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Tsukyo

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  1. Tsukyo

    Sous les Rayons de Lune...

    ~Merci à tous! ^w^ Alors, le mécha, il m'est arrivé d'en regarder (je pense notament à Code Geass ou Burst Angel) et je dois avouer que le genre me plait énormément; malheureusement, je ne connais pas beaucoup de séries dans le style, faute de temps je n'ai pas pu chercher. Quand à Game of Thrones... Mon frère en est fan, j'ai déjà vu quelques épisodes et cela me plait beaucoup; cela fait quelques... Mois? Que je me répètes sans cesse qu'il est temps pour moi de regarder la série complète. Honte à moi, je n'ai toujours pas commencé .__. En partie, car c'est surtout la nuit que je passe du temps sur mon ordinateur - je dors beaucoup la journée, ou suis de sortie; mais pour être tout à fait honnête, c'est surtout un gros hasard: j'avais commencé ma présentation vers les 20heures... À croire que j'ai réellement eu du mal à écrire. Niveau cinéma, je dois avouer ne jamais avoir regardé de dramas ou de films asiatiques; je n'ai pas eu l'occasion de m'y intéresser plus que cela, et je suis très, disons, "américanisée" (famille anglophone), aussi j'aurais beaucoup plus de facilités à parler des derniers Tim Burtons qu'autre chose.
  2. « … » Face à la page blanche, elle laissa trainer ses doigts sur le clavier. « Bonjour à toutes et à tous! Je me présente, Tsukio (月尾, "Rayon de Lune"), mordue de l'univers japonais! Cela fait pas mal de temps que je passe anonymement sur Otaku-Attitude, pour alimenter ma bibliothèque d'animes, et j'ai finit par penser que c'était l'occasion rêvée de partager ma passion avec d'autres Otakus, aussi me voila inscrite! Je...» Sans chercher à continuer cette ébauche plus longtemps, elle appuya soudainement sur la touche "Supprimer", et ne la relâcha uniquement lorsque jusqu'à la dernière lettre fut effacée. *Vraiment, je pourrais faire mieux... C'est trop classique, trop niais, comme présentation! De la plus grande banalité, et surtout, mal rédigé.* Cherchant à se concentrer un peu plus, elle se redressa, ferma les nombreuses pages internet inutilement ouvertes, et repris. «Salutations!» À la vue de ce premier mot, elle se renfrogna. Non, au final, rien que cela était un mauvais départ. Cela semblait trop... Simple. Elle tenait réellement à se démarquer, à faire bonne impression; surtout, elle ne voulait pas paraitre ridicule. Pourtant, rien de ridicule à tout cela, elle le savait bien; simplement, au fond, elle maudissait son manque de confiance en soi, et sa manie de toujours vouloir faire au mieux dans la crainte du jugement des autres. Elle ne voulait pas passer pour une moins que rien, pour une ratée. Elle connaissait trop bien ce sentiment. Une idée lui vint. « Le soir tombait, calme et paisible. Un vent frais faisait autour de moi courber l'échine aux arbres frêles des environs. De mon banc, de ma terrasse, je pouvais voir au loin les lumières des lotissements voisins s'allumer unes à unes. La chaleur estivale, écrasante et peu supportable, avait laissé place à une tiédeur apaisante, reposante. Je pouvais enfin reprendre mon souffle, respirer un peu. Ce n'étais pas que je n'aimais pas la chaleur; je n'aimais simplement pas être confinée dans la chaleur. Et tant que j'étais coincée en famille dans mon petit appartement, je ne pouvais trouver mon bonheur qu'une fois la température écrasante du mois de juillet diminuée; le soir et la nuit, donc, sous la lumière protectrice des rayons de lune. Blottie dans des vêtements trop larges, un carnet de dessins posé au sol, ma peluche fétiche Totoro à mes cotés, je sirotais tranquillement une tasse fumante de chocolat chaud. Du haut de mes seize ans, un ordinateur sur les genoux, je profitais à ma façon de mes "vacances scolaires"; de mon point de vue, cela se qualifiais plutôt de "calvaire estival". Depuis la fin de mon année, je n'avais qu'une hâte: retrouver mon internat, mes habitudes, et toutes ces choses dont j'avais de plus en plus de mal à me séparer. Je venais de rentrer de six ans passés à l'étrangers, et j'avais déjà à mon actif plus d'une dizaine de déménagements; aussi, à présent que l'on m'avait offert ce qui semblait être un lieu "fixe" où vivre, où j'avais la certitude de rester nombreuses années, j'éprouvais un fort attachement envers ce que je considérais à présent comme "chez moi". Regardant au loin, je pu remarquer...» En se relisant, elle soupira. Cela n'allait pas non plus. L'idée était bonne, mais le style était lourd, et elle partait dans des détails qu'elle considérait inutile; elle le savait pertinemment, en continuant de cette façon elle en aurait eu pour une éternité - qui plus est, elle n'était pas là pour raconter sa vie, mais pour se présenter. Pourquoi cela lui paraissait-il si compliqué? Elle l'avait fait, nombreuses fois. Parfois en remplissant des formulaires, d'autres fois en s'introduisant, simplement. Qui plus est, elle était habituée aux forums de RolePlay, alors en quoi une simple présentation pouvait-elle tant lui résister? Cela la dépassait totalement. Persévérante, ou peut-être tout simplement bornée et têtue, elle reprit. «Bonjour, ou bonsoir à vous. Pourquoi donc ai-je choisi le pseudo "Tsukio"? Voila la question du jour. A vrai dire, je me le demandes également. Sans doute car il s'agit d'un des rares mots japonais de mon (très) restreint vocabulaire qui me correspondes plutôt bien. J'ai toujours aimé la nuit, l'obscurité. Sans doute aussi car à force d'entendre se répéter à mon sujet le mot "lunatique", j'ai du développer une sorte d'attachement pour ce mot. Pour ma part, je ne me considères pas exactement "lunatique". Juste... Pouvant facilement changer de comportement. Hum. Bon, oui, je suis lunatique. Sans doute à force de tenter de plaire à tout le monde, de ne jamais faire preuve de méchanceté, d'être serviable même envers des gens pour lesquels je n'ai que de l'appréhension... À force de réprimer mes sentiments, de me cacher derrière un masque, dans la crainte du jugement des autres, j'ai apparemment développé une double personnalité. Pas de la schizophrénie, non non, juste... Une moi artificielle et la vrai moi. Qui est la vrai moi? Excellente question. Je me la pose souvent. Je la décrirai joviale, un peu folle sur les bords, heureuse de vivre et de pouvoir partager avec autrui.» Un nouveau soupir se fit savoir. Voila qu'à présent elle se lançait dans une autre de ses minutes de questions existentielles et philosophiques, se plaignant de sa condition et s'interrogeant sur le pourquoi du comment. Décidément, ce n'était pas son jour. Elle fit une pause quelques instants. Sur un forum Otaku, pourquoi ne pas parler de ses passions? Après tout, elle avait grandi en regardant l'intégrale de Dragon Ball, de Sherlock Holmes ou encore de Pygmalion, avait passé des heures en famille sur toutes sortes de consoles, passait actuellement ses soirées entre amies à regarder des Animes par paquets... Elle réessaya. « Récemment, j'ai accordé plus d'importance que jamais au monde japonais. Depuis toute petite, j'en suis passionnée; je ne me suis jamais centrée plus que cela sur tout l'univers japonais, mais j'ai pourtant toujours entretenu cette passion d'enfance; aujourd'hui, elle à finit par ressurgir. Mon frère ainé, en école d'informatique, otaku, image parfaite du geek aguerri, avec qui je partageais mes passions d'enfance - la série des Zelda, Pokémon (hormis la cinquième génération dont je nierai toujours l'existence), des heures de jeux vidéos communes - m'a conseillé il y a de cela deux ou trois années quelques mangas; de fil en aiguille, j'ai trouvé gout aux animes. Aussi, plus le temps passe, plus l'univers japonais me fascine. J'apprends chaque jours de nouveaux termes japonais, de nouvelles bases, de nouvelles choses; je découvre dans cesse de nouvelles séries, et achète autant que possible des manga papiers. Très prise par la musique, j'ai développé une forme de culte pour le compositeur Koji Kondo, à qui l'on doit toutes les musiques Nintendo (ou presque) ainsi qu'à Joe Hisaihi qui nous aura fait voyager avec les musiques des films de Hayao Miyazaki - inutile de préciser que j'admire également ce mangaka talentueux (tout particulièrement, j'ai regardé un nombre incalculable de fois le Chateau Ambulant). Lassée par les séries sur-productives dont on ne vois plus le bout (attention, j'apprécie les Shonen du style One Peace ou Bleach, mais à force, je n'arrive plus à suivre le scénario, qui, je trouve, se perd), j'ai fini par m'intéresser à des séries plus courtes - Bento, Zero no Tsukaima, Kampfer, HighSchool of the Dead, Phi Brain... Et d'autres! - qui en vallent vraiment le détour. » *La culture, c'est comme la confiture...* Elle commençait sérieusement à perdre patience. Elle s'énervait d'elle même, à ne pas être satisfaite de ses efforts. Vraiment, il n'y avait qu'elle pour se prendre la tête de la sorte. Une présentation, ça ne pouvait pas être si compliqué! Elle prit une grande inspiration, chercha à se calmer. Marqua une pause, le temps de réfléchir. De réfléchir... Une idée lui vint; une idée dont elle comptait bien venir à bout. Elle reprit depuis le début. Et commença à écrire. ... Une dernière relecture, et la voila prête à envoyer sa présentation. Finalement. De satisfaction, elle porta à ses lèvres sa tasse - qui était depuis bien longtemps vide. Dépitée, elle se promit de la remplir dès l'instant où elle aurait finit sa tache. S'il y avait une chose sur terre dont elle raffolait, c'était bel et bien le chocolat chaud. En y repensant, sa présentation était un véritable chaos. Il y avait des tonnes de choses qu'elle n'avait pas dit d'elle, et qu'elle aurait aimé ajouter; mais au final, elle était comme ça, capable de parler de tout et de rien pendant des heures. Oui, sa présentation la représentait bien. Confuse, incompréhensible, contenant sans doute de nombreuses fautes passées d'abord inaperçues. Mais voila, elle était enfin satisfaite de ce qu'elle avait fait. Contente de pouvoir présenter cet aspect là à une société qui, elle l'espérait, l'accueillera à bras ouverts.
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