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Ali Doflamingo

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    Ali Doflamingo a reçu une réaction de -Ill~Beatnik- dans [Fanfiction] MAFIA   
    CHAPITRE 9: TROIS HOMMES ET UN BUREAU
     
    Mickael, Georges et Bryan passèrent dans la grande salle afin de monter les escaliers menant aux bureaux des hauts gradés. Konnor plaisantait avec Gemon et Andy assis sur un des canapés entourant la pièce principale.
    Les trois hommes montèrent, prirent à gauche au croisement et entrèrent dans une pièce par l’ultime porte au fond du couloir.
    L’impression générale qui ressortait de cet endroit était une grande classe, rien à voir avec les bureaux de Georges et Andy. Le mobilier, et notamment le bureau central, était fait en bois de chêne massif. Des grands tapis orientaux étaient entreposés sur le sol. Il y avait un minibar au fond de la pièce. Tout ici reflétait une grande richesse, mais Bryan n’en attendait pas moins de la part du grand patron de la mafia.
    -Qu’est-ce que je vous sers ? fit le Boss.
    -Un scotch pour moi, répondit Georges. Et toi, Bryan ?
    -La même chose.
    Mickael s’assit derrière son bureau et ses deux invités firent de même sur deux fauteuils juste en face de lui.
     
    -Tu sais que t’es un gars pas banal, hein Bryan ? commença le Boss. C’est la première fois que Georges accepte aussi vite quelqu’un comme soldat.
    Bryan fut étonné d’apprendre cela, et il était flatté.
    -Lui fait pas prendre la grosse tête, Mike. Il a encore des progrès à faire le petit, rétorqua Georges avec un sourire malicieux.
    -Bryan, reprit Mickael avec plus de sérieux. On m’a dit que ta mère était morte dans un accident de voiture quelques semaines avant ton entrée ici. J’en suis vraiment désolé. J’ai moi-même perdu mes parents assez jeune, et je comprends parfaitement ta douleur. J’espère vraiment que nous serons en sorte comme une nouvelle famille pour toi. Je pense que c’est comme cela qu’il faut que tu le vives.
    Le jeune homme accepta les condoléances.
    -Néanmoins, enchaîna le Boss, tu suivais des études de droit et avec les aides aux étudiants tu avais je pense assez de quoi vivre ici. Pourquoi es-tu entré chez nous ?
    -Et bien, répondit Bryan, il ne me reste plus rien de mes parents. Rien à part la maison dans laquelle j’ai toujours vécu. C’est la seule chose que ma mère m’ait laissé à son départ, et je suis prêt à tout pour conserver cet unique souvenir. Même à bousculer mes à-priori sur la mafia.
    Mickael ne comprenait que trop bien ce que ressentait Bryan, et il n’insista pas, surtout qu’il sentait l’émotion envahir le jeune soldat. Néanmoins, il lisait dans son regard une détermination sans faille assez impressionnante. Et pour que Georges tienne ce gamin autant en considération, il devait être doué.
    -Tu vas te sentir de mieux en mieux ici, je te le promets.
    Le Boss donnait l’impression à Bryan d'être quelqu’un de très compréhensif et proche de ses hommes. Cela contrastait avec la facette complètement différente qu’il avait entrevue à la réunion, où le côté « chef d’entreprise » froid et pragmatique prenait le dessus.
     
    -Comment est-ce qu’on se retrouve patron d’une telle organisation ? interrogea à son tour Bryan, à présent totalement désinhibé, surtout que le scotch commençait à lui monter à la tête.
    -Nos parcours se ressemblent assez, du moins pour le début, fit Mickael. J’ai perdu ma mère et mon père simultanément alors que je n’avais encore que dix-sept ans. Nous étions pauvres, mon père était ouvrier et je me suis retrouvé à la rue du jour au lendemain. Entre rester dans le froid de l’hiver et intégrer la mafia, mon choix a été vite fait.
    Il fit une pause, avala une grande gorgée puis continua.
    -J’ai rapidement gravi les échelons. Tout d’abord en tant que soldat, où mes spécialités étaient l’infiltration et le meurtre. Puis en tant que stratège aux places de capitaine puis de sous-Boss.
    -Je me rappelle de ton commandement, il y a quinze ans lors du repli à Chinatown, c’était grandiose, je n’avais jamais vu ça, interrompit Georges.
    -C’est vrai que ce jour-là je les avais complètement retourné les Triades, plaisanta le Boss. Même aujourd’hui, je ne suis pas sûr qu’ils aient compris ce qu’il leur est arrivé. Enfin, j’ai été choisi il y a dix ans par la famille Epsom pour devenir Boss de cette mafia.
    -La famille Epsom, qui sont-ils ? questionna Bryan.
    -Ils sont la famille principale résidant à New York. Ils n’ont jamais dirigé eux-mêmes leur branche ici, ils s’occupent seulement de nommer des hommes compétents et dignes de confiance aux postes de Boss et de sous-Boss.
    -Et vous leur versez un pourcentage sur les bénéfices, c’est ça ?
    -Exactement. Chacun y trouve son compte.
    Bryan comprenait de mieux en mieux comment fonctionnait Epsom Green.
     
    -Et dis-moi donc, ton capitaine ne te mène pas trop la vie dure ?
    Bryan sourit.
    -Un peu oui, mais dans l’ensemble je n’ai pas trop à me plaindre.
    -Tu te poses des questions sur lui n’est-ce pas ?
    Le jeune homme ne put qu’acquiescer. Bien que Georges fût quelqu’un de particulièrement extraverti et démonstratif, il ne savait pas grand-chose sur lui. Il ne parlait jamais ni de choses de l’ordre privé ni de son passé.
    -Je ne suis pas sûr que ça l’intéresse grandement, Mike, intervint Georges.
    -Oh que si, coupa Bryan avec un brin d’amusement. Dites moi tout, Boss.
    -Pour ne rien te cacher, commença Mickael, tu dois savoir que ton capitaine a été soldat dans mon équipe alors que j’étais encore un simple capitaine. Après réflexion, je dois l’avouer il a été le meilleur soldat qui me sois passé sous la main. Des capacités de combat somme toutes banales, mais une capacité à diriger une équipe hors paire. Il faisait quasiment office de second capitaine pour la section. A vrai dire si ça ne tenait qu’à moi, cet entêté ne serait déjà plus capitaine.
    -Tu ne vas pas recommencer avec ça encore ! lança Georges.
    Bryan ne comprenait pas.
    -De quoi parlez-vous ?
    -Il y a quatre ans, reprit Mickael, juste après la Trêve, j’ai proposé à Georges de devenir sous-Boss. Il a refusé.
    Cette nouvelle étonna grandement Bryan. Pourquoi refuser une telle promotion ?
    -Je vais me répéter une énième fois, Mike. Je suis un homme de terrain, je préfère être dehors à commander mes gars, plutôt que sous-Boss cloitré au QG à coordonner des équipes. Ce qui au passage n’est plus aussi utile que par le passé, vu que la Trêve unie toutes les organisations de cette ville.
    -La Trêve est fragile, Georges, elle ne sera pas toujours là. Et quand elle disparaîtra tes services me sembleront indispensables.
    -Konnor remplit très bien ce rôle.
    -On est d’accord, Konnor est excellent. Peut-être même meilleur que je ne l’étais moi-même comme sous-Boss. C’est un tacticien remarquable, et il a un sens du management comme peu de monde en possède. Mais tu le sais comme moi. Il est manipulateur et ambitieux avant tout. Il déteste à en vomir les trois autres mafias. Heureusement qu’il y a la Trêve.
    -Excusez-moi, interrompit timidement Bryan, mais j’ai cru comprendre que la Trêve avait été signée suite à des guérillas urbaines à Clipperton, et qu’elle n’a jamais été mise en péril. Mais qu’est ce qui a déclenché ces évènements ?
    Mickael et Georges se regardaient, l'œil sombre. Un silence de plomb régnait dans la pièce.
    -Tu le sauras le moment voulu, reprit le Boss après quelques secondes. En attendant j’ai à discuter avec Georges, mon garçon. Seul à seul. Tu peux disposer.
     
    Bryan se leva, salua ses deux supérieurs et quitta la pièce. Décidément plus le temps passait et plus il se questionnait sur la fameuse Trêve que tout le monde semblait avoir à la bouche. L’atmosphère s’était glacée quand il en avait demandé l’origine.
    Même Georges constituait toujours un grand mystère pour lui, et il ne croyait qu’à moitié aux raisons qu’il avait invoquées à sa non-promotion.
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