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blackspoon

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  1. Utile
    blackspoon a reçu une réaction de tarask le rouge dans MAGIC : Tutorial   
    Arrrrf, je fais avec ce que j'ai, à partir de deux decks à thème du commerce... J'ai déjà joué une fois face à "vert/noir" avec un joueur très investi, c'était le carnage avec des combos de la violence de celui que tu évoques. S'il n'y a pas un Azorius (mon frère) dans la partie pour faire l'empêcheur de piétiner en paix c'est perdu d'avance. Associations d'âmes et des boost de créa. les amenant à des 16/18 et autres réjouissances : lien de vie, contact mortel, piétinement. En gros après la première partie on se dit qu'il faut tout faire pour empêcher le montage l'amenant à ce résultat. Mon frère y est arrivé à plusieurs reprises avec des exils et autres contres : "renvoyez toutes les créatures dans la main de l'adversaire", son pêché mignon. Le pote "vert/noir" arrêtait pas de crier au scandale, à l'anti-jeu, etc... Faut dire que quand ça sort bien il est odieux en Azorius le frangin, peut pas s'empêcher de narguer et de jubiler à chaque grosse machine de guerre envoyée paître. La sobriété il connaît pas et l'autre il supporte pas. Ils se sont bien trouvés en somme.
  2. Utile
    blackspoon a reçu une réaction de Raiton dans [Actualités du monde] le Journal de Otaku-Attitude   
    A priori il doit y avoir un marché pour qu'ils se mettent en tête ce genre de truc. Le gène de la sagesse, là c'est chaud bouillant. Déjà qu'on a du mal à la définir et à la faire vivre alors identifier le gène... Pareil pour l'hospitalité, le bon cœur, l'humour, c'est de l'ordre de l'apprentissage, du vécu. Quoi que, pas sûr. On pourrait imaginer un enfant plutôt liant de base, quid de l'inné et de l'environnement, aimant rire et tout ça mais qui suivrait le chemin inverse par apprentissage. Mouais, en gros impossible d'établir un schéma généralisable.
    Le débat inné versus acquis est intéressant je trouve seulement pour éclairer les pédagogues et les parents en soulignant continuellement la marge d'acquisition et les données environnementales ayant à la fois un impact et une capacité de modulation. Ce qui est totalement inné, figé, est sans intérêt je trouve si ce n'est dans l'établissement des frontières avec la marge d'acquisition. La génétique je trouve ça ennuyeux, pour la culture G. OK, mais bon, à moins d'être un passif nihiliste et fataliste ayant besoin de se maintenir dans cette position ou d'être généticien, je ne trouve pas ça passionnant.
    D'ailleurs la génétique sert grosso-modo à deux choses du peu que je sais. Soit à dépister, avec des parents souhaitant être informés très tôt d'une malformation, une trisomie ou autre montagne immuable, pour pouvoir éventuellement mettre un terme à la grossesse dans la limite légale (oui, c'est précisément de l'eugénisme, de la sélection pas naturelle) pour d'obscures histoires de narcissisme, d'exigences héritées d'une mentalité de consommation : "c'est quoi ce bordel, mon gosse à un défaut ?! C'est scandaleux, remboursé ! Ou alors vous faites un reset et on fait un nouveau run" ou encore car ils ne s'en sentent pas la force. En même temps je me vois mal aller contre ça, vous imaginez la vie du gosse si on oblige les parents à le garder ? J'espère alors pour lui que ses perceptions seront assez diminuées ou que sa conscience ne lui permettra pas de ressentir ce qui ce trame...
    Sinon c'est pour la recherche, la compréhension, l'information et en espérant un accompagnement ensuite. Mouais, une fois que la personne est informée, ça change pas grand chose en générale, sauf peut être dans certains cas : "ah d'accord, c'est une forme rare de trisomie, bon, ça explique tout, je vais arrêter de le frapper quand il fait tombé des trucs alors".
  3. Utile
    blackspoon a reçu une réaction de Toshiro dans Le jeu de la date de naissance   
    J'ai giflé une souris pour un biscuit
     
    Si elle veut un biscuit elle se lève sur ses petites pattes et elle va en acheter, j'suis sûr qu'elle me l'a piqué en plus.
  4. Utile
    blackspoon a reçu une réaction de duet dans [Divers] Volonté   
    Volonté


    Nous serions aussi avides de connaissances et de perspectives que nous le sommes pour d'autres choses, une mutation importante s'amorcerait. Quelle impression fascinante serait celle de pouvoir éclairer son regard sur le monde pour ensuite plonger dans l'âme humaine. Chaque personne dont on peut lire sa position, son rapport aux autres, sa vie intérieure à travers ses émotions, ses horizons de pensées stimulantes ou aliénantes, sa distance, est à chaque fois la preuve pouvant nous confirmer que l'esprit est la forêt à laquelle nous avons tendance à tourner le dos.
     
    Chaque projection, chaque pensée où l'on s'attarderait bien volontiers, sont autant de refuges fournis par l'esprit. Cette activité est le fondement par lequel nos raisonnements auront ensuite suffisamment de place et de formes pour nous emmener au-delà de la norme. Dans cette perspective, le quotidien peut incarner l'espace où notre pensée peut devenir la flamme accentuant le jeu des ombres et des reliefs. Chaque individu, lui-même déterminé par sa pensée, peut nous permettre de contempler le dénominateur commun et la singularité de deux aspects de notre réalité psychique, pouvant être représentés d'une part par une structure physiologique identique pour chaque homme et chaque femme (dans les grandes lignes) et d'autre part à travers sa partie fonctionnelle, unique à chaque seconde.
     
    Qu'une conscience soit riche de pensées et d'émotions ou pauvre en apparence à un certain moment, la base est la même. Figée, déterminée, appartenant à un champ sur lequel notre volonté n'a que peu de prises. Etudier la base somatique de notre activité psychique en espérant pouvoir un jour influer directement sur notre vie intérieure est peine perdue, car en ce royaume l'apprentissage domine. Chaque pensée, aussi immatérielle qu'elle soit, est douée de formes, parfois de ressentis et peut comporter finalement une signification. Nos motivations, nos aspirations, nos espoirs, nos fantasmes, autant de situations, de formes mentales au sein desquels nos perspectives existentielles se drapent de ressentis pour devenir autant de voyages à mener. Encore faut-il en avoir la capacité et tout les voyages n'ont pas la même valeur.
     
    Devant les objets de nos futurs plaisirs, une fois que nous les posséderons totalement que se passera-t-il ? On aura fait une avancée significative ?
     
    L'aire de repos que peut représenter le plaisir est généralement bien isolée de nos ambitions les plus grandes. Il va bien falloir reprendre la route car le peu de perspectives qu'il a à offrir va finir par nous laisser scruter un spectacle qui, s'il était observé chez un autre, n'éveillerait alors chez nous rien d'autre que de l'ennui, voire de la tristesse. Le principe d'immersion, d'une totale absorption dans une situation ou un raisonnement stimulant largement notre esprit, a cela de fascinant qu'il nous permet de nous affranchir de certaines futilités. En répondant à nos ambitions les plus hautes, tout autre besoin peut devenir secondaire. Le large investissement de nos fonctions supérieures, à travers des tâches ou des réflexions sur des sujets aussi riches que variés, semble satisfaire une soif essentielle dont l'expérience laisserait à penser que la passion est le carburant le plus puissant. On se laisse souvent happé par la pensée parce que secrètement pour nous le rêve, de par sa vacuité, ne porte pas à conséquence. On peut enfin se délester de nos poids pour papillonner au cœur de nos idées les plus fruitées. Puis vient le signal, la nuisance, une réalité pouvant être désagréable, nous escortant à reprendre la route à contre cœur, la tête si près du sol que l'odeur du bitume chaud en devient encombrante, écœurante. Pourtant, nous continuons à fonctionner de cette manière, essayant à chaque fois de croire que nous pouvons vivre dans nos rêves et que donc si nous y demeurons, nous ne pouvons êtres ailleurs, en l'occurrence dans la dimension concrète de notre vie. Au royaume de la pensée le temps semble différent, voire inexistant, sorte d'avant-goût de l'éternité. Une éternité bien brève en vérité, mais à chaque fois la tentation d'y croire nous étreint, comme une promesse chaleureuse et confortable où notre expression et nos émotions seront libre d'entraves.
     
    Une fois le rêve évaporé, quand l'odeur du goudron chaud nous empli l'esprit, nous finissons souvent contraints de nous immerger dans cette autre réalité où tout est concret, où rien n'évolue selon notre volonté sans y appliquer une force et un labeur variables. Ruminant parfois certains regrets quant à sa dureté, nous la considérons comme étriquée, biaisée par des logiques et des lois, qui cette fois, ne nous appartiennent pas. Nous pourrions arriver à un consensus sur la dimension que nous sommes les plus tentés d'embrasser.
     
    Des rêves toujours plus envolés, où notre liberté serait conditionnée à l'ampleur des espaces imaginés, notre cœur y étant seulement limité par nos peurs. Et bien non, car à chaque fois le concret s'est manifesté comme un boomerang sur le retour. Malgré cela, nous nous présentons comme une personne pragmatique, ancrée dans une réalité où l'esprit se voit malmené par dépit. Nous finirions presque par nier toute philosophie, toute spiritualité, pour peu que cela puisse nous permettre de ne pas avoir à échanger sur le thème de notre vie intérieure, qui ne manquerait pas de s'y trouver. Si nous piétinons la nôtre pour exister dans le concret, il est compréhensible que nous ne souhaitions pas l'évoquée. On se vante rarement du coup de marteau que l'on s'est donné et du doigt souffreteux dont nous avons ainsi hérité. Chaque dimension se trouve ainsi bafouée, rejetée, conséquence de nos difficultés à tout faire coexisté.
     
    C'est bien là que le bât blesse, comment concilier deux univers si diamétralement différents ? En faisant d'incessants allés et retours, considérant la pensée comme un refuge équilibrant le mordant de l'autre réalité ? Nous le faisons, nous insistons même, toute une vie, et quand viendra l'inactivité nous errerons comme une âme incomplète, vivant le concret comme pesant et la pensée comme trop éthérée. Allons au bout des choses. Pas de volonté de déchirer cet état de fait ? Non ? Vraiment rien ? Très bien, nous décidons après tout, c'est notre vie. N'avez-vous pas remarqué à quel point la susceptibilité est le parent pauvre de l'orgueil ? Se dressant quand une personne souligne un point à notre endroit, la chose ne nous gênant donc pas tant que cela finalement, sinon nous n'aurions pas attendu que cette personne y mette du sien. De l'orgueil, oui, mais pas celui où nos propres références et l'exigence y étant associées nous permettraient de vivre en homme, en femme libre. Non vous savez l'autre, celui qui n'est là que pour sauver les apparences, comme un réflexe maladroit pour ne pas se retrouver pantois. Remarquez, l'immersion a cela de bon qu'elle facilitera une réaction, mais généralement au moment où la situation aura bien pourrie, quand nous ne serons que l'ombre de nous-mêmes. La souffrance endolorira tout possible sursaut venant d'en haut, nous plaçant en bonne voie pour une forme de dépendance, nous attachant à la patience dans l'espoir que quelque chose, qu'une personne puisse rectifier une balance ayant perdu sa capacité à trouver son équilibre en toute autonomie. L'adjonction de rêves plus envolés, d'objets dignes de notre intérêt, constituent alors notre seul moyen d'entretenir la flamme. Comment retrouver un esprit largement stimulé, une volonté de conquête, ne sachant généralement pas réellement où donner de la tête ? Oui, le désir est tout pour nous. Une absence de désirs ressemblerait selon toute vraisemblance à l'errance, à une sorte de transe vide sur un fondu de gris. Si le désir est la vie, alors le problème ne vient pas de lui.
     
     
     
    P.S. : suite à venir
     

  5. Utile
    blackspoon a réagi à Galadrim dans 12 years a slave   
    Date de sortie 22 janvier 2014 (2h13min)
    Réalisé par Steve McQueen (II)
    Avec Chiwetel Ejiofor, Michael Fassbender, Benedict Cumberbatch plus
    Genre Drame , Historique
    Nationalité Américain
     
    Synopsis
     
    Les États-Unis, quelques années avant la guerre de Sécession.
    Solomon Northup, jeune homme noir originaire de l’État de New York, est enlevé et vendu comme esclave.
    Face à la cruauté d’un propriétaire de plantation de coton, Solomon se bat pour rester en vie et garder sa dignité.
    Douze ans plus tard, il va croiser un abolitionniste canadien et cette rencontre va changer sa vie…
     
    bande annonce
     


     
    Mon avis
     
    Voila un film des plus bouleversant. Basé sur une histoire vrai, on voit plus en détail une partie de l'histoire qu'on ne doit pas oublié. C'est un hommage à la lutte contre l'esclavagisme, qui existe encore (sous d'autre forme) et qui montre à quel point cette idée d'avoir une "race supérieur" puisse être stupide. La prouesse des acteurs est juste splendide, ils sont tous géniaux.
    Je pense que tous le monde doit le voir, afin de prendre conscience de la stupidité de certains. Je ne trouve pas plus à dire car les mots ne sont pas grand chose pour explique une sensation, un sentiment, allez le voir il le mérite!
  6. Utile
    blackspoon a réagi à Noodle dans Image du jour ^^   
    c'est stupide mais ça ma fait rire donc bon :')

     
  7. Utile
    blackspoon a réagi à Noodle dans Citation du jour   
    trouvé en lisant watchmen,j'aime bien :P
    "Ne combats point les monstres ou tu deviendras monstre, et si tu regardes au fond de l'abime, l'abime aussi regarde en toi"
     
    friedrich nietzsche
  8. Utile
    blackspoon a réagi à poutch dans Image du jour ^^   
  9. Utile
    blackspoon a réagi à Roudoudou01 dans L’esprit français et l’âme japonaise   
    Ce que j'espérais voir: une comparaison intelligente des matières enseignées au japon et en France. Je suppose que la philo là bas c'est pas prévu au lycée. Ou du moins je l'espère puisqu'on ne peut pas "critiquer" et que de la philo sans critique c'est de l'endoctrinement pur et simple.
     
    Ce que j'ai vu: une pimbêche qui espère faire un article qui interpelle en cherchant à tout pris la grande différence, l'inconcevable pour nous occidentaux bornés, l'exotisme... Une sorte de buzz qui se revendique culturel
     
    Pour l'individualisme qui est ici nettement péjoratif et autres âneries proférées j'aurais quelques trucs à redire:
     
    En France on a quand même le sport au lycée (même si je l'ai séché pour en faire en dehors du lycée) contrairement à ce qui est sous entendu. Dans le lycée où j'étais, bien que un des plus petits lycée de France il y avait des activités: l'UNSS pour le sport, un ciné club, un prof de français qui donnait des cours de Taï Chi et tout les ans deux fêtes du lycée. Pas d’activités de groupes ? Pas de rapport avec les enseignants ? C'est considéré comme individualiste car non obligatoire?
    Quand à la solidarité de groupe est souvent liée à une "prison commune", je pense notamment à la DDR et à "L'Ostalgie". Je suis certain que leurs jolis réunions matinales elles sont obligatoires: sous l'autorité la solidarité vient automatiquement.
     
    Plus globalement,l'être humain n'aime pas se risquer à prendre ses propres décisions et construire sa propre opinion. Il préfère raccrocher "les wagons " ou "suivre le troupeau" puis se laisser bercer. Ce que je veux dire par là c'est que c'est bien plus facile de se faire encadrer du lever jusqu'à l'oreiller plutôt que de s'interroger sur soi, ce à quoi l'on aspire, pourquoi on étudie.
     
    Bref pour moi si le lycée français est une prison, le lycée du Japon en est un autre modèle.
    Bien entendu cette solidarité de groupe est intéressante et peu faire rêver, mais subsisterait elle sans le besoin ? Elle n'est qu'un dommage collatéral de l'autorité, dommage collatéral rendu "utile" par cette même autorité, pour les performances des lycées, de simples chiffres :ptdr:
     
    Quand aux réelles amitiés: le mot "copain" veut à l'origine dire celui avec qui l'on partage son pain, celui avec qui on crève la faim. L'amitié vient soit de points communs, convergence d’intérêts, soit de souffrances communes qui en engendrent. En bref si elle a nouée des amitiés profondes c'est qu'ils ont douillé ensemble. Et ça c'est possible en France aussi :hinhin:
     
    Pour le rapport au travail,"l'esprit collectif de la culpabilité" est réellement malsain, on ne travaille pas en passionné, pas dans un intérêt général dans le sens d'une amélioration de la condition humaine, mais dans le sens d'un concept creux qui ne corrèle pas avec le bien de la population: le patriotisme.
     
    "belle horreur" là tu viens de décrire le patriotisme en deux mots: c'est beau car grand et horrible par essence.
    Envoyer les illuminés des grandes écoles au btp est certes tentant, amusant à imaginer et surtout un bon débarras. :knifeevil:
    Mais ce qu'il manque selon moi c'est plus généralement une expérience humaine (ou solidaire), qui peut être du btp d'ailleurs. Du genre année de service civil: à la campagne, en chantier, à l’hôpital ou encore en mission écolo,... ça à stupidement disparu avec le service militaire. Ce qui est fort dommage, ça donnerais l'occasion de réfléchir avant de s'engager vers une filière dont on ne sait rien ou dont on sait qu'elle est "porteuse" sans savoir ce que ça veut dire et surtout sans savoir ce que c'est de travailler.
  10. Utile
    blackspoon a reçu une réaction de Raiton dans [Divers] Paroles sur la colère   
  11. Utile
    blackspoon a reçu une réaction de Raiton dans [Divers] Paroles sur la colère   
    Ji_Aizen> Ohayô, j'attendrai ton retour, tu peux faire l'économie des compliments, cela m'aide à partager pour des motivations autres que votre reconnaissance. Par contre les critiques, les demandes de précisions et autres partages seront accueillies à bras ouverts. Un grand merci pour l'effort de lecture, j'ai conscience que certains passages sont assez lourd. A bientôt *salutation*
  12. Utile
    blackspoon a reçu une réaction de duet dans [Divers] Paroles sur la colère   
    Très pertinent, on peut toujours investir l'espace, faciliter l'émergence de sentiments de plus en plus riches, le piège prenant souvent la forme d'un cloisonnement et d'une pensée ou d'une émotion devenant monolithique. Par rapport à la réflexion précédente cet exemple extrêmement concret souligne pour moi l'importance du mouvement et l'absence de règles absolues, c'est bien pour cela que l'esprit humain est fascinant : la discipline peut être essentielle dans certains moments ( rester concentrer sur une tâche sans céder à l'appel du grand air ou de je ne sais quel autre truc fun ou dire une chose simplement car ça nous passe par la tête sans penser aux conséquences) et dans d'autres, comme tu le dis, la pleine expression de l'émotion sans vouloir la contrôler est bien la marche à suivre en enrichissant constamment le spectre de nos sentiments. L'esprit humain est si riche, si fascinant, que toute tentative de résumé figé est vaine.
    D'ailleurs la plus grosse entrave pour les personnes prenant l'esprit comme objectif et sujet de leur attention c'est de se retrouver en position de s'observer vivre. On fait avec ce que l'on a, nos capacités, nos sentiments, notre vécu : grand bien arrivera à celui qui envisage la possibilité de faire bouger chaque élément au lieu de le prendre comme une variable fixe avec laquelle nous devons composer bon grès mal grès.
     
     
    On se sous estime parce que nous considérons que ce qui est visible et non ce qui est possible, aussi peut-être par confort : c'est toujours une gageure pour l'orgueil de considérer d'autres plus compétents. Toutefois, il paraît que les maîtres (tous domaines confondus) furent également des élèves par le passé. Un bruit qui court, j'ai pas vérifié.
     
     
  13. Utile
    blackspoon a réagi à duet dans [Divers] Paroles sur la colère   
    Bon, un peu plus tôt je parlais de ne pas analyser la colère, eh bien je vais faire exactement l'inverse de ce que j'ai dit —j'ai pas pu m'empêcher, il fallait que je réfléchisse là-dessus, ça m'empêchait de dormir... Ça s'écarte peut-être de la direction que tu voulais donner à cette réflexion, car je ne parle pas de la colère exclusivement, mais du rapport entre sentiment et pensée.
     
    La colère, mais le sentiment en général est autant puissant qu'il porte en nous la valeur de la vérité. Je m'explique : on peut se mentir, se voiler la face, mais une fois qu'on a réalisé un sentiment, il est impossible de le nier sciemment. Je suis une grande cartésienne dans l'âme, et effectivement il m'arrive de douter de tout, même de la nature de ma pensée ou de ma perception (mais pas de la perception de ma pensée) ; pourtant le sentiment, celui qui se manifeste sous forme de pulsion, est lui indubitable. Il est vrai. Dès lors, accepter n'importe quelle idée, lui conférer la valeur de la vérité, celle que tout notre être reconnait, c'est la faire passer par le support du sentiment. De la même façon, réfuter une idée, c'est ressentir cette répulsion envers ce qui nous semble être en tord avec notre être ; à ce point en tord que cette répulsion peut provoquer la colère. Cette colère est alors autant une vérité, car on ne peut nier l'éprouver.
     
    Du discours de Descartes je n'ai jamais retenu que le début du raisonnement : cogito ergo sum, à savoir que l'on peut douter de tout, jusqu'à sa propre existence, même de sa pensée, mais pas du fait qu'il y ait un "je qui pense". Ceci n'est pas une démonstration, car ne répond pas à la logique. On l'utilise certes pour écarter tous les éléments dubitables, mais l'ultime irréductible résistant, le "je qui pense" n'est pas une preuve ni un résultat observable ou calculable. Il implique le "je suis" : une réponse qui est incarnée par l'intuition. Je ne pourrai jamais prouver que je suis, mais j'en aurai toujours l'intuition, le sentiment en quelque sorte. Je parle d'intuition car il ne s'agit pas d'un résultat fixe, d'un savoir acquis, puisqu'il n'est vrai qu'au moment où il est vérifié. C'est cette vérité-là qui m'intéresse ici, celle qui est impossible à définir mais qui est la plus palpable ; elle est à mon sens une pensée et un sentiment à la fois, une perception et une idée. Elle n'est pas un savoir mais une manifestation d'acceptation de tout notre être. J'ai l'impression qu'en atteignant ce type de vérité, on touche du doigt une des pierres angulaires de la structure de notre esprit, celles qui nous définissent. Cela me conforte dans l'intuition que j'ai que les pensées sont toujours comme greffées plus moins directement sur des émotions.
     
    Il leur faudrait inventer un nouveau terme. Selon ce principe, si une "chimère" de colère est une de ces pierres, l'enjeu serait alors de réussir à en ériger d'autres, afin qu'elle ne soit plus indispensable pour supporter la structure. Bref, la mettre au chômage technique. Je disais plus haut que la véracité du "je suis" était vérifiable uniquement dans l'instant. Pour ce qui est des vérités de l'esprit, pierres angulaires de notre être, reste à savoir si elles disposent d'aussi peu de rémanence. J'aurai envie de dire qu'une fois découvertes, elles disposent d'une certaines pérennité, sinon elles ne pourraient nous définir ; mais en aucun cas cette pérennité ne peut nous dispenser de retourner éprouver leur véracité, et jauger si elles ont toujours leur place en tant que pilier de notre être. Cela suppose de souvent se remettre en question, mais également qu'il est possible de faire évoluer notre structure.
     
     
     
     
    Je me demande s'il existe un seul maître capable de confesser en totale honnêteté avec soi-même "Je sais". Pour ma part, si je me mets à penser ça un jour, s'il te plaît fous-moi une baffe, parce que ça signifiera que j'aurais cessé de réfléchir.
  14. Utile
    blackspoon a reçu une réaction de Ji_Aizen dans [Fanfiction] Roméo and Cinderella [Vocaloid]   
    Ohayô,
     
    j'ai beaucoup aimé le thème de la neige et son traitement par les différents personnages. Le chemin initiatique que les événements suggèrent m’intéresse et je suis assez impatient de découvrir ce que tu réserves à ces personnages.
     
    Merci pour ce partage, bonne continuation.
  15. Utile
    blackspoon a réagi à duet dans [Divers] Paroles sur la colère   
    Comme on a finit sur la question de la discipline du coeur un peu plus tôt, je me demande de plus en plus s'il est vaiment question de le maîtriser?
     
    Pour appréhender le lot d'émotions dont tu parles là, j'ai envie de répondre que les charges ne s'opposent que si l'esprit ne supporte pas assez de dimensions pour qu'elles cohabitent (je ne dis pas "contenir" parce que ça induirait qu'on les maintient en quelque sorte). Bref, essayer de passer à l'élevage en plein air.
     
    J'imagine qu'il s'agirait, d'une certaine manière, d'élargir l'esprit en même temps qu'on l'enrichit ; au final rajouter plus de place autour de l'objet incriminé, et d'autre part profiter de ce nouvel espace disponible pour accueillir de nouveaux arrivants, qui vont remettre nos bêtes en perspectives pour nous les montrer sous un nouveau jour (grands dieux, ça sonne tellement stupide quand je l'écris comme ça…). Disons que ça part du constat que j'ai fait à ma modeste échelle, que, à défaut de pouvoir être rangé, l'esprit pouvait au contraire se révéler étonnamment extensible, surtout pour du bordel positif (facile, ouais, c'est comme si c'était fait).
     
     
     
     
    Pendant longtemps je suis restée focalisée sur une même tâche au milieu d'une feuille, qui m'a pourri la vie. Je la voyais tout le temps et j'essayais de l'effacer, mais elle bavait sur toute la feuille à force que je la tripote, et au final c'est devenu l'unique truc que j'étais capable de dire à propros de moi avec honnêteté. À ce moment là je voulais juste être plus forte, mais contre une tâche ça rime à rien. Au bout de longues années j'ai fini par comprendre que c'était pas la bonne méthode, et qu'il suffirait d'agrandir la feuille, et d'écrire autre chose à côté. Ça tombe bien, personne n'a, à ma connaissance, mesuré la taille de l'esprit, donc potentiellement il peut s'étendre à l'infini (et au delàààààà), et contenir autant de dimension que ça nous chante, voire s'affranchir joyeusement d'un bon paquets de principes. Je ne prône pas non plus une anarchie totale, mais parfois on voudrait être plus fort, alors qu'il est tout aussi judicieux d'être plus grand. Au final, pour moi il ne s'agit pas frocément d'être maître de son esprit, mais d'en être maître de l'échelle.
     
     
  16. Utile
    blackspoon a réagi à duet dans [Divers] Paroles sur la colère   
    Okay, alors voilà un très beau post qui s'avère fort riche et intéressant! Je ne te fais pas une vraie réponse, juste des remarques qui me viennent en te lisant (excuse-moi, je vais faire ça sans plan ni articulation précise, juste en suivant l'ordre de ton texte).
     
     
     
     
    Je suis tout-à-fait d'accord avec toi quand tu dis que la gestion de la colère dépend de la familiarité qu'on entretient avec ce sentiment. Le fait est que parfois l'habitude tout simplement peut se révéler un allié efficace pour gérer la charge émotionnelle, mais comme toute habitude, cela peut avoir ses effets pervers. Quelque part, en se postant dans une attitude de "gérer" cette colère, on en vient à la regarder droit dans les yeux, à la reconnaître comme sienne (arrête-moi si je me trompe, mais je ne pense pas qu'on puisse parler de "gérer" ses sentiments s'il s'agit juste de les renier ou de fermer les yeux dessus). Le fait est que, c'est lors de cette reconnaissance, que le fameux effet pervers peut voir le jour. À force de se confronter à son propre sentiment négatif, sans même qu'on s'en rende compte, il est devenu au fil du temps l'unique chose qui nous définit en tant qu'être humain. Là où, bizarrement, reconnaître la peur en l'assumant pleinement peut la faire s'évanouir comme neige au soleil, la reconnaissance de la colère peut au contraire provoquer l'effet inverse (heureusement ça n'est pas le cas à chaque fois). À force de regarder la colère à chaque fois qu'elle survient, elle devient l'objet de la reflexion qu'on peut avoir sur soi-même, pour finalement en obtenir le monopole. Qui es-tu? Ma colère. Mais sinon? Aucune idée. La familiarité du contact qu'on entretient avec elle l'a tout simplement propulsé comme sujet de notre existence.
     
     
     
     
    Alors, lorsqu'il s'agit de voir la beauté, ça pose problème, parce la colère se trouve devant mais aussi derrière nos yeux : aux premières loges de notre subjectivité. Fermer les yeux pour voir la beauté? Peut-être, je parlerai plutôt de réussir à se tromper soi-même, tromper notre esprit et notre corps (même si ça n'est pas aisé). Parce que, quand on ferme les yeux, on peut faire abstraction de l'extérieur, mais pas de notre propre personne.
     
     
     
     
    La colère a en effet ce pouvoir de nous précipiter vers le pire dans certains cas. J'ai d'ailleurs lu récemment que, lorsqu'au cours d'un échange, l'agressivité monte, la zone du cerveau qui nous permet de juger rationnellement et de raisonner devient moins sollicitée, tandis qu'on se met progressivement dans un état de "confrontation combative" : réactions plus instinctives, réflexes aiguisés, vigilence accrue etc. (bon, ça vaut ce que ça vaut, c'est une étude parmi d'autres). Bref, on perd notre jugement. Et c'est bien sûr là qu'intervient le fameux "courage". Je ne veux en aucun cas dénigrer les actes des uns et des autres dans des situations extrêmes, mais il me semble que le fameux "feu de l'action" a son mot à dire. À mon sens, beaucoup sont motivés par une réaction directe à une agression/stimulation, et on peut parler de colère. Le courage, celui de faire un choix la tête totalement froide, en en ayant bien examiné toutes les conséquences, n'a lui rien à voir. Il n'est pas dans la réaction, ni sous l'influence de l'adrénaline.
     
     
     
     
    "Pour ceraitnes traditions où la colère n'est pas perçue comme l'expression de frustration d'un enfant capricieux" Je te trouve presque trop gentil là dessus, je pense qu'on est nous-même encore bien ancrés dans cette tradition-là. Celle qui fait que les enfants se rêvent des grands guerriers, et pas des grands pacifistes. Celle qui nous fait souvent faire l'amalgame entre liberté, colère et révolte. Certes, on ne fait pas des concours de rugissement pour affirmer notre puissance, mais je pense qu'on aime la colère en elle-même, elle a queqlue chose de bizarrement séduisant. On croise souvent des "feux qui animent" les grands colériques, et on les aime encore plus, et on rêverait d'avoir la même rage, la même gniaque. Étrangement le conflit (sans parler de son pouvoir fédérateur) nous attire, sans qu'on se pose la question de trouver d'autres moyens de s'affirmer.
     
     
     
     
    À défaut de les trouver, autant s'intéresser aux sujets de la colère, comme tu le fais. Je suis assez d'accord avec la définition que tu fais de la première voie, et encore plus de ce que tu dis à propos de la seconde. Une colère altruiste, on pourrait dire, envers ce qui va à l'encontre de ce que l'on aime, pas en tant qu'entité, qu'être ou personne, mais j'ai presque envie de dire en tant que "genre". Je prends ce terme car l'objet de l'amour est là bien supérieur à notre propre personne, voire transcende notre échelle, notre réalité concrète. Il s'agit de la définition d'un principe, ou d'un idéal qui doit être à tout prix préservé, et envers lequel on finit par développer un instinct de protection. Je ne sais pas si ça va dans le sens de ce que tu avais à l'esprit, mais lorsque par exemple, je lis ou j'entends une sombre histoire de violence faite aux femmes, même si j en'ai jamais rien connu de tel moi-même ni dans mon entourage qui justifierait une réaction passionnée, je sens déjà la colère monter en moi, et j'ai envie d'étrangler le premier idiot qui me tombe sous la main (enfin presque). Cette colère ne me concerne pas directement, mais elle est pourtant là.
     
     
     
     
    Tu parles d'éducation du coeur, afin de ne pas craindre pour sa propre vie. J'atourerais qu'en "combattant" ses instincts primaires, il faut oeuvrer à en développer/débloquer de nouveaux. L'idée n'est pas de dénoncer la colère ou d'en faire un symptôme nuisible, mais de la dissocier de la peur (oui, c'est facile à dire comme ça) et qui sait, tenter de nouvelles combinaisons.
     
     
     
     
    "Dans une perspective développementale où la finalité est plus portée sur la vérité de l'esprit que sur le bonheur il devient absurde de développer, à prime abord, une méthode destinée au plus grand nombre. Dans notre cheminement se pose rapidement la question de la visibilité sur l'objectif." je n'ai pas compris ce passage =_=
     
     
     
     
    "Les ambitieux et les colériques qui gardent les yeux ouverts, imbibés des souffrances de l'enfer que peut-être cette réalité, finirons par se détourner de tout bonheur impliquant pour le garder d'embrasser l'oubli et l'ignorance." Merde, j'ai l'impression de me retrouver dans cette phrase… Ai-je bien compris? Faut-il alors accepter l'oubli et l'ignorance pour accéder au bonheur? Pour moi, ça sonne comme tout simplement renoncer à soi-même.
     
     
     
     
    Quand tu parles de déceler les artifices dans la motivation de la colère chez autrui, ça m'a fait penser à un truc que j'ai récemment vu à la télé. Laurent Ruquier recevait Felix Marquardt, auteur de l'essai "Barrez-vous" (incitant les jeunes à aller à l'étranger pour prendre du recul sur la sclérose du système et s'envoler loin des affres de la france malade de son absence d'emplois ou de perspectives d'avenir etc.). Bref, le bonhomme se pointe avec une dégaine tellement parfaite pour le rôle, et à une des questions, il s'énerve. Il fronce les sourcils, il se pince le haut du nez, il transpire, fait des grands gestes. Et là, je me dis "Nan arrête, on n'y croit plus là…" Ça m'a fait réfléchir à notre bien-aimée télévision, au fait qu'on aime beaucoup trop les démonstrations excessives, que tout ça en devient ridicule, et que, quitte à tout calculer, on ferait bien de réajuster les baromètres. On est, je trouve, de plus en plus confronté à de l'effet, des formules toutes faites, des gueulantes, parce que la manisfestation de la colère fait du buzz, c'est du spectacle, qu'on en oublie le sujet de cette colère. Ces démonstrations ne font pas appel à notre sens critique, ni à notre jugement, mais à notre besoin de nous divertir, ça me semble assez malsain lorsque les médias produisent matière à ce cirque.
     
     
     
     
    Tu parles de discipliner nos sentiments, d'accord, mais est-ce qu'on ne finit pas alors par avoir notre conscience comme seule interlocutrice toute notre vie? En fait, est-ce que discipliner notre sentiment induit de l'analyser? Parce qu'au final, un sentiment ne sera jamais une pensée. Tu parlais de la colère comme d'une couleur : on peut se décrire cette couleur pendant des heures, la qualifier et la requalifier, mesurer sa longueur d'onde, le Schmilblick n'aura toujours pas avancé tant qu'on n'aura pas regardé, éprouvé cette couleur. Est-ce qu'elle aura changé après avoir été débattue?
  17. Utile
    blackspoon a reçu une réaction de Raiton dans [Divers] Paroles sur la colère   
    Très pertinent, on peut toujours investir l'espace, faciliter l'émergence de sentiments de plus en plus riches, le piège prenant souvent la forme d'un cloisonnement et d'une pensée ou d'une émotion devenant monolithique. Par rapport à la réflexion précédente cet exemple extrêmement concret souligne pour moi l'importance du mouvement et l'absence de règles absolues, c'est bien pour cela que l'esprit humain est fascinant : la discipline peut être essentielle dans certains moments ( rester concentrer sur une tâche sans céder à l'appel du grand air ou de je ne sais quel autre truc fun ou dire une chose simplement car ça nous passe par la tête sans penser aux conséquences) et dans d'autres, comme tu le dis, la pleine expression de l'émotion sans vouloir la contrôler est bien la marche à suivre en enrichissant constamment le spectre de nos sentiments. L'esprit humain est si riche, si fascinant, que toute tentative de résumé figé est vaine.
    D'ailleurs la plus grosse entrave pour les personnes prenant l'esprit comme objectif et sujet de leur attention c'est de se retrouver en position de s'observer vivre. On fait avec ce que l'on a, nos capacités, nos sentiments, notre vécu : grand bien arrivera à celui qui envisage la possibilité de faire bouger chaque élément au lieu de le prendre comme une variable fixe avec laquelle nous devons composer bon grès mal grès.
     
     
    On se sous estime parce que nous considérons que ce qui est visible et non ce qui est possible, aussi peut-être par confort : c'est toujours une gageure pour l'orgueil de considérer d'autres plus compétents. Toutefois, il paraît que les maîtres (tous domaines confondus) furent également des élèves par le passé. Un bruit qui court, j'ai pas vérifié.
     
     
  18. Utile
    blackspoon a réagi à Toshiro dans Citation du jour   
    "Les fleurs naissent puis se fanent.Les étoiles brillent puis un jour s'éteignent...même la terre, le soleil, notre galaxie...et l'univers tout entier.Un jour viendra où ils disparaîtront...la vie d'un homme comparée a cela, ne représente qu'un battement de cils. Pendant cet infime laps de temps, l'homme naît, aime quelqu'un en hait un autre, rit, pleure...se bat se blesse, est heureux et malheureux...et enfin tombe dans un éternel repos appelé la mort ..."
     
    Par Shaka Chevalier D'or de la constellation et gardien de la sixième maison du Zodiaque.
  19. Utile
    blackspoon a reçu une réaction de Raiton dans [Divers] Paroles sur la colère   
    On peut aussi se pencher sur LE contexte où la colère est la plus difficile à exploiter : face aux lois de notre condition humaine. Je ne vais pas radoté sur notre état d'ignorance originelle. Lorsque l'on se confronte aux fondements de notre condition comme la maladie ou encore la mort, le lot d'émotions et de ressentis possibles à cet instant peut allier mélancolie, profonde affliction, sentiment de perte, d'abandon, de frustration & de colère, de culpabilité, nombre de ressentis pouvant nous projeter au cœur d'un univers psychique pouvant ressembler à un obscur désert sans ciel ni terre, où chaque sentiment ou émotion peut prendre la forme d'un nuage sombre et indicible chargé en électricité, portant en son sein nombre d'images et de douleurs, de brûlures appelant les larmes comme autant de soins pour nos cœurs, laissant ainsi l'émotion se déployer et la souffrance s'exprimer, quitte à la hurler.
     
     
    C'est plus facile à dire qu'à faire mais ne serait-ce qu'envisager cela comme un rite de passage, une étape, peut permettre d'attacher la colère à la dissolution de notre ignorance & d'éventuels regrets quant à des actes manqués. Oui on peut porter une rage tonitruante à l'égard de quelqu'un ou de soi-même, une pulsion de destruction à la hauteur des douleurs que l'on expérimente. On devine assez vite le problème qui réside dans l'opposition entre de telles charges émotionnelles et des montagnes aussi immuables que la mort et le temps.
     
     
    On ne peut raisonnablement attacher cette rage qu'au futur, prêtant serment le cœur ombragé que nous nous occuperons de nos proches avec une vigilance ayant l'ambition de pouvoir s'affranchir des masques et du silence de certains cœurs, vigilance prenant des reflets d'amour, d'inquiétude, comme ceux que chaque parent aimant peut ressentir pour ses enfants.
     
    Chose assez spéciale, peut-être uniquement valable pour moi, mais notre position physique lorsque l'on est prie dans l'orage peut avoir son importance dans notre capacité à encaisser : nous avons bien plus facilement accès à toutes nos ressources d'esprit et de cœur pour laisser s'écouler le torrent en étant assis et en gardant un certains tonus, plutôt que rouler en boule au fond de son lit.
     
     
    Plus jamais ça, moi vivant aucun de mes proches n'ira s'échouer sur l'île des suicidés, que ce soit une tentative ou définitif.
  20. Utile
    blackspoon a réagi à spiro dans Civilization V   
    Civilization V
    Editeur : 2k Games
    Développeur : Firaxis Games
    Type : Stratégie
    Sortie : 24 septembre 2010
    Classification : déconseillé aux -12ans
    Prix : 20 euros
    Support : PC
     
    Histoire :
     
    « devenez le plus grand dirigeant de l'histoire en menant votre civilisation de l'âge de pierre à la conquête de l'espace. Développez votre potentiel militaire, soyez fin diplomate, inventez des technologies révolutionnaires et mesurez-vous aux plus grands chefs d’État de l'Histoire. Parviendrez-vous à construire l'empire le plus puissant que le monde ait jamais connu ? »
     

     
    Jeu :
     
    Civilization V est le dernier né de la série Civilization, il en reprend les principe avec quelques petits changements de gameplay.
    C'est un jeu de stratégie en tour par tour. A chacun de vos tours vous pouvez faire un certains nombres d'actions, construire une ville, faire avancer telles ou telles unités, choisir une technologie à développer etc...
    En début de partie vous paramétrez les différentes options que le jeu vous propose, taille de la carte, nombre de cité-état, nombre d'IA etc. Avant de lancez la partie, il vous reste juste à choisir une civilisation qui apporte ses bonus. Il y en a plusieurs comme la France avec Napoléon, Rome avec Auguste César, l'empire Germanique avec Bismark...
    Une fois la partie lancée, vous devez placer votre « capitale ». A vous ensuite de faire vos choix, construire des bâtiments ou recruter des unités qui peuvent prendre plusieurs tours. En sachant qu'une ville ne peut créer qu'une chose à la fois. Vous allez devoir faire un choix technologique, commencer par ceux qui vous paraissent nécessaire, car là aussi cela prend plusieurs tour et vous ne pouvez en choisir qu'une à la fois.
     
    Je ne vais pas parler de tout car ce ne serait pas forcément utile. Civilization est un jeu de stratégie assez complexe et riche en terme de contenu. Vous avez plusieurs possibilité de remporter une partie, une victoire militaire, une victoire diplomatique, une victoire scientifique, une victoire culturelle. Chacune de ses victoires viennent d'une façon de jouer très spécifique, selon vos choix.
    C'est un jeu à la durée de vie assez immense, comme tout bon jeu de stratégie. Une partie menée de bout en bout dure entre 10 et 15 heures et la rejouabilité est immense.
     

     
    Mon avis :
     
    Le jeu de stratégie en tour par tour ce fait de plus en plus rare et c'est bien qu'il y en est qui soit encore là pour représenter le genre et qu'il soit très bon.
    Il n'est pas exempt de défaut, comme la diplomatie qui reste assez hasardeuse. En tout cas moi j'y arrive à rien, je me met toujours tout le monde à dos :o . Ce qui fait que je n'ai jamais réussi à avoir une victoire diplomatique. Je trouve également que la victoire scientifique est trop facile comparée aux autres.
    Enfin bref, c'est un très bon jeu, très complet qui vous fera passer de nombreuses heures sans pouvoir vous arrêter. Il est toujours gratifiant de voir sa civilisation devenir une véritable empire surpuissant.
    Il faut aussi donner un bon point à l'IA qui sait se montrer redoutable, et ceux dès un niveau de difficulté « moyenne ».
  21. Utile
    blackspoon a reçu une réaction de duet dans [Divers] Paroles sur la colère   
    Paroles sur la colère

    De retour de mon séjour au temple du Dieu de la guerre, pour faire le tri dans diverses émotions confuses et dangereuses, je souhaite partager avec vous ce qu'il en est ressorti. Bien évidemment l'expression de l'idée est toujours assujettie à mes lacunes de formulation et à un zèle parfois mal placé. Que ce soit sur la forme ou le fond, vous pouvez éventrer tout cela gaiement, profitez-en : à la sortie de ce temple je ne peux que me réjouir de voir les lames fendre les idées sans quitter l'humilité du disciple que j'aspire à devenir, ou tout simplement enrichir mon témoignage de vos expériences et des leçons que vous avez égrainé. Bien sur cette ligne de conduite me concerne, libre à vous et entre vous de l'observer ou non. Ce n'est pas un dojo au sens strict du terme.
     
     
     
     
     
    Cette réalité est écœurante. L'homme s'agite, se débat au milieu des cadavres et de ses propres excréments.Combien pouvons-nous dénombrer de raisons de plonger dans des sentiments tenaces de tristesse et de colère ? Au regard de la puissance et du caractère corrosif de cette combinaison émotionnelle, chacun gère au mieux. Cette gestion est conditionnée par notre familiarité avec ces sentiments et le sens que nous leur donnons dans notre vie quotidienne. Nous fermons les yeux un temps, nous nous rappelons que la grâce existe, pensant aux personnes créatrices de richesses humaines, pour ensuite rouvrir les yeux : le spectacle donne la nausée, l'écœurement laisse place à la colère et la colère qui ne trouve pas de moyen d'action se transforme en haine : une fleur magnifique qui fane extrêmement vite et qui devient rapidement toxique (vive le recyclage…).
     
    Souvenons-nous d'un moment où, saisis par l'injustice d'une situation ou le caractère insupportable d'un discours pour nos valeurs, une puissante émotion nous envahie : une épaisse colère inonde notre cœur et notre esprit. Tout notre être peut alors se tendre vers l'action qui mettra un terme à cette situation, notre cœur donne une voix à notre vision dont l'acuité tressaille sensiblement pour trancher la logique de pensées et de comportements étant à l'origine de la situation. Nous pouvons d'ailleurs prendre certaines réactions pour du courage alors qu'il peut s'agir d'une expression de colère. En revanche, le courage peut se trouver dans le fait d'exprimer cette colère pour certaines personnes inhibant totalement leurs sentiments, avoir le courage de s'attaquer à nos lacunes d'expression, de commencer l'entrainement ou plus simplement de le reprendre. La peur, la fatigue inhibent tout : la pensée, l'émotion, l'action.
     
    Toute personne ayant connu des événements de vie suffisamment saillants, faisant naître un sentiment de colère d'une rare intensité, aux limites du supportable, a connu l'angoisse qui l'accompagne : la peur de perdre pied, d'être submergé. Ce n'est rien d'autre que l'expression de la faiblesse de notre esprit face à notre sentiment, l'expression de notre méconnaissance, de notre inexpérience. Seul le développement de l'esprit permet l'expression de l'émotion, son développement et son existence en société. Pour l'émotion le sens et les capacités de communication sont l'alpha et l'oméga. Un sentiment de colère qui perd son sens, ne pouvant être exprimé ou traduit dans l'action, entraîne inévitablement un pourrissement, se transformant alors en une haine diffuse, laide et inutile.
     
    Pour certaines traditions où la colère n'est pas perçut comme l'expression d'une frustration d'un enfant capricieux, il existe une éducation sentimentale. Cet aspect est évoqué à travers le développement de la volonté humaine et la quête de puissance,sans connotation morale. Plus précisément, à ce moment on ne se soucie pas de savoir si l'objet de notre volonté est suffisamment respectable pour justifier la mobilisation de toutes nos ressources. La question morale ne se pose pas réellement pour une simple raison : nos émotions, notre volonté ont besoins de sens pour grandir. Lorsque la colère est le moteur principal, deux voies peuvent se dessiner.
     
     
     
    La première est un cri de survie, celui de l'animal qui criera aussi fort qu'il se sent menacé, aussi fort qu'il veut s'imposer. En trois mots, il s'agit de la voie du démon.Personne ne se préoccupe de faire entendre raison à une telle personne. D'une part car on devine que c'est peine perdue et d'autre part parce que l'on sait que ceci entraîne à terme la destruction de l'individu. Clairement,l'erreur se corrige d'elle-même. Le sens est simple, étriqué, ce qui souligne que la quête de puissance se confond alors avec la quête de sens, pour fusionner et ne faire qu'une.
     
    La seconde s'articule autour de l'amour et du développement de notre esprit, de notre sensibilité.Pour faire simple, Plus nous côtoyons l'amour dans sa manifestation la plus pure, celle qui fait naître le souhait que la personne aimée soit tout simplement heureuse sans arrières pensées personnelles, plus notre colère à l'égard de ce qui va à l'encontre de sentiments aussi nobles est virulente. Il ne s'agit pas de se protéger, mais de protéger une qualité. Dans cette perspective, celui qui manifeste une colère timorée face au viol du cœur et de l'esprit est considéré comme dangereux car faible. Pourquoi ? Parce que pour l'instant conscient de sa faiblesse, il est plus soucieux de sa propre sauvegarde que de la défense qualitative de l'esprit, sa colère est assujettie à la peur d'être détruit.
     
    L'éducation du cœur, de la volonté, doit permettre d'être suffisamment puissant pour ne pas craindre pour sa propre vie et ainsi lier nos pulsions et nos émotions les plus violentes à l'existence de l'esprit, de l'émotion.
     
    Dans une perspective développementale où la finalité est plus portée sur la vérité de l'esprit que sur le bonheur il devient absurde de développer, à prime abord, une méthode destinée au plus grand nombre. Dans notre cheminement se pose rapidement la question de la visibilité sur l'objectif. Laissons la psychologie du bonheur et de la réalisation de soi à ceux pour qui cela a une utilité sans condescendance :heureusement qu'il y a plusieurs écoles. La vérité peut-être une passion où,dans une logique d'épurement de toutes nos habitudes de pensées et de nos comportements déterminés par des conceptions héritées, le prix à payer peut se révéler bien plus élevé qu'escompter.
     
    Pas de quoi se relever la nuit. Le processus se fait naturellement quand le temps est arrivé. Cela est plus inquiétant pour ceux qui sont pressés. Lâchez un démon dans le monastère et vous avez l'assurance que les jours à venir transpireront le souffre et les larmes. La vérité de l'esprit intéresse peu de monde si elle est abordée sur le plan théorique et fondamental. Reliez-la aux applications d'usage de soins du cœur, de la libido et vous contemplerez la naissance d'une multitude d'écoles portées par la volonté de reconnaissance de leurs fondateurs et la grande demande sur ces questions. Laissons les hommes courir après le bonheur, ça nous occupe et nous découvrirons peut être en chemin les vertus et l'importance de l'amour. Les ambitieux et les colériques qui gardent les yeux ouverts, imbibés des souffrances de l'enfer que peut-être cette réalité, finirons par se détourner de tout bonheur impliquant pour le garder d'embrasser l'oubli et l'ignorance. De vraies saletés : insaisissables, silencieux, nous poussant à nous saborder en nous faisant miroiter nombre de choses, passant l'ombre de leur main sur notre esprit, à la différence d'une décision volontaire de se reposer.
     
    Aiguisant leur vision et renouvelant leur engagement, la dissonance cognitive qui naîtra du constat de l'écart entre leurs aspirations et leurs réalisations alimentera une colère issue de la frustration.Certains connaîtront le chaos si la faiblesse de leurs capacités de réalisation est trop importante au regard de leurs ambitions. Ajoutons à cela une capacité plus ou moins solide à supporter la brûlure de la frustration et de la colère,indispensable pour pouvoir enfin commencer l'entrainement.
     
    Voici l'objectif :arriver à puiser dans cette colère l'énergie nécessaire aux réalisations permettant d'être au niveau de nos idéaux. Il n'est pas possible d'avancer sur cette voie sans une implication totale. Sans aller jusqu'à étudier les moyens de créer artificiellement cette implication par de l'autosuggestion ou un conditionnement extérieur, qui sont d'ailleurs sans utilité pour l'amour et la vérité, il convient néanmoins d'identifier les erreurs qui en découle. Il n'est pas aisé de distinguer l'artifice et l'authentique engagement. On peut se mentir, manquer d'acuité sur la teneur de nos motivations ou encore subir l'emprise d'une personne.
     
    Il est indispensable de gagner en dextérité dans l'analyse rapide des motivations sous-jacentes à tout élan. Si la colère est une couleur, nous avons la liberté d'observer toutes les nuances possibles. La couleur de l'émotion est totalement dépendante de la motivation à l'origine de l'action, de la pensée. Bien entendu l'analyse peu avoir quelque chose de contre intuitif. L'ampleur de notre érudition et de nos capacités d'absorption est proportionnelle à notre ambition, à notre détermination,au temps passé pour la développer.
     
    Ainsi certains pans de l'esprit restent hors de portée si on a pas la liberté de discipliner les sentiments et les pensées, quand l'unique objectif est d'exister, d'exprimer de la manière la plus fidèle la violence du ressenti, de l'émotion, de la pensée, en somme de s'affirmer. Ce n'est pas une mauvaise chose en soi si l'on garde en tête que ceci est le résultat de nos lacunes et qu'il convient de ne pas stagné dans ces contrés ; une simple étape de notre développement.
     
     
     
     
  22. Utile
    blackspoon a reçu une réaction de Raiton dans [Divers] Paroles sur la colère   
    Je préfère tourner la chose de cette façon : avoir la liberté de pouvoir les discipliner en opposition à un état aliénant ou nous n'avons pas d'autre choix que de subir des automatismes de pensées et de comportements. La discipline est peut-être un des sujets les plus délicats à aborder. Disons que pour s'en sortir et que d'autres n'est pas à venir le faire à notre place, chose détestable pour certains d'entre nous, nous devons acquérir ce pouvoir. Question de fierté et de tact, le sentiment n'est pas un chien que l'on dresse à coups de triques et de sucres. Bien sûr que pour éduquer quelque chose de la meilleure manière qu'il soit il faut pouvoir le comprendre. Gros morceau que voilà : tu es d'accord pour dire que face à nombre de situations et d'implications le sentiment de colère peut également être mêler à de la tristesse, de l'incompréhension, de la panique, etc...
    Pour moi le point déterminant c'est la perméabilité plus ou moins grande de l'émotion, du sentiment à notre vision, notre posture, notre détermination. Imaginons qu'à 10 ans nous soyons confrontés à une situation impliquant une certaine émotion, un sentiment particulier. A seize ans face à cette même situation il est tout à fait possible que notre sentiment soit différent car notre psychisme peut avoir changé dans une certaine mesure. Quand je pense analyser l'émotion, le sentiment, je pense en réalité analyser en quoi notre façon de penser et d'aborder cette réalité et notre vie influence nos sentiments et nos émotions. Pour moi c'est le cœur de l'éducation sentimentale. L'impact de la pensée sur l'émotion est une chose complexe car ce n'est pas une question de volonté, on ne va pas tordre le cou à ses émotions parce qu'on a décider que dans l'instant ce sentiment est gênant. C'est un apprentissage sur la longueur où l'idée peu prendre du temps à être implémentée dans le ressenti. Bien sur ne surtout pas jouer avec son esprit et ses émotions, on ne se décrète pas alchimiste spirituel en un jour. C'est là que l'instruction, que les points d'exp. en érudition prennent toute leur valeur, nous fournissant une carte majeure et pourquoi pas idéalement se tourner vers les conseils avisés d'une personne expérimentée. peut importe l'état de notre psychisme ( exception faite de certaines lésions et autres barrières insurmontables), nous pouvons nous dire que si cela ne nous plaît pas il est possible que les choses soient différentes en considérant notre position, notre point de vue. Les choses sont ce quelles sont, par contre nous pouvons toujours changer de point de vue ou notre politique de vie, travailler certaines capacités, etc..

  23. Utile
    blackspoon a reçu une réaction de Raiton dans Image du jour ^^   
    Je vous présente ma muse du moment
     

     
     
     
    les Thangkas que je trouve magnifiques
     

     
     

     
     

     
     

     
     

     
     

     
     

  24. Utile
    blackspoon a reçu une réaction de Raiton dans [Divers] Paroles sur la colère   
    Paroles sur la colère

    De retour de mon séjour au temple du Dieu de la guerre, pour faire le tri dans diverses émotions confuses et dangereuses, je souhaite partager avec vous ce qu'il en est ressorti. Bien évidemment l'expression de l'idée est toujours assujettie à mes lacunes de formulation et à un zèle parfois mal placé. Que ce soit sur la forme ou le fond, vous pouvez éventrer tout cela gaiement, profitez-en : à la sortie de ce temple je ne peux que me réjouir de voir les lames fendre les idées sans quitter l'humilité du disciple que j'aspire à devenir, ou tout simplement enrichir mon témoignage de vos expériences et des leçons que vous avez égrainé. Bien sur cette ligne de conduite me concerne, libre à vous et entre vous de l'observer ou non. Ce n'est pas un dojo au sens strict du terme.
     
     
     
     
     
    Cette réalité est écœurante. L'homme s'agite, se débat au milieu des cadavres et de ses propres excréments.Combien pouvons-nous dénombrer de raisons de plonger dans des sentiments tenaces de tristesse et de colère ? Au regard de la puissance et du caractère corrosif de cette combinaison émotionnelle, chacun gère au mieux. Cette gestion est conditionnée par notre familiarité avec ces sentiments et le sens que nous leur donnons dans notre vie quotidienne. Nous fermons les yeux un temps, nous nous rappelons que la grâce existe, pensant aux personnes créatrices de richesses humaines, pour ensuite rouvrir les yeux : le spectacle donne la nausée, l'écœurement laisse place à la colère et la colère qui ne trouve pas de moyen d'action se transforme en haine : une fleur magnifique qui fane extrêmement vite et qui devient rapidement toxique (vive le recyclage…).
     
    Souvenons-nous d'un moment où, saisis par l'injustice d'une situation ou le caractère insupportable d'un discours pour nos valeurs, une puissante émotion nous envahie : une épaisse colère inonde notre cœur et notre esprit. Tout notre être peut alors se tendre vers l'action qui mettra un terme à cette situation, notre cœur donne une voix à notre vision dont l'acuité tressaille sensiblement pour trancher la logique de pensées et de comportements étant à l'origine de la situation. Nous pouvons d'ailleurs prendre certaines réactions pour du courage alors qu'il peut s'agir d'une expression de colère. En revanche, le courage peut se trouver dans le fait d'exprimer cette colère pour certaines personnes inhibant totalement leurs sentiments, avoir le courage de s'attaquer à nos lacunes d'expression, de commencer l'entrainement ou plus simplement de le reprendre. La peur, la fatigue inhibent tout : la pensée, l'émotion, l'action.
     
    Toute personne ayant connu des événements de vie suffisamment saillants, faisant naître un sentiment de colère d'une rare intensité, aux limites du supportable, a connu l'angoisse qui l'accompagne : la peur de perdre pied, d'être submergé. Ce n'est rien d'autre que l'expression de la faiblesse de notre esprit face à notre sentiment, l'expression de notre méconnaissance, de notre inexpérience. Seul le développement de l'esprit permet l'expression de l'émotion, son développement et son existence en société. Pour l'émotion le sens et les capacités de communication sont l'alpha et l'oméga. Un sentiment de colère qui perd son sens, ne pouvant être exprimé ou traduit dans l'action, entraîne inévitablement un pourrissement, se transformant alors en une haine diffuse, laide et inutile.
     
    Pour certaines traditions où la colère n'est pas perçut comme l'expression d'une frustration d'un enfant capricieux, il existe une éducation sentimentale. Cet aspect est évoqué à travers le développement de la volonté humaine et la quête de puissance,sans connotation morale. Plus précisément, à ce moment on ne se soucie pas de savoir si l'objet de notre volonté est suffisamment respectable pour justifier la mobilisation de toutes nos ressources. La question morale ne se pose pas réellement pour une simple raison : nos émotions, notre volonté ont besoins de sens pour grandir. Lorsque la colère est le moteur principal, deux voies peuvent se dessiner.
     
     
     
    La première est un cri de survie, celui de l'animal qui criera aussi fort qu'il se sent menacé, aussi fort qu'il veut s'imposer. En trois mots, il s'agit de la voie du démon.Personne ne se préoccupe de faire entendre raison à une telle personne. D'une part car on devine que c'est peine perdue et d'autre part parce que l'on sait que ceci entraîne à terme la destruction de l'individu. Clairement,l'erreur se corrige d'elle-même. Le sens est simple, étriqué, ce qui souligne que la quête de puissance se confond alors avec la quête de sens, pour fusionner et ne faire qu'une.
     
    La seconde s'articule autour de l'amour et du développement de notre esprit, de notre sensibilité.Pour faire simple, Plus nous côtoyons l'amour dans sa manifestation la plus pure, celle qui fait naître le souhait que la personne aimée soit tout simplement heureuse sans arrières pensées personnelles, plus notre colère à l'égard de ce qui va à l'encontre de sentiments aussi nobles est virulente. Il ne s'agit pas de se protéger, mais de protéger une qualité. Dans cette perspective, celui qui manifeste une colère timorée face au viol du cœur et de l'esprit est considéré comme dangereux car faible. Pourquoi ? Parce que pour l'instant conscient de sa faiblesse, il est plus soucieux de sa propre sauvegarde que de la défense qualitative de l'esprit, sa colère est assujettie à la peur d'être détruit.
     
    L'éducation du cœur, de la volonté, doit permettre d'être suffisamment puissant pour ne pas craindre pour sa propre vie et ainsi lier nos pulsions et nos émotions les plus violentes à l'existence de l'esprit, de l'émotion.
     
    Dans une perspective développementale où la finalité est plus portée sur la vérité de l'esprit que sur le bonheur il devient absurde de développer, à prime abord, une méthode destinée au plus grand nombre. Dans notre cheminement se pose rapidement la question de la visibilité sur l'objectif. Laissons la psychologie du bonheur et de la réalisation de soi à ceux pour qui cela a une utilité sans condescendance :heureusement qu'il y a plusieurs écoles. La vérité peut-être une passion où,dans une logique d'épurement de toutes nos habitudes de pensées et de nos comportements déterminés par des conceptions héritées, le prix à payer peut se révéler bien plus élevé qu'escompter.
     
    Pas de quoi se relever la nuit. Le processus se fait naturellement quand le temps est arrivé. Cela est plus inquiétant pour ceux qui sont pressés. Lâchez un démon dans le monastère et vous avez l'assurance que les jours à venir transpireront le souffre et les larmes. La vérité de l'esprit intéresse peu de monde si elle est abordée sur le plan théorique et fondamental. Reliez-la aux applications d'usage de soins du cœur, de la libido et vous contemplerez la naissance d'une multitude d'écoles portées par la volonté de reconnaissance de leurs fondateurs et la grande demande sur ces questions. Laissons les hommes courir après le bonheur, ça nous occupe et nous découvrirons peut être en chemin les vertus et l'importance de l'amour. Les ambitieux et les colériques qui gardent les yeux ouverts, imbibés des souffrances de l'enfer que peut-être cette réalité, finirons par se détourner de tout bonheur impliquant pour le garder d'embrasser l'oubli et l'ignorance. De vraies saletés : insaisissables, silencieux, nous poussant à nous saborder en nous faisant miroiter nombre de choses, passant l'ombre de leur main sur notre esprit, à la différence d'une décision volontaire de se reposer.
     
    Aiguisant leur vision et renouvelant leur engagement, la dissonance cognitive qui naîtra du constat de l'écart entre leurs aspirations et leurs réalisations alimentera une colère issue de la frustration.Certains connaîtront le chaos si la faiblesse de leurs capacités de réalisation est trop importante au regard de leurs ambitions. Ajoutons à cela une capacité plus ou moins solide à supporter la brûlure de la frustration et de la colère,indispensable pour pouvoir enfin commencer l'entrainement.
     
    Voici l'objectif :arriver à puiser dans cette colère l'énergie nécessaire aux réalisations permettant d'être au niveau de nos idéaux. Il n'est pas possible d'avancer sur cette voie sans une implication totale. Sans aller jusqu'à étudier les moyens de créer artificiellement cette implication par de l'autosuggestion ou un conditionnement extérieur, qui sont d'ailleurs sans utilité pour l'amour et la vérité, il convient néanmoins d'identifier les erreurs qui en découle. Il n'est pas aisé de distinguer l'artifice et l'authentique engagement. On peut se mentir, manquer d'acuité sur la teneur de nos motivations ou encore subir l'emprise d'une personne.
     
    Il est indispensable de gagner en dextérité dans l'analyse rapide des motivations sous-jacentes à tout élan. Si la colère est une couleur, nous avons la liberté d'observer toutes les nuances possibles. La couleur de l'émotion est totalement dépendante de la motivation à l'origine de l'action, de la pensée. Bien entendu l'analyse peu avoir quelque chose de contre intuitif. L'ampleur de notre érudition et de nos capacités d'absorption est proportionnelle à notre ambition, à notre détermination,au temps passé pour la développer.
     
    Ainsi certains pans de l'esprit restent hors de portée si on a pas la liberté de discipliner les sentiments et les pensées, quand l'unique objectif est d'exister, d'exprimer de la manière la plus fidèle la violence du ressenti, de l'émotion, de la pensée, en somme de s'affirmer. Ce n'est pas une mauvaise chose en soi si l'on garde en tête que ceci est le résultat de nos lacunes et qu'il convient de ne pas stagné dans ces contrés ; une simple étape de notre développement.
     
     
     
     
  25. Utile
    blackspoon a réagi à Kermir dans L’esprit français et l’âme japonaise   
    C'est quoi ça ? Le coucou ? Ça a l'air fun !
     
    - Ce qui suit est mon avis strictement personnel ne le prenait pas personnellement shi bu pure -
     
    Sinon y a besoin d'être dans l'élite de science po et leur clique pour faire une interview aussi bateau sérieux ? Les mecs posent des questions vides et totalement ridicules même pas un petit "Alors ça te manque pas l'ijime ? Tu vas pas trop te faire victimiser quand tu vas rentrer chez toi ?"
     
    "L’élève français pense avant tout à ses résultats, le professeur à ses cours, et chaque parent à son enfant."
     
    J'ai une grande nouvelle à vous annoncer... Au Japon c'est bien pire de ce point de vue là ! Bon après elle s'en est peut être pas rendu compte si elle était à Henri 4 ou autre lycée m'étant tout aussi antipathique et surtout pas du tout représentatif :lol:
     
    "En France, tu vas à l’école pour étudier, un point c’est tout. Au Japon tu y vas pour travailler et pour appartenir à un groupe, pour rencontrer des gens, des amis. C’est un lieu de vie."
     
    Haha, ptdr... Non mais arrêté de demander à une enfant perde d'analyser le lycée en France elle doit pas se rendre compte, c'est comme se moquer des handicapés ça se fait pas !
     
    "l’école publique japonaise telle qu’on la connaît est née au début du XIXè siècle pour former et alimenter les armées"
    J'ai une grande nouvelle... L'école publique en France est née de la même façon qu'au Japon càd sous les impératifs d'industrialisation ! C'est fou ça, dès qu'on arrête le culturalisme à trois francs six sous on trouve bien plus de points en commun que de pseudo-différence fondamentale essentialiste :^.^
     
    "Dans le même ordre d’idée, j’ai été très étonnée qu’en France les profs arrivent à l’école pile pour faire leur cours et qu’ils s’en aillent aussitôt les cours terminés. C’est inconcevable au Japon. Chez nous, les profs arrivent vers 7h30 le matin. Le soir, ils restent après les cours, préparent des dossiers, les cours du lendemain, travaillent entre eux. Mon père est prof : souvent il arrive vers 20 h à la maison. Son école est comme son entreprise, c’est son lieu d’action."
     
    Sauf que j'ai aussi une grosse nouvelle là dessus... Les profs au Japon passent leur vie au lycée mais donnent beaucoup moins d'heures de cours au final, beaucoup moins de pression qu'en France.
     
    "Car pour un Japonais, ce n’est pas « bien » d’être en vacances, il faut travailler tout le temps."
     
    Oui c'est dans l'âme du japonais c'est bien connu, ça a rien à voir avec le système socio-économique mis en place dans l'après-guerre... Comment auto-alimenter les clichés à deux francs !
     
    "Par contre les journées sont moins chargées pour les élèves : cinq à six heures de cours par jour (50 minutes en fait, entrecoupées de 10 minutes de pause). "
     
    Besoin d'aller au Japon pour découvrir la même chose qu'en Allemagne (même réflexion pour le fait qu'il y ait moins de vacance en même temps) ? Ah l'exotisme ! C'est sûr qu'on pourrait pas dire "deux cultures aussi éloignées", on serait bien embarrassé pour les conclusions à l'emporte-pièce !
     
    "Je dirai qu’il est plus facile au Japon de développer des amitiés réelles et profondes avec les autres élèves."
    :ptdr: :ptdr: :ptdr: :ptdr:
    Faut que j'arrête de lire l'article sinon je vais me pisser dessus je crois là :loul:
     
    "On est très proches et très solidaires."
    Cette interview n'a t elle donc pas de limite ?!
     
    "Tout cela fait que les élèves japonais aiment bien aller à l’école,"
     
    La grosse fille blindée de ca$h qui parle au nom de tous les élèves japonais mais que c'est beau !
     
    "Pour lui, l’école est comme une prison ; et son but est de s’en échapper."
     
    Et petite j'ai une nouvelle pour toi :

    http://www.youtube.com/watch?v=xPkyFeCRwtk
     
    "Trois Quatorze — C’est très étonnant pour nous Français!"
     
    Pas pour moi, tes parents t'ont peut être pas bien éduqué ou tu penses que le ménage c'est juste pour les femmes de ménage, un truc que tu feras jamais ?
    Bref ne parle pas en mon nom stp, tu représentes que toi même, assume le M. Trois Quatorze.
     
     
    "Mon père m’a orientée vers la France en m’expliquant que tout le monde parlait anglais"
     
    Ah enfin ! On commence à avoir des éléments de réponse là ! Tel père telle fille, une petite farceuse celle là comme papa ! Après ça vous pouvez lui donner ne serait-ce qu'un petit point de crédibilité ?
     
    "je crois que globalement la France sera meilleure pour former des élites et le Japon meilleur pour former le plus grand nombre"
     
    Je crois que quand t'es arrivé en France t'y as découvert l'herbe et que t'y as trouvé un très bon fournisseur ;) (-> je tiens à préciser que mon affirmation est au moins aussi fondé que la sienne)
     
    "Il faudrait que tous les Japonais viennent passer une ou deux années en France et inversement, il faudrait que les Français connaissent l’école japonaise… "
     
    Non non je vois les choses différemment. Il faudrait que toi tout comme les français que tu as côtoyé passiez un an ou deux à la campagne à travailler. En mode République Populaire de Chine 1968. Vous auriez beaucoup à apprendre :P
    (Petite nostalgie de la révolution culturelle :calin: )
     
    "Nous sommes et restons exotiques l’un pour l’autre."
    Ah oui l'exotisme pour l'entretenir ça t'es forte ! Pour l'analyse on repassera mais bon comme tu l'as expliqué les japonais sont pas doués pour ça contrairement à moi qui suis français :biru (CQFD !)
     
    "Aïmi — Non, je n’arrive pas à imaginer cela. Il y a une âme particulière au Japon."
     
    Certainement celle des samouraïs et de l'honneur éternel !
     
    "De la même façon, il faut savoir qu’on est très pudique au Japon."
    Ouais ça se remarque beaucoup quand je vais dans des onsen :good
     
    "Avant de venir en France, je n’avais jamais vu une fille et un garçon s’embrasser dans la rue ! "
     
    Et moi avant d'aller au Japon j'avais jamais vu quelqu'un tripoter une fille dans un train ni un mec dormir à poil devant une gare, c'est fou hein ?
     
    CONCLUSION : Merci pour cette bonne tranche de rire, ça m'a rappelé pourquoi j'étais pour la fermeture des grandes écoles et la reconversion de tous les étudiants de ses écoles dans le BTP en agence d'interim !
     
    "Dans la globalité, elle confirme ce côté très coincé et ce manque de liberté qu'ont les japonais. Quand aux français, ils devraient en prendre de la graine au niveau du respect des choses / êtres."
     
    Ne te laisse pas avoir par une succession de cliché aussi grossier ;). C'est dommage à l'inalco avant les vacances de Noël ils ont fais deux jours de colloque autour de la singularité au Japon et il y avait pas mal de trucs intéressant sur l'éducation, bien plus nuancé et surtout dénué de tout exotisme et essentialisme, bref du sérieux quoi : http://www.inalco.fr/IMG/pdf/prg_Japon_contemporain.pdf
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