "curieux": Quel est ce sabre? Qui brise et qui est brisé? Qu'est-ce que le monstre dont on parle?

 

Encore une fois, félicitation ma Mymi.

Je n'apprécie pas le poèmeen lui-même, mais je ne peux pas nier que tu l'as bien écrit. Il reflète plutôt bien une impression décousue du à l'absurdité/à la difficulté de concevoir de ce que tu racontes.

 

Encore une fois, félicitation ma Mymi.

 

Tu m'enlève les mots de la bouche Milky..

Je n'ai pas non plus aimé le poème non plus en lui-même.

La construction est méga intéressante. Cela dit, j'ai eu plus de mal de le lire pour ma part. Justement ce côté décousu, ca me plait pas (mais ca c'est personnel! Comme je l'ai dit, très bonne idée de construction!)

 

...

 

Après réflexion, j'ai décidé de le relire...

La seconde relecture est plus aisée, plus imagée, plus poignante..

Et j'ai aimé le passage ERROR! Vraiment j'ai bcp aimé xD Il résonne encore dans ma tête, trop fun xD

 

Voila donc pour ma seconde relecture, j'ai aimé. La construction du poème ne m'a plus embêté du tout, limite m'a plu! Je sais, deux avis sur une même réponse.. Mais c'est peut etre pour souligner que si on le lit en se disant "C'est long, c'est décousu, j'aime pas", ne pas s'y arrêter, respirer, recommencer et *paf*

 

Révélation!

 

ps: Ce style, je n'en suis quand même pas trop trop fan xD

Mais j'aime toujours autant te lire!!!

 

Merci de varier autant à chaque fois! Tu m'éblouis et me fait découvrir quelque chose à chaque fois.

Merci à toutes les deux pour vos impressions :) .

 

Comme l'a dit Milky (parce qu'elle est au courant, nyak nyak) c'est directement inspiré d'un fait réel et proche, arrivé récemment, et le truc que vous avez pu lire plus haut était plus ou moins un exutoire (pour pas dire une bassine à vomi)

"truc" parce que j'ai du mal à l'appeler poème, j'ai juste réuni l'imbroglio qui m'obsédait et je l'ai sorti tel quel donc le fait que ça ait pris cette forme est pratiquement un hasard (par contre, oui, il est logique que du coup "Il reflète plutôt bien une impression décousue du à l'absurdité/à la difficulté de concevoir de ce que tu racontes. Son aspect général et la disposition des "vers" approfondissent cette idée de cassure que tu évoques." puisque j'ai sorti ce que je ressentais tel quel.