Aller au contenu

duet

Membre
  • Compteur de contenus

    639
  • Points

  • Inscription

  • Dernière visite

Messages posté(e)s par duet

  1. Hello vitonamien vietomanien vitioniamien vitomanien!! (vais y arriver oui!) Bienvenue à toi, tagazok, kumtraya, youkoso! (un jour mes références vont vraiment devenir obsolètes)

    Droitier ou gaucher? Quand tu croises tes doigts, c'est ton pouce gauche ou droit qui est au-dessus? C'est quoi ton groupe sanguin (si tu le connais)?

  2. Je suis vierge ascendant balance... Mon tableau de compatibilité juste WTF :

    avec bélier : "le bélier ne peut même pas imaginer que la vierge existe",

    avec taureau : "les retenues de la vierge désespèrent le pauvre taureau",

    avec gémeaux : "le gémeaux lance des idées et la vierge suit",

    avec cancer : "le cancer apporte l'affectivité du couple, la vierge l'organisation méticuleuse des tâches",

    avec lion : "la vierge se met volontier au service du lion",

    avec vierge : "chacun compte ses sous dans son coin et l'univers affectif est aride",

    avec balance : "la balance déteste l'austérité de la vierge",

    avec scorpion : "la vierge se retient, le scorpion la démange",

    avec sagittaire : "le sagittaire voit trop grand pour la vierge limitée",

    avec capricorne : "une somme de rétentions trop importante pour pouvoir construire une relation saine",

    Grosso merdo les vierges sont sans volonté propre, incapables d'affection et juste bons aux tâches ménagères, enjoy __yes__.gif nan mais sérieux ça a été pondu par qui ce merdier?

  3. j'ai une préférence pour certains groupes mythiques comme Queen, U2, Supertramp

    Ah bah merci! enfin quelqu'un qui écoute de la vraie bonne musique! *sors avant de s'en prendre une*

    Bienvenue à toi! Tagazok! Kummtraya! Youkoso!

    —on va faire comme si on avait pas lu l'inculture de kirito haha—

  4. L'ATTAQUE DES TITANS —SHINGEKI NO KYOJIN— adaptation du manga écrit par Hajime Isayama (Pika)

    5251040carton.png

    studio de production : Wit studio & Production I.Gannée : 2013réalisation : tetsuro Arakiscénario : yasuko kobayashimusiques : Hiroyuki Sawano

    25 épisodes - 1 saison à ce jourlicencié par wakanim (stream) et @anime (dvd/bluray)

     

    Deux oies sauvages filent, suspendues parmi les nuages vers le soleil couchant, par-delà les murailles. Personne ne les voit, pourtant chacun est figé dans leur direction, les yeux fixés en l'air, là où la ligne du mur barre le ciel. Gigantesque assemblage de chairs à nu, chacun est paralysé par cette main qui ne touche pourtant personne, aggripée à l'horizon de pierre.

    "Ce jour-là, l'humanité s'en est souvenue… "

    Pas un souffle ne s'échappe derrière ces remparts, seules les oies bougent. La lumière est la première à fuir, délaissant la ville mètre par mètre face au géant qui se redresse.

    "La terreur d'être dominée par eux… "

    Fumée et cendres jaillissent d'entre ses inombrables dents, d'entre ses muscles écorchés.

    "L'humiliation d'être emprisonée dans une cage… "

     

     

    L'HISTOIRE

     

    757546301.jpg

    Les titans, gigantesques et mystérieux humanoïdes anthropophages apparus il y a environ un peu plus d'un siècle sont les nouveaux prédateurs de l'humanité, qui a failli être décimée. Année 845: Ce qu'il reste de l'humanité vit paisiblement en sécurité, encerclé par trois murs gigantesques baptisés Maria, Rose et Sina. Depuis cent ans ces remparts hauts de cinquantes mètres ont suffit à la protéger des titans, et il est désormais proscrit de les franchir, afin d'éviter de faire entrer par mégarde les prédateurs. Dès lors, le gouvernement en charge a rendu tabou tout intérêt pour le monde extérieur, notamment les livres et documents le décrivant. Eren Jäger, fils de médecin, habite avec sa soeur adoptive Mikasa et leur ami Armin dans le district de Shiganshina, quartier enclavé sur le bord extérieur du mur Maria. Apparaît un soir près du rempart extérieur de la ville un titan bien plus grand que tous ceux jamais observés, qui dépasse en hauteur les murs censés maintenir les humains à l'abris de ses congénères. Arrive l'inévitable : il crée une brèche dans la muraille, permettant aux titans de pénétrer à l'intérieur et d'attaquer la population. Pendant l'assault, la mère d'Eren meurt sous ses yeux, dévorée par un titan. Une partie de la population est décimée, tandis qu'une petite portion, dont nos trois amis, parvient à se réfugier de l'autre côté du mur Maria. Eren, Mikasa, et Armin, après avoir été marqués de près par le raid inopiné sur Shiganshina, et le traitement reservé à ses réfugiés par le reste du territoire habité, décident deux ans plus tard de s'engager dans l'armée pour combattre les titans.

     

    L'ARMÉE :

    868168742.jpg

    Les forces armées destinées à combattre les titans sont composée de trois entités : les forces spéciales, le corps de garnison, et le bataillon d'exploration. Les forces speciales opèrent dans la ville centrale en tant que garde royale, et maintiennent l'ordre. elles sont accessibles uniquement aux meilleures recrues de chaque promotion. La garnison s'occupe de protéger les habitants des villes et renforce les murs. Les soldats y passent plus de temps à picoler à l'ombre plutôt qu'à patrouiller. Les bataillons d'exploration s'aventurent en-dehors des murs pour récolter le plus d'informations sur les titans dans l'espoir de mieux les combattre, et notamment essayer d'établir une base humaine extra-muros (encore jamais reussi). S'ajoutent à ces trois corps armés les brigades d'entrainement qui forment les nouvelles recrues.

    Mis à part les bataillons d'exploration, l'armée n'a pas beaucoup de travail depuis les cent dernières années ; la plupart des recrues continuent d'être formées et finissent leur carrière sans jamais avoir vu de titans. Les bataillons d'exploration eux, maintiennent de régulières missions hors des murs, et cotôient à chaque fois l'ennemi, accusant de sévères pertes. À chaque sortie environ un tiers de l'effectif est décimé. Le succès des missions d'exploration est plus que mitigé, et ce même avant l'attaque de Shiganshina. À chaque retour, le bataillon perd de plus en plus de crédit auprès de la population qui considère que les escouades ne font qu'envoyer leurs recrues directement dans le gosier des titans au frais du contribuable . La logistique des forces armées pour combattre les titans se limite à l'artillerie légère, aux canons mobiles et fixes, et à l'équipement tridimensionnel—le seul réellement efficace contre l'ennemi. Grâce à ce dernier, les soldats peuvent aller à l'assault directement des titans par un système de câbles propulsés auquels ils se suspendent et se balancent d'un point à l'autre jusqu'à atteindre la hauteur des titans pour ensuite les abattre à la lame. Un tel dispositif n'est optimal qu'en ville ou en forêt, où les points d'ancrages en hauteur sont nombreux.

     

    PERSONNAGES :

    418839523.jpg

    756627635.jpg EREN JÄGER : "Je vais massacrer tous les titans jusqu'au dernier et sortir de ces murs étroits!" Jeune rêveur au sang chaud. Dès le plus jeune âge, il est porté par le rêve de s'aventurer par-delà les murs. À la suite de l'attaque de Shiganshina et de la mort de sa mère, ses motivations seront remplacés par la colère et la vengeance. Il souhaite intégrer le bataillon d'exploration, qui pour lui est l'unique corps d'armée à agir concrètement contre les titans.

     

    612643786.jpgMIKASA ACKERMAN : "J'irais donc, pour éviter que tu meures." Silencieuse, imperturbable, implacable. Elle a été recueillie par la famille Jäger. Sa mère adoptive l'a priée de garder un oeil sur son frère impétueux. Ses motivations et son passé sont obscurs, mais elle est ouvertement déterminée à accompagner Eren afin de le protéger.

    297518614.jpg ARMIN ARLELT : "Le monde extérieur est bien plus grand que l'enceinte de ces murs!" Faible mais déterminé à protéger. Ami d'enfance d'Eren et Mikasa, il a souvent été secouru par ceux-ci. D'un naturel plutôt pacifiste, il rejoindra ses deux compagnons dans l'armée et se révèlera un combattant aux excellentes habilités de stratège.

     

    CRITIQUE :

     

    SCÉNARIO

    L'action se tient dans ce qui pourrait être une région europe-centralesque vers le 19e siècle. La guerre contre les titans y est dépeinte autant sur le front, au coeur de l'action, qu'en amont, au sein des murs, où l'intrigue se développe. Ce traitement bilatéral de l'histoire est assez plaisant. Au final on aurait pu penser qu'en vingt-cing épisodes, il y aurait temps et matière à en savoir plus sur le mystère des fameux titans, et de ce côté-là l'intrigue avance peu. Mais c'est sans compter sur d'autres rebondissements majeurs qui s'enchaînent et vont changer la donne, nous faisant au final rapidement comprendre que non, tout ne sera pas résolu en une saison. Le récit est plutôt bien rythmé entre des phases d'action jouissives et des phases d'intrigue plus calmes, le tout dans un climat très tendu où chacun est prisonnier de la peur des titans.

    Le premier épisode place le contexte ainsi que les héros alors enfants, et sert surtout de prélude jusqu'à l'attaque sur Shiganshina. Il faut attendre le second épisode pour assister aux faits marquants qui feront démarrer l'histoire des protagonistes, à savoir leur entrée dans l'armée. Ce découpage du récit est pourtant très efficace, notamment avec une scène d'ouverture diablement magnétique qui nous promet de nous en mettre plein la vue. L'accroche étant opérée dès les premiers instants, la narration peut se permettre de planter et développer déjà les personnages et l'environnement, quitte à faire démarrer le coeur du show un petit peu plus tard.

    391848217.jpg

    AMBIANCE

    L'Attaque des Titans sait nous transmettre la peur, l'angoisse et le désespoir, notamment lors des scènes de massacre. Lorsqu'on quitte ces registres pour aller plus dans les développements d'intrigue "intra-muros", le ton reste au mieux inquiétant, nous rappelant que les titans ne sont pas les seuls prédateurs et que la société est capable de produire seule ses propres loups et nécroses. On aurait pu se voir servir quelques fragments de tranche de vie à droite à gauche, mais on y échappe à juste titre. Non pas que ç'aurait été déplaisant en soi, mais juste hors de propos quant au nerf de la guerre de l'anime : le combat désespéré de l'humanité contre ses prédateurs, bref, la peur et l'adrénaline. Un des facteurs qui réussit à nous communiquer la peur et le désespoir des protagonistes réside dans la mort qui frappe tout autour d'eux. En y réflechissant, il aurait été illogique que les héros et tous leurs compagnons traversent sans encombre vingt-cinq épisodes de conflit avec les titans. Cependant les voir tomber et se faire gober comme des mouches fait son petit effet, sur les héros comme sur le spectateur. Les mots de Kieth Sadies, officier accueillant les jeunes recrues fraîchement engagées, prennent tout leur sens "Vous êtes de la pâtée pour titans! Du simple bétail! Vous êtes moins que du bétail!". Ces morts, sans être traitées comme du gore, sont néanmoins marquantes par leur nature : les humains sont littéralement dévorés par les titans, parfois décapités ou brisés auparavant, passent par leurs mâchoires et finissent dans leurs estomacs.

    114454638.jpg

     

    THÉMATIQUES :

    Shingeki No Kyojin traite de la guerre, en posant la question du courage face à la réalité, la peur qui s'en dégage, et la question du sacrifice. D'une part, nos jeunes recrues partent pour ainsi dire la fleur au fusil, et très rapidement leurs compagnons se font déchiqueter devant leurs yeux. Voir les titans est un traumatisme en soi, et ceux qui en ont fait l'expérience connaissent ce que l'on appelle la peur de titans. D'autre part, leurs supérieurs essaient de faire une guerre qu'il est impossible de gagner, en se retrouvant à choisir ce qu'il vaut mieux sacrifier pour perdre un peu moins.

    "Les gens qui sont capables de changer les choses sont ceux capables de sacrifices importants. Ceux qui face à un monstre vont même jusqu'à sacrifier leur humanité."

     

    Les trois murs

    Le principe de la ville fortifiée est un élément finalement peu original, mais très bien utilisé ici.

    Les trois murs sont à eux seul une image forte qui résume bien la situation : l'humanité est cantonnée derrière trois barrières, constamment en siège où l'ennemi vient piocher son repas. On est très justement dans une configuration que le héro décrit comme "un enclos à bétail". Ce dispositif en trois niveaux nous promet aussi une gradation dans la narration et l'angoisse, si les murs tombent les uns après les autres… peut-être aura-t-on trois saisons?

    577121429.jpg Une telle configuratoin urbaine est pensée pour attirer les titans en des points précis, les "zones aillantes" le long du mur, afin de limiter la surveillance à ces enclaves sans toutefois compromettre l'intégrité de l'enceinte (en cas d'attaque le rempart externe de l'enclave peut tomber mais une riposte est alors organisée depuis le mur principal toujours intact).

    Ces remparts semblent à la base être un équipement martial, avec notamment ses enclaves telles que la ville de Shiganshina d'où vient le héro, dispositifs cruels mais efficaces pour endiguer l'ennemi. Pourtant, l'intelligence de la série est de nous signifier que les murs ne sont pas uniquement un rempart contre les titans, mais un moyen pour les humains de se parquer les uns les autres, sans lequel la structure de leur société ne tiendrait plus. On aperçoit rapidement une répartition de la population par classes sociale entre les murs, avec les nantis au centre et les moins bien lôtis à la périphérie. Le schéma est assez classique, mais s'y ajoute là le fait que lorsqu'un mur tombe et que la zone prise par les titans doit être abandonnée, la population réfugiée dans une autre zone, derrière un autre mur, pose des problèmes de ressources et de capacité d'accueil. Les murs cristallisent alors d'autant plus l'antagonisme rempart/cohabitation. S'ajoute en parallèle une dérive religieuse qui voue un culte aux trois murailles intouchables dont rien ne doit entacher l'intégrité. Le fait qu'ils aient été baptisés de prénoms féminins est d'ailleurs un judicieux indice pour nous faire rapidement comprendre qu'ils sont plus qu'une simple construction de pierre...

     

    ANIMATION

    Les scènes d'actions en général sont tres bien mises en scenes, avec d'époustoufflants plans. Mais LA force de L'Attaque des Titans, c'est bien le fameux équipement tridimensionnel avec lequel se battent les soldats, dispositif qui nous offre alors de superbes scènes de combat. Lors des assaults sur les titans, l'animation est très, très, très réussie. L'immersion est totale, on danse littéralement dans les airs avec les protagonistes, suivant leurs mouvements tandis que le cadrage bascule tour autour d'eux. Les yeux attentifs remarqueront l'usage ponctuel d'animation 3D et de cell-shading (animation 3D avec textures 2D), qui confèrent un rendu très fluide aux mouvements.

    552843gifSNK.gif

     

    GRAPHISMES

    Les titans en eux-mêmes sont d'aspect et de proportions totalement grotesques, avec d'immenses sourires à la dentition interminable qui leur barrent le visage, les rendant effrayants d'une façon plutôt dérangeante. Pour les personnages "réguliers", le character design nous offre un trait assez singulier, plutôt typé manga papier, avec notamment des variations dans l'épaisseurs des traits qui n'est pas sans rappeler les pleins et déliés du dessin à la plume. Les distinctions premier plan/arrière-plan sur les différents éléments qui composent chaque vue fonctionnent d'ailleurs grâce à ces variations de trait.

    2915967610.jpg

    5675613811.jpg

    Au niveau des couleurs, on observe un intelligent choix de tons qui sépare bien clairement un univers extérieur (forêts et plaines) dans des teintes de vert, et un univers à l'intérieur des murs (dans les zones urbaines) dans des bruns-orange. Détail notable par rapport à cette mécanique visuelle : les vestes des uniformes des soldats sont oranges, mais les bataillons d'exploration, lors de leurs mission hors des murs, portent par-dessus une cape verte.

    7241823212.jpg

    L'anime bénéficie d'un très beau traitement des lumières, assez varié et qui différence bien chaque environnement, nous plongeant dans l'ambiance de chaque scène. D'autre part, on remarquera les superbes cieux dépeints tout au long de la série. Leurs tonalités aux variations subtiles constrastent avec le traitement des personnages en à-plats. Cependant on remarquera que leurs yeux sont aussi riches en nuances que les cieux, belle image. En extrapolant on pourrait dire que le constraste se fait entre "en bas" la situation humaine désespérante et prisonnière des murs, et "en haut" le ciel magnifiques et interminables.

    8598366614.jpg8384728713.jpg1580705515.jpg

     

    DOUBLAGES & OST

    Les doublages sont plutôt réussis et servent bien la diversité des personnages, dans leurs différentes subtilités. On a par exemple plusieurs personnages au caractère taciturne, mais dont les voix l'illustrent chacune de façon différente. Globalement, l'ensemble fonctionne et donne du crédit au récit.

    Les scènes de bataille sont illustrées sur un registre épique avec des choeurs, des cordes, des cuivres associés à des percussions martiales conférant à l'ensemble un caractère à la fois dynamique et tragique, avec beaucoup de théâtralité. Mais heureusement, pas d'abus au niveau de l'emploi des musiques, le reste du temps quelques notes de de violons crissant subtilement, dosés pour suffire à nous communiquer la peur et l'angoisse des protagonistes. Enfin, quelques titres chantés en anglais et en allemand (oui oui) ponctuent discrètement l'action. Globalement l'OST est réussie, et sert habilement la narration et l'univers de l'anime.

    L'opening quand à lui est une entrée en puissance qui annonce tout de suite le ton et colle une bonne claque au spectateur tant sur le plan sonore que visuel.

     

    BILAN

     

    L'anime est un coup de poing en soi, on est pris dans l'action et l'univers. Même si celui-ci semble peu développé en vingt-cinq épisodes, il est néanmoins communiqué de façon très efficace. Au final, Wit Studio et Production I.G signent une belle adaptation du manga d'Hajime Isayama, servie par une excellente production. Bref, si vous venez pour le show, vous êtes au bon endroit!

  5. Juste pour dire en passant, à propos de faire la guerre "armée contre armée, soldats contre soldats", bref, sans impliquer de victimes innocentes... Il n'existe aucune guerre "propre", certes dans certains cas deux armées se tapent sur la gueule lors d'une bataille, mais après tout le monde ne rentre pas chez soi prendre le thé en laissant les décideurs faire le reste du conflit. Peut-être qu'on ne se l'imagine pas automatiquement parce qu'à notre âge on n'a pas forcément connu de guerre de près. Mais bref, quelle que soit la situation, en temps de guerre les civils finissent toujours pas douiller, à plus ou moins grande échelle. Je ne dis pas que c'est l'ordre normal des conflits, et qu'il ne faudrait pas faire autrement, mais rendons-nous bien compte que deux entités ne prendrait pas la peine de s'envoyer sur la tronche si c'était juste pour "faire ça proprement en touchant juste aux soldats".

    D'autre part, on peut aussi s'attarder deux minutes sur le fait de séparer des victimes innocentes des soldats. La distinction n'est pas si évidente que ça quand on y réfléchit, déjà parce que les palestiniens n'ont tout simplement pas d'armée de métier, donc pour les soldats professionnels potentiellement "victimes non innocentes" on repassera ; et à quel point quelqu'un qui s'est engagé dans l'armée d'une nation confère-t-il le droit à celle-ci de l'envoyer crever? J'ai le plus grand respect pour l'armée, mais il faut garder en tête qu'un soldat, c'est plus souvent quelqu'un qui s'est engagé parce que fauché, avec peu d'opportunité et un faible niveau d'éducation, plutôt qu'une élite fraîchement sorti de grande école avec la volonté de changer le monde quel qu'en soit le prix à payer. Je ne pense pas qu'on puisse en toute conscience dire qu'un soldat soit une "victime non-innocente". Les civils sont bien sûr innocents et leur mort est intolérable, mais croire que faire la guerre puisse se résumer à taper sur l'armée avec l'armée (sans déborder sur le reste de la population bien sûr) et que c'est pas bien grave parce qu'après tout un soldat ça choisit de mourir, c'est une douce illusion. Au final c'est cruel, mais on tape avec ce qu'on a, et si possible là où ça fait le plus mal.

    Sinon, pour en revenir de près au conflit israelo-palestinien, je ne pense pas que la religion ait encore quoique ce soit à voir aujourd'hui dans le conflit. C'est éventuellement devenu un prétexte pour certains, même si l'histoire nous prouve maintes fois que les conflits de religion sont plus que récurrents, on n'a plus besoin d'aller illustrer des différences spirituelles pour se taper dessus, de simples disparités économiques suffisent malheureusement. La religion n'est souvent qu'un prête-nom aux réels motifs d'affrontement, parfois même une forme de démagogie. Gardons à l'esprit que différentes religions ont pu cohabiter côte-à-côte dans des régions voisines, précisément lorsque les différentes entités avaient des intérêts communs en jeux, et n'avaient aucun problème à se supporter tant que le commerce était fructueux par exemple. La religion est brandie bizarrement dans les conflits où les enjeux concrets posent problèmes...

    Aujourd'hui, je ne me considère pas comme quelqu'un de compétent pour juger le conflit avec toutes les clefs en main, je m'en tiens donc au constat de la situation actuelle : israël cause plus de morts que les palestiniens ne pourront jamais en causer, et plus important encore, on aura beau gueuler, faire pression, dénoncer par le biais des institutions internationales, l'unique moyen de stopper le conflit est qu'israël décide de lui-même de le faire (mais là je pense que je rêve un peu).

  6. Ah l'humour Canadien ! Je suis tétraplégique et j'écris avec un logiciel de reconnaissance vocale. ;)

    pas de bras pas de chocolat :P —c'est donc ça l'humour canadien... autant pour moi ça veut dire que je m'intègre^^

     

  7. Si je comprends bien tu interroges la genèse de l'expression orale quand elle porte sur le rêve, sur le mensonge et leurs raisons d'être ? Pourquoi le rêve ? Parce que la réalité ne se résume pas à ce que l'on voit peut-être, parce que les enjeux de l'expression peuvent influencer son contenu. Faire passer du faux pour du vrai, raconter des histoires quand le contrat tacite est explicite, l'auditoire est d'accord, à mon avis pour voyager, pour ne pas se résumer à ce que l'on vit ou ce que l'on ne vit pas. Peut-être parce que les cailloux, le réel, ne représentent pas la même chose, n'évoquent pas la même chose à chacun. Passer du temps dans le rêve pour en développer un, avoir des objectifs, des aspirations quand les cailloux signifient plus la mort que la vie.

    Je continue sur mes conjectures quant à la genèse du langage comme tu dis, je me place délibéremment dans un contexte ou l'être humain est tout juste capable d'aligner deux mots entre trois grognemements.

     

    La question du faux peut trouver des débuts de réponse dans l'expression d'une projection. Je m'explique : mettons qu'un lambda en peau de bête exprime buffle. Dans le cas le plus basique, on peut imaginer qu'il est face à à un buffle. Mais à un moment donné il aura besoin de parler de ce buffle au passé, pour raconter un souvenir par exemple, ou encore au futur pour une prévision. On a déjà là une projection temporelle dans le langage, qui ne décrit plus une situation présente vérifiable à l'oeil nu par l'auditoire en quelque sorte. D'autre part, revenons à nos buffle, notre lambda peut avoir besoin d'exprimer aux autres lambdas qu'il a vu un troupeau à quelques kilomètres de là. Ici, personne ne peut témoigner non plus de ce qu'il dit, car les buffles en question sont hors de leur champs de vision, donc il y a une projection spatiale. Pourquoi ces histoires de buffles et de projection? Parce qu'à un moment, l'expression a bien du servir à communiquer des idées qui n'étaient pas vérifiables dans l'instant par l'auditoire, parce que éloignées dans le temps ou dans l'espace. Il a bien fallu que l'auditoire se projette donc. Encore un peu de buffle : imaginons maintenant que notre lambda a faim, et qu'il mangerait bien un buffle. Son expression ne le projette plus dans l'espace ou le temps, mais dans un souhait. Donc dans un champ qui n'est ni dans le présent, ni dans le passé, ni dans le futur, ni dans un ailleurs spatial. Est-ce que le faux prendrait naissance là?

     

    [je m'éloigne peut-être du débat avec mon faux et mes buffles, j'aime bien approcher les problématiques en cherchant une origine mécanique—sûrement pas unique]

  8. J'avoue que j'ai toujours eu dans un coin de ma tête la question suivante : pourquoi s'évertue-t-on tant à faire et consommer des histoires qui n'existent pas? Je ne vais pas m'intéresser à ce que nos espérances, amibitions, peurs se cristalliseraient ou autre dans les récits qu'on invente, ça n'est pas vraiment mon propos là.

     

    On crée et invente chaque jour de nouvelles choses, objets, processus, techniques, le progrès pour ainsi dire ne s'arrête jamais, il accélère même. On est concrètement aujourd'hui capable de faire des choses à couper le souffle, comme fabriquer du papier avec de la pierre, téléporter des particules de lumière, transformer l'eau en solide etc. Pourtant, des esprits les plus brillants aux plus simples, on a tous ce même besoin depuis notre plus jeune âge : raconte-moi une histoire.

     

    Dans beaucoup de cas, on serait techniquement capable de récréer ces histoires fabuleuses dont on raffole, mais ça n'est pas ça qu'on recherche apparemment. Sinon, chacun des récits, des films, des jeux, deviendrait pour nous un "plan" à suivre et je doute que chacun s'applique ensuite à fabriquer concrètement l'objet de ce plan. Bien sûr on adore faire entrer ces histoires dans notre réalité concrète, on se déguise, on recrée, mais au final à moins d'avoir quelque déséquilibre de perception, on reste bien conscient qu'il s'agit là de fake. Quand on joue à un jeu, regarde une série, on pourrait s'offusquer "nan mais stop, rien de tout ça n'est réel", mais ça ne nous chatouille pas plus que ça. On joue le jeu, on accepte. On n'y réfléchit pas d'ailleurs, puisque depuis qu'on est né, on écoute des histoires, on regarde des fims, on joue à des jeux. C'en est presque un comportement naturel. Mais se demande-t-on jamais ce qui nous rend si enclins à accepter, aimer et consommer des mensonges?

     

    Il ne s'agit pas au final d'un besoin physiologique, pourtant on peut concéder qu'il s'avère vital de pouvoir reconnaître le vrai du faux dans une certaine mesure. Faire la différence entre fiction et réalité dans l'information qu'on traite. Le mécanisme n'est probablement pas le même (peut-être plus sensoriel?), mais on est capable de faire la différence entre un rêve et un souvenir réel. Un élément de réponse se trouve peut-être à ce niveau, dans le fait qu'on soit confronté (plus ou moins suivant les gens) à des rêves fictifs, que l'on appréhende bien comme non-réels. Et ce sans avoir rien demandé. Sans aller jusqu'à en déduire un besoin de fiction, on peut avancer que le rêve nous familiarise à la fiction, à traiter du faux.

     

    Si on se penche sur l'écriture elle-même, sans être en possession de toutes le clefs pour comprendre son développement et son contexte, on se rend bien compte d'une chose. À un but purement pratique lié à une réalité concrète (administration, gestion de l'agriculture, mesures des ressources) s'est succèdé un but plus incertain, lié au simple fait d'inventer une histoire. Et il n'a pas fallu attendre longtemps. Il est évident de conclure que l'histoire ne date pas de notre capacité à l'écrire. Pourtant on l'a jugée digne de ce medium, dès ses prémices, quand bien même il n'était pas des plus simples à mettre en oeuvre. À ce niveau on pourrait s'attarder sur le caractère sacré des histoires dignes d'être écrites au même titre que les faits réels, si ce n'est avec plus de zèle, mais cette partie-là ne m'intéresse pas vraiment puisque l'histoire en question ne serait alors plus du champ de la fiction mais d'un genre de réel non témoigné mais cautionné —champ passionnant à décortiquer, mais c'est le fictif reconnu et accepté qui m'intéresse ici. L'écriture se révèle un élèment peu concluant dans ma problématique au final, à part pour nous renseigner que le faux a toujours été aussi important que le vrai, au moins dans son traitement par l'écrit. Donc dans sa destination à la consommation, la mémorisation, la transmission.

     

    Remontons un peu (beaucoup) plus loin alors que l'écriture : le langage. À partir du moment où on dépasse antérieurement les premiers écrits découverts à ce jour, on entre dans un joyeux champ de flou général pour tout ce qui ne touche pas aux peintures murales, objets de chasse ou terre cuite. Essayons quand même deux minutes d'imaginer les prémices du langage (enfn d'un langage, on n'en sait tellement rien après tout…). Les premiers mots ont probablement été formulés pour des cas/objets très concrets —vache et faim sont sûrement arrivés plus tôt que véranda ou accoutumance. À quel moment et dans quel but pourtant ces termes concrets ont-ils été jugés nécéssaires pour décrire autre chose qu'une situation réelle? Raconter un rêve? Mentir pour un intérêt quelconque (donc faire passer du faux pour du vrai)? Quand est-ce qu'au final on a commencé à raconter des histoires, donc à mentir sciemment avec l'accord de l'auditoire? Et pourquoi? Parce qu'on s'ennuyait? Alors comment est-on passé de "c'est chiant de décrire les cailloux" à "et si je parlais de ce qui n'existe pas?"

  9. OH MY FUCKING GOD UN JEUNE HOMME PUR ET INNOCENT PRONANT L'AMITIÉ ET LE PARTAGE SOUS LE SIGNE DU BIENVEILLANT SAINT PANDA ROUX... *choquifiée* viens par-ici mon enfant, on va te faire découvrir un monde de sensations sans pareilles...

  10. Bienvenue à toi! Tagazok, kumtrayaa! (nan mais c'est quoi ces gens qui aiment pas paris?—dixit la parisienne qui s'est exilee...)

    Astuce du jour bonjour (pour éviter les tirs croisés des modo) : tu peux utiliser le bouton "multi-citation" en-dessous des posts auquel tu veux repondre, ça te fera un seul post de réponse. Bon, trêve de bavardage : droitier ou gaucher? quand tu croises tes doigts, c'est ton pouce gauche ou droit qui est au-dessus? Tu connais ton groupe sanguin?

  11. Bienvenue à toi! Tagazok, kummtrayaa! Je valide la moitié de ton top ten (l'autre moitié, ben disons que ça fait partie des trucs que je dois regarder depuis looooongtemps). Sinon, droitier ou gaucher? Quand tu croises tes doigts, c'est ton pouce droit ou gauche qui est au-dessus?

×
×
  • Créer...