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duet

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  1. Utile
    duet a réagi à blackspoon dans [Divers] Paroles sur la colère   
    Très pertinent, on peut toujours investir l'espace, faciliter l'émergence de sentiments de plus en plus riches, le piège prenant souvent la forme d'un cloisonnement et d'une pensée ou d'une émotion devenant monolithique. Par rapport à la réflexion précédente cet exemple extrêmement concret souligne pour moi l'importance du mouvement et l'absence de règles absolues, c'est bien pour cela que l'esprit humain est fascinant : la discipline peut être essentielle dans certains moments ( rester concentrer sur une tâche sans céder à l'appel du grand air ou de je ne sais quel autre truc fun ou dire une chose simplement car ça nous passe par la tête sans penser aux conséquences) et dans d'autres, comme tu le dis, la pleine expression de l'émotion sans vouloir la contrôler est bien la marche à suivre en enrichissant constamment le spectre de nos sentiments. L'esprit humain est si riche, si fascinant, que toute tentative de résumé figé est vaine.
    D'ailleurs la plus grosse entrave pour les personnes prenant l'esprit comme objectif et sujet de leur attention c'est de se retrouver en position de s'observer vivre. On fait avec ce que l'on a, nos capacités, nos sentiments, notre vécu : grand bien arrivera à celui qui envisage la possibilité de faire bouger chaque élément au lieu de le prendre comme une variable fixe avec laquelle nous devons composer bon grès mal grès.
     
     
    On se sous estime parce que nous considérons que ce qui est visible et non ce qui est possible, aussi peut-être par confort : c'est toujours une gageure pour l'orgueil de considérer d'autres plus compétents. Toutefois, il paraît que les maîtres (tous domaines confondus) furent également des élèves par le passé. Un bruit qui court, j'ai pas vérifié.
     
     
  2. Utile
    duet a reçu une réaction de blackspoon dans [Divers] Paroles sur la colère   
    Bon, un peu plus tôt je parlais de ne pas analyser la colère, eh bien je vais faire exactement l'inverse de ce que j'ai dit —j'ai pas pu m'empêcher, il fallait que je réfléchisse là-dessus, ça m'empêchait de dormir... Ça s'écarte peut-être de la direction que tu voulais donner à cette réflexion, car je ne parle pas de la colère exclusivement, mais du rapport entre sentiment et pensée.
     
    La colère, mais le sentiment en général est autant puissant qu'il porte en nous la valeur de la vérité. Je m'explique : on peut se mentir, se voiler la face, mais une fois qu'on a réalisé un sentiment, il est impossible de le nier sciemment. Je suis une grande cartésienne dans l'âme, et effectivement il m'arrive de douter de tout, même de la nature de ma pensée ou de ma perception (mais pas de la perception de ma pensée) ; pourtant le sentiment, celui qui se manifeste sous forme de pulsion, est lui indubitable. Il est vrai. Dès lors, accepter n'importe quelle idée, lui conférer la valeur de la vérité, celle que tout notre être reconnait, c'est la faire passer par le support du sentiment. De la même façon, réfuter une idée, c'est ressentir cette répulsion envers ce qui nous semble être en tord avec notre être ; à ce point en tord que cette répulsion peut provoquer la colère. Cette colère est alors autant une vérité, car on ne peut nier l'éprouver.
     
    Du discours de Descartes je n'ai jamais retenu que le début du raisonnement : cogito ergo sum, à savoir que l'on peut douter de tout, jusqu'à sa propre existence, même de sa pensée, mais pas du fait qu'il y ait un "je qui pense". Ceci n'est pas une démonstration, car ne répond pas à la logique. On l'utilise certes pour écarter tous les éléments dubitables, mais l'ultime irréductible résistant, le "je qui pense" n'est pas une preuve ni un résultat observable ou calculable. Il implique le "je suis" : une réponse qui est incarnée par l'intuition. Je ne pourrai jamais prouver que je suis, mais j'en aurai toujours l'intuition, le sentiment en quelque sorte. Je parle d'intuition car il ne s'agit pas d'un résultat fixe, d'un savoir acquis, puisqu'il n'est vrai qu'au moment où il est vérifié. C'est cette vérité-là qui m'intéresse ici, celle qui est impossible à définir mais qui est la plus palpable ; elle est à mon sens une pensée et un sentiment à la fois, une perception et une idée. Elle n'est pas un savoir mais une manifestation d'acceptation de tout notre être. J'ai l'impression qu'en atteignant ce type de vérité, on touche du doigt une des pierres angulaires de la structure de notre esprit, celles qui nous définissent. Cela me conforte dans l'intuition que j'ai que les pensées sont toujours comme greffées plus moins directement sur des émotions.
     
    Il leur faudrait inventer un nouveau terme. Selon ce principe, si une "chimère" de colère est une de ces pierres, l'enjeu serait alors de réussir à en ériger d'autres, afin qu'elle ne soit plus indispensable pour supporter la structure. Bref, la mettre au chômage technique. Je disais plus haut que la véracité du "je suis" était vérifiable uniquement dans l'instant. Pour ce qui est des vérités de l'esprit, pierres angulaires de notre être, reste à savoir si elles disposent d'aussi peu de rémanence. J'aurai envie de dire qu'une fois découvertes, elles disposent d'une certaines pérennité, sinon elles ne pourraient nous définir ; mais en aucun cas cette pérennité ne peut nous dispenser de retourner éprouver leur véracité, et jauger si elles ont toujours leur place en tant que pilier de notre être. Cela suppose de souvent se remettre en question, mais également qu'il est possible de faire évoluer notre structure.
     
     
     
     
    Je me demande s'il existe un seul maître capable de confesser en totale honnêteté avec soi-même "Je sais". Pour ma part, si je me mets à penser ça un jour, s'il te plaît fous-moi une baffe, parce que ça signifiera que j'aurais cessé de réfléchir.
  3. Utile
    duet a reçu une réaction de Raiton dans [Divers] Paroles sur la colère   
    Bon, un peu plus tôt je parlais de ne pas analyser la colère, eh bien je vais faire exactement l'inverse de ce que j'ai dit —j'ai pas pu m'empêcher, il fallait que je réfléchisse là-dessus, ça m'empêchait de dormir... Ça s'écarte peut-être de la direction que tu voulais donner à cette réflexion, car je ne parle pas de la colère exclusivement, mais du rapport entre sentiment et pensée.
     
    La colère, mais le sentiment en général est autant puissant qu'il porte en nous la valeur de la vérité. Je m'explique : on peut se mentir, se voiler la face, mais une fois qu'on a réalisé un sentiment, il est impossible de le nier sciemment. Je suis une grande cartésienne dans l'âme, et effectivement il m'arrive de douter de tout, même de la nature de ma pensée ou de ma perception (mais pas de la perception de ma pensée) ; pourtant le sentiment, celui qui se manifeste sous forme de pulsion, est lui indubitable. Il est vrai. Dès lors, accepter n'importe quelle idée, lui conférer la valeur de la vérité, celle que tout notre être reconnait, c'est la faire passer par le support du sentiment. De la même façon, réfuter une idée, c'est ressentir cette répulsion envers ce qui nous semble être en tord avec notre être ; à ce point en tord que cette répulsion peut provoquer la colère. Cette colère est alors autant une vérité, car on ne peut nier l'éprouver.
     
    Du discours de Descartes je n'ai jamais retenu que le début du raisonnement : cogito ergo sum, à savoir que l'on peut douter de tout, jusqu'à sa propre existence, même de sa pensée, mais pas du fait qu'il y ait un "je qui pense". Ceci n'est pas une démonstration, car ne répond pas à la logique. On l'utilise certes pour écarter tous les éléments dubitables, mais l'ultime irréductible résistant, le "je qui pense" n'est pas une preuve ni un résultat observable ou calculable. Il implique le "je suis" : une réponse qui est incarnée par l'intuition. Je ne pourrai jamais prouver que je suis, mais j'en aurai toujours l'intuition, le sentiment en quelque sorte. Je parle d'intuition car il ne s'agit pas d'un résultat fixe, d'un savoir acquis, puisqu'il n'est vrai qu'au moment où il est vérifié. C'est cette vérité-là qui m'intéresse ici, celle qui est impossible à définir mais qui est la plus palpable ; elle est à mon sens une pensée et un sentiment à la fois, une perception et une idée. Elle n'est pas un savoir mais une manifestation d'acceptation de tout notre être. J'ai l'impression qu'en atteignant ce type de vérité, on touche du doigt une des pierres angulaires de la structure de notre esprit, celles qui nous définissent. Cela me conforte dans l'intuition que j'ai que les pensées sont toujours comme greffées plus moins directement sur des émotions.
     
    Il leur faudrait inventer un nouveau terme. Selon ce principe, si une "chimère" de colère est une de ces pierres, l'enjeu serait alors de réussir à en ériger d'autres, afin qu'elle ne soit plus indispensable pour supporter la structure. Bref, la mettre au chômage technique. Je disais plus haut que la véracité du "je suis" était vérifiable uniquement dans l'instant. Pour ce qui est des vérités de l'esprit, pierres angulaires de notre être, reste à savoir si elles disposent d'aussi peu de rémanence. J'aurai envie de dire qu'une fois découvertes, elles disposent d'une certaines pérennité, sinon elles ne pourraient nous définir ; mais en aucun cas cette pérennité ne peut nous dispenser de retourner éprouver leur véracité, et jauger si elles ont toujours leur place en tant que pilier de notre être. Cela suppose de souvent se remettre en question, mais également qu'il est possible de faire évoluer notre structure.
     
     
     
     
    Je me demande s'il existe un seul maître capable de confesser en totale honnêteté avec soi-même "Je sais". Pour ma part, si je me mets à penser ça un jour, s'il te plaît fous-moi une baffe, parce que ça signifiera que j'aurais cessé de réfléchir.
  4. Utile
    duet a reçu une réaction de blackspoon dans [Divers] Paroles sur la colère   
    Comme on a finit sur la question de la discipline du coeur un peu plus tôt, je me demande de plus en plus s'il est vaiment question de le maîtriser?
     
    Pour appréhender le lot d'émotions dont tu parles là, j'ai envie de répondre que les charges ne s'opposent que si l'esprit ne supporte pas assez de dimensions pour qu'elles cohabitent (je ne dis pas "contenir" parce que ça induirait qu'on les maintient en quelque sorte). Bref, essayer de passer à l'élevage en plein air.
     
    J'imagine qu'il s'agirait, d'une certaine manière, d'élargir l'esprit en même temps qu'on l'enrichit ; au final rajouter plus de place autour de l'objet incriminé, et d'autre part profiter de ce nouvel espace disponible pour accueillir de nouveaux arrivants, qui vont remettre nos bêtes en perspectives pour nous les montrer sous un nouveau jour (grands dieux, ça sonne tellement stupide quand je l'écris comme ça…). Disons que ça part du constat que j'ai fait à ma modeste échelle, que, à défaut de pouvoir être rangé, l'esprit pouvait au contraire se révéler étonnamment extensible, surtout pour du bordel positif (facile, ouais, c'est comme si c'était fait).
     
     
     
     
    Pendant longtemps je suis restée focalisée sur une même tâche au milieu d'une feuille, qui m'a pourri la vie. Je la voyais tout le temps et j'essayais de l'effacer, mais elle bavait sur toute la feuille à force que je la tripote, et au final c'est devenu l'unique truc que j'étais capable de dire à propros de moi avec honnêteté. À ce moment là je voulais juste être plus forte, mais contre une tâche ça rime à rien. Au bout de longues années j'ai fini par comprendre que c'était pas la bonne méthode, et qu'il suffirait d'agrandir la feuille, et d'écrire autre chose à côté. Ça tombe bien, personne n'a, à ma connaissance, mesuré la taille de l'esprit, donc potentiellement il peut s'étendre à l'infini (et au delàààààà), et contenir autant de dimension que ça nous chante, voire s'affranchir joyeusement d'un bon paquets de principes. Je ne prône pas non plus une anarchie totale, mais parfois on voudrait être plus fort, alors qu'il est tout aussi judicieux d'être plus grand. Au final, pour moi il ne s'agit pas frocément d'être maître de son esprit, mais d'en être maître de l'échelle.
     
     
  5. Utile
    duet a reçu une réaction de blackspoon dans [Divers] Paroles sur la colère   
    Okay, alors voilà un très beau post qui s'avère fort riche et intéressant! Je ne te fais pas une vraie réponse, juste des remarques qui me viennent en te lisant (excuse-moi, je vais faire ça sans plan ni articulation précise, juste en suivant l'ordre de ton texte).
     
     
     
     
    Je suis tout-à-fait d'accord avec toi quand tu dis que la gestion de la colère dépend de la familiarité qu'on entretient avec ce sentiment. Le fait est que parfois l'habitude tout simplement peut se révéler un allié efficace pour gérer la charge émotionnelle, mais comme toute habitude, cela peut avoir ses effets pervers. Quelque part, en se postant dans une attitude de "gérer" cette colère, on en vient à la regarder droit dans les yeux, à la reconnaître comme sienne (arrête-moi si je me trompe, mais je ne pense pas qu'on puisse parler de "gérer" ses sentiments s'il s'agit juste de les renier ou de fermer les yeux dessus). Le fait est que, c'est lors de cette reconnaissance, que le fameux effet pervers peut voir le jour. À force de se confronter à son propre sentiment négatif, sans même qu'on s'en rende compte, il est devenu au fil du temps l'unique chose qui nous définit en tant qu'être humain. Là où, bizarrement, reconnaître la peur en l'assumant pleinement peut la faire s'évanouir comme neige au soleil, la reconnaissance de la colère peut au contraire provoquer l'effet inverse (heureusement ça n'est pas le cas à chaque fois). À force de regarder la colère à chaque fois qu'elle survient, elle devient l'objet de la reflexion qu'on peut avoir sur soi-même, pour finalement en obtenir le monopole. Qui es-tu? Ma colère. Mais sinon? Aucune idée. La familiarité du contact qu'on entretient avec elle l'a tout simplement propulsé comme sujet de notre existence.
     
     
     
     
    Alors, lorsqu'il s'agit de voir la beauté, ça pose problème, parce la colère se trouve devant mais aussi derrière nos yeux : aux premières loges de notre subjectivité. Fermer les yeux pour voir la beauté? Peut-être, je parlerai plutôt de réussir à se tromper soi-même, tromper notre esprit et notre corps (même si ça n'est pas aisé). Parce que, quand on ferme les yeux, on peut faire abstraction de l'extérieur, mais pas de notre propre personne.
     
     
     
     
    La colère a en effet ce pouvoir de nous précipiter vers le pire dans certains cas. J'ai d'ailleurs lu récemment que, lorsqu'au cours d'un échange, l'agressivité monte, la zone du cerveau qui nous permet de juger rationnellement et de raisonner devient moins sollicitée, tandis qu'on se met progressivement dans un état de "confrontation combative" : réactions plus instinctives, réflexes aiguisés, vigilence accrue etc. (bon, ça vaut ce que ça vaut, c'est une étude parmi d'autres). Bref, on perd notre jugement. Et c'est bien sûr là qu'intervient le fameux "courage". Je ne veux en aucun cas dénigrer les actes des uns et des autres dans des situations extrêmes, mais il me semble que le fameux "feu de l'action" a son mot à dire. À mon sens, beaucoup sont motivés par une réaction directe à une agression/stimulation, et on peut parler de colère. Le courage, celui de faire un choix la tête totalement froide, en en ayant bien examiné toutes les conséquences, n'a lui rien à voir. Il n'est pas dans la réaction, ni sous l'influence de l'adrénaline.
     
     
     
     
    "Pour ceraitnes traditions où la colère n'est pas perçue comme l'expression de frustration d'un enfant capricieux" Je te trouve presque trop gentil là dessus, je pense qu'on est nous-même encore bien ancrés dans cette tradition-là. Celle qui fait que les enfants se rêvent des grands guerriers, et pas des grands pacifistes. Celle qui nous fait souvent faire l'amalgame entre liberté, colère et révolte. Certes, on ne fait pas des concours de rugissement pour affirmer notre puissance, mais je pense qu'on aime la colère en elle-même, elle a queqlue chose de bizarrement séduisant. On croise souvent des "feux qui animent" les grands colériques, et on les aime encore plus, et on rêverait d'avoir la même rage, la même gniaque. Étrangement le conflit (sans parler de son pouvoir fédérateur) nous attire, sans qu'on se pose la question de trouver d'autres moyens de s'affirmer.
     
     
     
     
    À défaut de les trouver, autant s'intéresser aux sujets de la colère, comme tu le fais. Je suis assez d'accord avec la définition que tu fais de la première voie, et encore plus de ce que tu dis à propos de la seconde. Une colère altruiste, on pourrait dire, envers ce qui va à l'encontre de ce que l'on aime, pas en tant qu'entité, qu'être ou personne, mais j'ai presque envie de dire en tant que "genre". Je prends ce terme car l'objet de l'amour est là bien supérieur à notre propre personne, voire transcende notre échelle, notre réalité concrète. Il s'agit de la définition d'un principe, ou d'un idéal qui doit être à tout prix préservé, et envers lequel on finit par développer un instinct de protection. Je ne sais pas si ça va dans le sens de ce que tu avais à l'esprit, mais lorsque par exemple, je lis ou j'entends une sombre histoire de violence faite aux femmes, même si j en'ai jamais rien connu de tel moi-même ni dans mon entourage qui justifierait une réaction passionnée, je sens déjà la colère monter en moi, et j'ai envie d'étrangler le premier idiot qui me tombe sous la main (enfin presque). Cette colère ne me concerne pas directement, mais elle est pourtant là.
     
     
     
     
    Tu parles d'éducation du coeur, afin de ne pas craindre pour sa propre vie. J'atourerais qu'en "combattant" ses instincts primaires, il faut oeuvrer à en développer/débloquer de nouveaux. L'idée n'est pas de dénoncer la colère ou d'en faire un symptôme nuisible, mais de la dissocier de la peur (oui, c'est facile à dire comme ça) et qui sait, tenter de nouvelles combinaisons.
     
     
     
     
    "Dans une perspective développementale où la finalité est plus portée sur la vérité de l'esprit que sur le bonheur il devient absurde de développer, à prime abord, une méthode destinée au plus grand nombre. Dans notre cheminement se pose rapidement la question de la visibilité sur l'objectif." je n'ai pas compris ce passage =_=
     
     
     
     
    "Les ambitieux et les colériques qui gardent les yeux ouverts, imbibés des souffrances de l'enfer que peut-être cette réalité, finirons par se détourner de tout bonheur impliquant pour le garder d'embrasser l'oubli et l'ignorance." Merde, j'ai l'impression de me retrouver dans cette phrase… Ai-je bien compris? Faut-il alors accepter l'oubli et l'ignorance pour accéder au bonheur? Pour moi, ça sonne comme tout simplement renoncer à soi-même.
     
     
     
     
    Quand tu parles de déceler les artifices dans la motivation de la colère chez autrui, ça m'a fait penser à un truc que j'ai récemment vu à la télé. Laurent Ruquier recevait Felix Marquardt, auteur de l'essai "Barrez-vous" (incitant les jeunes à aller à l'étranger pour prendre du recul sur la sclérose du système et s'envoler loin des affres de la france malade de son absence d'emplois ou de perspectives d'avenir etc.). Bref, le bonhomme se pointe avec une dégaine tellement parfaite pour le rôle, et à une des questions, il s'énerve. Il fronce les sourcils, il se pince le haut du nez, il transpire, fait des grands gestes. Et là, je me dis "Nan arrête, on n'y croit plus là…" Ça m'a fait réfléchir à notre bien-aimée télévision, au fait qu'on aime beaucoup trop les démonstrations excessives, que tout ça en devient ridicule, et que, quitte à tout calculer, on ferait bien de réajuster les baromètres. On est, je trouve, de plus en plus confronté à de l'effet, des formules toutes faites, des gueulantes, parce que la manisfestation de la colère fait du buzz, c'est du spectacle, qu'on en oublie le sujet de cette colère. Ces démonstrations ne font pas appel à notre sens critique, ni à notre jugement, mais à notre besoin de nous divertir, ça me semble assez malsain lorsque les médias produisent matière à ce cirque.
     
     
     
     
    Tu parles de discipliner nos sentiments, d'accord, mais est-ce qu'on ne finit pas alors par avoir notre conscience comme seule interlocutrice toute notre vie? En fait, est-ce que discipliner notre sentiment induit de l'analyser? Parce qu'au final, un sentiment ne sera jamais une pensée. Tu parlais de la colère comme d'une couleur : on peut se décrire cette couleur pendant des heures, la qualifier et la requalifier, mesurer sa longueur d'onde, le Schmilblick n'aura toujours pas avancé tant qu'on n'aura pas regardé, éprouvé cette couleur. Est-ce qu'elle aura changé après avoir été débattue?
  6. Utile
    duet a reçu une réaction de Raiton dans [Divers] Paroles sur la colère   
    Comme on a finit sur la question de la discipline du coeur un peu plus tôt, je me demande de plus en plus s'il est vaiment question de le maîtriser?
     
    Pour appréhender le lot d'émotions dont tu parles là, j'ai envie de répondre que les charges ne s'opposent que si l'esprit ne supporte pas assez de dimensions pour qu'elles cohabitent (je ne dis pas "contenir" parce que ça induirait qu'on les maintient en quelque sorte). Bref, essayer de passer à l'élevage en plein air.
     
    J'imagine qu'il s'agirait, d'une certaine manière, d'élargir l'esprit en même temps qu'on l'enrichit ; au final rajouter plus de place autour de l'objet incriminé, et d'autre part profiter de ce nouvel espace disponible pour accueillir de nouveaux arrivants, qui vont remettre nos bêtes en perspectives pour nous les montrer sous un nouveau jour (grands dieux, ça sonne tellement stupide quand je l'écris comme ça…). Disons que ça part du constat que j'ai fait à ma modeste échelle, que, à défaut de pouvoir être rangé, l'esprit pouvait au contraire se révéler étonnamment extensible, surtout pour du bordel positif (facile, ouais, c'est comme si c'était fait).
     
     
     
     
    Pendant longtemps je suis restée focalisée sur une même tâche au milieu d'une feuille, qui m'a pourri la vie. Je la voyais tout le temps et j'essayais de l'effacer, mais elle bavait sur toute la feuille à force que je la tripote, et au final c'est devenu l'unique truc que j'étais capable de dire à propros de moi avec honnêteté. À ce moment là je voulais juste être plus forte, mais contre une tâche ça rime à rien. Au bout de longues années j'ai fini par comprendre que c'était pas la bonne méthode, et qu'il suffirait d'agrandir la feuille, et d'écrire autre chose à côté. Ça tombe bien, personne n'a, à ma connaissance, mesuré la taille de l'esprit, donc potentiellement il peut s'étendre à l'infini (et au delàààààà), et contenir autant de dimension que ça nous chante, voire s'affranchir joyeusement d'un bon paquets de principes. Je ne prône pas non plus une anarchie totale, mais parfois on voudrait être plus fort, alors qu'il est tout aussi judicieux d'être plus grand. Au final, pour moi il ne s'agit pas frocément d'être maître de son esprit, mais d'en être maître de l'échelle.
     
     
  7. Utile
    duet a réagi à Kotoko dans Tronche de Cake II   
    et voila une photo de Nana et moi :)

    Bon j'ai pas fait attention, et j'ai tourné la tête ^^
  8. Utile
    duet a réagi à blackspoon dans [Divers] Paroles sur la colère   
    Paroles sur la colère

    De retour de mon séjour au temple du Dieu de la guerre, pour faire le tri dans diverses émotions confuses et dangereuses, je souhaite partager avec vous ce qu'il en est ressorti. Bien évidemment l'expression de l'idée est toujours assujettie à mes lacunes de formulation et à un zèle parfois mal placé. Que ce soit sur la forme ou le fond, vous pouvez éventrer tout cela gaiement, profitez-en : à la sortie de ce temple je ne peux que me réjouir de voir les lames fendre les idées sans quitter l'humilité du disciple que j'aspire à devenir, ou tout simplement enrichir mon témoignage de vos expériences et des leçons que vous avez égrainé. Bien sur cette ligne de conduite me concerne, libre à vous et entre vous de l'observer ou non. Ce n'est pas un dojo au sens strict du terme.
     
     
     
     
     
    Cette réalité est écœurante. L'homme s'agite, se débat au milieu des cadavres et de ses propres excréments.Combien pouvons-nous dénombrer de raisons de plonger dans des sentiments tenaces de tristesse et de colère ? Au regard de la puissance et du caractère corrosif de cette combinaison émotionnelle, chacun gère au mieux. Cette gestion est conditionnée par notre familiarité avec ces sentiments et le sens que nous leur donnons dans notre vie quotidienne. Nous fermons les yeux un temps, nous nous rappelons que la grâce existe, pensant aux personnes créatrices de richesses humaines, pour ensuite rouvrir les yeux : le spectacle donne la nausée, l'écœurement laisse place à la colère et la colère qui ne trouve pas de moyen d'action se transforme en haine : une fleur magnifique qui fane extrêmement vite et qui devient rapidement toxique (vive le recyclage…).
     
    Souvenons-nous d'un moment où, saisis par l'injustice d'une situation ou le caractère insupportable d'un discours pour nos valeurs, une puissante émotion nous envahie : une épaisse colère inonde notre cœur et notre esprit. Tout notre être peut alors se tendre vers l'action qui mettra un terme à cette situation, notre cœur donne une voix à notre vision dont l'acuité tressaille sensiblement pour trancher la logique de pensées et de comportements étant à l'origine de la situation. Nous pouvons d'ailleurs prendre certaines réactions pour du courage alors qu'il peut s'agir d'une expression de colère. En revanche, le courage peut se trouver dans le fait d'exprimer cette colère pour certaines personnes inhibant totalement leurs sentiments, avoir le courage de s'attaquer à nos lacunes d'expression, de commencer l'entrainement ou plus simplement de le reprendre. La peur, la fatigue inhibent tout : la pensée, l'émotion, l'action.
     
    Toute personne ayant connu des événements de vie suffisamment saillants, faisant naître un sentiment de colère d'une rare intensité, aux limites du supportable, a connu l'angoisse qui l'accompagne : la peur de perdre pied, d'être submergé. Ce n'est rien d'autre que l'expression de la faiblesse de notre esprit face à notre sentiment, l'expression de notre méconnaissance, de notre inexpérience. Seul le développement de l'esprit permet l'expression de l'émotion, son développement et son existence en société. Pour l'émotion le sens et les capacités de communication sont l'alpha et l'oméga. Un sentiment de colère qui perd son sens, ne pouvant être exprimé ou traduit dans l'action, entraîne inévitablement un pourrissement, se transformant alors en une haine diffuse, laide et inutile.
     
    Pour certaines traditions où la colère n'est pas perçut comme l'expression d'une frustration d'un enfant capricieux, il existe une éducation sentimentale. Cet aspect est évoqué à travers le développement de la volonté humaine et la quête de puissance,sans connotation morale. Plus précisément, à ce moment on ne se soucie pas de savoir si l'objet de notre volonté est suffisamment respectable pour justifier la mobilisation de toutes nos ressources. La question morale ne se pose pas réellement pour une simple raison : nos émotions, notre volonté ont besoins de sens pour grandir. Lorsque la colère est le moteur principal, deux voies peuvent se dessiner.
     
     
     
    La première est un cri de survie, celui de l'animal qui criera aussi fort qu'il se sent menacé, aussi fort qu'il veut s'imposer. En trois mots, il s'agit de la voie du démon.Personne ne se préoccupe de faire entendre raison à une telle personne. D'une part car on devine que c'est peine perdue et d'autre part parce que l'on sait que ceci entraîne à terme la destruction de l'individu. Clairement,l'erreur se corrige d'elle-même. Le sens est simple, étriqué, ce qui souligne que la quête de puissance se confond alors avec la quête de sens, pour fusionner et ne faire qu'une.
     
    La seconde s'articule autour de l'amour et du développement de notre esprit, de notre sensibilité.Pour faire simple, Plus nous côtoyons l'amour dans sa manifestation la plus pure, celle qui fait naître le souhait que la personne aimée soit tout simplement heureuse sans arrières pensées personnelles, plus notre colère à l'égard de ce qui va à l'encontre de sentiments aussi nobles est virulente. Il ne s'agit pas de se protéger, mais de protéger une qualité. Dans cette perspective, celui qui manifeste une colère timorée face au viol du cœur et de l'esprit est considéré comme dangereux car faible. Pourquoi ? Parce que pour l'instant conscient de sa faiblesse, il est plus soucieux de sa propre sauvegarde que de la défense qualitative de l'esprit, sa colère est assujettie à la peur d'être détruit.
     
    L'éducation du cœur, de la volonté, doit permettre d'être suffisamment puissant pour ne pas craindre pour sa propre vie et ainsi lier nos pulsions et nos émotions les plus violentes à l'existence de l'esprit, de l'émotion.
     
    Dans une perspective développementale où la finalité est plus portée sur la vérité de l'esprit que sur le bonheur il devient absurde de développer, à prime abord, une méthode destinée au plus grand nombre. Dans notre cheminement se pose rapidement la question de la visibilité sur l'objectif. Laissons la psychologie du bonheur et de la réalisation de soi à ceux pour qui cela a une utilité sans condescendance :heureusement qu'il y a plusieurs écoles. La vérité peut-être une passion où,dans une logique d'épurement de toutes nos habitudes de pensées et de nos comportements déterminés par des conceptions héritées, le prix à payer peut se révéler bien plus élevé qu'escompter.
     
    Pas de quoi se relever la nuit. Le processus se fait naturellement quand le temps est arrivé. Cela est plus inquiétant pour ceux qui sont pressés. Lâchez un démon dans le monastère et vous avez l'assurance que les jours à venir transpireront le souffre et les larmes. La vérité de l'esprit intéresse peu de monde si elle est abordée sur le plan théorique et fondamental. Reliez-la aux applications d'usage de soins du cœur, de la libido et vous contemplerez la naissance d'une multitude d'écoles portées par la volonté de reconnaissance de leurs fondateurs et la grande demande sur ces questions. Laissons les hommes courir après le bonheur, ça nous occupe et nous découvrirons peut être en chemin les vertus et l'importance de l'amour. Les ambitieux et les colériques qui gardent les yeux ouverts, imbibés des souffrances de l'enfer que peut-être cette réalité, finirons par se détourner de tout bonheur impliquant pour le garder d'embrasser l'oubli et l'ignorance. De vraies saletés : insaisissables, silencieux, nous poussant à nous saborder en nous faisant miroiter nombre de choses, passant l'ombre de leur main sur notre esprit, à la différence d'une décision volontaire de se reposer.
     
    Aiguisant leur vision et renouvelant leur engagement, la dissonance cognitive qui naîtra du constat de l'écart entre leurs aspirations et leurs réalisations alimentera une colère issue de la frustration.Certains connaîtront le chaos si la faiblesse de leurs capacités de réalisation est trop importante au regard de leurs ambitions. Ajoutons à cela une capacité plus ou moins solide à supporter la brûlure de la frustration et de la colère,indispensable pour pouvoir enfin commencer l'entrainement.
     
    Voici l'objectif :arriver à puiser dans cette colère l'énergie nécessaire aux réalisations permettant d'être au niveau de nos idéaux. Il n'est pas possible d'avancer sur cette voie sans une implication totale. Sans aller jusqu'à étudier les moyens de créer artificiellement cette implication par de l'autosuggestion ou un conditionnement extérieur, qui sont d'ailleurs sans utilité pour l'amour et la vérité, il convient néanmoins d'identifier les erreurs qui en découle. Il n'est pas aisé de distinguer l'artifice et l'authentique engagement. On peut se mentir, manquer d'acuité sur la teneur de nos motivations ou encore subir l'emprise d'une personne.
     
    Il est indispensable de gagner en dextérité dans l'analyse rapide des motivations sous-jacentes à tout élan. Si la colère est une couleur, nous avons la liberté d'observer toutes les nuances possibles. La couleur de l'émotion est totalement dépendante de la motivation à l'origine de l'action, de la pensée. Bien entendu l'analyse peu avoir quelque chose de contre intuitif. L'ampleur de notre érudition et de nos capacités d'absorption est proportionnelle à notre ambition, à notre détermination,au temps passé pour la développer.
     
    Ainsi certains pans de l'esprit restent hors de portée si on a pas la liberté de discipliner les sentiments et les pensées, quand l'unique objectif est d'exister, d'exprimer de la manière la plus fidèle la violence du ressenti, de l'émotion, de la pensée, en somme de s'affirmer. Ce n'est pas une mauvaise chose en soi si l'on garde en tête que ceci est le résultat de nos lacunes et qu'il convient de ne pas stagné dans ces contrés ; une simple étape de notre développement.
     
     
     
     
  9. Utile
    duet a reçu une réaction de vinland dans Me voila !   
    xD en fait tes fautes m'ont plus fait rire qu'autre chose :P
    En tout cas bienvenue à toi, j'aime bien tes goûts, j'espère que tu vas te plaire ici!
  10. Utile
    duet a reçu une réaction de Raiton dans [Divers] Paroles sur la colère   
    Okay, alors voilà un très beau post qui s'avère fort riche et intéressant! Je ne te fais pas une vraie réponse, juste des remarques qui me viennent en te lisant (excuse-moi, je vais faire ça sans plan ni articulation précise, juste en suivant l'ordre de ton texte).
     
     
     
     
    Je suis tout-à-fait d'accord avec toi quand tu dis que la gestion de la colère dépend de la familiarité qu'on entretient avec ce sentiment. Le fait est que parfois l'habitude tout simplement peut se révéler un allié efficace pour gérer la charge émotionnelle, mais comme toute habitude, cela peut avoir ses effets pervers. Quelque part, en se postant dans une attitude de "gérer" cette colère, on en vient à la regarder droit dans les yeux, à la reconnaître comme sienne (arrête-moi si je me trompe, mais je ne pense pas qu'on puisse parler de "gérer" ses sentiments s'il s'agit juste de les renier ou de fermer les yeux dessus). Le fait est que, c'est lors de cette reconnaissance, que le fameux effet pervers peut voir le jour. À force de se confronter à son propre sentiment négatif, sans même qu'on s'en rende compte, il est devenu au fil du temps l'unique chose qui nous définit en tant qu'être humain. Là où, bizarrement, reconnaître la peur en l'assumant pleinement peut la faire s'évanouir comme neige au soleil, la reconnaissance de la colère peut au contraire provoquer l'effet inverse (heureusement ça n'est pas le cas à chaque fois). À force de regarder la colère à chaque fois qu'elle survient, elle devient l'objet de la reflexion qu'on peut avoir sur soi-même, pour finalement en obtenir le monopole. Qui es-tu? Ma colère. Mais sinon? Aucune idée. La familiarité du contact qu'on entretient avec elle l'a tout simplement propulsé comme sujet de notre existence.
     
     
     
     
    Alors, lorsqu'il s'agit de voir la beauté, ça pose problème, parce la colère se trouve devant mais aussi derrière nos yeux : aux premières loges de notre subjectivité. Fermer les yeux pour voir la beauté? Peut-être, je parlerai plutôt de réussir à se tromper soi-même, tromper notre esprit et notre corps (même si ça n'est pas aisé). Parce que, quand on ferme les yeux, on peut faire abstraction de l'extérieur, mais pas de notre propre personne.
     
     
     
     
    La colère a en effet ce pouvoir de nous précipiter vers le pire dans certains cas. J'ai d'ailleurs lu récemment que, lorsqu'au cours d'un échange, l'agressivité monte, la zone du cerveau qui nous permet de juger rationnellement et de raisonner devient moins sollicitée, tandis qu'on se met progressivement dans un état de "confrontation combative" : réactions plus instinctives, réflexes aiguisés, vigilence accrue etc. (bon, ça vaut ce que ça vaut, c'est une étude parmi d'autres). Bref, on perd notre jugement. Et c'est bien sûr là qu'intervient le fameux "courage". Je ne veux en aucun cas dénigrer les actes des uns et des autres dans des situations extrêmes, mais il me semble que le fameux "feu de l'action" a son mot à dire. À mon sens, beaucoup sont motivés par une réaction directe à une agression/stimulation, et on peut parler de colère. Le courage, celui de faire un choix la tête totalement froide, en en ayant bien examiné toutes les conséquences, n'a lui rien à voir. Il n'est pas dans la réaction, ni sous l'influence de l'adrénaline.
     
     
     
     
    "Pour ceraitnes traditions où la colère n'est pas perçue comme l'expression de frustration d'un enfant capricieux" Je te trouve presque trop gentil là dessus, je pense qu'on est nous-même encore bien ancrés dans cette tradition-là. Celle qui fait que les enfants se rêvent des grands guerriers, et pas des grands pacifistes. Celle qui nous fait souvent faire l'amalgame entre liberté, colère et révolte. Certes, on ne fait pas des concours de rugissement pour affirmer notre puissance, mais je pense qu'on aime la colère en elle-même, elle a queqlue chose de bizarrement séduisant. On croise souvent des "feux qui animent" les grands colériques, et on les aime encore plus, et on rêverait d'avoir la même rage, la même gniaque. Étrangement le conflit (sans parler de son pouvoir fédérateur) nous attire, sans qu'on se pose la question de trouver d'autres moyens de s'affirmer.
     
     
     
     
    À défaut de les trouver, autant s'intéresser aux sujets de la colère, comme tu le fais. Je suis assez d'accord avec la définition que tu fais de la première voie, et encore plus de ce que tu dis à propos de la seconde. Une colère altruiste, on pourrait dire, envers ce qui va à l'encontre de ce que l'on aime, pas en tant qu'entité, qu'être ou personne, mais j'ai presque envie de dire en tant que "genre". Je prends ce terme car l'objet de l'amour est là bien supérieur à notre propre personne, voire transcende notre échelle, notre réalité concrète. Il s'agit de la définition d'un principe, ou d'un idéal qui doit être à tout prix préservé, et envers lequel on finit par développer un instinct de protection. Je ne sais pas si ça va dans le sens de ce que tu avais à l'esprit, mais lorsque par exemple, je lis ou j'entends une sombre histoire de violence faite aux femmes, même si j en'ai jamais rien connu de tel moi-même ni dans mon entourage qui justifierait une réaction passionnée, je sens déjà la colère monter en moi, et j'ai envie d'étrangler le premier idiot qui me tombe sous la main (enfin presque). Cette colère ne me concerne pas directement, mais elle est pourtant là.
     
     
     
     
    Tu parles d'éducation du coeur, afin de ne pas craindre pour sa propre vie. J'atourerais qu'en "combattant" ses instincts primaires, il faut oeuvrer à en développer/débloquer de nouveaux. L'idée n'est pas de dénoncer la colère ou d'en faire un symptôme nuisible, mais de la dissocier de la peur (oui, c'est facile à dire comme ça) et qui sait, tenter de nouvelles combinaisons.
     
     
     
     
    "Dans une perspective développementale où la finalité est plus portée sur la vérité de l'esprit que sur le bonheur il devient absurde de développer, à prime abord, une méthode destinée au plus grand nombre. Dans notre cheminement se pose rapidement la question de la visibilité sur l'objectif." je n'ai pas compris ce passage =_=
     
     
     
     
    "Les ambitieux et les colériques qui gardent les yeux ouverts, imbibés des souffrances de l'enfer que peut-être cette réalité, finirons par se détourner de tout bonheur impliquant pour le garder d'embrasser l'oubli et l'ignorance." Merde, j'ai l'impression de me retrouver dans cette phrase… Ai-je bien compris? Faut-il alors accepter l'oubli et l'ignorance pour accéder au bonheur? Pour moi, ça sonne comme tout simplement renoncer à soi-même.
     
     
     
     
    Quand tu parles de déceler les artifices dans la motivation de la colère chez autrui, ça m'a fait penser à un truc que j'ai récemment vu à la télé. Laurent Ruquier recevait Felix Marquardt, auteur de l'essai "Barrez-vous" (incitant les jeunes à aller à l'étranger pour prendre du recul sur la sclérose du système et s'envoler loin des affres de la france malade de son absence d'emplois ou de perspectives d'avenir etc.). Bref, le bonhomme se pointe avec une dégaine tellement parfaite pour le rôle, et à une des questions, il s'énerve. Il fronce les sourcils, il se pince le haut du nez, il transpire, fait des grands gestes. Et là, je me dis "Nan arrête, on n'y croit plus là…" Ça m'a fait réfléchir à notre bien-aimée télévision, au fait qu'on aime beaucoup trop les démonstrations excessives, que tout ça en devient ridicule, et que, quitte à tout calculer, on ferait bien de réajuster les baromètres. On est, je trouve, de plus en plus confronté à de l'effet, des formules toutes faites, des gueulantes, parce que la manisfestation de la colère fait du buzz, c'est du spectacle, qu'on en oublie le sujet de cette colère. Ces démonstrations ne font pas appel à notre sens critique, ni à notre jugement, mais à notre besoin de nous divertir, ça me semble assez malsain lorsque les médias produisent matière à ce cirque.
     
     
     
     
    Tu parles de discipliner nos sentiments, d'accord, mais est-ce qu'on ne finit pas alors par avoir notre conscience comme seule interlocutrice toute notre vie? En fait, est-ce que discipliner notre sentiment induit de l'analyser? Parce qu'au final, un sentiment ne sera jamais une pensée. Tu parlais de la colère comme d'une couleur : on peut se décrire cette couleur pendant des heures, la qualifier et la requalifier, mesurer sa longueur d'onde, le Schmilblick n'aura toujours pas avancé tant qu'on n'aura pas regardé, éprouvé cette couleur. Est-ce qu'elle aura changé après avoir été débattue?
  11. Utile
    duet a reçu une réaction de Devi-chan dans Tronche de Cake II   
    et vala, ma tronche de cake avec mon super cosplay d'Erza Knightwalker qui date de la dernière Japan Expo
     
     
     
  12. Utile
    duet a réagi à Meka dans Tronche de Cake II   
    Mouais bon....
     
    Rhalala... tain de coiffeuse T__T
     

     
     
     
     
  13. Utile
    duet a réagi à Sandy dans Tronche de Cake II   
    Accessoirement noodle, t'as vraiment une tête de cul
  14. Utile
    duet a reçu une réaction de Un Rieur dans Tronche de Cake II   
    et vala, ma tronche de cake avec mon super cosplay d'Erza Knightwalker qui date de la dernière Japan Expo
     
     
     
  15. Utile
    duet a reçu une réaction de Artyk dans Tronche de Cake II   
    et vala, ma tronche de cake avec mon super cosplay d'Erza Knightwalker qui date de la dernière Japan Expo
     
     
     
  16. Utile
    duet a reçu une réaction de keibro dans Mekastagnette   
    En allant faire un tour sur la ShoutBox, vous avez peut-être été témoin - voire avez participé - ou pire, avez initié - une vague de jeux de mots forts bien choisis sur le patronyme de notre très cher et bien-aimé Meka. Je suis dorénavant fière de vous annoncer une page* entièrement dédiée à ce petit plaisir hautement intellectuel et stimulant neurologiquement (sisi, les américains ont d'ailleurs fait une étude récemment, qui démontre qu'en passant en moyenne soixante-douze minutes par jour à effectuer du Meka-bashing** en consommant un mélange de lipides et de protéines d'avoine, votre cerveau produit en moyenne cinq fois plus d'enzymes métacarpiennes, vous permettant de doubler vos xp à chaque tour).
     
    Et comme c'est toujours plus drôle en image, voilà une petite mise en bouche de mon cru :

     
     
    À vous de suivre!***
     
     
    * aucun Meka n'a été brutalisé dans la création de ce topic
    ** courtesy of Meka, all rights reserved
    *** pensez à l'environnement : un Meka en bonne santé, c'est une garantie d'apprendre le Javascript (ou pas)
  17. Utile
    duet a réagi à Smoker130 dans Mekastagnette   
    Ce que j'ai à vous dire est un peu idiot,mais Sam-érite d'être lu:
    Meka-tendons nous pour arrêter ça?! Au-raiton perdu la raison?! Oui,il nous faut cesser ces quolibets sur le pseudo d'un membre du forum. Sam-e dit rien qui vaille. Je sens que certains d'entre nous monteront vito-créneaux,et dans ce cas,la situation va dégénérer eva vite éclater. Même les plus rieur ne riront plus! On passera d'un duet-l à une dagoba-ston,puis un Meka-rnage,une Meka-tombe! Alors avant que ça ne dégénère,libérons noodl'a lourdeur et des surnoms,entamons un ppp (petit pour-parler),et veillons plutôt agent-iment nous amuser,soyons tout mimi. Mangeons,des gateaux,des bonbons et du ryô-lait.trouvons une activité tranquille comme jouer aux Domy-no. Et finissons en avec tout cela
     
    Un vrai chef d'œuvre :mwhaha: by s'moqueur.
    Car je suis sm'au cœur de l'action!
    (Sam'étonnera pas si je me fais lyncher après ça. :mef:)
    jesors.
    Excuser moi,tout le monde (si il y'en a que ça dérange je peut modifier le post)
  18. Utile
    duet a réagi à Artyk dans Mekastagnette   
    D'avance, excusez moi. je ne POUVAIS PAS ne pas le mettre. Pardonne moi Meka. pardonne moi. y a pas de jeu de mots, non non non tu rêves. nononnonononon.
     
     
     
     
    Désolée Meka. Désolée. *trop fière*
  19. Utile
    duet a réagi à Niya dans Mekastagnette   
    Mekarrément, il est bien ce jeu ! 8D
    C'est vrai qu'avec ton pseudo, c'est Mekanique les jeux de mots.
     
    Meka-tu fais ? Tu nous avais caché ta boutique à Montréal http://www.chezmeka.com/ (trop stylé en plus XD) !
     

     
    Où sont mes Mekacahuètes ?
  20. Utile
    duet a réagi à SamSeaborn dans Mekastagnette   
    Et bien Shine a dit hier dans la SB qu'il était très fort en mécanique quantique...
     
    J'ai donc demandé qui était Quantique et pourquoi Meka lui faisait de telle choses !!
    Après coup je me suis aussi demandé pourquoi Shine s'y intétressait autant ^^
  21. Utile
    duet a reçu une réaction de Sandy dans Bonne année 2014 ! Meilleurs voeux !   
    Bonne année!
    Bonne santé!
    Tous à oilpé!
    Courons dans les prés!
    Le vent dans les nénés!
    Mangeons des tartes au citron meringuées!
    Gambadons comme des furets!
    Arrêtons de nous faire chier!
    Gavons-nous d'animés!
    Oublions les misères de fin d'année!
    Et vautrons-nous dans le péché!
  22. Utile
    duet a reçu une réaction de MilkyLove dans Bonne année 2014 ! Meilleurs voeux !   
    Bonne année!
    Bonne santé!
    Tous à oilpé!
    Courons dans les prés!
    Le vent dans les nénés!
    Mangeons des tartes au citron meringuées!
    Gambadons comme des furets!
    Arrêtons de nous faire chier!
    Gavons-nous d'animés!
    Oublions les misères de fin d'année!
    Et vautrons-nous dans le péché!
  23. Utile
    duet a reçu une réaction de Matata dans Bonne année 2014 ! Meilleurs voeux !   
    Bonne année!
    Bonne santé!
    Tous à oilpé!
    Courons dans les prés!
    Le vent dans les nénés!
    Mangeons des tartes au citron meringuées!
    Gambadons comme des furets!
    Arrêtons de nous faire chier!
    Gavons-nous d'animés!
    Oublions les misères de fin d'année!
    Et vautrons-nous dans le péché!
  24. Utile
    duet a réagi à Meka dans Bonus 2014 - Jusqu'a fin Juin   
    Plopor, pour fêter cette nouvelle année 2014, je me propose de me faire un ptit jeu solo ( quel égoiste ce gars bordel ).
     
    Donc pendant les 6 prochains mois, chaque 1er du mois (si j'arrive à m'en rappeler, donc je compte sur vous pour me le rappeler :P), j'irai sur http://www.random.org/ , et je lancerais une génération aléatoire entre 5 et 50€.
     
    Je m'engage à cliquer qu'une seule fois, et à verser la somme en question en don à Otaku-Attitude
     
    Je posterais un nouveau message chaque mois pour vous informer du jet en question.
    Je viens donc de faire le premier jet pour Janvier, qui est de 28€ ! ( Correct )
    Voiloù voiloù, je vous tiendrez au courant, et si vous voyez que je manque à l'appel, oubliez pas de me le faire remarquer ! J'ai une mémoire assez foireuse xD !
     
     
    EDIT : Petite modification de dernière minute, j'ai décidé d'arrondir à "5" au dessus, c'est à dire que si j'ai 33 , ça donnera 35€, si j'ai 28, ça donnera 30€. Seulement à partir de 10, donc 8 donnera bien 8.
    Comme ça, ça fait un petit plus quand même :)
     
    Rappel :
     
    1er jet - 01/01/2014 à 01h40 : 30€ - Envoyé à Johann le 01/01/2014
    2nd jet - 01/01/2014 à 16h37 : 45€ - Envoyé à Johann le 01/02/2014
    3eme jet - 04/03/2014 à 18h55 : 25€ - Envoyé à Johann le 04/03/2014
    4eme jet - 01/04/2014 à 22h02 : 15€ - Envoyé à Johann le 10/06/2014
    5eme jet - 03/05/2014 à 22h01 : 25€ - Envoyé à Johann le 10/06/2014
    5eme jet - 30/05/2014 à 23h11 : 90€ - Envoyé à Johann le 10/06/2014
     

  25. Utile
    duet a reçu une réaction de Raiton dans Les perles de la Chatbox/Shoutbox   
    parce que y'a pas de petite honte :P

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