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KeKeR

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Messages posté(e)s par KeKeR

  1. Hmmm... Pour le point de vue omniscient, tu me conseillerais de corriger ça comment ? Je n'ai pas dévoilé d'infos que Seishin ne pouvait pas connaitre, donc je ne vois pas trop... Serait-ce la façon de décrire qui te choque ?

     

    Quant à Henge... Je me tâte encore ! xD Henje, Hengue, Hengué, Henjé... J'aurais tendance à dire Henje, comme l'anglais. Mais je laisse le choix à mes lecteurs, en fonction de ce qui leur plaisent le plus ! :o (J'ai du me planter dans l'accord, là xD)

     

    Autrement, oui, ça sera une classe de combat à distance xD Il a lui aussi choisi la Voie du Corps, mais... :3 Well, il expliquera tout dans la prochaine partie. Les Chroniques d'Ailleurs ont un système bien spécifique de classes, vous comprendrez plus tard.

     

    En tout cas, cela me fait chaud au coeur ! Merci beaucoup ! :d

  2. Merci à vous deux pour vos réponses !

     

    Ai, je ne pense pas qu'il arrêtera d'aller au Cyber Café x3 Comme je l'ai décrit, les machines sont assez conséquentes, et donc assez chères :3 Mais je développerais plus l'histoire de ces machines plus tard. Tout est prévu, tout est calculé !

    Quant aux temps, j'ai toujours eu ce problème :| Le pire c'est que ça me choque pas quand je me relis. J'essaierais de faire des efforts malgré tout.

     

    Bref, voici la seconde partie de ce récit ! J'espère qu'elle vous plaira tout autant !

     

     

     

    Je donnais un dernier coup d'épée qui transperça ma cible. Lentement, le corps inerte du Rafouilleur glissa de ma lame pour s'étaler sur le sol. Au même moment, une fenêtre apparut pour m'annoncer que je venais de gagner un niveau. Haletant, dégoulinant de sueur, très probablement virtuelle, je rangeais mon épée dans son fourreau et alla m'appuyer contre un arbre. Même si les paroles du gérant m'avaient rassuré, c'était toujours très perturbant et dur mentalement d'achever l'une de ces bestioles. Malgré tout, j'essayais de me débarrasser vite de ces pensées et ouvrais la fenêtre de stats. J'avais à nouveau cinq points à dépenser. Cette fois-ci, je décidais de m'en mettre un peu en Chance aussi. Je ne savais pas trop à quoi correspondait mes stats, mais un peu de Chance ne pouvait pas être mauvais.

     

    Je retournais vers le village après cela. Petit à petit, je m'habituais au décor qui m'entourait. En poussant un peu vers la capitale, qui devait être immense vu la distance, j'avais même repéré une petite ville un peu plus loin. Néanmoins, je préférais rester par ici pour le moment. En entrant dans le village, je me dirigeais vers le marchand. En me voyant, il me fit un signe de la main. C'était un homme dont les cheveux commençaient à grisonner. Il avait juste une petite table installée devant chez lui, où des objets étaient posés. Des petites fioles, des herbes qui devaient être médicinales, des objets variés... Il avait aussi une moustache qui lui donnait un petit air comique. En m'approchant, je fis :

     

    — Bonjour ! Dites-moi, est-ce que vous m'achèteriez quelques objets ?

     

    — Dam', ma foi, c'est bin mon métier que d'faire ça !, répondit-il d'un air joyeux.

     

    Je sortais de mon inventaire la petite coquille de scarabée, ainsi que du tissu abîmé récoltés sur des Rafouilleurs. En voyant le tissu, le marchand eut l'air surpris.

     

    — Tu chasses des Rafouilleurs, mon gars ? T'es habitué à en chasser ?

     

    Je baissais le regard timidement. J'en avais certes tué beaucoup, mais je ne m'y faisais toujours pas. Je n'aimais pas ôter la vie de ces créatures. Malgré tout, je répondis à l'affirmative.

     

    — Oh ben ça, c't'une chance ! Martin, viens par là !

     

    Un paysan passa la tête par une fenêtre et vint nous voir. Le marchand lui expliqua la situation.

     

    — C'est vrai, peuch'tiot ? Tu chasses des Rafouilleurs ? Ah ba dam' ça, c't'une chance, ouaip ! Ces satanés bestioles saccagent mon champ depuis des jours ! Tu ne voudrais pas te débarrasser de quelques-unes qui s'approchent trop, histoire d'donner le ton au reste du groupe ?

     

    Je sursautais. On venait littéralement de me demander d'assassiner une créature vivante. Le marchand vit mon hésitation et fit :

     

    — Tu sais mon gars, y'a qu'aux aventuriers comme toi qu'on peut d'mander ça. Les autres de ton métier appellent ça des quêtes. En tout cas, on peut s'arranger pour te payer si ça peut te rassurer.

     

    Je fus un peu soulagé par cette remarque. C'était donc ce genre de choses que l'on demandait dans une quête. Après tout, cela semblait logique. J'acceptais donc, à la grande joie du dénommé Martin, et une petite fenêtre me prévint que la quête avait été acceptée. Le paysan m'amena jusqu'à son champ, où un groupe de Rafouilleurs grattaient déjà le sol frénétiquement.

     

    — R'garde-moi ça ! Z'ont d'jà commencé à tout saccager ! Foutez le camp, bande de saligauds !, fit-il en leur lançant des pierres.

     

    Si une partie du groupe commença à fuir, quelques autres restèrent sans se soucier des cailloux qu'on leur jetait. Prudemment, je m'approchais pour en frapper un. Ma cible se retourna vivement et commença à m'attaquer. À ma grande surprise, les autres ne me prêtèrent aucune attention. Je décidais de profiter de cette opportunité pour tuer rapidement le Rafouilleur, puis enchainais avec un autre. Aucun de leurs camarades ne me regarda alors que je les achevais. Il semblait trop occupé à gratter le sol et à ramasser ce qui semblait être du grain. Malgré tout, au troisième Rafouilleur tué, l'un d'eux releva la tête et parût effrayé. Il se mit à hurler d'une façon très désagréable, et tous les Rafouilleurs présents relevèrent la tête aussitôt. Puis, ce fut la cohue. Les Rafouilleurs commencèrent à fuir dans tous les sens, saccageant encore plus le champ du pauvre Martin. Quand ils furent tous partis, je m'approchais de lui, l'air déçu.

     

    — Je suis désolé, ils ont encore plus détruit votre champ.

     

    — T'inquiète pas, peuch'tiot !, répondit Martin avec un grand sourire. Au moins, ils y reviendront pas de si tôt ! Merci, voilà pour toi !

     

    Il me mit dans la main une dizaine de pièces de cuivre. J'étais ravi. Ma première récompense. Au final, je m'étais habitué à tuer des monstres et j'avais même accompli ma première quête. Trouvant qu'il était temps d'avancer, je fis au revoir au marchand et commençai à marcher vers la ville que j'avais aperçue.

     

    Le voyage fut calme et le décor ne changea pas tellement. Malgré tout, le paysage devint plus structuré, montrant que la route avait été emménagée et que l'on faisait tout pour que celle-ci reste propre et présentable. Aussi, la terre battue laissa peu à peu place à des pavés grossièrement placés, des parterres de fleurs firent leur apparition près de la route ainsi que quelques lampes accrochées à des poteaux.

     

    En arrivant près de la ville, j'étais tout excité. Le petit village était assez banal en fin de compte. Mais là, c'était déjà une toute autre affaire. Déjà, les maisons étaient en pierre, et cela donnait un tout autre aspect à la ville. Elle faisait plus moderne, et les rues étaient plus remplies. Parmi ce qu'on appelle les PNJ, pour Personnage Non Joueur, je crus reconnaitre ce qui étaient des joueurs, comme moi. Ils n'étaient pas très nombreux, et ne semblait pas agir entre eux. Chacun faisait ses petites courses dans son coin. Alors que je regardais tout autour de moi, les yeux ébahis, une jeune fille me tira la manche. Je la regardais, surpris. Elle devait être très jeune. A peine douze ans. Elle me fit un grand sourire et me tendit un paquet.

     

    — Tiens ! Livre ça à l'alchimiste s'il te plait !

     

    — Que... Pardon ?, fis-je, plus qu'étonné.

     

    La jeune fille ramena ses bras vers son corps et fit un air tout aussi étonné.

     

    — Pardon ! Vous n'êtes pas un aventurier ? Je me suis trompée, excusez-moi !

     

    — Non, non, petite, je suis bien un aventurier. Tu m'as juste surpris.

     

    Elle parût tout de suite plus satisfaite et retendit son paquet vers moi.

     

    — Je n'ai pas vraiment le temps de tout faire à la boutique. Tu peux livrer ça à l'alchimiste ?

     

    Je saisis le paquet et lui fit un signe approbatif de la tête. Ravie, la jeune fille me fit un signe de main et disparut dans une maison, alors qu'une fenêtre m'indiquait qu'une nouvelle quête était en cours. Tout sourire, je me mis en route pour trouver l'alchimiste, et m'arrêtais presqu'aussitôt. Je ne savais absolument pas où était l'alchimiste. Je questionnais un passant au hasard. Regardant mon paquet, il fit :

     

    — Ah, la petite Nina a encore réquisitionné un aventurier pour faire les livraisons ? Haha, quelle maline celle-là. L'alchimiste est un peu plus loin, vous tournez à droite là, puis vous apercevrez l'auberge, et c'est quasiment en face !

     

    Je remerciais le passant qui continua à ricaner gentiment, et suivis ses indications un peu floues. Je trouvais effectivement l'auberge, et décidais d'y jeter un oeil avant. Y entrant avec prudence, je découvris une pièce pleine de vie où les gens riaient et buvaient. Je sentis même de délicieuses odeurs de plats qui devaient être succulents. Néanmoins, on m'avait donné du travail, et je devais l'accomplir. Je me dirigeais vers le bâtiment d'en face. Une petite pancarte m'indiqua que je me trouvais effectivement devant la boutique de l'alchimiste. Je frappai avant d'entrer et ouvris la porte doucement. La pièce était très sombre, et il y avait des livres et des fioles qui trainaient un peu partout. En m'entendant entrer, un vieux monsieur s'était retourné vers moi. Une barbe grise de trois jours, les traits marqués par les âges, de longs cheveux blancs tombant sur ses épaules, il portait d'étranges lunettes qui tenaient sur sa tête grâce à une lanière en cuir. Il les enleva en me voyant et se rua sur mon paquet.

     

    — Ah ! C'est Nina qui t'envoie ? Bien, bien, bien... Merci beaucoup jeune homme !

     

    Le vieil homme me déposa une pièce d'argent dans la main et alla se rasseoir vivement devant une table où des fioles laissaient s'échapper des fumées malodorantes. Je ressortis de la boutique sans trop comprendre ce qui m'était arrivé. Je repartis vers la maison, ou la boutique, de Nina et frappai à la porte. N'entendant pas de réponse, j'entrai timidement et découvrais de superbes étalages de fruits et légumes, tous bien ordonnés, créant un ravissant spectacle coloré. Nina était assise derrière un comptoir et leva les bras au ciel en criant :

     

    — Bienvenue dans la boutique de Nina ! Qu'est-ce que je peux—

     

    Elle s'arrêta en me voyant, et sauta par-dessus le comptoir pour venir à ma hauteur.

     

    — Oh, ça n'est que toi ! Tu as bien effectué ta livraison ?

     

    Je lui tendis la pièce d'argent que m'avait donné l'alchimiste, en déduisant que ça lui était destiné. Effectivement, elle la prit, la mit dans sa poche, et ressortit quelques pièces de cuivre.

     

    — Tiens ! Vingt pièces de cuivre devraient suffire, je pense ! Si jamais tu as besoin d'un peu de sous, viens me voir ! Je t'engagerais volontiers à mi-temps !

     

    Elle repartit derrière son comptoir, toujours en sautant par-dessus, et je ressortis de la boutique. J'eus à peine le temps de fermer la porte qu'une fenêtre m'indiqua que je venais de gagner un nouveau niveau. J'étais désormais niveau quatre. Surpris, je distribuais mes points d'attributs sans trop comprendre.

     

    — Les quêtes donnent aussi de l'expérience. T'es nouveau toi, ça se voit.

     

    Je tournais la tête vers ma droite pour découvrir un homme qui devait avoir la vingtaine. À en juger par son nom et ses vêtements, ce devait être un joueur.

     

    — Tu viens de rendre la quête de Nina, pas vrai ? Elle interpelle toujours des gens pour qu'on fasse les livraisons à sa place. Et à en juger par ta tête et ta montée de niveau, tu n'avais pas encore compris qu'on gagnait de l'expérience à la fin d'une quête.

     

    — Euh, oui, effectivement. Je suis encore tout nouveau sur les jeux en ligne..., bafouillais-je. Merci de l'information, euh... Henge ?

     

    — C'est moi ! Seishin, hein ? Ravi de te rencontrer. Si tu débutes tant que ça, il va te falloir un tuteur !

     

    Henge passa son bras par-dessus mes épaules et me serra contre lui.

     

    — Je vais t'apprendre les bases de ce jeu, moi ! Tu verras, tu seras un pro après cela !

     

    — C'est très gentil, mais...

     

    — Tatata ! C'est gratuit, t'en fais pas ! Ce serait idiot de refuser !

     

    Me faisant entrainer, je fus amené jusqu'à la taverne. Là, Henge me força presque à m'asseoir. En le regardant bien, je remarquais qu'il avait les cheveux châtains et des yeux verts. Il était habillé avec un tee-shirt noir et une chemise en cuir verte par-dessus. Il avait aussi un large pantalon en toile marron. Il s'assit en face de moi et commanda des boissons.

     

    — Bon ! Par où dois-je commencer ?

  3. Bonjour à tous ! Malgré le titre plus que vague et sûrement très peu adapté à ce que je vais vous présenter, voici mon projet qui, j'espère, tiendra un petit peu de temps !

    C'est une sorte de récit "progressif", comme j'appelle ça. C'est un récit que je continue au fur et à mesure en fait, rien de très original donc x3 Juste que ce ne sont pas des chapitres que je posterais, et que je ne vise pas à en faire quelque chose qui soit digne d'être appelé roman.

    Dans tous les cas, dans ce récit, vous suivrez les aventures de Seishin, petit nouveau sur le grand MMORPG en vogue du moment, les Chroniques d'Ailleurs ! J'espère que ça vous plaira ! Ce premier chapitre sert surtout à poser les bases, présenter le héros et montrer comment le MMO fonctionne lors de sa première approche. J'ai beauuuuuuucoup d'idées pour son développement, donc j'espère que vous me lirez ! =) Voilà, trêve de bavardages, enjoy!

     

     

     

    J'entrais dans la boutique. A l'extérieur, tout semblait normal. Rien de bien étrange. Une boutique parmi tant d'autres. Mais à l'intérieur, on sentait bien que ça n'était pas réellement un magasin ordinaire. Des énormes machines étaient placées contre les murs des différentes pièces. Des écrans partout et des gens qui s'agglutinaient autour. Un homme s'approcha de moi avec un grand sourire.

     

    — Est-ce la première fois que vous rentrez dans ce genre d'établissement ?

     

    Timide, j'acquiesçais et il commença à me donner les tarifs, et me demanda aussi ce que je voulais. Je m'inscris pour deux heures, et remplissais ma carte de membre. J'étais décidé. J'allais me donner à fond là-dedans. L'homme me dirigea vers la machine qui correspondait à mon choix. Je m'installais. Quand l'homme ferma la porte, des lumières clignotèrent et un écran me donna les directions à suivre. Je mis mes mains dans des gants, m'assis dans le fauteuil, mis le casque sur mes yeux, et mon aventure commença.

     

    C'était la première fois que je jouais à un jeu en ligne. J'avais décidé de m'inscrire à celui qui était le plus en vogue en ce moment, connu sous le nom de "Chroniques d'Ailleurs". Je m'inscris rapidement, et débutais la personnalisation de mon personnage.

     

    Dans les Chroniques d'Ailleurs, il n'y avait aucune race. Le jeu n'était jouable que dans ces machines, qui scannaient votre corps à chaque visite pour le reproduire fidèlement dans le jeu. Néanmoins, l'assistant qui m'aida à débuter m'apprit qu'il y avait deux choix possibles et irréversibles. Je me devais de choisir la voie du corps ou celle de l'esprit. Autrement dit, choisir un personnage plutôt axé sur le combat physique, ou sur la magie. Ne préférant pas débuter trop fort, je choisis la voie du corps. L'assistant me demanda un pseudonyme. Réfléchissant quelques instants, je répondis :

     

    — Seishin ira très bien.

     

    Tout de suite après cela, je me retrouvais en jeu. Je testais les contrôles un moment, puis essaya de m'observer. De ce que je pouvais voir, c'était bien moi. Je regardais aux alentours. J'étais sur un petit sentier de terre battue, entouré d'arbres et de buissons. J'aperçus un lac non loin, et je m'y dirigeais pour voir à quoi je ressemblais dans le reflet de l'eau. Oui, décidément, c'était bel et bien moi. 17 ans, un visage fin, des cheveux noirs et courts, et rien de bien particulier. Je me redressais et décidais de suivre le chemin dans un sens au hasard. Après tout, il fallait bien commencer quelque part. En tâtonnant l'interface visible mais discrète, sûrement pour accentuer l'immersion, je regardais mon inventaire et mes stats. Bien évidemment, je n'avais rien dans mon inventaire, hormis les affaires que je portais déjà.

     

    Mes stats étaient divisées en plusieurs catégories. Force, Intelligence, Dextérité, Chance, Sagesse et Vitalité. Soit, respectivement, STR, INT, DEX, LUK, WIS et VIT. Bien évidemment, ma Dextérité et ma Force étaient plus hautes que le reste de mes stats. En avançant ainsi, sans regarder où j'allais je me cognais contre quelque chose. Reculant de deux pas et fermant mon interface, je m'excusais pour découvrir une jolie jeune femme qui me fit un large sourire.

     

    — Bonjour ! Vous êtes un aventurier, n'est-ce pas ?

     

    — Oui... C'est cela, je crois..., répondis-je sans trop comprendre.

     

    La jeune femme sortit de son sac une épée, un arc, une masse et une arbalète.

     

    — Vous pouvez choisir l'une d'entre elles. C'est une sorte de cadeau de bienvenue. Ce monde est très dangereux, aussi faites très attention et ayez toujours une arme avec vous.

     

    Je pris l'épée avec moi et la remerciais d'un signe de tête. Elle parut heureuse et continua sa route dans le sens opposé au mien. J'examinais l'épée. C'était une épée tout à fait banale. Sûrement un objet de départ du jeu. Le manche était en bois et la lame semblait à peine pouvoir trancher quelque chose. Malgré tout, j'étais fier de pouvoir porter quelque chose de ce genre. Je me sentais fort rien qu'en serrant le manche dans ma main.

     

    Je continuais doucement ma route et aperçut au loin une grande ville fortifiée. Néanmoins, elle devait être à des kilomètres car je n'arrivais pas à bien la distinguer du sol. Je me décidais donc à sortir un peu du chemin, cherchant un village un peu plus proche.

     

    M'aventurant dans des hautes herbes, je commençais à découvrir la faune du jeu. Un énorme scarabée passa près de moi, me remarquant à peine, ou m'ignorant tout simplement. Au-dessus de lui, du texte jaune indiquait son nom et ce qui devait être son niveau. Ce gros scarabée était donc niveau 2. Je sortais mon épée de son fourreau et chargeait l'énorme insecte. Je me pris un coup de corne qui me fit ressentir des picotements au niveau du ventre. Visiblement, le système de douleur était paramétré pour que l'on sente les dégâts sans ressentir de douleur... Dans tous les cas, j'achevais rapidement le scarabée. Tout fier, je bombais le torse.

     

    Sur le sol, je remarquais un objet qui étincelait. Le saisissant dans ma main, une petite fenêtre m'annonça que je venais d'acquérir une "Petite coquille de scarabée". Ne sachant pas qu'en faire, je la mis dans mon inventaire et repris ma route. Je préférais savourer la beauté du décor et son harmonie avec sa faune plutôt que de tuer des monstres. Même si cela était très satisfaisant, il fallait avouer que le monde était d'un réalisme troublant. Je pouvais arracher de l'herbe, caresser les troncs d'arbre, sentir les insectes (de taille normale) frôler ma peau... C'était réellement une sorte de nouveau monde qui avait été créé de toutes pièces par l'humain. Et ce pour son propre loisir. Aussi décidais-je de m'amuser.

     

    Je commençais à m'attaquer à chaque "monstre" qui s'approchait un peu trop près de moi. Très vite, je passais au niveau supérieur. Une fenêtre d'aide m'indiqua que j'avais gagné des points d'attributs, à dépenser dans mes stats. J'en avais gagné cinq en tout. Ne savant trop qu'en faire, je décidais d'en mettre trois en Force, et deux en Dextérité. Puis, je repris mon massacre animalier, jusqu'à tomber sur un petit village. En l'apercevant, je me précipitais dans les limites de celui-ci. En arrivant en trombe comme je le fis, des gens me lancèrent des regards intrigués, tandis que d'autres m'ignorèrent proprement. Regardant leurs noms et métiers affichés au-dessus de leur tête, je remarquais qu'il y avait un forgeron ainsi qu'un marchand dans ce village. Cela pourrait m'être utile pour la suite. N'ayant besoin de rien, je continuais mon chemin.

     

    Même si j'étais très satisfait de commettre un acte meurtrier et gratuit sur la faune environnante, il fallait admettre que les scarabées n'étaient pas un gros challenge. En réfléchissant à cela, je m'approchais d'une forêt dans laquelle je pénétrais sans trop le remarquer. Ce n'est qu'en manquant de me cogner que je relevais le regard, et que je remarquais que la faune tout comme la flore avait changé. Fini les buissons de myrtilles, bonjour les fougères. Au revoir les scarabées, bonjour les...

     

    J'observai un peu plus longuement les créatures qui fouillaient le sol devant moi. Mi-rats, mi-humains, ils grattaient le sol frénétiquement tout en relevant la tête de temps à autre. Au-dessus de leur tête, on pouvait y lire "Rafouilleur". Discrètement, je m'approchais de l'un d'eux. Attirant son attention loin de ses camarades, je l'attaquais par surprise un peu plus loin. Néanmoins, je ne vis pas qu'il portait une pioche qu'il secoua en l'air pour me toucher. J'esquivais rapidement, mais mon bras fut éraflé. Voyant le sang qui coulait, je compris que cet adversaire n'allait pas être comme les scarabées, et je me rendis compte de tout le potentiel de ce jeu. Il ne suffisait pas de taper sur un adversaire pour le tuer. Il fallait aussi éviter ses attaques tout en en portant d'autres, fatales. Comme dans la vraie vie. Gonflé à bloc, je me mis en garde tandis que l'affreuse bestiole gigotait devant moi. Elle se mit à me charger, mais je sautais sur le côté pour lui asséner un coup dans le dos. Une longue blessure apparut, laissant couler du sang à flot. Le Rafouilleur gesticula un moment, essayant de se toucher le dos, puis lança sa pioche vers moi. Je me baissais instinctivement, et il en profita pour me saisir au visage et me frapper plusieurs fois du poing. Me débattant, je réussis à le repousser un peu, et lui enfonçais mon épée dans le ventre. Très vite, la petite bestiole hybride arrêta de bouger et mourut. Cela me fit un choc. Je venais de tuer quelque chose. Les scarabées ne m'avaient pas gêné, mais cette chose, aussi monstrueuse fut-elle, semblait tout de même assez intelligente pour que je réagisse à la mort de celle-ci. Je rentrais au village, un peu confus par tout cela. Alors que je sortais de la forêt, je revis la belle jeune femme qui m'avait donné mon épée. Voyant mon air dépité et le sang sur mon épée, elle me sourit et me tapota l'épaule.

     

    — Sachez que toute créature que vous tuez dans ce monde revivra quelques instants après. C'est votre but de ramasser de l'expérience pour devenir le plus fort, alors ne pensez pas trop à tout cela !

     

    Puis elle repartit gaiement. Même si ses paroles ne m'avaient pas réellement touchées, elles restèrent dans mon esprit un petit moment. Je ne devais pas me faire trop de soucis pour une intelligence artificielle, composée de données et de rien d'autre...

     

    J'arrêtais la machine, mon temps étant écoulé. Je ressortais de celle-ci, l'air dépité, alors que l'homme qui tenait le Cyber Café m'arrêta.

     

    — Alors, que penses-tu de ce jeu ? Les Chroniques d'Ailleurs sont très populaires dernièrement.

     

    — Très honnêtement, avouais-je, je ne me sens pas d'attaque à décimer des populations entières de bestioles innocentes...

     

    L'homme éclata de rire, et je me sentis un peu bête. Après tout, ces bestioles étaient là pour ça...

     

    — Ne t'en fais pas !, reprit l'homme. Ca nous a tous fait ça au début. Persévère un peu. Quand ce seront aux monstres de vouloir te chasser, tu les achèveras sans même y penser !

     

    Je rougissais de honte, acquiesçais de la tête et m'enfuis rapidement de la boutique. Mais malgré tout, le conseil du gérant m'avait remonté le moral. Je devais persévérer. C'était un monde très joli, et je n'avais qu'à peine effleuré la surface de ce qu'il avait à m'offrir. Et quand je serais en danger, moi aussi, je me mettrais à tuer des monstres sans faire d'état d'âmes. Je courais jusqu'à chez moi, pressé d'être demain pour continuer à jouer.

  4. Blade Symphony

     

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    Présentation :

    L'art du combat à l'épée

     

    "Forget button mashing". Telle est la première phrase que nous voyons apparaitre en première en arrivant sur le site du jeu Blade Symphony. En français, cela donne "Oubliez le bourrinage de touches", familièrement. C'est un jeu qui se veut donc stratégique, et où le calme et la patience sont de mise.

     

    Blade Symphony est un jeu d'action à la troisième personne, où le but n'est ni plus ni moins que d'affronter des adversaires réels lors d'un duel à l'épée. Le contexte est à peine développé, sachez juste que tous les joueurs incarnent un personnage censé être aveugle et ne se reposant que sur le reste de ses sens pour combattre à l'épée. Les duels se font en trois manches, et pour gagner, il faut bien évidemment mettre les points de vie de votre adversaire à zéro. Le principe est simple, mais efficace. Pas besoin de passer des heures dessus afin d'en comprendre toutes les subtilités, mais il demandera tout de même que vous lui accordiez un peu de temps afin de bien vous habituer à son gameplay. Sachez tout de même que Blade Symphony est un jeu en développement et qu'il s'améliore de jour en jour en prenant bien soin d'écouter ce que les joueurs ont à dire. C'est un jeu développé et édité par Puny Human Games, et qui vaut 13,99€ sur Steam.

     

     

    L'atmosphère du jeu :

    Se mettre en condition avant la bataille

     

    Blade Symphony se vend lui-même comme un jeu stratégique. Aussi faut-il que ses joueurs ne s'énervent pas et soient sans arrêt calmes et disciplinés pour bien profiter du jeu. Le nom nous indique déjà la couleur. Blade Symphony, la Symphonie des Epées. Un nom bien poétique que voilà, et tous les menus nous rappellent cela. Déjà, la musique de menu est très épurée, belle et reposante. Elle n'est pas vite oppressante ni même prise de tête, elle est un joli fond sonore qui nous donne l'impression d'être au calme.

     

     

    De plus, les images qui défilent sur le menu principal sont elles aussi très inspirées. On peut y voir les épées disponibles passer, ou bien les personnages jouables, mais surtout des statues représentants des personnes qui sont calmes, posées, même si certaines d'entre elles sont pourtant des combattants.

     

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    Blade Symphony a aussi une monnaie, que l'on gagne en faisant des combats. Celle-ci est appelée "Notes". Elle fait référence aux notes de musique, d'où la symphonie. En poussant un peu loin, ou peut-être pas, on pourrait croire que le jeu essaye de nous faire comprendre qu'un combat n'est qu'une musique créée par l'entrechoquement des lames...

     

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    Cette monnaie nous sert surtout à acheter différentes épées plus jolies que celles de base. Mais attention ! Blade Symphony n'offre aucun avantage ! Tout ce qui est achetable est purement cosmétique, que ce soit les épées ou le skin de votre personnage. Seule votre expérience du combat vous sauvera la peau ! Ceci participe aussi activement à l'ambiance du jeu. Plus besoin d'hurler à l'injustice parce que votre adversaire est trop bien "stuffé". Si vous perdez dans Blade Symphony, c'est que soit votre adversaire était trop fort pour vous, soit vous avez mal joué.

     

    Tout ceci forme une atmosphère reposante. Nous n'avons pas dans l'optique de tuer des gens, mais bien de profiter d'un jeu qui nous permet d'affronter des personnes bien réelles et d'apprécier un affrontement entre deux inconnus civilisés. Juste par son menu sobre, Blade Symphony sait mettre ses joueurs en condition pour que les parties se passent du mieux possible.

     

     

    Le Gameplay :

    Chaque coup est vital, qu'il soit donné ou reçu

     

    Dans Blade Symphony, vous incarnez un personnage de votre choix qui a son propre style de combat (nous en reparlerons plus tard). Que ce soit des attaques rapides mais faibles, ou des attaques lentes mais surpuissante, chacun des quatre personnages disponibles a ses points faibles et ses qualités, mais chacun est très bien équilibré afin que le joueur puisse choisir un personnage avec qui il se sentira le mieux.

     

    En plus de cela, quatre styles de combat sont disponibles par personnage : Fast (rapide), Balanced (équilibré), Heavy (lourd, ou lent) et Air. En Fast, quatre combos d'attaque sont possibles, seulement deux en Balanced et un seul en Heavy. Cela veut dire que vos mouvements seront différents 4 fois en Fast, deux fois en Balanced, etc... Ainsi, si vous avez pris un personnage qui est rapide, son style Fast sera extrêmement rapide, mais pas très puissant, tandis que son style Heavy sera peut-être une attaque de vitesse normale qui tapera normalement. Il vous faut trouver quel personnage vous convient et quel style de combat utiliser en fonction de la situation.

     

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    Bien évidemment, une garde est disponible ainsi qu'une prise pour maintenir l'adversaire près de soi. Les développeurs ont aussi pensé à pouvoir envoyer de petits projectiles, des sortes de couteaux, très longs à envoyer mais qui peuvent parfois retourner la situation. Enfin, une roulade est aussi exécutable pour se sortir d'une mauvaise passe, et cette même roulade se transformera en esquive à l'aide d'un mur si vous vous trouvez assez proche de l'un d'eux. Mais ça n'est pas tout !

     

    Blade Symphony porterait bien mal son nom si les épées n'étaient pas le point principal du jeu. En effet, plusieurs types d'épées sont disponibles. Le Katana, que je n'ai plus besoin de présenter. Le Foil, qui est un fleuret. Le Jian, qui est une épée chinoise médiévale. Le Scimitar, ou cimeterre, qui est une épée à lame recourbée. Et enfin, la Long Sword, qui est une épée lourde comme des chevaliers pourraient en avoir. Chacune de ces armes a des mouvements et des caractéristiques qui lui sont propres. Ainsi, en combinant votre personnage, votre style de combat et votre épée, vous pouvez créer un style de jeu tout à fait original et vous adapter à n'importe quelle situation possible et imaginable dans les limites du jeu. Il faut juste que vous vous entrainiez, comme un vrai combattant !

     

     

    Les Personnages :

    Ne vous servez pas de vos yeux, seuls vos autres sens vous montrent la vérité

     

    Comme dit plus haut, Blade Symphony a, pour le moment, quatre personnages différents, que nous allons voir ensemble avec un peu plus de précision.

     

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    Tout d'abord, il y a Judgement. C'est un guerrier en armure lourde qui est très lent, mais qui inflige des dégâts considérables si l'on arrive à placer son attaque. Tous ses mouvements sont d'une lenteur presque frustrante, ce qui force le joueur à être patient, rusé et surtout précis. Si vous ratez une seule attaque avec Judgement, préparez-vous à ce que la contre-attaque de votre adversaire soit rude ! Néanmoins, si vous arrivez à frapper votre ennemi, soyez certain que vous serez récompensé. Il n'est pas rare de voir Judgement enlever la moitié de votre barre de vie en un coup !

     

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    Le second personnage s'appelle Phalanx. Il est une sorte de gentleman à l'épée. Si la Long Sword conviendrait le mieux à Judgement, alors Phalanx irait de pair avec un Foil. Tous ses mouvements ressemblent beaucoup à des coups que l'on pourrait voir à l'escrime. La particularité de ce personnage est qu'il a des mouvements extrêmement larges et longs. Si vous préférez vous tenir à distance de votre adversaire, alors choisissez Phalanx. C'est un personnage équilibré mais qui n'est peut-être pas en harmonie avec toutes les épées. À vous de voir ce que vous utiliserez avec lui !

     

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    Ensuite vient Ryoku. C'est le personnage le plus rapide du jeu pour le moment. Arriverez-vous à le suivre ? C'est un combattant dont les coups se basent sur des mouvements de capoeira, ainsi que de breakdance. Certains de ceux-ci sont des coups avec les jambes, montrant bien que ce combattant utilise majoritairement des arts martiaux provenant de la rue. C'est un adversaire coriace dont il faut tout le temps surveiller et se méfier, car une seule erreur et vous prendrez un combo d'une rapidité exceptionnelle sans même comprendre ce qu'il vous arrive.

     

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    Enfin, le dernier personnage implémenté dans le jeu est Pure. C'est une femme qui utilise le style de combat Wushu, le terme désignant les arts martiaux chinois. Elle est acrobatique et légère dans ses mouvements. Tout ce qu'elle exécute n'est que grâce et pureté, d'où son nom. Mais ne vous laissez pas berner par ces atouts. Elle inflige beaucoup de dégâts dès qu'elle frappe, et elle peut rapidement s'éloigner de son adversaire pour se remettre à distance et l'évaluer.

     

     

    Les styles de jeu et les arènes :

    Le combat honorable ou le règlement de compte ?

     

    Blade Symphony propose deux modes de jeux à ses joueurs : le Duel et le FFA, le "Free For All".

     

    Le premier mode de jeu est un combat simple. Rappelant un peu ce qu'on pourrait voir dans un Soul Calibur ou tout autre jeu de combat, deux adversaires s'affrontent et leurs barres de vie sont affichées en haut de l'écran. Néanmoins, dans Blade Symphony, vous incarnez votre personnage à la troisième personne et vous vous battez contre un seul adversaire dans une petite arène. Par petite, entendez que ça n'est souvent qu'un cercle, un carré ou un rectangle bien délimité. Ainsi, vous pouvez vous battre convenablement contre votre adversaire sans que personne n'ose vous déranger. Le combat se déroule en trois manches. Si l'un des deux combattants en gagne deux d'affilée, le combat s'arrête automatiquement. Vous pouvez vous mettre dans une file d'attente pendant que vous regardez un combat. Ainsi, vous affronterez la personne qui a gagné le match juste avant que vous ne participiez. Autrement dit, tant que vous gagnez, vous combattez !

     

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    Le mode FFA est un peu plus brouillon mais tout aussi intéressant. Vous êtes lâchés dans un des terrains du jeu, et vous devez survivre ! Il n'y a pas de fin, de but ni rien d'autre du genre. C'est juste une grosse arène où vous combattez des joueurs complètement aléatoirement. Néanmoins, ce mode offre plus de possibilités que le mode Duel. En effet, rien ne vous empêche d'attaquer à deux un adversaire, de fuir, ou encore d'achever des joueurs lorsqu'ils ne leur restent que quelques points de vie. Néanmoins, certaines arènes FFA disposent d'un moyen de demande de duel. Cela signifie que vous pourrez combattre n'importe où dans l'arène si vous défiez quelqu'un, et que personne ne pourra intervenir dans votre match. Vous ne pouvez pas non plus attaquer les joueurs sans les défier. C'est une sorte de fusion entre le mode Duel et le mode FFA.

     

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    Parlons à présent des arènes. Pour le mode Duel, quatre terrains sont disponibles, chacun ayant trois arènes. Pour le mode FFA, trois terrains sont disponibles, mais un seul est véritablement unique au mode FFA (les deux autres sont des terrains déjà jouables en mode Duel). Cela fait donc cinq terrains différents, et douze arènes potentielles, et ce nombre augmentera peut-être au fil des mises à jour. De plus, chaque terrain a son thème précis : le Japon antique, les rues de Tokyo, les temples dans la jungle... On peut voir que chaque arène est lié à un style, une épée ou un personnage. Blade Symphony sait ne pas s'écarter de son thème tout en installant une atmosphère de respect mutuel et d'envie de combattre honorablement.

     

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    Les avantages Steam : logo-steam.png

     

    Oui, Blade Symphony requiert Steam à tout prix pour y jouer ! Mais cela veut aussi dire que le jeu a d'ores et déjà des serveurs opérationnels et que vous pouvez créer le votre librement ! Ainsi, vous ne serez pas obligés de supporter des joueurs qui ne vous plaisent pas ou de devoir attendre des heures à ce qu'un participant vous rejoigne dans le seul serveur avec le mode qui vous plait.

     

    De plus, le jeu a aussi un Steam Workshop qui est déjà en pleine expansion. Ainsi, vous pourrez télécharger des épées créées par la communauté directement en jeu, sans que le gameplay en soit affecté. Je vous rappelle que tout ce qui est achetable/déblocable dans Blade Symphony est purement cosmétique ! Et si vous vous sentez l'âme d'un artiste 3D, créez-vous votre propre épée !

     

     

    Conclusion :

    La fin du combat approche...

     

    Pour conclure, Blade Symphony est un jeu qui se veut purement stratégique et où la difficulté se trouve dans le fait de devoir s'approprier le jeu, de réussir à le dompter. En effet, pas de packs de boost de caractéristiques, pas d'argent virtuel que l'on peut acheter avec de la vraie monnaie, pas d'épée surpuissante... Seul votre "skill" déterminera si vous êtes un bon joueur ou non.

     

    Dans ces temps où les joueurs râlent que la difficulté est bien trop faible et que les éditeurs les prennent pour de simples acheteurs sans chercher à leur plaire, Blade Symphony est comme une grande claque de fraîcheur où l'on peut enfin apprécier un jeu sans que notre expérience soit malmenée par des pubs d'items à moitié prix ou des joueurs surpuissants car ils ont dépensé de l'argent dans le jeu.

     

    Néanmoins, gardez à l'esprit que Blade Symphony est un jeu en développement et que certaines choses peuvent changer, que ce soit en bien ou en mal.

  5. 992558cadreGaram.png ~ 549241cadreKeith.png ~ 435887cadreSkas.png ~ 1378028893-172834cadrewillem2.png ~ 1378028898-165460cadrejayden.png ~ 763297cadreLune.png ~ 880023cadreMae2.png ~ Arwen ~ Arnwald

     

    Keith se réveilla en sursaut au moment où une étrange chose commença à l'attaquer. Il vit la sorte de gorille, le prit et regarda autour de lui pour voir qui pouvait en être la cause. Il vit Lune pas très loin en train de parler toute seule. Il écrasa la pauvre bête sur la table et jeta des regards furieux à la demoiselle, tout en remettant son travail en place. Après avoir cherché un bon moment Marty, il avait finalement abandonné pour revoir quelques alchimies de base. Néanmoins, il saisit un tube à essai dans la main avant de murmurer :

     

    — Depuis quand j'utilise ces trucs, moi ?...

     

    Il haussa les épaules, l'air de rien, et il descendit dans la grande salle, où il vit que du monde était déjà présent et piaillait gaiement. Il vit aussi que de nouvelles affiches étaient présentes sur le tableau, et alla jeter un coup d'oeil. En passant, il commanda une boisson au bar qu'on lui apporta immédiatement. Le service était de qualité. Il sirota donc ceci tandis qu'il lisait les requêtes. Entendant que les autres avaient déjà pris l'anniversaire, il se concentra donc sur les deux autres quêtes. Une escorte ou de la chasse. Il prit une chaise et s'assit devant le tableau pour mieux réfléchir.

     

    L'escorte semblait intéressante à exécuter, beaucoup moins au niveau des récompenses. Keith n'avait aucune utilité à avoir des réductions sur des fournitures communes, et passer 5 jours à vider sa réserve de pierres alchimiques allait être gênant. S'il tombait en rade en plein milieu de la quête, c'en était fini de lui. Il avait potentiellement du temps lors des arrêts dans les villes, mais pas forcément les matériaux. Et les acheter coûtait très cher pour certains d'entre eux... Néanmoins, le "butin éventuellement retrouvé" et les 40 pièces d'or l'intéressaient. Et une dizaine de bandits serait une occasion de tester de nouveaux mélanges sans prendre d'énormes risques...

     

    Ayant bien réfléchi à cela, il se pencha sur la seconde quête, la chasse. Déjà, le niveau l'effrayait. Une quête de niveau 3 était peut-être un peu trop élevée pour débuter... Même si certaines de ses pierres avaient des effets dévastateurs, il n'était pas habitué au combat, et aurait sûrement du mal... De plus, une bête inconnue des chasseurs était sûrement très dangereuse... Ou n'était pas une bête. Dans tous les cas, Keith détestait ce qu'il ne comprenait pas, mais adorait enquêter dessus. Et la somme était forte intéressante. Malgré tout, la description de la bête freinait Keith. Quelque chose d'aussi puissant ne serait franchement pas facile à vaincre...

     

    Keith termina sa boisson, remercia le barman et trouva Marty. Lui expliquant rapidement la situation, il eut l'autorisation d'utiliser la petite salle qu'il avait trouvé et alla de suite s'installer à l'intérieur. Il trouva un nouveau tube à essai dans une de ses poches en faisant tout cela, ce qui ne fit que le faire soupirer et jeter le tube au loin. Il posa les affaires dont il avait besoin sur la table, traça un large cercle à la craie et réfléchit. Il ouvrit sa boite compartimentée et y prit de la terre, une fiole remplie d'un liquide verdâtre, et de la farine. Puis, il écrivit des inscriptions dans le cercle, il plaça la terre et fit couler du liquide alchimique de ses mains. Lentement, le liquide recouvrit la terre avant de devenir une petite bille rouge. Keith effaça les inscriptions, en réécrit d'autres et recommença pour le liquide et la farine. Une fois cela fini, il fit brûler un petit bout de bois et reprit le même rituel qu'avec les autres éléments. Une fois ses expériences finies, il avait donc sa pierre alchimique avec la griffe de monstre ainsi qu'une pierre de terre, de slime, de farine, trois pierres de feu, deux autres d'air et une dernière de son propre sang. Plutôt satisfait, il rangea ses affaires et les laissa dans la pièce, prit ses pierres avec lui et redescendit dans la grande salle.

  6. Vraiment énorme en animé. Réellement, j'ai adoré, même si c'est l'une de ces séries où on ne comprend rien au début, puis tout à la fin. La fin est en effet super bien pensée, et ferait presque réfléchir en fait.

     

    En revanche, et je me sens dans l'obligation de le dire, le manga papier est agrémenté de scènes ecchi qui pourrissent tout ._. Ca, c'est pas cool.

  7. 811723cadreNana.png ~ 992558cadreGaram.png ~ 549241cadreKeith.png ~ 491480cadreNazariy2.png ~ 528602cadreKocoRosie2.png ~ 435887cadreSkas.png ~ 939677cadreDrei2.png ~ 1378028893-172834cadrewillem2.png ~ 1378028898-165460cadrejayden.png ~ 763297cadreLune.png ~ 880023cadreMae2.png ~ Arwen ~ Arnwald

     

     

    Keith ne fut certainement pas le premier à arriver à la guilde. En fait, il avait même un peu trainé, regardant du coin de l'oeil le combat qui se déroulait derrière lui. Puis, il avait tranquillement rejoint les autres. Mais ceux-là non plus n'étaient pas arrivés les premiers. En fait, une bande d'inconnus avait investi les lieux avant qu'ils aient fini leur quête.

     

    Keith était donc devant la porte de la guilde, ou plutôt l'encadrement de la porte, celle-ci ayant disparu entre temps, assistant à un spectacle plus que confus. Entre l'alcool qui coulait à flots, les chansons paillardes qui s'élevaient et pouvaient sûrement être entendues dans la ville d'à côté, ainsi que les bagarres par-ci, par-là... C'était assez perturbant de voir que l'endroit calme dans lequel ils avaient débarqué était soudainement devenu plus bruyant que la place du marché. Keith commença à esquiver ces personnes, sûrement des membres de la guilde, tandis qu'il cherchait Marty. Soudain, un homme le prit par le cou et commença à hurler :

     

    — Hé les gars ! Les nouveaux sont arrivés ! Donayl, encore une tournée !

     

    Plus loin, derrière le comptoir, un autre homme secoua la main en signe d'approbation et se mit à remplir des tas de chopes de bière. Les membres de la guilde commencèrent à attraper les nouveaux et à les forcer à boire. Keith lui-même se retrouva coincé entre deux hommes qui lui servirent des litres et des litres de bière, qu'il ne but même pas. Un peu sonné par tout ça, il réussit à s'éclipser pour aller dans un coin plus tranquille. Il monta discrètement au 2ème étage, où il chercha une chambre où il restait au moins un lit de libre, et posa son sac dessus. Enfin, il pouvait se reposer. Courir toute la journée avait été fatigant, et l'ambiance en bas était assez oppressante. Néanmoins, il était plutôt content d'avoir rejoint cette guilde.

     

    Keith s'assoupit un moment avant de se réveiller en sursaut, comme à chaque fois qu'il s'endormait sans le vouloir. Il sortit de sa chambre et descendit. Visiblement, les membres de la guilde avaient fini. La plupart étaient allongés sur le sol et dormait ou décuvait. Keith remonta doucement afin de ne déranger personne, puis commença à inspecter la guilde. À vrai dire, il cherchait surtout un endroit tranquille où il pourrait travailler. D'après Marty, ce serait plutôt mal vu de faire ses expériences devant tout le monde, aussi devait-il trouver un endroit isolé. Après avoir flâné quelques minutes dans la guilde, il réussit à trouver une petite pièce tout au bout du couloir. Il l'entrouvrit, et découvrit juste une table, une chaise et un coffre. Plutôt content de sa trouvaille, la première chose qui lui vint à l'esprit était de savoir si la salle en question était libre. La seule personne qu'il connaissait et qui était susceptible de lui répondre était Marty, aussi, Keith se mit à sa recherche.

  8. Bonjour à tous ! J'ai moins eu le temps de jouer, mais voilà la suite ! J'espère que ça vous plaira !

     

     

    Je donnais les peaux à la forgeronne.

     

    — Merci bien, ça va beaucoup m'aider. Et elles sont de très bonne qualité... Voilà votre récompense !

     

    Je saisis la petite bourse de cuir que la forgeronne m'envoya, la saluais, traversais la rue et rentrais à la guilde. En me voyant arriver, Elberond me fit un accueil chaleureux. Après avoir partagé un modeste diner, il me montra du doigt un tableau d'affichage. Intriguée, je demandais :

     

    — Qu'est-ce que c'est ?

     

    — Cela ne se voit pas ? Un tableau--

     

    — Non, je voulais dire, qu'est-ce qu'il a de spécial ?

     

    — Et bien, tu n'as qu'à y jeter un oeil par toi-même.

     

    Je me levais et alla regarder l'un des papiers qui y était accroché. Celui-ci représentait vaguement une pièce avec une cheminée. Un prix était affiché en dessous. Toujours dans le brouillard, je levais un sourcil et regardais Elberond.

     

    — Ce sont des améliorations pour la guilde, précisa-t-il. Si tu travailles assez, que tu nous ramènes d'autres membres et que tu participes à la somme, nous pourrons installer diverses choses dans la guilde actuelle. Nous verrons plus tard pour le Hall. Quand il sera fini, par exemple.

     

    — C'est vrai ? Nous allons pouvoir meubler la guilde ? demandais-je, ravie, tout en observant la pièce vide tout autour de moi.

     

    — L'agrandir même. Rassure-toi, cette fois, j'ai les autorisations. Il ne manque plus que les sous !

     

    Je rougis un peu en repensant à ce que je lui avais dit, et je saisis l'un des papiers.

     

    — Bon. Je suppose que je vais devoir m'y mettre de suite !

     

     

     

    Un mois était passé. Je n'avais pas chômé. J'avais réussi à convaincre une autre personne de rejoindre la guilde, et nous avions payé toutes les améliorations. Elberond m'avait même donné une armure en cuir de la guilde. Elle m'allait comme un gant, et était très pratique pour chasser. Le Maitre de guilde avait vraiment pensé à tout. Le nouveau de la guilde décida de s'occuper d'une petite échoppe pour les membres. Aussi lui appris-je rapidement le métier. Elberond fut surpris de me voir aussi talentueuse dans l'art du marchandage, mais il s'en ravit plutôt qu'autre chose. Tous les trois dans notre petite guilde, nous nous amusions bien. Je me sentais comme dans un rêve. Mais tôt ou tard, la réalité nous rattrape. Mon passé ressurgit sans que je ne voie rien venir.

     

    Un matin, Elberond m'envoya livrer des peaux à Fortdhiver, plus précisément à l'Académie des Mages.

     

    — Tu as quelques pouvoirs magiques, n'est-ce pas ? Tu devrais être bien vue ! plaisanta-t-il.

     

    Je me mis en route dès que je pus, et j'arrivais à destination en une journée et demie de marche. En arrivant là-bas, la neige s'était soudainement mise à tomber. Un blizzard s'était rapidement formé. J'arrivais frigorifiée à Fortdhiver. C'était une toute petite ville, avec des bâtiments ensevelis sous la neige, le tout surplombé par l'Académie. Je me dirigeais vers une sorte de long chemin de pierre. Je faillis glisser maintes fois, et arrivais enfin à la grille. Je la secouais violemment pour me faire entendre. Je dus hurler plusieurs fois ce que je venais faire avant que quelqu'un n'arrive et ne m'ouvre. La personne me saisit le bras vigoureusement en s'écriant :

     

    — Layah ! C'est bien toi ? Merveilleux !

     

    Puis, elle me traina plus qu'elle ne m'accompagna jusqu'au Hall de l'Académie, où un gigantesque orbe lumineux flottait en l'air. À peine eut-elle refermé la porte que la pièce se réchauffa d'elle-même. Je me réchauffais moi-même, tandis que la personne qui m'avait ouvert disparut derrière une porte pour revenir avec un groupe de personnes excitées comme des puces. Un vieil homme se dirigea vers moi et écarta les bras.

     

    — Layah ! Enfin ! J'avais perdu espoir !

     

    Il m'enlaça violemment et me serra si fort que je crus que mes côtes allaient exploser. Je le repoussais aussitôt, et m'éloignais.

     

    — Hola, du calme vous tous ! Je peux savoir ce que c'est que cet accueil ? Je suis juste là pour livrer des peaux !

     

    — Des peaux ? s'étonna le vieil homme. Oh, les peaux, oui ! Mais, comment cela se fait-il que ce soit toi qui nous les amène ?

     

    — Vous demandez pourquoi un membre de la guilde des chasseurs vous amène des peaux ?

     

    Un silence de plomb s'installa. Mes employeurs se regardèrent un moment. Puis, le vieil homme me posa une main sur l'épaule.

     

    — Layah... Tu sais qui nous sommes, pas vrai ?

     

    — Absolument pas, répondis-je sèchement. Vous les voulez vos peaux, oui ou non ? Je dois rentrer à la guilde.

     

    — Layah... Tu es dans ta guilde. Tu es une membre haut placée de l'Académie des mages.

     

    Je restais bouche bée. Ces gens... Me connaissaient ? J'étais réellement une mage ? Je faillis tomber à la renverse, et un Argonien me rattrapa de justesse.

     

    — Je... Je ne sais pas...

     

    Le vieil homme donna une série d'instructions, puis m'amena jusqu'à ce qui semblait être ses quartiers. Là, on me donna une couverture pour me réchauffer ainsi qu'une tasse de lait chaud. Le vieillard s'assit en face de moi et fit :

     

    — Bien. Tu es visiblement victime d'une amnésie, pas vrai ?

     

    J'acquiesçais doucement de la tête.

     

    — Je vois... De quoi est-ce que tu te souviens exactement ?

     

    — De pas grand-chose... Juste de mon nom, Layah Senjo, et...

     

    Je tremblais. Non pas à cause du froid, mais parce que les seules images qui me revenaient en tête était...

     

    — Et que... Je fus violée, avant d'être abandonnée... P-Par des soldats...

     

    — Des soldats de l'Empire ?

     

    — O-Oui...

     

    Le vieillard se redressa. Il se leva même complètement, fit quelques pas, puis me regarda droit dans les yeux.

     

    — Je... Je suis désolé de te le dire, Layah, mais tu n'as aucunement été violée...

     

    Ca, c'était la meilleure. Furieuse, choquée et blessée, je me relevais brusquement, laissant tomber ma tasse sur le sol.

     

    — Comment ça, je n'ai pas été violée ? Qu'est-ce que vous en savez ?!? C'est... C'est déjà assez dur pour moi d'en parler, et vous... Vous...

     

    — Excuse-moi, Layah, excuse-moi, ce n'est pas vraiment ce que j'ai voulu dire... Le fait est que... Je t'ai vu partir avec les soldats de l'Empire. Tu les as même dirigés vers tes appartements... Ils étaient une bonne quinzaine, et tu... Enfin... Tu as fait certaines choses...

     

    Je n'en croyais pas mes oreilles. Doucement, je me rassis tout en tremblant de tous mes membres. Le vieil homme s'approcha de moi et me frotta les épaules me réchauffer. Je demandais fébrilement :

     

    — Et... Et ensuite ?

     

    — Ensuite ? Tu es partie à la guerre. C'était ce pour quoi l'Empire t'avait envoyé une garnison de soldats. Et depuis, plus de nouvelles.

     

    Je regardais le sol. Je ne comprenais plus rien. Même mes derniers souvenirs étaient des mensonges ? Seul mon nom était donc la véritable chose dont je me souvenais. Malgré le choc que j'avais, je demandais :

     

    — R-Racontez-moi tout, s'il vous plait... J'aimerais... J'aimerais savoir quel genre de femme j'étais... Et ce que j'allais faire...

     

    Elberond me regarda dans les yeux. Je lus une sincère sympathie dans son regard. Il inspira profondément et me raconta.

     

    Layah Senjo, la tristement célèbre mage de l'Académie. C'était ainsi que j'étais connue. D'une cruauté sans égale, j'étais spécialiste des sorts de destruction. J'avais déjà rasé un village entier, seule, sous l'ordre de l'Empire. Je n'étais pas réellement une honte pour l'Académie, mais les membres essayaient tout de même de modérer mes actes, en vain. Experte en torture, sadique et vicieuse sur le champ de bataille, j'avais tué nombres d'hommes et de femmes, parfois innocents. Et je ne maitrisais pas seulement la magie, mais aussi l'arc. Connue pour pouvoir toucher une cible à plus d'un kilomètre avec une précision qu'on qualifiait d'inhumaine. Mais je n'étais pas qu'une guerrière. J'étais aussi une femme. Une femme aux envies insatiables, qui changeait de partenaire tous les jours, et en avait plusieurs à la fois régulièrement. Avant que je disparaisse, des rumeurs couraient comme quoi l'Empereur allait me prendre comme maitresse. Car je ne donnais pas mon corps pour la gratuité de la chose, ou tout du moins, pas tout le temps. Selon l'homme de l'Académie, j'avais souvent usé de mes charmes pour arriver à mes fins, souvent politiques. J'avais des relations haut placées, ainsi qu'une place réservée dans une châtellerie si un jarl venait à mourir. J'étais extrêmement influente, et mes désirs, aussi futiles soient-ils, étaient très souvent comblés.

     

    En apprenant cela, je faillis m'évanouir plusieurs fois. Le vieil homme m'avait annoncé tout cela très doucement, faisant souvent de longues pauses pour me laisser digérer ce flot d'informations. Quand il eut fini, j'avais les larmes aux yeux. Je ne pouvais pas y croire. J'étais une meurtrière. Une psychopathe, doublée d'une catin. Moi qui croyais être une martyre, j'étais en réalité celle qui avait provoqué tout cela. Mais même cela n'expliquait pas tout. Ca ne me disait pas pourquoi j'étais si méfiante envers le chambellan de Blancherive. Pourquoi est-ce que ma mémoire avait été altérée à ce point. J'inspirais longuement avant de soupirer. Je me décontractais. Je n'y pouvais rien. Je ne pouvais plus changer le passé. Mais je pouvais devenir quelqu'un d'autre. La voix encore tremblante, je demandais :

     

    — Merci... Pourriez-vous... M'expliquer pourquoi l'on m'avait engagée ? Pourquoi devais-je... Partir à la guerre ?

     

    Le vieil homme réfléchit une seconde et dit :

     

    — Je ne sais pas vraiment. Tu n'étais pas très bavarde, Layah, et tu passais peu de temps à l'Académie. Mais... Je pense que tu avais découvert quelque chose. Quelque chose qui te terrifiait.

     

    — Comment savez-vous cela ?

     

    — Et bien, la veille de ton départ, tu es venue me voir... Tu t'es assise à côté de moi, en silence, et tu m'as dit... "Finalement, la vie est bien fragile. Moi qui en ai pris des centaines, je pensais que la mienne était imprenable... J'avais tort, Tolfdir. Il y a toujours quelque chose ou quelqu'un qui nous sera supérieur. Et je ne le comprends que maintenant." Puis, tu t'es levée... Tu avais d'abord l'air triste, mais tu as vite repris cet air arrogant que tu avais d'habitude, et tu as dit : "Si je dois mourir demain, autant que je profite de tous ces petits soldats en bas". Venant de toi, tout cela était étrange... Voilà pourquoi je pense que tu avais découvert quelque chose.

     

    Je restais muette. Tout cela était trop confus... Mais au moins, j'avais une piste. Je savais qui j'étais, même si je me dégoûtais moi-même. J'étais partagée entre deux sentiments. L'espoir et le choc. Je me levais doucement, et fit :

     

    — Merci, euh... Tolfdir. Je ne sais pas quel genre de relations j'avais avec vous, mais... Vous êtes un homme bon. Je vais rester ici un moment, si vous le voulez bien.

     

    — Ca ne nous dérangerait pas, bien au contraire, mais... Et ton autre guilde ?

     

    — J'enverrais un pigeon à mon maitre de guilde. Il comprendra. C'est un homme intelligent et sensé.

     

    Tolfdir acquiesça doucement, puis me montra mon ancienne chambre. Je logeais avec les autres élèves. Tout le monde dormait dans une petite pièce sans porte. À l'idée de savoir que n'importe qui ait pu me voir faire "des choses" me fit rougir de honte. Je m'allongeais doucement sur mon lit et m'endormait comme une masse.

     

  9. 811723cadreNana.png ~ 992558cadreGaram.png ~ 549241cadreKeith.png ~ 491480cadreNazariy2.png ~ 528602cadreKocoRosie2.png ~ 435887cadreSkas.png ~ 939677cadreDrei2.png ~ 1378028893-172834cadrewillem2.png ~ 1378028898-165460cadrejayden.png ~ 763297cadreLune.png ~ 880023cadreMae2.png ~ Arwen ~ Arnwald

     

    Keith commença à mesurer l'étendue des dégâts avant de se décider à aider les gens.

     

    — Sortons d'abord ceux qui sont dans l'eau.

     

    Alors qu'il entendait vaguement Saluky ronchonner derrière, il lança sa pierre alchimique de roche. L'eau trembla un moment avant qu'un grand plateau de roche se crée, sauvant tous les membres de la guilde en même temps. Il jeta juste un petit regard taquin à Saluky avant d'aller vers le chiot.

     

    — Et bien, et bien. Jolie prise que tu as là.

     

    Le chien remua de la queue, et aboya joyeusement. Keith prit la loutre à pleines mains, pour être bien sûr de ne pas la laisser s'échapper. Il chercha le propriétaire du chien des yeux, mais ne réussit pas à l'apercevoir. Il se mit donc à chercher le morpheur, et crut l'apercevoir de dos un peu plus loin. En tout cas, c'était la seule personne qu'il n'arrivait pas à reconnaitre. Il s'approcha et lança :

     

    — Nazariy ?

     

    La personne se retourna et Keith soupira de soulagement. Il lui tendit la loutre.

     

    — Tiens. C'est Koco et toi qui avez tout organisé. Mais je trouve pas la ch'tiote, alors c'est à toi que je la donne. J'aurais pu la donner au propriétaire du chien qui l'a attrapée, mais... Je crois bien l'avoir vu s'effondrer dans la rue quand je faisais le mariol sur les toits. C'est fou ce qu'on voit bien là-haut.

     

    Il sourit rien que de revoir la scène. Une guilde de bras cassés. Espérons que les anciens membres soient un peu plus doués. Il laissa donc la loutre à Nazariy et alla détruire ce qu'il avait construit par alchimie. Il posa une main sur l'un des plateaux de pierre, fit couler un peu de liquide alchimique et la structure reprit son état original. En réalité, faire couler du liquide de ses mains avait permis d'attirer celui contenu dans la pierre grâce à l'alchimie. La magie alchimique enlevée de la structure, elle avait tout naturellement reprit sa forme au fur et à mesure. Il se retourna et constata les "dégâts". Des gens mouillés, des bosses, des rires. Rien de mieux pour commencer une guilde. Il se mit lui aussi à rire légèrement avant de rejoindre ses nouveaux compagnons.

  10. Et bien, ça me fait plaisir de lire ça ! Well, pour le Cerf, je n'y peux rien ^^" Si ça peut te rassurer, l'auteur du mod n'a pas rajouté d'autres Animaux Légendaires pour l'instant, donc... :3 Y'aura pas d'autres moments comme ça. Ou pas avant un bail.

  11. Voilà la suite ! Pas de nouveau mod utilisé !

     

     

    La brume devenait épaisse. Se transformant lentement en brouillard, elle s'était levée au fur et à mesure que j'avais avancé. Je ne distinguais plus rien. Je butais constamment sur des pierres, évitant les arbres de peu. Dans ce labyrinthe naturel, pas un bruit ne s'élevait. Le silence était pesant. Jusqu'au moment où j'arrivais à destination.

     

    Cataclop.

     

    Cataclop.

     

    Ca courait. Vers moi.

     

    Cataclop.

     

    Ca se rapprochait de plus en plus vite.

     

    Cataclop.

     

    Ca passait au-dessus de moi. Je levais la tête, voyant tout au ralenti. Une ombre volait, juste au-dessus. Et elle atterrit sur le sol. Très vite, je bandais mon arc et tirais une flèche. Un bruit sourd se fit entendre, et ma flèche ricocha pour tomber sur le sol. L'ombre s'arrêta. Je sentais quelque chose fouler le sol, tandis que l'ombre faisait demi-tour. Au même moment, les premiers rayons du soleil montrèrent le bout de leur nez. La brume désépaissit sans pour autant disparaitre. Et devant moi apparut un cerf, majestueux, blanc des bois aux sabots. Ma flèche avait justement percuté l'un de ces bois, laissant une légère marque. Le cerf était un adulte, en pleine forme. Ses muscles étaient facilement discernables, même avec la brume. Mais malgré son état de cerf, ma proie n'était pas comme les autres. Non. Le cerf chargea.

     

     

    Je déposais la carcasse sur le sol. Elberond se mit à rire.

     

    — Tu l'as trainé jusqu'ici ? Ma foi, je dirais que c'est encore plus impressionnant que de le tuer !

     

    Je m'asseyais sur une chaise, exténuée. J'avais trainé le corps jusque Blancherive, et cela m'avait pris une bonne journée. Sans ce poids mort, j'aurais mis deux heures. Les charognards avaient voulu m'attaquer des dizaines de fois, et porter un cerf de cette taille était épuisant. Malgré ce qu'il avait dit, Elberond me demanda comment j'avais procédé.

     

    — Je n'eus pas à beaucoup le poursuivre. À vrai dire, j'ai même fui. Ce n'est pas un cerf qui se laisse faire. Quand j'ai commencé à l'attaquer, il s'est mis à me charger. J'ai même reçu un coup de sabot sur l'épaule.

     

    Je lui montrais mon épaule, rouge, avec une marque parfaitement visible.

     

    — Tout ce que j'ai eu à faire, c'était de me cacher pour lui décocher une flèche de temps en temps. Il s'est mis à perdre du sang en abondance et à ralentir. Je n'ai eu qu'à l'achever.

     

    — Tu en parles comme si c'était une proie facile.

     

    — Oh, ça non ! Il était encore plus dangereux que les loups ! Je n'avais qu'une trouille, c'était de me faire piétiner par ses sabots ou écraser par son poids ! Et j'ai dû bien le toucher une vingtaine de fois avant qu'il ne s'effondre ! Certes, la tactique à employer était moins complexe que pour d'autres proies, mais ne crois pas que ce fut facile ! J'y ai tout de même passé cinq heures !

     

    Elberond sourit. Le maitre de guilde en herbe était visiblement fier de sa disciple. Et pourtant, je n'avais qu'une envie, c'était fuir cette guilde. J'avais eu la trouille de ma vie. Mais malgré cela, je me sentais bien. J'avais accompli quelque chose. La première chose dont je sois fière depuis que j'avais perdu la mémoire. Je ne sais pas qui j'étais avant, mais maintenant, j'étais une chasseuse. Sans m'en rendre compte, j'avais souri.

     

    — Et pour continuer sur les bonnes nouvelles, je t'annonce que le Hall de Guilde, qui sera notre prochain QG, est en construction !

     

    Je tournais la tête vers lui, perplexe.

     

    — Dès qu'il sera fini, nous serons officiellement une guilde ! Grâce à notre travail, j'ai pu acquérir assez d'orins pour permettre cette construction !

     

    — C'est super, Elberond ! Quand pourrons-nous nous installer ?

     

    — Je ne sais pas encore, mais ça ne devrait pas prendre énormément de temps. J'ai fait en sorte que cela aille vite. J'y ai mis le prix, crois-moi ! Mais trêve de bavardages, ton enseignement n'est pas encore terminé ! Tu n'es pas encore une vraie chasseuse !

     

    J'étirais mes bras tout en glissant dans ma chaise.

     

    — Qu'est-ce que tu racontes ? J'ai tué le Grand Cerf Blanc, je ne vois pas vraiment pourquoi je ne serais pas une chasseuse. Avoue-le, tu as du mal à admettre que j'ai appris si vite !

     

    — Ne sois pas si présomptueuse. Tu as certes accompli quelque chose de grand, mais manier un arc est à la portée de quiconque s'entraine suffisamment. Non, il te reste encore à apprendre l'art du dépeçage.

     

    Je me relevais et regardais Elberond dans les yeux.

     

    — Continue ?

     

    Cela m'intéressait au plus haut point. Si je dépeçais correctement des bêtes, leur prix de vente n'en serait qu'amélioré. J'avais déjà dû céder des peaux à moitié prix car elles étaient abîmées. Maintenant, j'allais pouvoir me faire une jolie somme en les vendant. Car j'aimais certes chasser, mais j'étais toujours pauvre. Quand on y réfléchissait, je vivais toujours sur les chemins, à accomplir les quêtes de la guilde ou à vendre des objets pour une somme dérisoire. N'ayant plus aucune piste sur mon passé, il fallait bien que je fasse quelque chose. Et puis, me balader ainsi dans Bordeciel me ferait peut-être tomber par hasard sur quelque chose d'intéressant... Alors que je pensais à tout cela, Elberond avait continué sans que je l'écoute vraiment. Je réécoutais quand il dit :

     

    — Il faut donc que tu amènes la carcasse entière. Tu as déjà ramené le Grand Cerf Blanc, alors un chevreuil ne devrait pas être trop dur pour toi. Ne t'inquiète pas, je te donnerais un kit pour les prochaines fois. Mais en attendant, tu vas devoir trainer ta première proie à dépecer jusqu'ici.

     

    Je soupirais, déjà fatiguée. Je me levais, pris mon arc et repartis à la chasse. Même si mon allure n'en donnait pas l'impression, j'avais hâte. Très hâte. Tous mes projets commençaient enfin à s'imbriquer les uns dans les autres. Tuer le chevreuil fut facile. Ce n'était certainement pas mon premier, et ça n'allait pas être mon dernier. Le trainer fut, en revanche, plus difficile. Comme avec ma proie précédente, les charognards me poursuivirent presque jusqu'à la porte de Blancherive. Là, les gardes m'aidèrent à me débarrasser d'eux, et même à porter ma proie jusqu'au Chasseur Ivre. Elberond les remercia en leur offrant de quoi se payer une bouteille d'hydromel, puis me fit le suivre dans la guilde provisoire. Il me montra une table tâchée de sang séché.

     

    — Le plus dur est devant toi, me dit-il. Je vais t'apprendre à correctement dépecer ce chevreuil. Tu pourras utiliser la peau de diverses façons, mais sache qu'une peau proprement découpée crée du cuir d'excellente qualité. Souviens-t'en, ça te sera très utile.

     

    J'écoutais donc attentivement. Il me montra comment prendre mon couteau, où commencer l'entaille et comment découper correctement. Alors que je m'attendais à un travail lent et minutieux, Elberond tira d'un coup sec, ouvrant le ventre de la pauvre bête en deux. Il n'eut plus qu'à tirer la peau pour qu'elle se détache presque toute seule. Quand il eut fini, il me montra la peau. Un peu tâchée de sang, elle était pourtant magnifique. On reconnaissait le coup de main d'un pro.

     

    — Voilà. Il n'y a plus qu'à la laver correctement, mais ça, je m'en occuperais. Tu as vu la méthode, à toi de t'entrainer.

     

    Au même moment, on frappa à la porte. Elberond fronça les sourcils. Il était vrai que peu de monde passait nous voir, et si la personne voulait s'inscrire, elle serait rentrée directement. Bref, tout cela n'annonçait rien de bon.

     

    En ouvrant la porte, le chambellan de Blancherive apparut. Il était visiblement confus, et dit d'une voix peu assurée :

     

    — E-Elberond, j'ai une mauvaise nouvelle. Votre construction de guilde sur les terres de la châtellerie n'a pas d'autorisation. Je me vois dans l'obligation de vous forcer à arrêter cette construction.

     

    Elberond ne sourcilla pas. Il invita le chambellan à entrer et referma la porte derrière lui.

     

    — Est-ce ainsi ? Que me faudrait-il pour valider cette construction ?

     

    — C'est un peu particulier... Une guilde doit valider ses activités auprès du jarl, donc... Je vais devoir vous demander de régler quelques affaires pour nous.

     

    — J'entends bien, approuva Elberond. Je suis moi-même en train de former une disciple. Layah, viens là.

     

    Je m'approchais, restant distante du chambellan. Pour une raison que j'ignorais, cet homme ne m'inspirait pas confiance. Tout mon être le rejetait, mon corps m'obéissait à peine quand je le regardais. Elberond poursuivit.

     

    — Pourquoi ne pas lui confier ces quêtes ? Ainsi, vous pourriez voir nos talents, et nous obtiendrions notre autorisation.

     

    Le chambellan acquiesça de la tête, puis me regarda.

     

    — Tout d'abord, nous avons un énorme problème de Ragnards dans les catacombes. Veuillez y remédier, puis rejoignez-moi à Fort Dragon.

     

    Sans même attendre une réponse, il quitta la guilde précipitamment. Je me retournais vers Elberond.

     

    — Vous n'aviez pas d'autorisation ? Est-ce que tout ce que j'ai fait était illégal ?!?

     

    Il s'assit doucement, sans laisser apparaitre aucune autre émotion que de la tranquillité.

     

    — Layah, m'accuser ainsi est très grave. Toutes les guildes ont commencé ainsi. Nous n'avons pas braconné, pas vrai ? Nous sommes en toute légalité. Seulement, une fois que les actions de la guilde se concrétise, nous devons nous déclarer en tant que telle, et la châtellerie touchera un certain pourcentage et réglementera nos activités un peu plus durement. Cela ne veut bien évidemment pas dire que nous aurons moins de liberté. Ce sont juste des mesures préventives. Pour tout te dire, je voulais régler tout cela après la construction du Hall principal, mais bon... Le destin décide de nos vies. Tu n'as qu'à t'occuper de tout cela rapidement, et nous pourrons finir notre guilde plus vite.

     

    Je m'avançais vers lui, pas vraiment calmée.

     

    — Et vous ? Qu'est-ce que vous allez faire ? Rester ici pendant que je me coltine les tâches ingrates ?

     

    Il me regarda dans les yeux, un ton plus dur sur le visage. Je venais visiblement de l'énerver.

     

    — Je comprends comment tu te sens Layah, mais devenir injuste ne règlera rien. Crois-tu que cela m'amuse de rester ici, coincé dans cette pièce tandis que tu cours dans la nature, à exercer ce qui me passionne ? Un maitre de guilde a d'autres obligations malheureusement. Et ce qui me pousse à continuer est ce visage que tu affiches à chaque quête que tu achèves, chaque chose que tu apprends. Cette passion dévorante que tu as pour la chasse, et qui fait que tu continues et en veux toujours plus. C'est cela qui m'aide à continuer, à espérer que nous aurons d'autres membres. Alors sois gentille, occupe-toi de ce que je t'ai demandé, et laisse-moi régler mes affaires.

     

    J'étais honteuse. Je venais d'être horrible avec lui alors qu'il ne cherchait qu'à m'aider. Je courus dehors. Je ne pouvais plus rester dans la même pièce que lui tellement j'étais gênée. Je fis même le tour de Blancherive en courant pour me calmer et oublier cet évènement avant de me diriger vers les catacombes.

     

    J'ouvris la porte en bois, et aussitôt, des Ragnards s'en échappèrent. Une petite dizaine, gros comme mes pieds. Un problème de Ragnards, hein ? Je pénétrais doucement dans le bâtiment. Tout était très calme, et j'avais l'impression que quelqu'un me gronderait si je faisais un pas trop bruyamment. Néanmoins, j'étais ici en mission, aussi bandais-je mon arc. Devant moi, il y avait la porte qui menait aux cadavres. Sur les côtés, deux autres pièces, dont l'une à gauche qui avait une autre porte. Derrière celle-ci, j'entendais du bruit. Ou plutôt, un bazar monstre. Quelque chose cognait contre les murs et renversait des objets. Toujours silencieusement et lentement, je me dirigeais vers la porte et l'entrouvrais. Je faillis crier de peur. La pièce était en réalité une cuisine, et à l'intérieur, un Ragnard haut comme une table et gros comme un petit veau se baladait. Il était tellement énorme qu'il cognait contre la table, les étagères, les murs... Néanmoins, celui-ci dût me sentir car il se retourna vivement, véritable prouesse vu la taille de son corps et de la pièce, et se précipita sur moi. Je refermais la porte et reculais pour viser. La porte vola en éclat. Légèrement assomé, le Ragnard sortit en titubant. J'en profitais pour lui décocher une flèche dans le flanc. J'en pris une autre et recommençais à le viser. Il reprit ses esprits et sauta. Vivement, je lui tirais une flèche dans le ventre et esquivais de justesse. J'eus de la chance, car vu son corps, il m'aurait probablement écrasée. Je fis une roulade et me relevais. Le Ragnard me poursuivit dans les pièces. Il renversait les tables, les chaises, les vases... Tandis que je continuais de le cribler de flèches. Bientôt plus proche du porc-épic que du rat, il commença à ralentir. Ce fut ma chance. Je me mis debout sur un banc et encochais une nouvelle flèche, que je tirais. Elle fila droit vers la tête de l'immonde bestiole, qui s'écroula. Au même moment, un prêtre rentra dans la salle, et fit une tête horrifiée en voyant le désordre. Je lui tapais sur l'épaule et fis :

     

    — Envoyez la facture au chambellan.

     

    Je sortais des catacombes, des frissons sur tout le corps. Les Ragnards n'était déjà pas très beau quand ils étaient petits, mais avec une taille pareille, ils étaient sûrement encore plus dangereux que des loups. Je me dirigeais donc vers Fort Dragon pour connaitre la suite du programme. À peine fus-je rentrée que le chambellan se précipita vers moi. Derrière lui, j'aperçus le jarl qui discutait avec des personnes en armure.

     

    — Ne parlez pas trop fort ! me fit le chambellan. Le jarl est en pleine discussion. Vous vous êtes-vous occupée des Ragnards ?

     

    — D'un seul en particulier, répondis-je en chuchotant. Mais un énorme. Quelle sera ma prochaine mission ?

     

    — Les quêtes d'approbation de guilde ne sont pas bien dures, aussi la prochaine sera la dernière. Amenez-moi 10 venaisons de cerf de la meilleure qualité. Je veux voir ce que votre guilde propose de mieux.

     

    — C'est tout ? Commencez à écrire l'autorisation dans ce cas.

     

    Je me remis en route. Seulement 10 venaisons ? Un vrai jeu d'enfant. Je passais juste par la guilde, sans adresser un mot à Elberond qui parut ne même pas me voir, pour prendre un plus grand sac, puis je me mis de nouveau en chasse. Cela me prit tout de même deux jours. La première journée ayant été bien entamée par les premières quêtes, je dus faire une pause dans une grotte quand la nuit tomba, afin de dormir. Je taillais des pieux en bois pour m'en fait une barricade, et laissait le feu allumé. La plupart des prédateurs nocturnes l'avait en horreur, et les venaisons devaient être protégées. Le lendemain, il ne me resta qu'à trouver le reste de ce qu'il me manquait. Evidemment, j'utilisais la méthode d'Elberond. Les peaux que je ramassais ainsi étaient magnifiques. Non pas que j'avais le niveau du chasseur, mais elles étaient tout de même bien plus jolies qu'avant. En faisant cela, j'avais aussi pu mieux choisir mes morceaux afin de ne prendre que le meilleur.

     

    Quand je ramenais les venaisons au chambellan, les posant bruyamment sur la grande table dans le hall, il fit une moue surprise et s'empressa de venir me voir.

     

    — D-Déjà ? Ce fut rapide ! Sont-ce les meilleurs morceaux ?

     

    — Je suis chasseuse, pas charcutière. S'ils ne vous plaisent pas, vous n'aurez qu'à me redemander. Néanmoins, je vous assure que ce ne sont pas de mauvais morceaux pour autant.

     

    Le chambellan ne parut pas très satisfait et ordonna au cuisinier dans préparer une sur le champ. Celui-ci s'exécuta et quelques minutes plus tard, la viande fumante fut enlevée de la broche. On la posa sur la table, et chacun des membres de la cour la goûta. Tous parurent agréablement surpris. Le chambellan soupira et fit :

     

    — Bien, vous avez mérité votre autorisation. Mais la prochaine fois, soyez un peu plus courtois.

     

    Je fis une courbette ridicule et prit le papier pour le ramener rapidement à Elberond. Toute joyeuse, j'avais même oublié la honte que j'avais eu la veille. Il me félicita en riant.

     

    — C'est très bien ! Je savais que je faisais le bon choix ! À présent, nous sommes dans une sorte de pause. Tu connais ce qu'il faut connaitre pour le moment, et nous n'avons pas de quête particulière. Aussi, je te propose d'effectuer des petits boulots.

     

    Il me tendit un parchemin sur lequel était inscrit une requête de la part de la forgeronne.

     

    — On nous demande 4 peaux de renard. Du pipi de chat pour toi.

     

    Je souris. Ma honte était partie d'elle-même.

     

    — Tu m'étonnes !

     

  12. 811723cadreNana.png ~ 992558cadreGaram.png ~ 549241cadreKeith.png ~ 491480cadreNazariy2.png ~ 528602cadreKocoRosie2.png ~ 435887cadreSkas.png ~ 939677cadreDrei2.png ~ 1378028893-172834cadrewillem2.png ~ 1378028898-165460cadrejayden.png ~ 763297cadreLune.png ~ 880023cadreMae2.png ~ Arwen ~ Arnwald

     

    Keith fut plutôt content que la diversion créé par sa pierre eut un tel effet. Il commença à se pavaner avant de se rappeler que c'était avant tout un travail de groupe. Il se ratatina, honteux de l'avoir oublié, et laissa la petite Koco parler. Pendant qu'elle racontait leur plan, d'autres membres approchaient. Autour, les gens hors de la guilde les regardaient comme une bande d'énergumènes. Ce qui n'était pas tout à fait faux. Puis, une fille en poussa une autre au milieu des gens. Celle-ci, visiblement gênée, ne fit rien pendant quelques secondes. Puis, tout en chantant, elle se mit à jurer, puis à parler... Tout en attirant des hordes d'animaux qui fonçaient vers elle.

     

    Keith sursauta de surprise, mais s'habitua vite à la situation. Il grimpa à une maison et réussit à atterrir tant bien que mal sur le toit d'une maison. De là, il pouvait apercevoir distinctement chaque animal. Toutes ces bêtes formaient une masse de poils bruns et gris, et les oiseaux se regroupaient en nuages multicolores. Malgré toute l'agitation, Keith ne cherchait qu'une chose. Une couleur. Dans cette masse sombre, elle serait facile à repérer. Même si des animaux de plus en plus gros approchaient, il ne la trouvait pas. Autour de la jeune femme, qui ne semblait pas si humaine que ça, les autres membres de la guilde se faisaient bousculer par les bêtes. Tous cherchaient la même chose, mais ils avaient aussi tous le même mal à la trouver. Mais soudain, Keith l'aperçut. Une petite tâche blanche. Pas si petite, mais pas bien grande non plus. Sautillant entre les autres bestioles, prenant des chemins différents des autres, elle arriva à la hauteur de la chanteuse. Keith pointa du doigt et hurla :

     

    — Ici ! Elle est là ! Près de la chanteuse !

     

    Visiblement, c'eut l'effet escompté. Quasi tous les membres de la guilde regardèrent la jeune femme, auprès de laquelle sautillait la loutre, heureuse de l'écouter. Keith sortit ses pierres alchimiques et jura. Décidément, il ne pouvait rien faire à part ça. Néanmoins, il se convainc qu'il avait déjà beaucoup fait, et laissa les autres s'occuper de la loutre.

  13. *lance des disques sur l'écran* METAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAL

     

    Moi-même débutant dans ce genre, mais pas trop non plus, j'ADORE le Metal, et je reconnais certains groupes cités (Alestorm <3). Ceci dit, je n'ai pas un genre préféré, j'prends de tout du moment que c'est bon. Mais Iron Maiden, Alestorm et Audioslave restent mes groupes préférés, pour le moment.

     

    Dans tous les cas, bon pavé. Très bon pavé. Ca me fait moi-même découvrir certaines choses, et j'espère que ça incitera certains à se mettre au Metal ! \m/

  14. Voilà pour la suite ! J'ai utilisé plusieurs mods pour celui-ci, je mets le lien s'ils vous intéressent !

     

    Hunting in Skyrim : http://steamcommunity.com/sharedfiles/filedetails/?id=151927819

    Merchant's Apprentice : http://steamcommunity.com/sharedfiles/filedetails/?id=115021585

     

    Voilà, ce sont les deux principaux qui interviennent dans cette partie !

     

     

    Sur la route pour Solitude, capitale de Bordeciel, je tentais de rafistoler ma tenue. Les bandits l'avaient un peu abimée, et je n'étais déjà pas très bien vêtue... Néanmoins, je ne pouvais pas m'autoriser de dépenses inutiles. Il me fallait tout d'abord 1000 orins. Arrivée à la capitale, je ramassais rapidement ma prime et repartit sur la route. J'étais honteuse de porter de tels vêtements dans une capitale comme celle-ci... Les gens étaient tous très bien habillés et me regardaient d'un air si supérieur... Sentir leurs regards se poser sur moi était à peine mieux que de se faire tripoter par un bandit. Mais je réussis à faire abstraction de cela le temps de récupérer mes 100 orins en récompense. Après cela, je fis quelques autres petits boulots, très variés. Aider des gens à ramasser leurs récoltes, tuer encore des bandits, retrouver un chien... Je réussis à amasser un petit pactole de 900 orins. Mais c'était toujours trop peu... C'est en arrivant du côté de Rivebois que la solution s'imposa à moi.

     

    Alors que je pénétrais dans la petite bourgade, un homme habillé étrangement apparut devant moi.

     

    — Bien le bonjour, mademoiselle ! Je me permets de vous importuner quelques instants car j'ai vu que vous étiez dans un piteux état !

     

    — Merci du compliment... bougonnais-je.

     

    — Ah, ne vous méprenez pas ! s'excusa l'homme. Je ne voulais pas vous offenser ! Non, c'est juste que vous me semblez bien pauvre, et je viens vous proposer quelque chose !

     

    Je fronçais les sourcils. Cela sentait l'arnaque à plein nez.

     

    — Quel genre de proposition ?

     

    — C'est très simple ! Je fais parti d'une association de marchands, et nous nous sommes rendus compte que cet honorable travail était de moins en moins bien représenté. En effet, de nos jours, les gens préfèrent partir à l'aventure, chasser des monstres, risquer leur vie inutilement... C'est pourquoi je vous propose ceci ! Nous vous formons gratuitement au métier de marchand !

     

    — Qu'est-ce que vous y gagner dans l'histoire ? demandais-je, suspicieuse.

     

    — Uniquement le fait de développer l'économie locale. C'est tout ce qui nous importe.

     

    — Et bien... Cela me semble un peu suspect...

     

    — Je vous assure que cette proposition est authentique ! Nous ne voulons absolument pas vous piéger, juste vous aider pour que vous puissiez nous aider sans même vous en rendre compte !

     

    J'hésitais une seconde. Il était vrai que j'avais besoin d'argent, mais cela paraissait presque trop beau... Néanmoins, j'acceptais la proposition.

     

    — À la bonne heure ! s'exclama l'homme. Venez avec moi, je vais vous apprendre les bases. Après, vous devrez vous débrouiller toute seule.

     

    Mon "maitre" m'amena jusqu'à une sorte de petite cabane où étaient disposés plusieurs établis. Une forge, une table d'enchantement ainsi qu'une d'alchimie... Tout était présent pour qu'une personne puisse aisément créer ce qu'elle voulait. Là, l'étrange homme m'apprit les bases d'alchimie, d'enchantement et de forge afin que je puisse me débrouiller seule par la suite. Ceci dura environ trois jours, un jour pour chaque discipline. Je n'étais pas une experte en la matière au bout de ces trois jours, mais j'avais déjà des bases. Le quatrième jour, il m'apprit à marchander. Néanmoins, je n'eus pas de magasin attitré, ni même d'endroit ou rien de ce genre. Non, je devenais une marchande ambulante, ce qui me convenait parfaitement. En voyageant, peut-être trouverais-je des indices sur qui j'étais autrefois... Nous nous dîmes donc au revoir le cinquième jour, au petit matin.

     

    Durant toute une semaine, je vendis mes objets à diverses personnes dans les alentours de Blancherive. Je ne m'éloignais jamais trop, de peur de ne plus trouver un endroit où dormir ou manger. Bien sûr, je ne dormais pas tous les soirs dans des auberges. Celles-ci me coûtaient de l'argent et, même si c'était en petite quantité, je ne pouvais pas me le permettre. Au cours de cette semaine, j'appris des choses importantes sur le métier de marchand. Je ne pouvais de toute façon pas devenir une experte en forge, alchimie ou enchantement. Si je devais me spécialiser dans l'un d'eux, les créations que je devrais fabriquer seraient telles que je devrais m'y consacrer au maximum, et je n'aurais plus de temps pour vendre. Secondement, il m'était extrêmement difficile de trouver des matières premières ou des éléments pour construire mes objets à vendre. Evidemment, j'achetais parfois quelques objets à des personnes, afin de les aider et de les revendre par la suite, mais cela ne constituait pas la partie la plus importante de mes ressources. Non, je devais vendre les objets que je fabriquais moi-même, et pour cela, je devais trouver des matériaux. Les acheter eut été trop coûteux. Ainsi, au bout de cette première semaine en tant que marchande, je me mis à réfléchir à la ressource la plus abondante et donc la plus facilement récupérable. Les minerais étaient bien de trop lourds et difficilement extradables. Les enchantements nécessitaient des pierres spéciales que je ne savais pas créer, et j'en faisais donc rarement. Les ingrédients pour les potions étaient trouvables un peu partout dans Bordeciel. Les ingrédients les plus rares ne m'intéressant pas, je n'avais pas à pousser très loin pour trouver ce qu'il me fallait. Mais il y avait une autre source de matériaux, et pas que, qui pouvait m'intéresser. Très abondante, en constant renouvellement. Les animaux. Je pouvais chasser ! Récupérer leurs peaux, les manger pour ne plus acheter de nourriture, et les griffes de certains animaux étaient des ingrédients pour l'alchimie. C'était la plus belle opportunité que j'avais ! Le seul problème... Etait que je devais me mettre à l'arc. Je ne savais pas vraiment si j'étais douée ou non. Mais utiliser ma magie était hors de question. Les flammes brûleraient les peaux des bêtes et carboniserait leur chair. Je ne pouvais donc pas me permettre de l'utiliser. Un couteau ou une épée aurait été inutile, car je devrais être proche de ma proie, mais celles-ci se sauveront sûrement. Oui, définitivement, l'arc me semblait une bonne idée. Fort heureusement, j'avais gardé quelques équipements appartenant à des bandits, dont des arcs et des flèches. J'en mis donc un de côté pour moi, et la même chose avec les flèches.

     

    Je parcourus un bout de chemin sans vendre ni récupérer d'ingrédients pour finalement arriver dans un endroit désert, près des montagnes. C'était bien entendu intentionnel. Je devais d'abord connaitre mes aptitudes à la chasse. Je posais une pomme sur un rocher, m'éloignais de celui-ci et bandais mon arc. Ma posture semblait bonne. Mon dos était bien droit, ce qui ne pouvait pas être mauvais, j'avais tendu assez bien la corde alors que cela semblait plutôt difficile... Ma main s'était posée toute seule sur l'arc pour tenir la flèche. Je supposais donc que j'en avais déjà fait. Et pas qu'un peu, car mon corps s'en souvenait. Je visais la pomme. Ne savant pas trop comment m'y prendre, je fermais un oeil pour viser plus précisément avec l'autre. Puis, je lâchais la corde. La flèche fila droit vers la cible... Mais la manqua. Le tir était visiblement bon, mais la visée l'était beaucoup moins. Je déduisis que cela suffirait pour chasser. Après tout, un cerf ou un loup était bien plus gros qu'une pomme, et je ne m'attendais pas à les abattre d'une flèche. Je mis donc un carquois sur mon dos, l'arc au même endroit, et partit chasser un peu.

     

    Mes premières proies furent des loups. Agressifs, ils s'approchaient doucement pour pouvoir goûter ma chair, et était donc assez facile à toucher. Même si je les ratais la plupart du temps et que je ne faisais que les blesser pour le reste, j'arrivais à en tuer une demie-dizaine à la fin de la journée. Mais cela ne me suffisait pas. Je ne pouvais pas SEULEMENT tuer des loups. Il me fallait autre chose... Comme un élan. Les provisions que fourniraient un élan seraient gigantesques pour moi. De la viande à foison, de grandes peaux qui pourraient servir à pas mal d'objets... Réellement, si je pouvais tuer des élans, cela serait un grand avantage pour moi. Je me mis donc en chasse, et trouvait un troupeau en à peu près une heure. Je me cachais dans les fourrés. Il ne fallait pas qu'ils me voient, ne me sentent ou même ne m'entendent. Je devais être la plus discrète possible. La tactique à adopter était clairement différente d'avec les loups. Heureusement, il n'y avait pas de vent, et mon odeur ne pouvait donc pas être portée vers eux. Je bandais mon arc et me relevais doucement. Penchée pour ne pas être totalement debout, je visais l'un d'eux. Le tuer d'un seul coup me serait impossible, bien évidemment. Mais si je pouvais toucher au moins l'une de ses pattes pour le ralentir dans sa fuite... Je visais légèrement au-dessus de la patte, au niveau du torse. Je lâchais la flèche. Elle fila droit vers la patte et se planta dedans. Touché. Les animaux se dispersèrent, tandis que ma cible boitait pour s'échapper. Malgré son handicap, l'élan était toujours plus rapide que moi. Je dus courir pendant de longues minutes avant qu'il ne s'épuise. Il se coucha sur le sol, perdant du sang chaque seconde. Je n'eus qu'à m'approcher pour l'achever avec mon couteau à dépecer. Mon coeur se serra. Tuer une proie ainsi était autre chose que d'en tuer une qui était agressive. Je l'achevais tout de même et récupérait une partie de sa peau ainsi que de la viande. Le reste servirait au charognard. Alors que je me relevais, un homme sortit des fourrés. Dernièrement, beaucoup de personnes apparaissaient de nulle part. L'homme tendit les bras en avançant doucement.

     

    — Et bien ! Quelle chasse ! Cela a duré un peu trop de temps, mais je dois avouer que vous savez persévérer !

     

    J'enflammais mes mains et tendit le doigt vers lui.

     

    — Si vous venez récupérer ce que j'ai prit, n'essayez même pas de faire un pas de plus.

     

    — Allons, allons, fit l'homme en souriant, si j'avais réellement voulu de la peau ou de la viande, j'aurais juste récupérer le surplus que vous avez laissé. Non, ce qui m'intéresse, c'est vous.

     

    Je me mis en garde, encore plus méfiante.

     

    — Excusez-moi, ma phrase était un peu ambiguë. Laissez-moi m'expliquer. Je suis un chasseur, tout comme vous, et j'aimerais créer une Guilde. Le fait est que je cherche donc des personnes semblables qui me suivraient volontiers. Bien évidemment, je suis professionnel et j'ai les moyens. Si vous me rejoignez, vous n'aurez qu'à contribuer sur ce que vous récupérez, et nous vous donnerons de l'équipement ainsi que des missions.

     

    — Tout cela me semble bien confus.

     

    — Et bien, je dois avouer que je débute autant dans la construction d'une guilde que j'excelle dans mon métier. Mais si jamais vous acceptiez de me rejoindre, passez me voir au Chasseur Ivre à Blancherive. Néanmoins, il y a une chose qui me dérange... Êtes-vous mage ?

     

    Je le dévisageais un moment, puis éteignais mes flammes.

     

    — Je n'en sais trop rien. Le fait est que... J'ai perdu la mémoire.

     

    J'avais toujours du mal à évoquer cela. Paradoxalement, mon amnésie me ramenait des souvenirs que j'aurais voulu oublier avec le reste.

     

    — Oh, je vois, répondit l'homme. Une situation bien difficile. Ceci dit, vous m'avez l'air relativement à l'aise à l'arc. Non pas que vous soyez une experte, mais vous avez de bonnes bases. Passez au Chasseur Ivre.

     

    — J'y réfléchirais, répondis-je seulement.

     

    L'homme me salua de la main et s'en alla. Cette proposition était assez alléchante à vrai dire. Cela m'aiderait beaucoup dans ma situation de marchand. Tout se combinait à merveille, aussi fis-je un tour le lendemain matin. Là, l'homme m'accueillit chaleureusement et me donna ma première quête. Je devais inspecter un endroit censé abriter un loup particulièrement dangereux. Mais avant cela, je devais passer autre part. Je remontais vers Pondragon. Le voyage dura moins d'une journée, et fort heureusement, je pus vendre certaines choses sur le chemin. Enfin. J'avais mes mille orins. J'allais pouvoir en savoir plus sur mon passé. Tout du moins, c'était ce qui était prévu. Mais tout alla de travers.

     

    Je n'eus même pas besoin d'entrer dans Pondragon pour savoir que ma dette était épongée. Cloué aux arches du pont, Sam gisait là, ensanglanté, crucifié. La scène était horrible. Il avait été visiblement défiguré avant d'être mis là. Beaucoup de ses os avaient été cassés. Et mon passé était mort avec lui. J'étais anéantie. Je fis demi-tour, dépitée. Je rejoignis l'endroit indiqué par le maitre de guilde très lentement. Je dus même faire un arrêt dans une auberge d'un petit village. Mon esprit était vide. Autant que mes souvenirs. Tout mon passé venait de voler en éclat. Jamais plus je ne retrouverais de traces de qui j'étais. Je retrouvais un petit peu de moral en arrivant à l'endroit indiqué, derrière Rivebois. Très vite, je trouvais un cadavre de chèvre, déchiqueté en petits morceaux, les os broyés. En effet, ce loup devait vraiment être dangereux... Des traces de sang montrait que le loup était remonté vers les montagnes. Malheureusement, le sang était séché et devais dater d'un moment. Je suivis tout de même la trace, mais la perdis rapidement. Non, le loup avait dû changer d'endroit... Néanmoins, l'endroit me rappelait vaguement quelque chose. Il me semblait... Familier. Intriguée, je continuais ma route, les yeux vers le ciel pour regarder la cime des arbres et le haut des montagnes. Je découvrais un nouvel endroit que je semblais pourtant connaitre par coeur. Je rejoignis une route pavée et la suivis, arrivant devant une grande porte en bois. Je me pétrifiais. Je savais qu'elle était cette porte, et surtout où elle était. Je m'approchais doucement. Soudain, j'entendis un grand bruit sourd et une énorme bête s'envola. Recouverte d'écailles, toute noire, elle s'envola au loin en rugissant. Un dragon ? J'ouvris la porte précipitamment. Un seul nom me vint à l'esprit. Helgen. Et un seul mot le suivit. Désolation. Toute la ville avait été rasée. Il ne restait que des cendres. Des bâtiments détruits. Même si le dragon venait de s'envoler, le massacre s'était produit il y avait un moment. Les pierres étaient froides. Plus rien ne brûlait. Des corps carbonisés gisaient sur le sol tandis que j'explorais, terrifiée, les ruines de la ville. Cet endroit m'était définitivement familier. Là, il y avait une maison. Ici, c'était une auberge. Et là, une tour. Si je ne me souvenais pas exactement de tout, j'avais encore des impressions, des sentiments qui revenaient. Mais impossible de dire si j'étais originaire d'ici. De dire si j'avais vécu ici. Si j'avais une famille. Rien. Juste quelques impressions qui me faisait dire quels endroits j'appréciais ou non. Impossible de me rappeler autre chose. Et pourtant, c'était déjà beaucoup trop. Je me sentais mélancolique. Triste. Des larmes coulèrent silencieusement sur mes joues. Pourtant, je n'en ressentais pas l'envie. Elles coulaient toutes seules. Mon corps pleurait, mais mon esprit ne comprenait pas pourquoi. Je les essuyais et repris ma route. Je devais faire mon rapport au maitre de guilde.

     

    Celui-ci m'en redonna une, qui consistait à tuer des crabes géants qui perturbait la faune locale. Ce fut vite réglé, et il me donna une dernière quête.

     

    — Afin de compléter ton inscription à la guilde, me dit-il, j'aimerais que tu me ramènes 10 peaux de loups, et 10 peaux d'élans.

     

    Je me mis en route. Si l'objectif était simple, le réaliser l'était moins. Cela représentait tout de même une vingtaine de peaux. Les loups étaient certes faciles à tuer, mais les élans fuyaient et couraient réellement vite. La tâche serait ardue.

     

    Comme prévu, j'acquis rapidement les 10 peaux de loups. Je préparais un stock de flèches et prépara ma stratégie. Si je ne faisais que blesser et poursuivre mes proies, cela allait prendre un sacré bout de temps. Il me fallait autre chose. La solution me vint assez rapidement. Il restait à la mettre en place. Je trouvais un élan éloigné du groupe et me mit à courir vers lui en hurlant. Comme prévu, il prit peur et s'enfuit. Je le poursuivis un moment en hurlant. Mais je ne faisais pas que courir derrière lui. Je le dirigeais vers un endroit qui m'arrangeait. En effet, je l'emmenais dans un cul de sac formé par la roche. Et il tomba dans le piège. Je n'eus plus qu'à bander mon arc et l'achever. Presque trop simple.

     

    Je recommençais avec le reste de mes proies. Certains furent tout de même très difficile à appâter, mais la tâche ne me prit pas plus de trois jours. Pour une vingtaine de peaux, c'était extrêmement rapide. Je les rapportais au maitre de guilde, qui sourit en me voyant arriver.

     

    — Et bien ! Ce fut rapide ! Comment as-tu fait ?

     

    Je lui expliquais ma méthode et il se mit à rire.

     

    — Il va vraiment falloir t'améliorer à l'arc ! Néanmoins, c'était malin, bien joué ! À présent, te voilà officiellement membre de la guilde des chasseurs ! Et la première, avec ça !

     

    Je rougis. Sans savoir trop pourquoi, cela me rendait heureuse. Puis, le maitre de guilde me tendit un papier.

     

    — Tiens. Ta première vraie mission. Si tu y arrives, ça sera un joli tour de force. Prends ton temps. Tu n'as pas de limite.

     

    Je regardais le papier, intrigué. Ma première mission en tant que membre était... De tuer le légendaire Grand Cerf Blanc.

     

     

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