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duet

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Messages posté(e)s par duet

  1. Je ban Smoker parce que, si on fait pas gaffe, bientôt il y aura des chiottes à son nom ici (d'ailleurs je le suspecte d'essayer d'atteindre le rang d'otaku suprême rien qu'en bannant des gens dans cette section)

  2. Alors, dans mon équipe de la mort qui tue, catégorie anime, j'appelle :

     

    Archer : Evangelyne, de Wakfu (allez, un peu de mixité quoi :P )

     

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    Assassin : Ryougi Shiki, de Kara No Kyoukai

    Eyepower.jpg

    Berserker : Jinbei, de Joujuu Senjin Mushibugyou

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    Caster : Mao, de Darker Than Black (saison1)

    mao-dark.jpg

    Lancer : Yuki Kurosu, de Vampire Knight

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    Rider : Rin Ogata, de Ride Back

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    Saber : Kurogane, de Tsubasa Reservoir Chronicle

    KuroganeTomoyo.jpg

     

    Valàààà, je sens qu'on va bien s'éclater à chercher le Graal avec cette clique :d

  3. "le rap c'est mieux, le rap c'est mieux, le rap c'est mieux, OUESH!

    le rap c'est mieux, le rap c'est mieux, le rap c'est mieux, OUESH!....." (pardon)

    Bienvenue à toi!! Au plaisir de te recroiser un de ces 4 sur le fofo :)

  4. Je ban Somker car, à nouveau, il est en travers de ma route vers la gloire, et franchement, même si la répétition, en soi, peut être à sa manière une certaine image de la séduction par l'habitude, elle n'en demeure pas moins une forme de sevrage dans son état le plus primaire, et ce malgré toute considération sur les prétendus bienfaits d'un mode d'appréhension de l'environnement basé exclusivement sur toutes les manifestations chroniques de ce qu'on pourrait globalement regrouper sous l'étiquette d'échange social.

    Au final, tout ceci est bien symptomatique du contexte qui a, en amont, conditionné notre rapport à la société, et a marqué de ses indélébiles stigmates la crise des institutions sociales et étatiques, laissant la france dans l'état où elle se trouve aujourd'hui.

  5. Merci à vous !

     

     

    Je suis aussi là pour parfaire mon éducation donc voilà ce que je te propose, donne le nom de ton manga préféré et je ferai en sorte de le lire.

    Tu auras même droit à une critique impartiale d'un parfait ignorant en la matière ^^

     

    Cela vaut bien entendu pour tout autre membre désireux de faire partager ses coups de coeur.

    Hum hum... beaucoup de titres qui me viennent à l'esprit. Mais je vais plutôt m'arrêter sur un hit avec D.Gray-Man, qui commence assez bien, avec son univers propre qui va se développer par la suite (si tu poursuis, et j'espère que tu poursuivras) de manière très intéressante et faire fleurir une belle intrigue :P .

     

     

     

  6. Salut Yuki! Bienvenue à toi, j'espère que tu vas te plaire ici et trouver ton bonheur (ça a l'air bien parti). Bon, moi je suis pas de Menton mais des terribles contrées de Paris pleines de malpolis et de grincheux (enfin c'est ce que tout le monde me répète, je vais finir par le croire) ; mais j'ai souvent été passer mes vacances à Beaulieu quand j'étais petite (ouais je raconte ma vie, il est tard) bref, ta pres m'y a fait penser. *nostalgie soudaine....* À bientôt sur le forum alors!

  7. Je vais vous parler (longuement) ici de mon coup de coeur de cette fin d'année : The End, Vocaloid Opera, qui s'est produit au Théâtre du Châtelet en ce mois de novembre. Ça va être un peu hors-format, parce que j'aimerais vous faire part de mes impressions autant sur la musique que sur le show en lui-même.

     

    l'opéra :

    smyw.jpg

    titre original: The End, Vocaloid Opera

     

    musique, conception, claviers : Keiichiro Shibuya

     

    musique : Hatsune Miku

     

    livret : Toshiki Okada

     

    scénographie : Shohei Shigematsu

     

    Costumes : Louis Vitton

     

    Video : YXBX

     

     

     

    site officiel : http://theend-official.com/?l=en

     

    site du Théâtre du Châtelet : http://chatelet-thea...2014/the-end-fr

     

     

     

    le disque :

     

    mjc9.jpg

     

    titre original : ATAK 020 The End

     

    artiste : Keiichiro Shibuya + Hatsune Miku

     

    production et composition : Keiichiro Shibuya

     

    12 pistes, environ 76 min

     

     

     

    L'intitulé Vocaloid Opera pourrait sembler ronflant à première vue, un Opéra, avec du Vocaloid? Gné?

     

    Et bien NON, ça n'est pas là de la publicité mensongère, ni un genre d'autoproclamation alambiquée, il s'agit bien là d'un o-pé-ra. Voilà donc comment ça c'est passé… Pleine de curiosité, je gagne ma place, dans la belle salle du théâtre du Châtelet, jauge d'un coup d'oeil la foule autour de moi. Pas mal de Nippons, pas mal de Frenchies, pas mal de quincagénaires (eh oui), et, sans surprise, pas mal de jeunes. Au bout de quelques longues minutes, les lumières tombent enfin, le show commence.

     

     

     

    Parlons musique pour le moment :

     

    L'ouverture. Magistrale.

     

    C'est plongé dans le noir qu'on est cueilli par la magnifique Overture, longue mélopée dynamique de cordes et synthés. Le coeur qui bat la chamade, les poils hérissés par la calme ligne de basse, enfin émerge la voix de Miku sur une vocalise, puis s'entame la chanson. À base de boucles répétées, superposées, reliées ensemble par les cordes en arrière-plan.

     

    La musique est clairement electro expérimentale (sincèrement, soit on aime soit on n'aime pas, moi c'est ma came alors ce fut un régal). Shibuya n'a pas peur de tailler dans le son, mais il lui laisse aussi la lenteur pour apprécier chaque note, et les silences pour faire s'épanouir chaque effet. L'auditoire se laisse "teaser" par les fragments de mélodies entrecoupées de lumières. Les parties dialogues sont vraiment expérimentales sur le plan musical, mais finalement très proches de ce qu'on peut trouver dans des opéras "classiques", au niveau du rythme des paroles, des variations de phrasé, et des répétitions de répliques. Dans les nombreux arias, au contraire, on retrouve de belles mélodies entraînantes comme seuls les japonais savent les faire. Bref, tout y est pour être qualifié de légitime Opéra : chaque bribe de dialogue est chantée, chaque minute est une mise scène, chaque mise en scène répond au chant.

     

    Beaucoup des phrases des dialogues sont à la fois chantées en japonais par les personnages (Miku, son compagnon, l'invité mystère) et répétées en anglais par une synthèse vocale anonyme. Cela accentue la notion de dédoublement présente dans l'histoire, mais nous rappelle aussi la "condition" de Hatsune Miku : c'est une voix virtuelle, que l'on peut faire chanter en japonais, anglais, araméen, ou javanais monosyllabique si ça nous botte. Elle n'a pas de langue propre, ni de nationalité, a-t-elle au final la moindre identité?

     

    Pour être sincère, l'écoute seule du disque sans avoir vu le show ne doit pas rendre pareil. Le travail qui a été fait sur l'image et la mise en scène est pour moi indissociable du son (sans parler de la traduction des paroles haha). Alors que j'écoute et ré-écoute la musique, je vois ces grands pans de lumière bleue qui claquent sur la tronche, et j'essaie de retrouver la sensation des basses qui vibrent dans tout le corps. Au passage, le son était bon, mais je me demande encore pourquoi le théâtre du Châtelet? Si le show s'était produit à l'Opéra Bastille, dont le son est excellent, on aurait eu droit à une tuerie intersidérale.

     

     

     

     

     

    Parlons ensuite histoire (eh oui) :

     

     

     

    La construction du récit reprend clairement les codes de l'opéra. Le sujet principal, archi-classique en opéra, à savoir la Mort avec un grand M, est traité comme une réflexion passant du réel concret à un univers intérieur, où la protagoniste dialogue avec un double d'elle-même, pour finir sur un achèvement personnel tragique (je vous laisse deviner quoi).

     

    L'élément déclencheur de l'histoire est l'arrivée d'une étrange inconnue : elle ressemble à Miku, mais sans lui ressembler. Elle la connaît, mais n'a pas de nom. Elle est un double, comme un reflet inversé de Miku, et va enclencher tout un questionnement sur (roulement de tambour) la Mort. On peut voir cette irruption comme l'arrivée de la mort-l'ankou-la faucheuse-un shinigami-whatever qui vient frapper à la porte (littéralement, elle sonne à sa porte en lui demandant de la laisser entrer). Quoi de plus classique comme ressort narratif, mais quoi de plus délicieux. Ce personnage déguisé à son image va d'abord lui "ouvrir les yeux" : Miku prend conscience de sa propre finitude, de sa condition de mortelle quoi. On a alors droit au magique Aria for death. Miku chante : la mort existait pour les autres, je n'arrivais pas à comprendre pourquoi elle les dérangeait autant, mais maintenant je le sais, je vais mourir effectivement. Cette réfexion la fait sombrer (littéralement) dans un univers intérieur, où plus aucune évidence ne tient.

     

    Est-on là dans une métaphore de la mort? Mystère, à vous de voir, en tout cas l'irréel échange est ponctué d'éléments bien concrets comme des coups de téléphones entre Miku et son double, avec d'étrange dialogues de sourds qui nous emmènent quelque part entre Samuel Beckett et Bakemonogatari.

     

     

     

    Alors que l'héroïne prend conscience de sa condition de mortelle, son compagnon-peluche lui assène un sacré coup dans le ventre : Tu ne peux pas mourir, puisque tu n'es pas humaine. Bah oui. Et de l'achever Tu es imparfaite (sympa son pote). Suit le merveilleux Because I Am Imperfect Arioso, où Miku devient un monstre, une chimère dragon-humaine, où se mêlent des morceaux de son double, comme si sa non-humanité la rendait définitivement monstrueuse. Elle chante : je suis imparfaite, le seul moyen pour moi d'être humaine (mortelle donc) est alors de mourir. Elle s'élance dans une course folle vers ce qui semble être la perfection : la mort. Arrive le très épique Theme Of Superanimal Recitative, qui, s'il ne vous dresse pas jusqu'aux plus petits poils de la nuque, vous classera définitvement dans la catégorique des insensibles notoires.

     

     

     

    Mais quel est le sens d'atteindre une perfection aussi radicale? Parce que mourir, finalement ça peut poser pas mal de problèmes techniques, notamment ne plus pouvoir parler, pointe fort justement notre héroïne dans Aria for Voice and Words. Parce que Miku, à part de jolis cheveux, des outfits Louis Vuitton, une frimousse, c'est aussi une voix. Pas une vraie, OK, mais quand même une voix. C'est un peu son boulot à la base. Vient aussi la question de la mémoire.

     

    Dans ce même aria, elle explique : quand je vais quelque part de nouveau, je me demande toujours : est-ce vraiment la première fois? partour où j'irai dans le futur, je me poserai la même question ; mais pas cette fois, mon corps va commencer à fondre, la seule chose que je peux faire est chanter, mais bientôt plus, la fin approche, je vais bientôt disparaître.

     

     

     

    Parlons enfin du show, à quoi ça ressemble tout ça?

     

    wico.jpg

     

     

     

    Lever de rideau, on découvre la scène, bleue fluorescente, cloisonnée entre quatre écrans de toile translucide, supports de projection. L'installation donne aux lumières projetées une illusion de profondeur. Le décor est symboliquement planté (en lumière) : un intérieur d'appartement et enfin, Miku! Le premier récital commence, dialogue entre elle et son compagnon animal-peluche?-truc rond.

     

    Sur scène également une étrange boîte : c'est l'antre du maître Keiichiro Shibuya. Cloîtré dans son machin, il orchestre (enfin on suppose, on ne voit pas ce qu'il fabrique) le show. La boîte n'est jamais dissimulée, elle barre certaines projections, a ses propres illuminations aussi. Mais à quoi elle sert au juste? Shibuya ne pouvait-il pas faire ses "machins" depuis les coulisses? Sûrement oui. On peut alors se dire que l'idée est de montrer qu'il y a bien un truc concret, avec une vraie personne et des vrais bidules (synthé? ordi?) sur scène, au moment même où on apprécie tout un show virtuel. Là où on aurait pu être pris totalement "dans l'illusion" du spectacle, cet étrange boîte bien concrète, ce morceau de coulisse sur scène nous rappelle finalement que tout ceci n'est qu'une construction virtuelle. Quand on voit Miku chanter, on a toujours dans le champ de vision le repère de Shibuya qui nous dit "eh nan, elle existe pas Miku, c'est moi fait tout ici", et c'est finalement le principe de Vocaloid, des chanteurs qui n'existent pas. Dans le final Aria for the end, Miku chantera : La lumière offre la forme, en regardant cette lumière j'existe.

     

     

     

    La perspective que nous offre la superposition des projection sur les quatre érans crée une profondeur, donc une certaine 3D, mais est bien loin de nous "faire de la 3D" comme quand on chausse ces inconfortables lunettes au ciné avec un scandaleux suppément tarifaire (je m'éloigne). Mais au final, quel serait le sens de "faire de la 3D" dans cet opéra? Le principe de Vocaloid, il me semble, est bien de synthétiser des voix pour les faire chanter, mais on ne tend jamais vraiment vers l'imitation fidèle d'une voix humaine. Notre charmante Miku n'a rien de naturelle, et c'est bien la dernière chose qu'on attend d'elle, d'imiter la nature. Le graphisme des animations, parlons-en, pourrait être qualifié de "sacrément crade" (dixit la spectatrice derrière moi, apparemment elle n'a pas autant surkiffé que moi) et les expressions du visage de Miku sont à vrai dire radicalement minimales. Tout ça pour dire… quoi? Quand on met bout à bout tous ces éléments, on comprend qu'on n'a pas affaire ici à une incompétence à imiter le réel, mais plutôt à un choix délibéré de ne plus l'imiter (ça vous paraît chelou? dans l'histoire de l'art occidental on a appelé ça la Modernité, rien que ça). On nous offre là un spectacle qui raconte la vie sans l'imiter, ça tombe bien : les acteurs n'existent pas vraiment, ça tombe bien : les intruments non plus, la musique étant fabriquée virtuellement sur ordinateur, et puis ça tombe encore mieux d'ailleurs, parce qu'on ne nous raconte pas la vie, mais la mort. Faire de l'Opéra, sans les éléments qui le composent. C'est super, pour ma part je suis plus que satisfaite, c'est ce pour quoi j'ai payé, et j'ai kiffé.

     

    Revenons deux minutes à nos quatres écrans tendus, on a compris qu'ils créaient de la profondeur sans créer de perspective. Bon, bah ça fait quoi du coup? De la mise en abîme mon ami, de la mise en abîme. Miku est confrontée à un double d'elle-même, mais est-ce son reflet ou bien une autre personne? Les personnages sont d'ailleurs souvent projetés en double sur les écrans, mais selon différents angles de vue et à différente vitesse, similaires mais différents. Si on a choisi d'interpréter son double comme la mort, on peut alors se demander si la mort n'est qu'un reflet de soi? (méditons là-dessus un instant…) Thème ultra riche-ultra classique : le moi, de second moi, l'autre moi. Durant l'Aria for Time and Space, au cours d'une longue coloscopie -si si!- on descend la gorge de Miku et finit par atteindre so coeur : une nouvelle Miku à l'intérieur de la première, einième mise en abîme…

     

     

     

    Bref, pourquoi c'était un surkiff total :

     

    En étant confrontée à son alter ego, Miku se remet en question elle-même. Tout l'opéra raconte cette confrontation et cette remise en question, et ce processus va la faire sombrer dans un état second, dans un monde étrange. Aujourd'hui, on pourrait platement qualifier ceci de dépression, je préfère référer à Narcisse qui se perd dans son propre reflet (il n'est pas que in love with himself, il se laisse aussi complètement sombrer dans son image refletée). Là où cet opéra est fort, c'est que dès le tout début, la représentation, la mise en scène, les paroles ne nous donnent pas assez de clefs pour appréhender distinctement l'histoire. Bref, on ne nous dit pas tout, et on nous le dit à demi-mot. De fait, le spectateur-auditeur est obligé dès lors de faire un choix : selon quelle ligne va-til interpréter cette étrange histoire?

     

    À la toute fin, dans Aria for the end : Ai-je l'air morte? ou juste endormie? c'est à toi de décider. Le parti- pris ici par la représentation en général est finalement, en restant obscur, de nous forcer à prendre une direction pour comprendre tout ça. Et ça J'AIME, quand certains pourraient dire : c'est chiant ça fait trop réfléchir, moi je dis : ça IMPLIQUE, eh ouais.

     

    Certains auront peut-être trouvé que ça manquait d'action, c'est vrai qu'il se passe globalement moins de chose que dans Les Noces de Figaro (mais qu'est-ce que je me suis emmerdée devant cet opéra-ci... mais pourquoi il chante en mesurant son lit? mais qu'est-ce qu'on s'en fout bordel?!). À mon sens, c'est ce qui donne à The End toute sa force, c'est de rester fidèle à la simplicité du thème annoncé, tout en mettant en lumière (c'est le mot haha) tous les thèmes de réflexion qui en découlent. Au final, je pense que le sujet était trop riche en soi pour se perdre en rajoutant des rebondissements à rallonge, et ça tombe bien parce que ça ne fut pas le cas.

     

     

     

     

     

     

     

    Fin du show. Quel étrange plaisir de voir timidement débarquer sur le devant de la scène l'unique musicien qui vient récolter les applaudissements, rapidement rejoint par le vidéaste et le librettiste (il me semble), trois types pour un tel machin, et un machin très réussi.

     

     

     

    bande-annonce :

     

     

     

     

    montez le son, les enfants, voilà un extrait de Aria for Death :

     

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