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Kanon

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Messages posté(e)s par Kanon

  1. Only lovers left alive de Jim Jarmusch.

     

    J'ai vraiment aimé ce film, traitant parmi d'autres thèmes du mode de vie commun notamment à l'otaku & au geek s'il faut employer des étiquettes : cloîtré chez soi pour se consacrer à ses passions, à la création, et par rejet du climat, du mode de vie et de pensé dominant à l'extérieur, incluant également l'adoption de ce mode de vie pour raisons de santé (sympa le choix de la nature des personnages et leur façon de se nourrir pour ne pas avoir à faire certaines choses). J'ai trouvé l'histoire et la relation du couple pleine de charme notamment grâce à la place du temps et son impact sur leur rapport à la culture. Les acteurs sont talentueux, c'est bien filmé, un très bon souvenir.

  2. Cheval noir

     

     

     

     

     

    Des univers finis par les soucis,

     

    Accoutumances à la souffrance,

     

    Le cheval hennit quand je l'étrille,

     

    Sous sa foulée les souvenirs s'éparpillent,

     

    Écrasant ceux sans importance,

     

    Soulevant ceux que j'apprécie.

     

     

     

    La main saignée par la sangle,

     

    Qui me relie à son mors,

     

    Laissera la marque de l'effort,

     

    Invisible sous certains angles.

     

     

     

    Au pas sur un chemin longeant une rizière,

     

    Le soleil baignant les paysans qui s'affairent,

     

    Le son de la forge rythme doucement l'atmosphère

     

    Et le parfum des cuisines fini de clore mes paupières.

     

     

     

    Assiégé par la douleur,

     

    Soutenu par son regard,

     

    Présage d'un cœur sans âge,

     

    Miroir noir du partage

     

    Traversé de part en part,

     

    L'espoir prend le pas sur la peur.

     

    178713538.jpg

  3. Avançant dans ce couloir sale où planait une forte odeur de mécanique, d’huile chaude et de tabac, l’atmosphère si particulière de ce train, à la limite de la vétusté, constituait un bon marqueur émotionnel, signalant le passage du seuil le faisant entrer de plein pied dans la ville où le présent salit le charme suranné des monuments du passé : Paris. Mélange de nonchalance physique et de profonde absorption à se demander dans quelle dimension son regard était plongé, il descendait machinalement les marches du wagon pour finalement poser le pied sur le quai. Les vagues de chaleur qui semblaient remonter de l’interstice entre le wagon et le bord du quai créaient un contraste de température avec l’air ambiant, de sorte qu’une fois dans la fraîcheur de la gare il sentait encore le rideau de chaleur irradier son dos. Il balaya machinalement les environs du regard avec une distance aussi impersonnelle que ce lieu et la foule qui défilait devant lui. Le temps d’une fraction de seconde il lui sembla apercevoir un regard le fixant à travers le défilé des voyageurs.

     

    Le flot était si dense et le moment si fugace qu’il avait beau essayer de saisir les espaces libres entre les gens, l’enchevêtrement ne lui permettait jamais de voir l’autre côté du quai.

  4. L'emploi de ces termes interpella légèrement François et distilla en lui un sentiment de gène allié à une curiosité somme toute déplacée, s'interrogeant ensuite sur la proportion de défoulement gratuit que pouvait contenir de tels propos. Le train ralentissait doucement, ce qui ramena chacun à son emploi du temps et à la réalité du parcours à venir une fois arrivé en gare d'Austerlitz. Syllia rangea son magazine dans son sac à main pour en sortir son portable et consulter ses messages. Hakim et François échangèrent quelques mots à propos de l'ami en commun qu'ils allaient revoir et commencèrent à évoquer des souvenirs, s'interrogeant l'un l'autre sur d'éventuelles nouvelles de différents amis.

     

    L'obscurité était à présent pleinement installée, faisant briller les lumières lointaines des tours de la banlieue traversée à faible allure. Malgré les reflets de la vitre Akira les regardait défiler avec une expression figée, sombre, à l'image de ce que cette contrée devait représenter, sans toutefois pouvoir les quitter des yeux. En passant à proximité d'un complexe industriel désaffecté, une cimenterie à priori, Akira reconnu le tag du clan, celui de son père, représentant le kanji« Paradis ». Son regard se durci et une tension commença à prendre son bras gauche, lui faisant serrer le poing entre sa cuisse et l'armature de l'accoudoir, le dos de la main posé sur le siège. Le train ralenti encore aux abords des stations qui jalonnent le trajet menant au terminus. Les passagers les plus pressés commençaient à défiler dans le couloir, se massant dans les sasses pour être parmi les premiers à descendre et à accéder aux entrées du métro.Aucun des voisins d'Akira ne semblait être prit par une telle nécessité, chacun attendant patiemment l'arrêt du train. À l'entrée de la gare il crut reconnaître la silhouette d'Iori, adossé contre le wagon d'un vieux train avec son équipe. Il n'eut pas le temps de s'assurer qu'il s'agissait bien de son frère en raison de la pénombre, mais l'éventualité que ce soit bien lui l'inquiéta un instant, surtout s'il est accompagné.

     

    Le train était à présent quasiment à l'arrêt et chacun finissait de se préparer à partir. Hakim et François étaient déjà debout, enfilant leur manteau pour ensuite récupérer leurs sacs de voyage. Hakim ouvrit la porte et le tumulte du couloir s'engouffra dans le compartiment en raison des voyageurs qui faisaient le pied de grue en discutant, le temps que la file daigne avancée. Akira et Syllia restèrent assis, ne voyant aucun intérêt à patienter debout. Elle écoutait d'une oreille les discussions, passant de l'une à l'autre au gré de l'intérêt qu'elle pouvait y trouver. Le train s'arrêta, les voyageurs les plus pressés cavalaient déjà sur le quai et le couloir commença à se vider. Hakim et François prirent congé de leurs voisins et sortirent en continuant à discuter. Syllia se leva, enfila sa veste beige griffée Isabel Marant, dégagea ses cheveux, pour ensuite adresser un léger sourire à Akira tout en lui souhaitant une bonne soirée. Ce dernier qui ne l'avait pas quitté des yeux depuis le moment où elle s'était levée lui souhaita également une bonne soirée, se disant que cette tenue soulignait parfaitement l'aplomb et le charme ténu de cette femme.

     

    Il resta assit encore un petit instant, repensant à Iori, ce qui le plongea directement dans la perspective prochaine d'être à la table de son père, de ses oncles et de revoir sa mère ainsi que sa sœur. En pensant à elles un sentiment de nostalgie, de tendresse commença à le gagner, mais il fût rapidement éclipsé par le souvenir de la raison qui justifiait son retour sur la capitale, écourtant ses vacances sur l'île d'Oléron de quatre jours sur six prévus. Il finit par se lever et resta debout face à la vitre quelques secondes, observant la cohue sur le quai et les mines parfois dégagées, souvent fermées des voyageurs et passait de l'un à l'autre en cherchant un visage qui aurait une expression singulière. Le wagon était à présent vide et silencieux, il se retourna, parcourra des yeux l'ensemble du compartiment et se mît en route.

  5. Hommage à BASHO Matsuo (1644-1694)

     

     

    Cela fait trois jours que je la parcours,

     

    Que ce soit Kyoto ou ses alentours,

     

    Il règne ici un esprit que l'on devine,

     

    L'art, la nature comme aspirations divines.

     

     

     

    L'Haori bleu et blanc du Shinsen Gumi,

     

    Qui évolue inlassablement le long des rues,

     

    Soutien le souvenir des horreurs aperçues,

     

    Les divinités vivent dans les cœurs endurcis.

     

     

     

    Silencieuses, cloitrées dans les cours intérieures,

     

    La beauté des jardins suffit amplement à leur bonheur,

     

    Franchissant occasionnellement le Torii du sanctuaire,

     

    Guidées par la peau du Taiko qui vibre dans les airs.

     

     

     

    Comme partout le bal des vanités assèche la société,

     

    Epuisant les cœurs et drainant les pleurs en torrents,

     

    Invoquant involontairement les divinités courroucées,

     

    Qui répondent aux hurlements, aux larmes de sang.

     

     

     

    Loin de la fureur et des frayeurs qui se dessinent,

     

    Loin des postures d'acteurs d'un théâtre sans saveur,

     

    Je vois la douce mélancolie du moine des collines,

     

    Voyageur goutant inlassablement toutes les couleurs.

     

     

     

    Une ombre qui se dessine sur les hauteurs,

     

    Avançant paisiblement sur les chemins oubliés,

     

    La douce lueur de la Lune fait danser son cœur,

     

    Ravissant les esprits qui suivent son épopée.

    Basho+Haiku+-+primavara+nevazuta3-1.jpg

  6. Ondée sur la forêt

     

     

     

     

    Progressant au cœur de cette forêt luxuriante,

     

    Chênes ombrageant un tapis de fougères,

     

    Chaque forme dessine la beauté ambiante

     

    D'une nature parée d'un dégradé de verts,

     

     

     

    L'alliance des différentes essences

     

    me donne à contempler une diversité,

     

    Une harmonie de couleurs qui prend sens,

     

    Quelque soit l'éclairage des lieux abordés.

     

     

     

    Chaque pas me brûle mais l'endroit me porte,

     

    Mon ressenti s'adouci dans une nature de la sorte,

     

    Luttant contre la douleur je lève les yeux au ciel,

     

    Spectacle d'une ondée s'annonçant forte et belle.

     

     

     

    Les premières gouttes tintent sur les feuilles,

     

    Quelques pas et voilà qu'elles me rafraîchisse,

     

    Chaque impact est une joie que j'accueille,

     

    Illuminant mon visage avant que je ne fléchisse.

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  7. Bonjour Creed,

     

    j'ai également beaucoup aimé Hyouka. Je suis sûr qu'en faisant un tour dans les différentes rubriques anime & mangas tu trouveras des œuvres à ton goût. Je crois que prochainement j'essaierai de voir School Rumble.

     

    Soit le bienvenu.

     

     

     

  8. Des notes sur le sol

     

     

    Elle se baigne dans la musique,

     

    Où le réel devient une terre idyllique,

     

    L'émotion d'une chanson, la pulsation,

     

    Le souvenir prend vie et née l'affection.

     

     

     

    Ce tempo lent me porte,

     

    En m'abandonnant de la sorte,

     

    L'émotion pourra toujours briller,

     

    Comme tu y as trouvé ta liberté.

     

     

     

    Un ressenti ternis par la parole,

     

    Le chant peut tout exprimer,

     

    Mieux que des mots dans un bol.

     

    Progressivement mon cœur se tait,

     

    Regardant les notes s'envoler,

     

    Pour volatiliser les outrages révélés.

     

     

     

    La poussière sur mes mains s'éparpille,

     

    Sous les coups de ces basses profondes,

     

    J'ai l'impression de voir vivre le monde,

     

    Joies, peines animant chaque pupille.

     

     

     

    L'amour est à la lumière,

     

    Ce que son ombre est à l'enfer.

     

    Un souvenir peut le porter,

     

    Libre à nous de le protéger.

  9. Dernier Cerbère

     

     

    La Lune émet une lumière pâle,

     

    Redressant la tête sur le sentier,

     

    Que les ancêtres ont tracé,

     

    Une vague de souvenirs râle.

     

    Le cœur écorché par ces spectres,

     

    Votre exemple m'a guidé dans les arcanes,

     

    La fureur froide d'un Gengis Khan,

     

    Pouvant poser les yeux sur tout les êtres.

     

     

     

    La gloire des guerriers du passé

     

    Dont la musique est faite pour rester,

     

    Pourra toujours porter nos âmes,

     

    Un Lion pour le bonheur des femmes. BIS.

     

     

     

    Le fils de l'homme a l'Afrique pour racine,

     

    Tu ne le vois pas car le Soleil te fascine,

     

    Les chants des frères d'arme raisonne,

     

    Inondant les esprits comme personne.

     

    Comme moi tu as tutoyé l'enfer,

     

    Ou simplement ses portes de fer,

     

    Tu crois te battre dans quelle guerre,

     

    Quel royaume conviendrait à cette ère ?

     

     

     

    La gloire des guerriers du passé

     

    Dont la musique est faite pour rester,

     

    Pourra toujours porter nos âmes,

     

    Un Lion pour le bonheur des femmes. BIS.

     

     

     

    Je n'ai pas de terre, juste le fer,

     

    Protégeant l'esprit et la chair,

     

    Des horreurs qui resteront mes affaires,

     

    C'est ainsi que survie ce qui m'est cher.

     

     

     

    La gloire des guerriers du passé

     

    Dont la musique est faite pour rester,

     

    Pourra toujours porter nos âmes,

     

    Un Lion pour le bonheur des femmes.

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  10. Lotus noir

     

     

     

     

    Aimer à ne plus savoir quoi donner,

     

    La pensée enserrée dans une lecture,

     

    Vision d'un cœur perdant son envergure,

     

    Je m'établis sur le toit de la cité.

     

     

     

    Le Temple surplombe la vallée,

     

    Point d'accès à la Méditerranée.

     

    L'humanité y apparaît comme jamais,

     

    Etouffée par ce que le passé désirait.

     

     

     

    Ne pas avoir la clef de son cœur,

     

    Attendre de recevoir dans la peur,

     

    Parce qu'on ne sait plus donner.

     

    Une galaxie explose par volonté

     

    Et pour toujours tu trouves le pouvoir,

     

    Aimer, lutter, briller dans un univers noir.

     

     

     

    Ce soir la voie lactée est tienne,

     

    Ton corps allongé sur le mien,

     

    Caressant le creux de tes reins,

     

    L'univers sera notre domaine.

     

     

     

    Deux esprits s'ouvrent comme attirés,

     

    Lotus aux pétales éthérés, sucrés,

     

    L'émotion se déploie entre toi et moi,

     

    Elle est et sera la raison de notre foi.

     

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  11. Retour en Grèce

     

     

     

     

    Pour certains l'amour n'a rien de magique,

     

    Courant de surface illuminant les visages,

     

    Désir d'un cœur animant son paysage,

     

    Regards étrennant la passion comme pique,

     

    Une histoire qui se lie avec le temps

     

    Laisse toute la place aux sentiments.

     

     

     

    Ce fil de lumière qui nous a touché

     

    Ne pourra que grandir en te regardant,

     

    Je l'ai toujours su à mon cœur défendant,

     

    L'ampleur des vagues ne peut tromper.

     

     

     

    Le temps passé à les observer

     

    Ne laisse pas de doute sur l'origine,

     

    Discriminant la lame de fonds mutine,

     

    De la houle régulière née des alizés.

     

     

     

    La source de ma vie est bien l'amour,

     

    Aussi brute et violente qu'un océan,

     

    Tourbillons à la solde du Kraken en sang,

     

    Le Pacifique est redouté et le sera toujours.

     

     

     

    Les pierres calcaires, les oliviers,

     

    Ce vent léger qui te fait frissonner

     

    A fini par nous rapprocher, volonté.

     

    Le Soleil rouge se baigne à l'horizon.

     

    Main dans la main goûtons cette vision

     

    Et les Dieux y trouveront la passion.

     

     

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  12. Yamishana,

     

     

     

     

    traduction une fois sobre : La fin du poème est touchante, le non dit est très bien amené et nous invite naturellement à le découvrir.

     

    Ce n'était pas une façon de parler, j'étais vraiment imbibé, de mojito & vin rouge en l'occurrence, ce qui explique la formulation à l'arrache.

     

     

     

     

    A+ :__yes__:

     

     

     

  13. A l'aise la Hollande, il est trop abusé Super Mariol, mais ça le motive de taper l'affiche, tant que les italiens gagnent, pas moyen de shooter Balotelli, Je le soutiendrai et puis l'esprit d'équipe à l'italienne j'aime. Niveau stratégie, discipline dans le jeu ils sont bons. Même Mario a progressé dans ce sens depuis quelques temps alors...

     

    Top des équipes que j'aimerai voir sur la plus haute marche :

     

    - Japon

     

    - Uruguay

     

    - Hollande

     

    M'en fout de toutes façons des aptitudes à gagner de telle ou telle équipe, top des équipes que j'aime :happywalk:

     

     

     

  14. Portes dérobées

     

    Encore une journée à se jouer du temps,

     

    Observant calmement les rouages du vent,

     

    J'aime m'imprégner de ce que tu donnes à voir,

     

    La profondeur de ton regard apaise chaque soir.

     

     

    En t'imaginant penchée sur tes dossiers,

     

    Posant ta joue au creux de ta main

     

    Je ne vois pas une femme seule fatiguée

     

    Mais un cur qui veut tutoyer demain.

     

     

    Tout les challenges ont un prix,

     

    Les rencontres celui du sang d'une vie.

     

    On s'évertue à incarner cette dernière

     

    Pour finalement être possédés par le mystère.

     

     

    Le bonheur d'un amour partagé,

     

    L'aisance d'une pensée sans entrave,

     

    Les arcanes colorées de cette réalité,

     

    Sont parfois aussi sucrées que graves.

     

     

    Combien pèse un cur insatisfait ?

     

    Quelle distance nous sépare de l'ascension ?

     

    Pas de souffrance en choisissant ta progression

     

    Car je sais que le chemin est notre mission.

     

     

    Que je sois chaque jour aux aguets

     

    Pour toucher ton bonheur et ta vérité,

     

    Ne me permettra pas de tout tutoyer,

     

    Vois tout ce qu'un sourire peut éveiller.

     

     

    La nécessité n'ouvre pas les portes,

     

    L'amour que tu portes est un absolu

     

    Qui certains jours semble perdu.

     

    Ouvrir les nôtres plutôt que celles des autres.

     

  15. Bonsoir Shinya,

     

    Suis pas vraiment en état pour suivre à la lettre le protocole de la bien séance made in Otaku Attitude, donc vais simplement t'envoyer un encouragement big big from the house, Skriellex envoi comme personne. :)

     

     

     

  16. Hitokiri symphonie

     

     

    Comme chaque jour il arpente les rues,

     

    vingt ans et déjà l'abysse en vue,

     

    Les détails et broderies de cette vie,

     

    Constituant la mise en plis de ses amis,

     

    Ne peuvent arrêter son regard

     

    Forgé par les marteaux d'Àsgard.

     

     

    Vois comme la satisfaction te noie,

     

    Comme la faim te broie l'estomac,

     

    N'y a-t-il vraiment rien pour toi

     

    D'assez grand, d'assez fort ici bas ?

     

     

    Chaque gueule cassée,

     

    chaque cœur éventré,

     

    Ravive la grande nausée,

     

    Et te fait replonger.

     

     

    Des douleurs ou encore des peurs,

     

    Qui ne se dissolvent plus dans la sueur,

     

    La passion et l'ivresse du désert

     

    Sont les maîtres que tu sers.

     

     

    Les cœurs ardents te sont plaisants,

     

    La rage, la colère ne mènent plus en enfer

     

    Quand la volonté et le discernement sont de fer,

     

    Le temps est peut-être le dernier ingrédient.

     

     

    Crois-tu pouvoir tromper le sang,

     

    Orienter l'amour pour la seule gloire

     

    D'une vision et le bonheur du Tsar ?

     

    Le Shogun, dernier maître dissident,

     

    Ne peut plus voir les dorures en peinture.

     

    Il trépanera les âmes sur les murs.

     

     

    Les seuls lauriers de valeur

     

    Sont ceux que l'on cuisine,

     

    Ou qui ornent les cœurs

     

    Creusant dans les mines.

     

     

    Dans nombre de pays la vie est une agonie,

     

    Dans nombre de pays chacun trompe l'ennui

     

    Et se lève en posant un voile sur son cœur,

     

    Au risque que disparaisse la lueur, par labeur.

     

     

     

    Quand vient le temps de l'embrasement

     

    Il ne nous reste plus qu'à souffler,

     

    Qu'à faire vibrer chaque corde au diapason

     

    Pour le bonheur des anges et des démons.

     

    Symphonie chaotique et enjouée,

     

    Takechi l'a composé au rythme de son sang.

     

    Shogun.jpg

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