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[Fanfiction] JT International (HETALIA)


Coatlicue
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Bonjour tout le monde ! :)

 

J'ai écrit plusieurs fanfictions il y a quelques années, particulièrement sur Hetalia, et je me suis dit que c'était dommage de ne pas vous les faire partager. Elles étaient déjà archivées sur des sites commes FF.net ou fanfic-fr mais on m''a dit que c'était ok pour les poster. (Si ça se trouve, certains d'entre vous sont déjà tombés dessus, ahah)

 

 

Sans plus attendre, voici mon premier texte. :) N'hésitez à pointer les fautes (elles m'échappent régulièrement)et les choses qui ne vont pas ! Bonne lecture !

 

Titre : L'euroscepticisme britannique (ou « Les tentatives plus ou moins fructueuses du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord pour faire couler cette saloperie d'Union Européenne »)

Perso/paring : Angleterre, OC!Écosse, OC!Pays de Galles, OC!Union Européenne pour les principaux. Mention de plusieurs autres pays également

 

 

*

 

De nos jours...

 

A peine le premier ministre britannique posa un pied dans la salle de conférence qu’il fronça aussitôt les sourcils et ses yeux s’étrécirent subrepticement. Méfiant, il s’avança lentement et déposa ses documents administratifs sur la table avec précaution, sans jamais quitter les trois nations des yeux. Il s’assit silencieusement et tenta d’analyser la situation, calmement et sans paniquer.

 

Devant lui, Pays de Galles et Angleterre étaient engagés dans une discussion passionnée sur les derniers épisodes de Docteur Who. Écosse, lui, sirotait tranquillement son mug de thé, glissant deux ou trois remarques taquines juste pour titiller ses frères à propos de leur obsession pour le moins pathologique pour les séries de la BBC, bien que lui-même soit un fan hystérique de David Tennant (Hey ! Le p'tit gars était écossais après tout).

 

L’absence de sang, de hurlements injurieux et de meubles fracassés était pour le moins dérangeante. Le chef du gouvernement sentit un long frisson lui parcourir l’échine et une fine pellicule de sueur apparut sur son front. Pas une fois depuis son élection il n’avait vu les trois nations britanniques se tenir ensemble dans une même pièce sans vouloir s’agresser violemment et sans vouloir maculer le sol du sang de l‘autre. Les voir discuter aimablement autour d’une tableau le faisait frémir d‘horreur.

 

Soudain, Écosse éclata d’un rire tonitruant et passa son bras autour des épaules d’Angleterre pour une accolade fraternelle. Le Premier Ministre eut alors une mini attaque de panique.

 

Finalement, il décida de se racler bruyamment la gorge et de faire comme si de rien n'était. Parfois, mieux ne valait pas se poser de question.

 

« Messieurs, s’il vous plaît ! Nous commençons la réunion maintenant. Vous discuterez de Doctor Who plus tard. Pour le moment, nous nous concentrons sur la politique européenne. »

 

A sa plus grande horreur, les trois nations lui offrirent aussitôt leur totale attention et trépignèrent d’anticipation.

 

« Okay les gars ! Tous au travail ! Quelqu’un a une nouvelle idée innovante pour emmerder ce môme prétentieux et faire couler sa saloperie d’union ?! », proclama joyeusement Écosse, en levant son mug dans les airs.

 

Pays de Galles et Angleterre levèrent aussitôt le bras et faillirent renverser leur chaise avec leur enthousiasme débordant.

 

 

*

 

 

La toute première tentative britannique pour couler la CEE datait du 4 janvier 1960 et fut un échec total et complet. Mais, étant trop fiers pour admettre qu'ils étaient les auteurs d'un tel raté, les trois frères blâmèrent tout sur le dos d'AELE.

 

Mais reprenons depuis le début.

 

A la base, le Royaume-Uni était très défavorable à tout ce qui concerne, de près ou de loin, à une coopération ou une organisation internationale entre eux, les fiers britanniques, et les pays d'Europe.

 

(« On ne fréquente pas ces rustres là, voyons ! », avait un jour déclaré prétentieusement Pays de Galles, tasse de thé à la main, auriculaire dans les airs, tandis qu'à ses côtés, Écosse et Angleterre, ivres, se tabassaient à coup de poings et de cannettes de bière devant un match de foot.)

 

Le Royaume-Uni était également très défavorable à tout ce qui concerne, de près ou de loin, à une coopération ou une organisation internationale entre les pays du continent européen, même lorsqu'ils n'étaient pas concernés et/ou invités.

 

(« Ils veulent le pouvoir ! », murmura furieusement Angleterre, paranoïaque. « Tu vas voir : ils vont tous monter une énorme coalition, ils vont envahir nos îles, tuer nos femmes et nos enfants et dominer le monde ! »

« Pourquoi on les rejoint pas alors ? On pourrait les lâcher au bon moment et se barrer avec le fric et des nouveaux territoires ! »

« T'oublies une chose, Écosse : on ne s'associe pas avec l'Europe. Nous ne somme pas européens. Nous sommes un archipel solitaire qui n'est rattaché à aucun continent ! C'est notre destinée de refuser toute coopération avec le reste du monde ! »)

 

Aussi, lorsqu'ils apprirent que la, ô combien célèbre, CEE avait une personnification anthropomorphique, ce fut la panique chez les trois frères et on organisa une réunion de crise dans l'appartement londonien d'Angleterre. La réunion se résuma en cette fameuse citation d'Écosse.

 

« Il faut casser la gueule à cette personnification avant qu'elle nous casse la gueule à nous ! »

 

Ils décidèrent donc de créer quelque chose s'apparentant à de la concurrence (parce qu'il était hors de question qu'ils se salissent les mains eux-mêmes, voyons !) et ainsi naquit AELE.

 

« Ooooh ! Il est adorable, n'est-il pas ? »

« Ouais. Si on aime le genre trapu et baveux. »

« Ugh ! Il met de la salive partout sur le tapis. C'est dégoûtant ! »

 

Écosse ricana et Angleterre grattouilla affectueusement le crâne de l'énorme bull dog anglais, qui étalait son imposante masse au beau milieu du couloir, devant la salle de conférence.

 

« C'est un gentil chien chien ça, hein ? Qui c'est qui va aller déchiqueter en petits lambeaux de chair sanguinolents ce connard de CEE, hein ? Hein ? C'est le gentil chien chien ! »

 

Pays de Galles se sentit soudain mal à l'aise.

 

« Arrête ça. On dirait Russie. »

 

Angleterre n'eut pas l'occasion de lancer une réplique cinglante à son frère. La réunion de la CEE était terminée et les nations commençaient à sortir de la salle. C'était le moment !

 

« Attaque AELE ! »

 

Mais AELE n'attaqua pas. Au contraire, il se mit sur le dos et se laissa paresseusement grattouiller le ventre par Europe, qui s'était agenouillé à côté de l'énorme animal.

 

Les trois frères britanniques ne se remirent pas de cette trahison et décidèrent de laisser AELE en Europe puisqu'il aimait tant ces rustres d'européens. Depuis, Norvège, Islande, Suisse et Liechtenstein se partageaient la garde de l'animal et CEE ne fut jamais gravement mutilé par le chien. (Dommage diront certains.)

 

 

*

 

 

Puisque créer une organisation concurrente s’est avéré être un échec total plus qu‘autre chose, le Royaume-Uni décida qu’il fallait saboter la CEE de l’intérieur. Après avoir passé des mois à tenter de couler sans le moindre remord, l’organisation, les trois frères durent ravaler leurs égos et déposèrent à contre cœur une candidature pour intégrer la CEE. Après plusieurs tentatives infructueuses (Satané France ! Il choisissait son moment pour extérioriser ses instincts paternels ! Ou bien il voulait juste contrecarrer les plans d'Angleterre ? Mystère.), ils réussirent à entrer dans le cercle très fermé de la CEE.

 

Il ne restait donc plus qu’à foutre le zizanie pour faire s’écrouler l’organisation. Et pour cela, ils possédaient une super puissante arme maléfique de destruction massive d'organisations supranationales : leur chef de gouvernement.

 

Plantées au milieu du hall qui menait à la salle de conférence, les trois nations celtes éclatèrent d’un rire machiavélique et les employés de bureau qui avaient la malchance de se trouver dans le couloir à ce moment-là prirent la fuite.

 

Finalement, celle qu’Angleterre, Écosse et Pays de Galles attendirent tant se présenta devant les portes de la salle de conférence et fut couverte d’encouragements bruyants et dégoulinant d'hypocrisie.

 

« Allez-y Madame ! Vous être la meilleure ! »

« Ouais, Madame ! Ils vont tous faire dans leurs frocs en vous voyant ! »

« Faîtes pleurer ces losers, Madame ! »

 

Avant de rentrer dans la salle rejoindre les autres chefs de gouvernements, Margaret Tatcher choisit de prendre un moment pour toiser du regard ses trois nations. Écosse ne s’était déguisé une énième fois en mineur pour protester contre la fermeture des mines. Pas d’accoutrement punk, de cheveux verts et de slogans vulgaires contre le gouvernement pour Angleterre. Et Pays de Galles…

 

Pays de Galles lui faisait l’honneur de sa présence. Ce qui était déjà un exploit en soi vu que la nation galloise n’avait pas daigné une seule fois lui faire part de son auguste présence depuis son élection à la tête du gouvernement. A la place, il avait préféré envoyé un mouton au 10 Downing Street à chaque réunion sous prétexte que, la population ovine supplantant la population humaine dans la région, le ruminant était plus à même de représenter le secteur.

 

Les yeux de la dame de fer s’étrécirent devant un tel déballage d’hypocrisie. Sans un mot, elle les ignora, poussa la porte d’un coup sec, se présenta devant des chefs d'État, pétrifiés de trouille avant même d'entendre son discours, et exigea impérieusement à la CEE qu’on lui rende son argent avec son charisme terrifiant.

 

(« Oh la g…c’est mon argent ! », murmura furieusement Écosse, l’oreille pressée contre la porte.

« C’est notre argent, tu veux dire ! », persifla Angleterre.

A côté de lui, son frère gallois hocha furieusement la tête.

« Ouais ! Sale avare ! On a dit qu‘on mettait nos sous en commun ! »)

 

Au final, ce fut la dame de fer qui eut le dernier mot. Il fallait s’en douter. Les trois frères britanniques n’en finirent plus de ricaner lorsqu’ils virent Europe leur darder des regards noirs et hantés en sortant de la réunion, dépouillé du denier public britannique, encore tremblant et suant de terreur de son altercation avec le démon.

 

 

*

 

 

Avec un sourire trop grand pour être empli d'une bonne intention, CEE avait décidé de se venger du coup bas et mesquin que lui avait fait les britanniques (Certaines nuits, il cauchemardait encore de son altercation avec Margaret Tatcher et il se réveillait fréquemment en hurlant...) et il avait donc fait spécialement le déplacement en personne jusqu'au Royaume-Uni pour annoncer aux trois frères la merveilleuse nouvelle. Un nouveau pas avait été fait dans la direction de l'unité européenne et il se traduisait par un espace de libre circulation des biens, des informations et des personnes entre les différents pays européens : l'espace Schengen !

De quoi faire rager le Royaume-Uni et sa bien-aimée isolation insulaire !

 

Mais bon. A peine eut-il annoncé son projet que les trois frères le jetèrent dehors à coup de pieds aux fesses et le balancèrent dans le premier ferry venu pour le ramener sur le continent. Union Européenne eut des hématomes pendant plusieurs jours et dut s'assoir avec précaution un bon moment avant que la douleur ne s'estompe. (Ce qui fit courir d'étranges rumeurs, pour la plus grande hilarité de la Grande-Bretagne)

 

Ainsi donc, ils emmerdèrent encore le monde (ou plutôt ici, l'Europe) et refusèrent tranquillement de s'engager dans l'espace Schengen. Le meilleur dans tout ça, c'est qu'il avait même réussi à traîner Irlande avec eux dans cette histoire ! Ils avaient brodé un beau blabla à propos de la frontière entre l'Irlande et l'Irlande du Nord. Et vu qu'on ne pouvait pas couper la personnification de l'Irlande en deux (au grand regret d'Angleterre), Irlande fut contraint de rester en dehors de la zone Schengen avec ses chers frères.

 

Angleterre, Pays de Galles et Écosse furent attaqués par des leprechauns pendant plusieurs semaines après cela. Mais c'était un petit prix à payer vu le spectacle qu'offrait l'état de rage de CEE après leur refus. Et d'ailleurs, les rumeurs n'aidèrent pas à améliorer son humeur.

 

 

*

 

 

Angleterre le regardait avec une expression bloquée quelque part entre l’horreur et l’indignation. A côté de lui, Pays de Galles lui lançait des regards noirs alors qu'il frappait vigoureusement le dos d'Écosse qui s'était étouffé avec sa gorgée de whisky en entendant la nouvelle.

 

Union Européenne ressentit un sentiment de satisfaction intense en les voyant ainsi et un grand sourire illumina son visage. France, à sa droite, lui tapota fièrement l'épaule. C'était une chose rare que de rendre les frères britanniques complètement muets. Tous les pays présents à la réunion pouvaient en témoigner. Dieu sait que ces trois-là pouvaient être bruyants quand ils le voulaient !

 

Écosse, la voix encore rauque à force d'avoir tousser, se mit à hurler :

 

« Espèce de sale morveux ! Tu crois vraiment qu'on va accepter ta saloperie monnaie unique ?! »

 

Sentant les choses s'envenimaient, Allemagne préféra intervenir immédiatement. Quelque part dans la salle, on entendit Italie pleurnicher.

 

« Écosse. Rassied-toi. »

« Oh ferme-là, toi ! Je veux pas de l'euro. Je veux pas d'intégration européenne ! Mais vous avez fumé quoi quand vous avez pondu ça ?! »

« Écosse... », murmura Pays de Galles en tirant sur la manche de son frère. « Tais-toi, tu nous fais honte. »

« Oh, fais pas l'hypocrite, toi ! On est déjà trois à se partager un mini-territoire avec beaucoup de mal ! Tu crois quand même pas que je vais accepter qu'un sale gamin prenne les décisions à ma place ?! On a déjà bataillé des années pour qu'Angleterre nous lâche enfin les bottes, c'est pas pour le remplacer avec une organisation supranationale ! Merci, mais on a déjà eu le même à la maison. »

 

Il se saisit de sa bouteille de whisky et en prit une grande gorgée.

 

« Je me casse. », déclara-t-il soudainement. « Y a Doctor Who à la télé. »

 

Et il sortit en trombe de la salle, laissant en plan la réunion. Angleterre lança un regard nerveux en direction d'Union Européenne et Pays de Galles avait l'air de vouloir se cacher sous la table pour y mourir de honte.

 

« Euh...j'imagine que la réponse du Royaume-Uni est non en ce qui concerne l'euro. Personnellement, je préférerais garder ma livre sterling aussi. Merci. »

 

Il y eut un long silence gêné où personne n'osa parler. Union Européenne était tout pâle.

 

« Bon ben...on ne voudrait pas rater Doctor Who, hein ? Tu viens Pays de Galles ? »

 

Et les deux nations prirent littéralement la fuite. A peine eurent-ils refermé la porte, qu'ils entendirent des exclamations colériques fusaient de toute part. Danemark était particulièrement bruyant. Suède hurla quelque chose et il y eut de nouveau un silence complet. Puis les beuglements reprirent de plus belle.

 

Les deux frères rejoignirent alors tranquillement Écosse, qui les attendaient joyeusement en bas de l'immeuble, avec un grand sourire plein de dents et un rire tonitruant.

 

« Vous avez vu comment on leur a cloué le bec à ces losers ?! Ahah ! »

« On n'a rien perdu de nos qualités d'acteur ! »

« La tête d'Europe ! J'ai cru qu'il allait se mettre à chialer, le môme ! »

« Et en plus, on zappe le reste de la réunion ! C'est pas beau ça ? Prêt pour un marathon Doctor Who ? »

« Ouais ! »

 

Et Angleterre, Pays de Galles et Écosse rentrèrent donc tranquillement à Londres et passèrent le reste de la journée avachis sur le canapé de l'appartement d'Angleterre, en regardant Doctor Who, avec des bouteilles de bière. Ils durent quand même affronter la fureur de leur boss. Non, pas pour avoir refuser l'euro en créant un scandale politique européen mais pour s'être barrés au milieu de la réunion en laissant en plan les autres pays présents.

Ce n'était pas poli et pas digne de vrais gentlemen, voyons.

 

 

*

 

 

De nos jours...

 

 

Le Premier Ministre britannique lança un regard navré à ses trois nations. Les propositions qui lui étaient soumises étaient plus grotesques les unes que les autres et constituaient, pour la plupart, à faire des farces stupides et de mauvais goût à Union Européenne.

 

« Non. », répéta-t-il pour la énième fois de la journée.

« Mais... »

« Non, j'ai dit. »

« Et si on... »

« J'ai dit NON ! »

 

Il crut voir les trois nations faire la moue. A leur âge, on ne boudait pas pour des bêtises pareilles quand même ! Pire que des gosses, ces trois-là.

 

Le Premier Ministre britannique secoua la tête, dépité. Un jour, le Royaume-Uni finirait bien par s'habituer à l'idée d'unité européenne et cesserait de toujours vouloir tout faire autrement que les autres...

 

Pays de Galles émit soudain une proposition particulièrement grotesque (une histoire rocambolesque de magie druidique, de dolmens, d'unicornes, de Nessie et d'humiliation publique...) et ses frères, apparemment ravis, applaudirent son imagination débordante.

 

Bon. L'intégration européenne ne serait pas pour demain. Mais au moins, cela avait le mérite d'améliorer les relations diplomatiques et l'unité entre les trois nations du Royaume-Uni. (Ça, et Doctor Who.)

 

C'était déjà ça, non ?

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