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Vous et la mort


Drei-M
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C'est un sujet souvent délicat mais que je trouve intéressant, le rapport des gens à la mort.

 

En fait je pensais tout d'abord à votre propre mort, la question d'en avoir peur ou non, de l'appréhender, voir de penser ou non à un après.

 

Mais je suppose qu'on peut aussi englober dans le sujet la façon de prendre la mort des autres, si des gens veulent en parler (honnêtement, je trouve ça plus difficile à évoquer et juste douloureux pour douloureux, mais je peux changer d'avis)

 

Donc j'aimerais savoir ce que vous en pensez (ou n'en pensez pas du tout x)) ^^

 

Pour ce qui est de mon cas je n'ai jamais eu peur de mourir jusqu'à ce que je décide quelles études faire et que je m'engage réellement dans cette voie. Après, je sais pas trop pourquoi mais j'ai eu l'impression que ça m'embêterait de laisser ma vie en plan avec tout ce que je veux faire, alors qu'avant comme je me laissait beaucoup guider par le système scolaire et les adultes je comprenais en quoi ça pouvait faire peur vu qu'on saurait pas qu'on serait mort.

 

"pour bien vivre faudrait vivre comme si tu mourrais le lendemain" j'ai entendu plusieurs fois cette phrase et en y réfléchissant, je crois que plus faux, tu meurs. Tout simplement parce que si je mourrais demain je ferais jamais de projet ni quoi que ce soit pour profiter au max de mes "derniers" instants. donc vivre comme ça reviendrais à ne jamais rien faire de sa vie et je ça m'emmerderait pas mal au final^^

 

Du coup, je crois que je vais passer ma vie à vivre comme si je n'allais jamais mourir tout en étant consciente que ça arrivera. je me demande comment je le prendrai quand je serai plus vieille...

 

Sinon, pour la question d'un "après" ça m'embêterait qu'il y en ai un, parce que, que j'achève mes projets ou non (probablement non, j'en aurais toujours en cours) j'aime bien l'idée d'avoir une vie finie, et de ne plus exister après et de n'avoir jamais exister avant. ça me rendrait plus unique j'ai l'impression^^

 

à vous! (si vous voulez)

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mieux vaut en rire que s'en foutre!

 

 

M'enfin bon, un topîc à surveiller de près, car il y a de jeunes otaku parmi nous! et le rapport à la mort évolue avec l'age, donc bon....

Modifié par SuperSushi

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Je pense que le fait de trop réfléchir à la mort, à ce qui peut nous arriver le lendemain ça bloque. Ça crée une sorte de peur constante qui nous hante petit à petit et qui nous freine dans nos activités quotidiennes. Comme une maladie qui nous ronge de l'intérieur. Je pense qu'il faut profiter un maximum de la vie autant qu'on le peut malgré les obstacles et circonstances, car la vie n'est pas toujours rose. La vie est un combat avant tout. Et on lutte du mieux qu'on peut pour mener une existence de la meilleure manière qui soit. Vivre peut être difficile mais c'est aussi une expérience et c'est pourquoi elle vaut la peine d'être vécue. On en apprend plein de choses.

 

Nul ne sait de quoi demain sera fait, de ce qui arrivera... Mais c'est justement pour cette même raison qu'il faut croquer la vie à pleine dent et ne pas se laisser abattre par quoi que ce soit. La vie est précieuse, on n'en a qu'une, il faut la préserver et la chérir plus que tout au monde. Il faut vivre sa vie sans se soucier du lendemain car quel que soit le temps que l'on vivra, si l'on pense posément de ce façon, je crois que c'est comme ça que l'on vit une existence normale et paisible, et qu'on est capable si on s'en donne les moyens, d'accomplir un maximum de choses en ce bas-monde.

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Pour ma part, je pense un peu comme Byakko, la vie est précieuse. Mais ça peut parraitre un peu trop terre à terre comme approche, mais n'etant pas croyant (j'aimerai l'être quelque fois mais je n'arrive pas à croire en un dieu, en quelque chose ou encore quelqu'un de supérieur qui tirerait les ficelles, pour moi ce quelqu'un ou ce quelque chose serait bien trop sadique pour exister) , pour moi la mort c'est quelque chose de scientifique, même si parfois la science a ses limites ça c'est sur.

 

Après pour l'approche que j'ai de ma propre mort, à dire vrai j'ai tellement de projets que j'y pense très rarement, si ça doit arriver, ça arrivera. et je préfére penser et tout faire pour réaliser mes projets et mes rêves que de penser à une "fin". Mais ce qui m'effrai le plus c'est la mort des personnes qui sont proche de moi, (j'aime pas en parler mais bon allons z'y). En effet la chose qui me terrifie le plus c'est la maladie (un de mes proches est malade, bref.) , je ne trouve rien de pire que le faite de mourir à petit feu ronger par quelque chose que l'on ne peut soigner. (ben dis donc c'est pas joyeux tout ça).

 

C'est pour ça que je trouve que la vie est quelque chose de magnifique et qu'il faut en profiter un maximum, cependant ne pas vivre "au jour le jour" non plus car si tout le monde vivaient "au jour le jour" personne n'aurait de responsabilité et ce serait un peu n'importe quoi. Avoir de beaux projets (familiaux, professionels, relationel,etc ...) et tout faire faire pour qu'ils se réalisent, pour moi c'est ça "vivre".

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Trop penser à sa mort, c'est gâcher sa vie. Alors bien sûr, c'est quelque chose qui peut arriver sans prévenir à n'importe qui. Mais si je devais craindre un décès prématuré à chaque instant de ma vie, celle-ci n'aurait pas grand intérêt. Quand à mon décès futur (car oui, nous finirons tous par croquer les pissenlits par la racine un jour ou l'autre), je considère qu'il est trop tôt pour m'en soucier. Il y en a qui me qualifieront d'insouciant. Ce serait faux. Je suis quelqu'un de pragmatique : la mort est un passage obligé de la vie. Mais comme il n'existe aucun moyen de l'empêcher et qu'on ne peut pas toujours la retarder, il s'agit tout simplement d'un problème insoluble. Inutile de s'y intéresser outre mesure, donc. je vis ma vie et je verrais bien ce qu'il se passera après.

 

D'ailleurs, parlons-en de l'après ! A une époque, je croyais à la vie après la mort. Plus maintenant. Un jour futur, je m'endormirais et ne me réveillerais plus. Et c'est tout. Game Over, no continue.

Maintenant, je pense que l'idéal serait que durant ce sommeil éternel j'ai la possibilité de rêver. A la seule différence que ce rêve ne se terminera jamais. Je sais que c'est scientifiquement impossible, mais ce serait quand même beau. Non ?

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Je dois avouer qu'étant gosse j'ai énormément badé sur la mort ...

 

Tous les dimanche soir je me tappais une déprime, j'avais peur, pas la peur de mourir non la peur de perdre les gens que j'aime, ça me terifiait ... Alors pendant des années chaque jour je faisais la même prière "faites que ma famille vive longtemps".

 

2012 a pas été une année facile j'ai eu à faire à mes premiers décés, 3 en une année. Une grand mère dont j'ai été assez proche étant enfant mais que j'ai perdu de vue les dernières années tant elle était malade, et loin.

Quand j'ai appris sa mort ça m'a boulversé mais pas de larmes. Simplement un étrange sentiment.

 

Quand j'ai perdu mon arrière grand mère dont j'étais très proche quelques mois après à 103 ans, là je me suis dis c'est pas grave faut pas pleurer, elle a eu une vie heureuse et a bien vécu sans jamais souffrir, à 103 ans elle était quasi autonome, pas de canne, vue et mobilité très bonnes.

Mais voila après une semaine j'ai du aller à la tanée et pour la première fois de ma vie j'ai vu un corps innerte, pour la première fois j'ai fait face à la mort ... je l'ai vu dans son cercueil, si paisible. J'ai retenu mes larmes, j'avais une boule mais pour ma famille à qui je voulais apporter mon soutien et du réconfort je suis resté fort.

 

Mais quand ils ont fermé le cerceuil, j'ai réalisé que jamais je ne la reverrai, tous mes souvenirs avec elle sont passés à vitesse grand V et j'ai fondu en larmes sans rien pouvoir controler, ça a duré tellement longtemps ces larmes, c'était attroce ...

 

Peu de temps après j'ai perdu un oncle dont j'étais extrémement proche mais je n'ai pas eu la force d'aller à son enterrement.

Je savais que ça aurait été pareil, j'ai été lache. Mais je ne regrette pas.

Aujourd'hui je sais que je peux accepter la mort de mes proches mais en choisissant la facilité, la solution qui consiste à apprendre leur mort mais à ne pas se rendre à la cérémonie, ne pas voir le corps, ...

Bref être lache et trahir un peu les liens qui m'unissaient à la personne mais dans le but simplement de garder le meilleur en souvenirs.

Un enterrement est, désolé si je choque, un souvenir inutile et douleureux ....

 

Bref tout ça pour dire que ma mort en soit ne m'effraie pas plus que ça. Mais celles de mes proches, elle, je la redouterai toujours je pense

 

J'ai aussi eu de très mauvais moments surtout cette année, y a pas si longtemps où tout m'est tombé dessus en même temps, je me suis retrouvé minable.

J'ai envisagé le pire, la lacheté, la facilité mais j'ai pris sur moi tant bien que mal, je me suis fais violence et j'ai tout fait pour sortir de cette impasse.

J'aime la vie et il ne fait surtout pas la gacher, quand on est au plus bas il faut être capable de rebondir et de se dire que y a toujours pire et malgré ça des gens arrivent à être heureux et par repsect pour eux on doit pas abandonner à la première difficulté venue.

 

La vie est précieuse et il faut tant bien que mal franchir les obstacles qu'elle nous impose et avancer...

 

Maintenant je l'ai toujours dis, là aussi ça peut choquer ... Mais vivre pour vivre c'est pas ma cam', en gros demain je suis allité ou paralysé, bref dépendant pour le reste de ma vie de quelqu'un.

Je dirai stop, et je serai prêt à renoncer à la vie car vivre comme un légume ou semi légume je ne peux l'accepter.

J'ai énormément de respect pour ceux qui y pavienne mais je sais que j'en serai incapable.

Alors oui je me forcerai le temps qu'il faut pour que mes proches en souffre le moins possible parce que je pourrai jamais être egoiste mais ca sera dur et j'espère pouvoir éviter cette situation.

 

Après pour les croyances ... J'ai eu une éducation chrétienne, étant gosse j'ai eu un accident d'avion et je me suis juré que si je survivais je ne renierai jamais Dieu.

J'avais 12 ans...

Aujourd'hui j'en ai 22, je ne crois plus trop en dieu ou autre, simplement j'ose espérer qu'il y a quelque chose après la vie ... Ca serait bien triste de vivre pour n'avoir aucune finalité, que tout ce que tu as vécu disparaisse à jamais. Mais bon ... Comme mon ex m'a dit "si y avait un paradis ce serait le foutoir avec tout le monde qui y va depuis des millions d'années ..."

 

M'enfin doit forcément y avoir un truc ... :d

 

Voilou, fin de ma bible o/

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Joli sujet, c'est intéressant à lire ^^

Je vais réfléchir un peu avant de faire mon propre pavé mais en tout cas il faut aussi un certain courage pour se dévoiler sur ce sujet.

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En ce qui me concerne, je dirais que tant que je n'avais rien construit, je n'en avais rien à faire de mourir ou non.

Maintenant, j'ai une femme, un enfant, une maison et j'imagine juste la merde dans laquelle ils seraient si je devais partir, vu la mouise dans laquelle se trouve le monde actuellement.

 

En ce qui concerne l'après, même si d'une façon ou d'une autre, il doit bien y avoir quelque chose qui a déclenché le début de tout (mais pourquoi ils ont arrêté Stargate Universe ?!), j'aurais tendance à penser plus à la philosophie bouddhiste et les réincarnations.

En gros, tout ce qu'on fait dans cette vie est pesé et décidera de la façon dont on repart pour une nouvelle existence. Et à la fin de ce cycle, ben... je vous raconterai quand j'y serai.

 

Sinon, pour rebondir sur ce que racontait Sadmad à propos des enterrements, je dirai ceci :

- On va à un enterrement pour ceux qui restent, pas pour celui qui part.

- Un enterrement est peut-être un moment douloureux sur le coup mais il aide à se souvenir de la personne qui est parti. En étant ainsi marqué, on oublie moins facilement le défunt.

- Petite parenthèse, je trouve complètement stupide cette manie d'ouvrir les cercueils. Tous les enterrements où je suis allé, le cercueil était fermé, avec simplement une photo de la personne posée dessus. Je trouve cette pratique beaucoup moins choquante. Et on est tout aussi bouleversé quand le cercueil part sur le tapis (je n'ai assisté qu'à des crémations).

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A la base, la mort se fêtait, c'était une étape de la vie pour laquelle la famille du défunt organisait une fête joyeuse.

 

Maintenant, la mort représente tout sauf la joie. Moi par rapport à la mort, je n'ai pas trop d'avis car comme l'a dit Zorba, je n'ai rien construit et donc personne ne compte vraiment sur moi (personne n'aurait de problèmes quand à ma perte (sauf mentaux))

 

Après, j'aimerais choisir ma mort. Quitte à mourir, autant mourir en ayant fait une chose qui vous tenait à coeur.

 

C'est tout de même assez difficile d'exprimer nos ressentis par rapport à ça.

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Ha, et si justement il y en a que ça prend de vouloir choisir leur mort, évitez le train.

 

Ça serait quand même bête qu'on se souvienne de vous uniquement comme le gros enfoiré qui a foutu en l'air la journée de milliers de personnes.

 

C'est pas le sujet, mais bon, c'est dit.

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Quel intérêt de mourir éclaté par un train ? >.> Faire du saut à l’élastique sans élastique c'est pus fort en sensations.

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"Je n'ai pas peur de mourir, simplement je ne veux pas être là quand ca se passera !"

"L'éternité, c'est long, surtout vers la fin" Woody Allen

 

Sujet très interessant..et je sais pas pourquoi mais en rapport avec mon cours de philosophie...Comme quoi les grands esprits se rencontrent !!

Sauf que mon cours de philo...sur Arthur Schopenhauer, je sais pas si vous voyez qui c'est ; son principe... "le but de la vie est la mort" !! YAHHOUUUUU !!! D'autant plus qu'avant, il disait "la vie est souffrance" et "la vie est absurde"... *déprime*

 

En soi, je suis d'accord pour dire que le but de la vie est effectivement la mort... But ultime, auquel on ne peut échapper, et, fait très interessant lorsqu'on se penche sur la société humaine, seul évenement plaçant tous les êtres humains sur un pied d'égalité.

 

 

Pour ma part, j'attends de voir. Je n'arrive pas à concevoir par la pensée...la disparition prochaine de cette pensée. Comment une conscience peut-elle disparaître ? C'est étrange de se l'imaginer, et cela me rend, je l'avoue, un peu curieuse... Comment cela se passera-t-il ?

 

Je ne crois pas à une hypothétique existence après la mort. Pourquoi une autre vie, infinie, dans un lieu gouverné par un Dieu ayant l'apparence d'un homme dans la plupart des esprits (homme = maître de tout... phhh) nous serait donnée ? Quelle tristesse... Cela m'empêcherait de profiter de mon existence, si je pensais pouvoir vivre une éternité, et je ne veux pas vivre sous l'égide de principes m'interdisant des choix.

 

 

Je n'ai pas tellement peur de mourir, j'espère juste que cela sera le pls tard possible, pour avoir le temps de vivre et goûter un maximum à la vie, pour pouvoir mener à bien mes projets, découvrir un maximum de choses. Il nous faut profiter un maximum, prévoir, vivre inconsciemment tout en étant conscients et prévoyants.

L'arrêt total de tout est cependant angoissant. Comment réagiront mes proches ? Une vie finie... Mais ma conscience, toujours elle... ou sera-t-elle ? D'ailleurs, qu'est-ce que la pensée, cette chose qui fait que nous ayont des opinions, idées, volontés, convictions ?

 

 

Après, la mort des proches est effectivement dûre à vivre. J'en ai vécu deux, je m'en souviens bien, bien que cela ai eu lieu il y a quelques années. Sur le coup, c'est dur de se dire qu'on ne reverra plus ces personnes, puis la tristesse s'estompe et la personne vit toujours dans les souvenirs. On en parle, on se rappelle, et c'est comme si elle était simplement partie en voyage.

 

 

Nous sommes éphémères. Certaines personalités sont restées dans l'histoire, resterons pour un temps, mais qui peut prédire l'avenir ? Dans 500 ans, plus, moins, elles seront peut-être oubliées, comme nous ; nous ne le sauront toutefois pas... Assez tragique tout de même, non ? Cependant, cette existence que nous vivons vaut la peine d'être vécue. Même si elle est vouée à sombrer dans l'oubli, les moments de joie, de souffrances, de dépits, tout, est à nous, en nous, et le restera pendant notre temps et les surprises qu'il nous offrira.

 

Pour conclure : "La vie ne vaut rien, mais rien ne vaut la vie" - André Malraux

Modifié par Artyk

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Tu n'étais pas obligée de faire comme si tu étais à ton cours de philosophie.

Et si tu veux compléter un peu tes premiers mots, on peut rajouter que la vie est une maladie mortelle sexuellement transmissible.

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Oui, après relecture, c'est un peu ce qui apparait, désolée... ^^"

J'ai écrit comme ça m'est venu, mais...oui, je crois que je me suis emportée... xD

 

Euh non, franchement je pense plutôt à « de toute façon ça va arriver alors autant bien vivre »

Modifié par Artyk

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Artyk a très bien décrit ce que je ressens en un peu plus... Compliqué, philosophique ? xD.

 

Travaillant souvent en soin palliatif, la mort est présente chaque jour de ma vie, j'en suis même blasé maintenant...

Ne parlons même pas de mon entourage m'enfin bref.

 

Un sujet qui reste tout de même délicat. mais cela reste pour ma part un sujet dont il faut parler.

On y viendras tous un jour, c'est inévitable, faut-il en avoir peur ? Chacun le ressens à sa façon.

Mais bon, ça m’embêterais quand même de mourir sans avoir vécu à fond ma vie, ni connaître ce que j'aimerais connaître...

 

L'après ? Pourquoi pas ? Qui vivra verra qui mourra saura...

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Bon ben travaux pratiques ce weekend... Je suis d'enterrement.

Ce n'est pas de la famille proche mais comme je l'ai dit, j'y vais pour ceux qui restent, pas pour celle qui part que j'ai très peu connue.

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Personnellement la mort m'a toujours fait peur.

 

Mon premier "contact" c'était quand j'étais petiote (5 ou 6 ans ), j'avais un chat que j'adorais, et je l'ai vu se faire renverser devant moi( j'habitais à l'époque dans un endroit avec beaucoup de circulation), je ne comprenais pas pourquoi il ne bougeait plus et pourquoi il y avait du "liquide rouge partout" et je l'ai porté jusqu'à chez moi, mes parents m'ont expliqué qu'il était mort et je crois que c'était un des moments les plus durs de ma vie, certains m'ont dit et me diront :" C'était qu'un chat " mais ça m'a vraiment marquée parce que beaucoup d'autres élèves se moquaient de moi parce que je pleurais en repensant à lui.

 

Aussi j'ai toujours eu des problèmes de santé, pas très graves mais à chaque fois que je disais que c'était rien, on me criait dessus comme quoi j'étais négligente et que si ça continuait j'allais mourir. Du coup pendant quelques années j'ai eu énormément peur de ça.

 

Aujourd'hui j'ai encore peur mais pas vraiment de mourir, surtout de laisser ma famille et mes amis seuls. Je veux pas les entendre dire : " Si on avait su on lui aurait pas dit ça " ou alors " C'est de ma faute ".

 

En ce qui concerne le "après" la mort je n'y pense pas, il y aura ce qu'il y aura. Que ce soit la vide ou une autre vie ça m'est égal.

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  • 7 months later...

Les vécus et avis qui correspondent à la vision que je porte envers la mort sont très proche de celle d'Artyk, Sandyh, S@d et Hanae.

 

Je n'ai pas pour habitude de facilement me dévoiler, mais là, je pense que ça pourrait apporter un plus à ce topic, tout comme les autres l'ont fait.

 

Mon premiers rapport à la mort date de quand j'étais bébé, oui déjà.

Première bonne nouvelle, ma mère m'a raconté que j'ai failli mourir lors de l'accouchement.

Il semblerait que par la suite, cela aie causé quelques soucis puisque quelques semaines plus tard j'avais des convulsions dont ne sait quoi et des troubles respiratoire ( je suis asthmatique : D), ma mère m'a racontait qu'on ne voyait plus que le blanc de mes yeux... ils m'ont emmené à l'hopital en toute urgence, ils m'ont injecté quelque chose qui n'a pas eu grand effet puisqu'une fois de retour à la maison, je serais redevenu comme la première fois, convulsions et trouble respiratoire... et c'est reparti pour un tour à l'hopital, là il m'aurait injecté quelque chose qui se dit "Américain" ...

 

Bref, jusque là, ça ne touche que du domain du vécue non mémorisé.

 

Deuxième rapport à la mort....

c'est étrange parce que j'étais aussi bébé mais cela me poursuit toute ma vie, pourtant bébé on ne se rappel de rien mais là...

Un beau jours, bébé, je serais sorti en rampant au balcon du premier étage qui n'a pas de garde fou... et au moment où j'allais en tomber en m'approchant du bord du balcon, le remarquant au dernier moment et prise d'une folle panique, ma mère aurait empoigné mon habille en me sortant de situation. C'est là, c'est à ce moment là que quelque chose s'est passé. Depuis, chaque nuit, au moment de m'endormir, ce rêve me réveille en sursaut, ce rêve ou je me vois tomber du balcon et où au moment de toucher le sol, je me réveille en sursaut. Chaque nuit, encore aujourd'hui, je le vis avec toujours cette même sensation étrange.

 

Quand j'avais environ 4 ou 5 ans, un homme, le grand père d'un copain d'enfance est mort, ma mère m'a emmené à ces funérailles et que voulez-vous... je ne comprenais pas grand chose, mais regardant toutes ces personnes au visage baissé, je voyais que c'était sérieux... aussi me citères-t-il la façon dont je devais me conduire... un peu bête tout ça, pourquoi amener un enfant qui ne comprend pas la mort, surtout que ce n'est pas un proche et lui dicter ensuite comment il doit se conduire... c'est pas sincère.

 

En 2007, début de mes examens de fin d'année en infographie, j'apprend que ma chienne, qui se trouve dans mon pays natale, est morte... c'est dure, très dure, trop dure, j'ai grandi avec elle et le dernier été que j'ai passé avec elle nous a unis comme jamais avant.

Un été durant lequel j'ai passé énormément de temps avec elle a rester côte à côte et à ne rien faire, simplement être à la lueur du soleil, écouter la nature s'embellir et être ensemble... ensemble... ces mots me donnent des larmes.... ces mots me rappel combien nous étions attaché, et oui il y avait de l'amour, pas de l'amour comme entre homme et femme, mais de l'amour envers un être cher, comme une sœur, comme un compagnon de la vie.

Peu se rendent compte à quels point les animaux sont intelligent, peu se rendent compte qu'ils ont aussi des sentiments, des émotions, une mémoire.

J'y était tellement attaché, c'était si profondément encré.... et c'est l'attachement profond qui m'a été si dure.

Un fois appris cela, je ne parvenais pas encore à y croire, à comprendre même ce qui se passais.

Je suis resté quelques minutes à regarder dans le vide et ce n'est qu'ensuite que j'ai fondu en larme déchirante et douloureuse, des larmes qui durèrent longtemps avec toujours cette douleurs, comme si on arracher une partie de moi, exténuant toutes joyeusetés.

...

C'est ainsi que j'ai raté cette année là.

 

Vers 2010/2011, je rentre dans ma chambre qui a la fenêtre ouverte et qu'est ce que je remarque derrière la porte?? Un petit oiseau, de la famille des perroquets, je n'en croyais pas mes yeux, comment cette oiseaux peut-il bien se trouver là, par terre, il ne bougeait pas du tout en plus, du coup je me demandé si ce n'était pas un oiseau empaillé, une farce de mon frère XD.

Et bien non , un vrai de chez vrai!

Pour faire court, nous l'avons adopté, nous lui avons tout fait, une cage pour la nuit, avec une balançoire, on lui a acheté de la nourriture approprié etc...

Autant dire que c'était un peu notre attraction X)

Malheureusement, quelque jours plus tard il tombe malade, il se replie sur soie même pour se tenir au chaud. On va alors chez le véto et il lui fait une injection. Durant le restant de la journée, nous le mettons au chaud, prêt du radiateur.

Le jours suivant, on voit qu'il n'a rien mangé, il est toujours malade et on appel le véto pour savoir ce qu'on a à faire, et c'est là qu'il nous dit qu'il a une chance sur deux.... Soit il vit, soit il meurt. C'est tellement radicale cette situation. Et on se sent dès lors démuni, on ne sait pas quoi faire pour protéger du mieux qu'on peut cette vie.

Le petit oiseau qui nous fuyais au début, vient maintenant se réchauffer chez moi, je me rends compte à quel point c'est sérieux.

Peu de temps après, dans la même journée, le petit oiseau décède sous mes yeux, à l'agonie. Je ne veux pas vous décrire ce qu'est "l'agonie" car le regarder m'a été suffisant.

Vous en rierez ou vous vous en moquerez, mais dans le choque, je l'ai pris dans mes mains tentant de lui faire un massage cardiaque.

Je ne peux vous décrire les larmes de douleurs, les larmes de culpabilités. On culpabilise de n'avoir rien pu faire, d'avoir été lamentable face à quelque chose d'essentiel, à savoir protéger une vie.

 

Eté 2011, alors que nous sommes en voyage en voiture pour partir en vacance dans mon pays natale, je me bloque le dos, mais pas un petit blocage, un blocage qui vous empêche même de respirer, vous ne pouvez même plus bouger.

On m'installa alors, couché, dans la voiture, mais la route n'était pas très bonne et au moindre petit tremblement je souffrais.

1h après, je n'en peu plus, cela me fait trop mal, j'en suis arrivé au point d'avoir un début de larmes. On s'arrête donc et on me fais sortir de la voiture. Soudain, debout, je commence à avoir la vue trouble et le vertige, je me cramponne au bras de mon frère, j'ai des bouffées de chaleurs et je transpire affreusement, je ne vois plus rien, mais yeux sont aveugle et j'ai l'impression que je vais tomber pour de bon.

On souffre tellement à ce moment là, qu'on ne tient plus debout, et au moment ou j'allais tomber (peut-être dans les pommes) on pense à la mort, on se demande ce qui va se passer et on a peur et à la fois pas le temps d'avoir peur, tout va si vite.

Je ne sais pas comment, mais d'un léger mouvement de mon dos, j'ai soudain senti que ça allait mieux, on m'emmena sur un banc, tant bien que mal, et un fois assis, toutes les douleurs étaient parti, d'un coup, comme si on vidait un sceau d'eau.

Je peux vous dire que cette nuit là, je n'ai jamais été aussi heureux de ma vie d'être en vie.

Tellement heureux que j'ai mangé deux tablette entière de chocolat en un rien de temps. Tout avait du gout, la brise, la ville au loin enluminé par ces éclairages de rue et enfin le chocolat.

On finit par ce demander si pour être heureux, il ne faut pas avoir souffert avant !

 

2012, après les vacances d'été, on apprend que mon grand père est mort. Je ne pleure pas mais mon père si, c'est la première fois que je le vois pleurer.

Durant les vacances, mon grand père agissait plus sagement, au contraire de ce qu'il était d'habitude, il était différent et avant que nous ne reprenions la route pour la Belgique, il nous a pris dans ces bras comme si on n'allait plus jamais ce revoir, il l'avait même insinué dans ces paroles, c'est comme s'il avait senti que la fin était proche pour lui et qu'il nous faisait ses adieux.

Mon père ne souhaitais pas partir à ces funérailles car il savait que ça le ferait souffrir d'avantage, mais il put le revoir une dernière fois.

 

Début 2013, j'apprends qu'un copain de ma classe de 3ème année, ainsi qu'une autre connaissance de l'école, sont mort dans un accident de voiture, lors d'une course avec une autre voiture.

Entre choque et sentiment étrange, je ne sais quoi penser.

La mort était bête mais elle était la mort.

 

----------------------------

 

Je ne sais quoi penser de la mort, je ne sais ce qu'est la mort, mais je sais qu'elle peut faire souffrir même si l'on ne veut pas souffrir de la mort de quelqu'un, l'attachement est là.

Je trouve que j'ai eu à la fois la chance et à la fois le malheurs d'avoir pu côtoyer à mainte reprise la mort et ces effets, cela m'a beaucoup apporter tout en m'enlevant ceux qui m'était de près ou de loin cher.

Je suis passer par une vrai déprime, qui continue peut-être encore maintenant, mais après chaque difficulté, après chaque souffrance, je devenais plus fort.

J'ignore quel est le but de la vie, je n'ai moi même à vrai dire aucun but dans ma vie, je ne croie guerre en la religion. Je vis donc simplement le temps qui m'a été accordé pour vivre, histoire de voir ce que je peux encore rencontrer, découvrir mais aussi partager.

Il est vrai qu'il m'est arrivé de penser que si l'on vit c'est qu'il y a forcement une raison, mais je ne puis la découvrir pour le moment, je vais donc continuer ce parcours remplis d'épines pour peut-être avoir un jour une réponse à ma question?

 

Si la vie est belle? Je ne sais pas, mais elle vaut bien le coup d'œil.

Qui sait, je vais peut-être mourir à l'instant, ou demain?

 

J'ai envie de dire : La mort s'apprend par la vie mais aussi par la mort.

 

Voilà, c'est ici que je termine mon écrit, j'ignore si cela peut aider quelqu'un mais j'en serais en tout cas heureux si c'est le cas.

J'ai mis une partie de moi à nue.

 

Raiton.

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Oh. C'est un sujet délicat...

 

La mort est un drôle de concept: on en parle partout, on la voit de près ou de loin mais j'ai quand même du mal à la concevoir. Tu parles, tu manges, tu penses et paf, soudain tout s'arrête. Tu es physiquement là mais tu disparaît, conscience envolée. Tu as existé et tu ne le sais plus. Tu ne parles plus, tu ne manges plus, tu ne penses plus. Et tu n'y peux rien car tu es mort,ton cerveau a lâché, il ne te dit plus rien et tu ne l'entends plus.

 

Tu ne vis pas dans le cœur des autres, t'as juste disparut. Une fois mort, qu'est-ce que ça t'apporte de savoir que ceux que tu chérissait penses à toi ? Rien, car tu ne le sais pas.

 

J'ai peur de la mort bien sûr, ce qui fait de moi une petite fille trouillarde. Il y a plein de chose que je voudrais faire et que je ne ferai jamais car j'ai peur. Mais plus que pour moi même, j'ai peur pour mes proches. Pas toute ma famille non, seulement les plus proches: mon papa, ma maman, mon grand-père, ma grand-mère, ma soeur, mon frère, et ma meilleure amie. Mon monde gravite autour d'eux et s'ils me laissent... et ben...je serai perdue. Voyez, je pleure rien qu'en écrivant ces lignes... je suis peut-être trop sensible...

 

Ma propre mort m'inquiète même si j'aime à croire qu'il me reste encore une éternité à vivre, mais je veux partir la première. Pour des raison peut-être un peu égoïste... Faire souffrir et plus facile que souffrir soi-même.

 

Comme beaucoup, j'ai côtoyé la mort très vite. D'abord, mon chien. Trop jeune, je ne garde qu'un vague souvenir de la clinique vétérinaire où maman m'a dit que le vétérinaire l'avait piqué. Puis la mère de mon père. J'étais toute petite et je n'ai pas pleuré mais j'ai compris et malgré quelque tension familiale, j'ai voulu suivre mon père au crématorium. J'en garde un sentiment étrange, irréel. Plus récemment, bien que ça fasse un moment maintenant, ma chienne Princesse. Je l'ai pleuré longtemps, cachée dans ma chambre. Le beau-père de mon père est décédé lui aussi. Et c'est là que j'ai vu que la mort était parfois comme un vide lointain car je n'étais pas triste, j'ai juste arrêté d'aller le voir à la maison de retraite. Et maintenant, mon grand-père est malade. Celui qui vit dans la maison à côté de la mienne, qui joue avec moi depuis ma naissance, mon grand-père que j'aime énormément est malade et j'ai peur.. C'est idiot car j'ai l'impression que je ne pourrais jamais plus vivre normalement quand il mourra.

 

Plus que la mort, je déteste le temps qui passe.

 

Enfin voilà. Désolée de vous avoir étalé mes états d'âmes et ma vie privée comme ça mais c'est un sujet difficile à aborder au sein de la famille et ça fait du bien de pouvoir plus ou moins se confier à quelqu'un. Merci à Drei d'avoir créé ce sujet, merci à Raiton de l'avoir fait ressortir et merci à tous ceux qui ont pris la peine d'y répondre car je trouve que ça peut sincèrement aider d'autre personne.

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Mon rapport à la mort.

 

Dans ma famille, c'est un peu spécial.

On en a pas peur, on est pas fasciné non plus (bien que ma soeur un peu), on la craint un peu, mais pas plus.

Surement à cause du nombre important de cas dans nos jeunes années.

 

Un m'a marqué en particulier. Le frère d'un copain, voisin, avec qui l'on jouait souvent, est décédé d'un accident de voiture. Le choc a été violent pour mon copain c'était son frère tout de même, pour moi, ce n'était pas si évident. Il était juste parti, comme beaucoup d'autres, sans forcément parler de mort. C'est aussi le premier enterrement auquel j'ai assisté. Et de voir tout le monde pleurer, j'étais triste.

 

Ensuite, il y eut un cas plus spécial, car s'agissant de mon arrière grand-mére qu'on visitait souvent. Tout d'abord précisons que je viens d'une famille de "sorciers" (panseurs) et je ne sais pas si ça a un rapport mais j'ai "don" d'empathie. Ce qui c'est confirmé cette nuit là.

Un rêve étrange m'a reveillé à ~23h30, j'ai vu mon arrière grand-mére mourrir, d'une "belle" mort dans son sommeil. Le lendemain matin, j'étais à l'internat, dans la salle de bain, mon portable sonne, un ami répond, et lorsque je rentre dans la chambre je lui dis: "je sais" (il n'a pas compris tout de suite). Mon père m'appelait pour m'annoncer la nouvelle, elle était décédée à, je vous le donne en mille, 23h30. Je n'étais pas triste, elle avait vécu de belles années (94 ans).

Aujourd'hui, on se rappelle des moments passés avec, en revoyant les photos. Certains moments nous manquent, comme fêter son anniversaire au printemps, ou Noël chez elle.

 

Après cela, je pense avoir "perdu" ce don, en fait le plus juste est de dire que j'évite d'avoir à l'utiliser.

 

Aujourd'hui, mon rapport à la mort a changé. Je me demande ce que ça ferait de perdre mon frère, ma soueur, ou mes parents. Et je ne vois rien, qu'une pile de paperasse à remplir, je n'imagine pas plus loin. Est-ce la peur? La peur de perdre un être cher, qui fait que je n'imagine pas vivre sans. Je pense que oui.

 

Je ne sais pas si ce post sera utile à quiconque, mais ça fait toujours du bien d'en parler.

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J'ai était confronté à la mort très tôt dans ma vie (grands-parents, parrain...) donc la mort ne m'a jamais fait peur.

De plus comme l'a dit Shodoow, à la base on fêtait la mort une étape dans la vie, et ma famille a toujours fait ainsi : église, enterrement = on pleure ; mais ensuite grand repas de famille classique = on rigolent, on mangent, on boient et on parlent du passé.

 

La mort n'a rien de terrifiant, c'est une fatalité.

Pourquoi craindre quelque chose sur laquelle nous n'avons aucune emprise ?

Ce qui arrivera, arrivera.

 

Le plus important dans la mort c'est l'après.

Une fois mort est-ce le néant ou y a-t-il un après ?

Réincarnation style boudhiste ou paradis façon catholique (ou autre) ?

 

Et le sentiment que nous laissons derrière nous.

 

La seule chose terrifiante de la mort est le fait de mourir "seul".

Personne pour nous pleuré, aucune empreinte...

 

 

Sinon comme dit plus haut la mort n'est qu'une étape naturelle, inévitable. Pourquoi s'inquiéter ?

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  • 3 months later...

Mon avis sur le sujet, et bien c'est un peu spécial vu mon passé (dont je ne parlerai pas) mais je pense que si je dois y passer, ça arrivera, je souhaite juste pas souffrir le jour où ça arrivera, c'est tout ^^

Quant à la mort des autres, pour ma famille ça me fait peur en effet.

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Je ne pense pas avoir été beaucoup confrontée à la mort dans ma vie, mais à chaque fois ce fut assez étrange.

 

 

 

 

La première fois que quelqu'un est mort dans mon entourage, j'avais environ 8 ans, c'était le mari de ma grand-mère maternelle. Je ne l'avais que rarement vu, et je n'en garde pas des souvenirs très clairs, mais il semblait gentil, pas vraiment malade mais quand même fatigué par l'âge. J'étais avec un de mes frères quand ma mère a reçu un coup de téléphone lui annonçant la nouvelle. Elle a pris un ton très sérieux pour nous dire qu'il était mort, et mon frère s'est mis à pleurer. Elle l'a pris dans ses bras, mon père avait l'air triste lui-aussi. Ma mère m'a demandé "Tu veux pleurer?", j'ai répondu "D'accord", et suis allée dans ses bras. J'ai pleuré un moment, je ne savais pas trop pourquoi, mais tout le monde faisait pareil alors ça me semblait la chose à faire. Je ne me souviens pas avoir été vraiment triste, juste pleine de lassitude. Mais je sais que au final je n'ai pas vraiment aimé être avec ma famille à ce moment là, je réagissais un petit peu en suivant le mouvement général, et je n'avais qu'une envie, c'était qu'on retourne à nos activités et comportements habituels.

 

 

 

 

La deuxième mort que j'ai connue fut celle d'un camarade de lycée, dont je n'était pas particulièrement proche, mais avec qui je m'entendais bien. Il s'est suicidé alors qu'on était en classe de première. Tout le monde a été très choqué, personne n'a compris. Je ne l'avais jamais vu faire autre chose que sourire, et il était génial avec tout le monde à ma connaissance. Les réactions des gens ont bien sûr été "on n'a jamais su", "il n'a montré aucun signe". Mais rapidement, je n'ai plus été dans l'incompréhension, même si c'était vraiment choquant, parce que je sais que ça peut être extrêmement difficile de montrer une souffrance. Je suis quelqu'un qui ne montre jamais mes faiblesses, et les souffrances que je gère au quotidien, je suis tout simplement incapable d'en parler aux autres. À cette époque, des amis m'ont dit "il cachait sa souffrance", mais je ne pense pas que ça ait été le cas. Il est parfois tellement dur, quasi surhumain de faire part de sa douleur aux autres, qu'ils peuvent penser qu'on la dissimule, alors que bien au contraire, appeler à l'aide est la chose qu'on désire le plus. Allez savoir pourquoi, certains, dont moi, en sommes totalement incapables, et il me semble que c'était le cas de ce camarade qui au final n'a rien pu faire d'autre que se tuer. On entend souvent que le suicide est un appel au secours, ça ne doit pas être totalement faux, mais c'est aussi une façon tristement efficace de stopper un mal-être qu'on n'arrive pas à partager, parce qu'on n'en a tout simplement pas la force. (je m'éloigne du sujet là)

 

Au lycée, on a appris sa mort quelques jours après, et plusieurs ont décidé de se rendre à l'église d'à côté, où un service avait lieu pour l'occasion. J'ai décidé d'y aller, je ne sais pas trop pourquoi, je ne mets jamais les pieds dans une église, j'ai un petit peu suivi le groupe je dois dire. Le délégué de classe a pris la parole, il lisait un texte auquel chacun avait contribué. Au départ, il parlait avec assurance (c'est un type qui dégageait de la prestance, et qui avait la classe pour parler en public), mais au bout d'un moment, ("Je me souviens de deux yeux qui pétillaient, de deux petites billes noires") sa voix a chuté et il a fondu en larmes. Il s'est plus ou moins battu pour arriver à la fin du texte. Le souvenir avait dû le gifler d'un seul coup. À partir de ce moment, j'ai commencé à ressentir de la peine, et j'ai beaucoup pleuré aussi. Après cette intervention, le prêtre s'est engouffré dans un long monologue sur les jeunes qui méprisaient la vie et se croyaient dans un jeu vidéo. Ça m'a semblé un peu hors de propos, même si je ne connaissais pas grand'chose des circonstances de son suicide. Mais j'imagine qu'il avait peut-être enterré plusieurs jeunes ces derniers temps, et que ça lui avait pesé...

 

Quelques jours après l'enterrement, j'ai appris que la veille de son suicide, il avait eu une discussion avec le délégué de classe, un ami plutôt proche. Une discussion un peu glauque, mais que, au final, on a tous eu au moins une fois avec des potes sans être sérieux : si tu devais te tuer, tu le ferais comment? Le lendemain, il se pendait dans sa chambre, tout comme il l'avait "annoncé" la veille. Je n'ai jamais pu imaginer ce que son ami a pu ressentir en l'apprenant.

 

 

 

 

La troisième personne dont j'ai vécu la mort dans mon entourage proche, a été ma grand-mère maternelle. Elle est morte alors qu'elle était en vacance avec une amie à l'étranger. La période qui a suivi a été très étrange, notamment par le fait que six mois se sont écoulés entre la mort et l'enterrement de ma grand-mère. La cause de ce délais étant un casse-tête administratif : ma grand-mère était de nationalité norvégienne, mais résidant en France, et ayant voulu être incinérée puis enterrée en France, mais décédée sur le sol norvégien..... Longue période donc, pendant laquelle on m'a mise au courant pour la première fois des différents conflits dans la famille de ma mère. Au fil des discussions, j'avais l'impression qu'on me présentait une personne totalement différente de celle que j'avais connue. Lorsque l'enterrement a finalement eu lieu, et que je découvrais par la même occasion toute une portion de ma famille dont je n'avais jamais soupçonné l'existence, j'en suis venue à me demander si c'était bien la même personne qui était morte ce jour-là, lorsque je l'avais appris, et celle qui était dans l'urne à ce moment, entourée d'étrangers, alors des ouvriers ouvraient le caveau familial. J'ai alors eu le sentiment que, ma grand-mère était morte six mois plus tôt, que c'était triste, mais que je n'avais rien à faire là six mois plus tard avec des inconnus, c'était comme être à l'enterrement de quelqu'un d'autre. Finalement, ça m'a plus énervée qu'autre chose, je me souviens de ma cousine en larme, qui me tend un mouchoir en esquissant un sourire, alors que les enceintes de la sono crachouillaient un air classique que ma grand-mère aimait beaucoup paraît-il. Tout cela m'a laissé un profond sentiment d'absurdité.

 

 

 

 

Le dernier décès qui m'a le plus marquée fut celui de mon autre grand-mère, du côté de mon père. Enfant, j'étais assez proche d'elle, on allait manger chez elle avec mon frère le mercredi après-midi. Puis en grandissant on s'est éloignés. Elle a déménagé pour aller habiter dans une maison de retraite dans la même ville que ma tante, et je ne l'ai plus vue que rarement. Elle a commencé à avoir des problèmes de santé, puis a fait une rupture d'anévrisme. Elle a été internée dans un hôpital pas loin, pendant un mois environ. Mon père nous a emmenés la voir un jour, et il était plus qu'évident qu'il s'agissait là de la dernière visite avant la fin. Elle ne pouvait plus bouger, ni parler, et était juste allongée sur le lit avec un tuyau dans la bouche pour ne pas qu'elle s'étouffe. Seulement ses yeux bougeaient très lentement. Pour être honnête, j'ai eu le sentiment qu'elle était finie, déjà morte. Mes parents lui ont raconté leur journée, le trajet etc., et je me demandais à quoi tout ça servait. En ressortant, je savais qu'elle était morte. Quelques jours après, j'ai reçu un appel qui m'annonçait sa mort. Cette nouvelle a semblé n'être qu'un "rappel" à mes yeux. Une cérémonie a eu lieu sur place, où elle a été incinérée. J'ai très mal vécu ce moment. Je ne savais pas ce que je faisais là, je ne ressentais pas grand'chose, et j'avais l'impression que toute ma famille me fusillait du regard pour mon impassibilité. De nombreux détails m'ont fait me sentir pas à ma place à ce moment là. J'ai ressenti un décalage entre mon attitude et celle de mon frère, beaucoup plus attristé que moi. Vers la fin de la cérémonie, mes deux autres frères m'ont lancé un regard où j'ai cru lire qu'ils comprenaient mon embarras. Je pense que ça m'a empêchée de m'enfuir pour échapper au regard des autres.

 

 

 

 

En y repensant, j'ai sûrement été assez insensible voire cruelle dans ces moments. Je pense que ces morts ne m'ont pas tant fait souffrir que la confrontation avec les autres lors de ces situations. On appréhende la perte de l'autre de manière très personnelle, et différente, et se retrouver à des funérailles organisées, face à plein d'autres gens qui, visiblement n'ont pas la même réaction que soi, peut s'avérer très perturbant. Les morts autour de moi ne m'ont pas causé énormément de douleur, mais m'ont plus inspiré une espèce de lassitude triste. À chaque fois j'ai eu cette même réflexion "c'est là fin d'une époque", comme si à chacun de nos proche correspondait une période définie, et la mort marquait le passage d'une ère à une autre

 

 

 

 

Pour ce qui est de ma vision de la mort, mes convictions, je suis une athée convaincue et je ne pense pas qu'il y ait quoi que ce soit après. Et d'ailleurs je ne le souhaite pas. Je dois dire que si j'ai une seule peur, c'est bien celle-ci : qu'après ma mort il y ait une suite pour moi. Je redoute d'être coincée quelque part pour l'éternité. Le principe de la réincarnation ne me parle pas particulièrement, et quitte à choisir je préfèrerais que la mort soit belle et bien finale.

 

La mort m'intrigue et me fascine énormément, et pour être sincère, j'attends avec beaucoup de curiosité mon heure. Je n'ai absolument pas l'intention de mettre fin à mes jours, je suis juste curieuse. Et d'ailleurs ça tombe bien, parce que je suis sûre de mourir! (mon humour est bizarre oui….) J'ai encore beaucoup de chose à faire avant de mourir, des projets que je voudrais mener à bien, mais surtout j'ai quelqu'un que je ne peux laisser. Et c'est là que ma curiosité s'arrête. Il n'y a que les vivants qui souffrent. La mort leur fait plus de mal à eux, au fond. Mourir, c'est faire du mal à ceux qu'on aime. c'est pour ça que, si possible, j'aimerais que ma curiosité soit satisfaite la dernière. Et plutôt lentement, tant qu'à faire, pour pouvoir dire au revoir, et pour apprécier pleinement l'expérience. (oui, je suis bizarre, c'est officiel)

 

 

 

 

 

 

 

(désolée, j'ai un peu fait dans le roman fleuve là....)

 

 

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En voilà un sujet intéressant je trouve donc je vais vous montrer mon rapport à la mort mais avant voici un petit historique de mes expérience avec cette noble dame :

 

2001 : mort de ma grand mère maternelle, j'avais 5 ou 6 ans et je l'ai assez mal vécu surtout au vu de comment on me l'a annoncé... Si je me souvient bien j'étais en voiture avec mon frère et mon père et je crois que j'avais demandé a mon père si on allait la voir aujourd'hui mais il nous a froidement annoncé qu'elle était morte. Du coup j'ai pleuré et je me souvient pas de la réaction de mon frère mais sinon rien d'autre à dire à part qu'une semaine après je ne m'en souciais plus (j'étais trop jeune pour me rendre compte des tenant et aboutissant de la mort d'une personne).

 

Quelques années plus tard (2004-2005 peut être) : annonce de la mort de mon arrière grand mère et de mon grand père paternel par mon père. Cette fois rien ressenti, même si c'est encore mon père qui me l'a dit (comme quoi il déclare pas mal de bonne nouvelle), toujours aussi froidement mais à part un sentiment du genre "ah ils sont mort ? Dommage" rien de particulier comme quand à la question "quoi de neuf ?" on vous répond "Pas grand chose et toi ?". Bref rien d'autre à ajouter à ça.

 

Janvier 2012 : Alors là par contre c'est moins léger, c'est la mort de ma copine de l'époque et les circonstances m'ont pas aidé à accuser le coup. Elle venait de déménager et n'ayant pas eu de nouvelle depuis deux ou trois jours j'ai voulu en prendre en l'appelant. Première chose étrange c'est son père qui décroche et lui qui d'ordinaire est un homme on ne peut plus joyeux et souriant, a une voix un peu cassée, et je le sent sangloter quand je lui demande s'il peut me passer sa fille. A se moment là il m'annonce qu'elle est morte et là j'ai pris une douche froide, je lui ai présenté mes condoléance comme j'ai pu puis j'ai raccroché. Étrangement j'ai pas ou peu pleuré mais par contre j'ai eu une période de deuil assez agitée et longue mais au bout d'un certain temps et après une certaine erreur je me suis rendu compte que j'étais stupide d'être triste de sa mort et que si elle pouvait me voir elle m'engueulerait pour mon comportement et me dirais de m'excuser au gents que j'ai blesser et de sourire face à sa mort. C'est ainsi que j'ai changé d'avis par rapport à la mort.

 

Maintenant voici comment je vois la mort des autres, je trouve cela heureux c'est sure certaine mort sont terrible voir glauque, mais j'ai appris à prendre avec humour et bonne humeur cet élément de la vie. Si une personne meurt tant mieux, au moins elle sera peinarde elle n'aura plus à se soucier de rien et même si elle n'a pas fini les chose qu'elle avait prévu tant pis elle a maintenant connaissance d'un des plus grand secret de l'humanité : qu'y a t-il après la mort ?

Après personnellement je crois en un certain type de réincarnation décris dans le livre "Les Thanatonautes" de Bernard Werber ce qui me laisse à pensé que notre mort est une étape vers un perfectionnement personnel; enfin quand je dit croire c'est plutôt j'ai choisit cette manière de voir les choses comme la meilleure de toute celle que je connaissais. Donc pour moi la mort est une étape comme une autre dans le cycle de la vie, une étape plutôt heureuse même.

 

Je n'ai personnellement pas peur de la mort (pourtant je suis parano), j'ai plutôt peur de la mort dans la douleur; en soit si je doit mourir je serais un peu embêté vu que j'ai pas encore réalisé certains de mes rêves mais je l'accepterais comme on doit accepter une rupture sentimentale ou un événement heureux quelconque. C'est pour ça qu'en générale pour faire plaisir au personne morte je pense que le meilleur moyen de les honorer est de rire et faire la fête en pensant à eux.

 

D'ailleurs pour ma mort je veux que tout ceux qui me connaissent fasse la fête et se marre en pensant que je serai plus là pour les embêter, et que maintenant ils sont enfin libéré du boulet que je suis :fete

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  • 1 month later...

Moi et la mort ou moi et ma maîtresse, celle qui m'a enseigné nombre de vérités, souvent par le simple contraste de sa présence, soulignant ce qui chez moi n'est pas en accord avec sa réalité, sa profondeur, son silence. D'un grand secours lorsque l'on s'égard en considérations existentielles, replaçant le curseur sur la pensée & l'émotion, sur l'esprit, sur la vie : la peur n'est pas la mort, l'angoisse n'est pas la mort. Elle peut avoir un effet apaisant pour certains tournant sur des représentations erronées ou incomplètes. Elle permet également de faire la lumière sur nos macérations égocentriques quand il s'agit d'un proche et que cela nous ramène à la notre.

 

Dans une certaine culture (désolé je ne me souviens plus de celle dont il s'agît...) on la représente par une ombre au dessus de l'épaule gauche, tout le dilemme étant alors de savoir si on va l'apprivoisée ou l'ignorée et s'en méfier. Mieux vaut l'apprivoisée car elle sera toujours là et si on l'ignore par choix ou dépit le jour où elle s'imposera à nous, nous pourrions nous trouver bien démunis. Comme si la vie qui méconnaît la mort se transformait en angoisse, en peur.

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